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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 22 avril 2015

C’est arrivé le 20 avril 1745 Naissance de Philippe Pinel

20.04.2015



Le célèbre aliéniste restera à tout jamais dans l’histoire comme le libérateur des aliénés mentaux sous la Révolution Française. Précurseur de la psychiatrie française, il fut le premier à affirmer que les « fous » pouvaient être compris et soignés.
Pinel avait été nommé par décret le 25 août 1793 médecin des aliénés de l’hôpital Bicêtre et n’avait jusque-là, après avoir obtenu son diplôme à Toulouse en 1773, eu que de rares occasions de montrer ses talents de disciple d’Esculape, n’effectuant que de rares consultations à la maison de santé de Jacques Belhomme, rue de Charonne, où il fit la connaissance de Cabanis et dans des maisons de finance.

Il n’est de médecin que de Paris !

Il y avait une bonne raison à cela puisqu’avant la Révolution tout médecin diplômé d’une autre faculté de Paris n’avait pas le droit d’exercer dans la capitale comme en atteste un arrêt du parlement de 1644 confirmé par l’Édit de Marly en 1707 : « Nul ne pourra exercer la médecine à Paris s'il n'est reçu docteur ou licencié dans la Faculté de médecine de cette ville et s'il n'y a été admis à la manière accoutumée et s'il ne fait pas partie du corps des médecins royaux, comme médecins du Roi très chrétien ou de sa famille » Un moyen comme un autre pour les médecins parisiens de limiter la concurrence !
Philippe Pinel

Freud et son âme belle-sœur

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 


La correspondance entre le maître viennois et Minna, la sœur de son épouse, témoigne de leurs réelles affinités, et montre le « cher Sigi » sous un jour inhabituel (photo: Freud, Martha, à g., Minna, à dr., et les enfants, 1898).


Dès sa toute première lettre du 28 août 1882, ­Sigmund Freud, jeune fiancé, écrit à sa future belle-sœur, Minna Bernays, qu’elle lui est « à tout point de vue la plus proche ». Pendant plus de cinquante ans, le maître viennois et sa « précieuse petite sœur » échangeront de tendres lettres complices. 

Cette correspondance familiale, longtemps inaccessible dans sa totalité, témoigne de ­profondes affinités électives, qui relèguent au rang de pur fantasme leur hypothétique liaison « incestueuse ».

La vie et l’œuvre du fondateur de la psychanalyse sont inséparables d’un modèle familial complexe, à la fois endogame et élargi. Quatre générations de Freud, sans oublier leurs fidèles domestiques et même quelques disciples sans le sou, se côtoieront dans l’appartement viennois du 19 de la Berggasse, où Minna viendra s’installer à son tour, en 1896, peu après la naissance du dernier des six enfants de sa sœur et de son beau-frère. Ces quelque quatre cents lettres échangées au vif de la plume dévoilent un Freud inhabituel, pris dans l’épaisseur de son quotidien, à la fois homme élégant, savant acharné, père de famille attentif et assidu biologiste : « Nouveau costume en loden très original et réussi. Oliver commence à ressembler à Lucie (…). Je passe mon temps à torturer des écrevisses. »

[Interview] Caroline Revelin, chef du service information sur la performance des établissements de santé à l'Atih "Cette première enquête analysera les coûts des établissements publics et privés en psychiatrie"




L'Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (Atih) mène une enquête afin de disposer de données analytiques de coûts relatives à l'année 2014 pour les établissements publics et privés en psychiatrie. En charge des études nationales de coûts, Caroline Revelin présente la méthode et les objectifs de ce travail inédit.

Hospimedia : "Comment est née l'enquête de coûts 2014 en psychiatrie ?


Caroline Revelin : L'idée de départ est de disposer de données analytiques de coût issues de la comptabilité analytique des établissements en psychiatrie pour avoir une connaissance fine de la façon dont se décomposent leurs dépenses. Pour l'instant, il existe des études nationales de coûts sur les champs du sanitaire (MCO, HAD, SSR) mais rien sur la psychiatrie. Cette enquête est une première pierre. Pour commencer, un groupe de travail dédié s'est réuni et a élaboré une méthodologie basée sur le retraitement comptable (RTC). Cela permet d'affecter des coûts à des secteurs d'activité et d'avoir une connaissance précise de l'utilisation des dépenses des établissements de santé. Le RTC porte sur tous les champs du sanitaire dont la psychiatrie mais ne concerne que le secteur public. Aujourd'hui, un groupe technique est chargé de la mise en place de cette enquête sur les coûts en psychiatrie. Il travaille avec les fédérations de l'hospitalisation, le Collège national de l'information médicale (CNIM), l'administration et l'Assurance maladie. Comme le prévoyait l'ordre du jour du dernier comité technique psychiatrie du 2 avril, nous avons fait le point sur l'avancée des travaux.

mardi 21 avril 2015

Virus

revue Terrain 

Terrain publie des auteurs français et étrangers, ethnologues et anthropologues mais aussi sociologues, historiens ou psychologues. Abondamment illustrée, Terrain se veut scientifique dans son propos tout en restant accessible aux non-spécialistes par sa présentation et son écriture.

Virus
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Crédits : © J.-M. Dumont

DERNIER NUMÉRO EN LIGNE
64 | MARS 2015
Virus

Comment vit-on avec les virus ? Si les virus se situent au croisement des imaginaires du poison et de la contagion, il s'agit ici d'interroger leur mode d'existence, par delà les réactions ambivalentes qu'ils suscitent et les formes de diffusions qui les caractérisent. Ce dossier rassemble des articles exploratoires pour une ethnographie des relations entre hommes et virus dans les systèmes biologiques et informatiques.

Homicide dans une unité Alzheimer en Maine-et-Loire

21.04.2015

Un résident de l'unité d'hébergement renforcé de l'hôpital de Chemillé (Maine-et-Loire), âgé de 85 ans, est mort samedi soir après avoir été étranglé par un autre patient de cette unité réservée à des personnes souffrant d’Alzheimer ou de troubles du comportement sévères.François Touron, procureur de la République adjoint à Angers, affirme que la victime a été étranglée mais qu’"il est compliqué pour le moment de donner des précisions sur les circonstances et le mobile". Dans un communiqué, la direction du centre hospitalier intercommunal (CHI) de Chemillé a précisé que le drame s'était déroulé "vers 20H30". Elle ajoute que, outre la procédure judiciaire en cours, "une enquête administrative a été diligentée par la direction du centre hospitalier en vue d'analyser les circonstances de l'événement".

Zora, la solution robotique au service des seniors

Le Monde.fr | Par 

C’est une première : Zora, un petit robot humanoïde intelligent, va bientôt circuler parmi les résidents et le personnel de l’EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Lasserre à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, après avoir réussi une phase de test de 15 jours fin mars. La convention de mise à disposition de Zora a été signée lundi 20 avril par le maire (UDI) André Santini, en sa qualité de président du centre communal d’action sociale, qui a acheté Zora sur proposition de l’EHPAD.

« Les humanoïdes nous envahissent, n’ayez crainte, ils sont bienveillants ! » plaisante l’édile lors d’une conférence de presse sur le sujet. Selon lui, « la robotique apparaît de plus en plus comme une solution adéquate pour nos seniors, c’est pourquoi il faut encourager les initiatives ».

Exercice avec les personnes âgées avec Zora à l'EHPAD Lasserre à Issy-les-Moulineaux, le 20 avril 2015.

Comme l’explique l’un de ses deux concepteurs, Fabrice Goffin, directeur exécutif de la société QBMT, Zora, acronyme flamand de « Zorg Ouderen Revalidatie en Animatie », signifiant « Soins, revalidation et animation pour les personnes âgées », est un « logiciel » intégré aux robots humanoïdes Nao de la société française Aldebaran. Cette dernière, leader mondial dans la fabrication des robots humanoïdes, est justement basée à Issy-les-Moulineaux.



L’homme hyperconnecté, à data sur ses données

20 AVRIL 2015 

Lorsqu’il s’assoit en face de nous dans un café du nord de Paris, samedi en fin d’après-midi, Olivier, 42 ans, a déjà parcouru 9,31 kilomètres dans la journée, soit exactement 12 594 pas et 62 étages montés, en termes de dénivelé. Depuis minuit, il a dormi 5 h 50 (avec huit phases de sommeil agité) et été actif 84 minutes. Son pouls, stable, affiche une moyenne de 55 battements par minute au repos.
Olivier ne s’est pas amusé à tout compter lui-même. Un discret bracelet de suivi d’activité porté au poignet droit s’en occupe constamment pour lui. C’est un Charge HR de la marque américaine Fitbit. Accéléromètre, altimètre, moteur vibrant et moniteur de fréquence cardiaque optique : tout l’attirail nécessaire pour enregistrer ses faits et gestes 24 heures sur 24. Les données sont ensuite transmises par bluetooth à des applications installées sur son smartphone, sur lequel il peut consulter ses statistiques. «Ce qui m’intéresse c’est de bouger davantage. Le bracelet me motive et me rassure un peu. J’y ai pris goût», confie le quadragénaire.

lundi 20 avril 2015

À quels signes reconnaît-on un malade bipolaire ?

france 5 Par La rédaction d'Allodocteurs.fr 20/04/2015

À quels signes reconnaît-on un malade bipolaire ? Est-ce une maladie qui relève de la psychiatrie ?

Les réponses avec le Pr Chantal Henry, psychiatre spécialiste des troubles bipolaires :
"Les troubles bipolaires sont une maladie qui relève de la psychiatrie. Souvent on a un délai très long entre le début de la maladie et le diagnostic posé puisqu'il faut avoir unephase d'exaltation pour pouvoir diagnostiquer la bipolarité. Il faut savoir qu'en général les patients vont chercher des soins lorsqu'ils sont dépressifs, lorsqu'ils sont mal. Mais quand ils sont exaltés, surtout si ce sont des états d'exaltation relativement modérés, ils ne vont pas chercher des soins puisqu'ils se sentent mieux que d'habitude.

Le ministre PS Le Guen s'en prend aux "démagos" qui ont "torpillé" l'Hôtel-Dieu

 20-04-2015
Le ministre PS Jean-Marie Le Guen règle ses comptes avec les "conservateurs" de l'Hôtel-Dieu
Jean-Marie Le Guen, ministre des Relations avec le Parlement, ci-dessus avec de Manuel Valls.Photo : REVELLI-BEAUMONT/SIPA

L’activité physique, nouvel outil thérapeutique

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 


C’est un nouvel outil thérapeutique dont devraient bientôt bénéficier les ­quelque 10 millions de Français atteints d’une des trente affections de longue durée (ALD). Grâce à l’amendement porté notamment par l’ancienne ministre des sports Valérie Fourneyron, adopté le 10 avril dans la loi santé, les médecins pourront prescrire aux patients en ALD des activités physiques adaptées. ­Celles-ci seront dispensées par des organismes labellisés, sous la ­supervision d’éducateurs sportifs qualifiés. Reste à savoir quand et comment, concrètement, ce dispositif généralisé de sport sur ordonnance va se mettre en place.




Pour cela, le gouvernement pourra s’appuyer sur les multiples initiatives nées ces dernières ­années. Si, à l’Assurance-maladie, aucune mission ni groupe de ­travail dans ce domaine n’a débuté au niveau national, les caisses de certaines régions collaborent avec les agences régionales de santé (ARS) et d’autres parties prenantes pour soutenir des projets.

Frédéric Badré défie le sort

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 


Dans « La Grande Santé », l’écrivain raconte, lucide, la maladie neurodégénérative qui le frappe. Et garde espoir (photo : autoportrait de Frédéric Badré).


C’est un autoportrait griffonné au stylo à bille, réalisé par Frédéric Badré, le 27 août 2012 en Italie, dans la région des Pouilles. Le trait est à la fois précis et incertain ; on remarque en effet quelques repentirs, un glissement de l’encre sur la page, qui ajoute un léger tremblé à ce visage inquiet, doux – figé. Sous le dessin, on peut aussi lire un petit texte. L’écriture y est très fine, resserrée, presque indéchiffrable. « Il fait très chaud l’après-midi dans la région d’Ostuni. Je profite d’un coin à l’ombre pour dessiner un autoportrait. » En apparence, tout est normal, paisible. Mais, trois mois auparavant, alors que Frédéric Badré consultait un médecin à l’hôpital Saint-Joseph, à Paris, pour des troubles de l’élocution, on lui a appris l’irrémédiable : il est atteint d’une maladie orpheline – la SLA (sclérose latérale amyotrophique), appelée aussi maladie de Charcot. En France, six mille cas sont répertoriés. C’est une maladie neurodégénérative qui affecte le cerveau, provoque une détérioration des cellules nerveuses qui commandent les mouvements volontaires ; progressivement, la paralysie gagne, les muscles du corps fondent – conduisant le ­malade au silence.

Face à ce cauchemar, Frédéric Badré n’a pourtant pas décidé de se taire. Ecrivain, né à Paris en 1965, il a dirigé la revue littéraire Ligne de risque avec François Meyronnis et Yannick Haenel ; il a aussi publié un texte sur Jean Paulhan (Paulhan le juste, Grasset, 1996), un essai (L’Avenir de la littérature, Gallimard, 2003). En mai 2000, quand l’écrivain et ­critique d’art Bernard Lamarche-Vadel s’est donné la mort, Badré a écrit sa nécrologie pour Le Monde. On retiendra cette phrase prémonitoire qui finira par ricocher ­contre la propre vie de Frédéric Badré : « Ainsi s’accomplit un destin entièrement voué à dépasser une malédiction originelle. »

En prison la moitié des décès sont des suicides

LE MONDE |  | Par 

Le centre pénitentiaire D'Alençon-Condé en janvier 2014.


On se suicide davantage en prison qu’au dehors, le bon sens et la statistique s’en doutaient, mais pourquoi ? En raison du remords, du désespoir, des difficiles conditions de détention ?

Une passionnante étude de l’INED, l’Institut national d’études démographiques, publiée dans le dernier numéro de Population, reprend les données disponibles du Second Empire à nos jours et propose une analyse fine des principaux facteurs de risques, sur 378 000 emprisonnements entre 2006 et 2009. En France, près de la moitié des décès en prison sont des suicides. Le taux est le plus élevé des pays d’Europe de l’ouest et grimpe bien plus vite que celui de la population générale.

Médicament : «Le conflit d’intérêt est structurellement organisé»

Les appels en lien avec la santé mentale en hausse de 60%

QUEBEC 

Bilan de la Sécurité publique de Trois-Rivières

SÉCURITÉ. Les crimes contre la propriété (méfaits, incendies criminels) ont été en baisse de 16% à Trois-Rivières en 2014. Toutefois, les interventions policières ont migré vers les interventions auprès des personnes atteintes de maladies mentales.

Ce type d'intervention a connu une augmentation de 60% au cours de la dernière année.

«C'est un virage important, tout comme c'est le cas ailleurs au Québec. La réalité nous rattrape. Les policiers ont passé 636 heures à répondre à ce type d'appels. Souvent, les gens appellent la police pour ce genre d'intervention, car nous représentons un service de première ligne. Mais les policiers ne sont ni des psychologues ni des travailleurs sociaux. C'est une réalité nouvelle et on n'est pas toujours outillé pour intervenir comme on le voudrait (…) Les policiers ne sont pas les mieux placés pour agir en cette matière», indique Francis Gobeil, directeur de la Sécurité publique de Trois-Rivières (SPTR).


Le tiers payant reste décrié tandis que l'article sur les maisons d'accueil hospitalières est salué


Les réactions se multiplient après l'adoption par les députés du projet de modernisation de notre système de santé. Syndicats, fédérations, associations reviennent sur la généralisation du tiers payant, l'entrée des maisons d'accueil hospitalières dans le Code de la santé publique, les salles de consommation à moindres risques...

Plusieurs syndicats, fédérations ou encore associations réagissent à l'adoption par les députés du projet de loi de Santé par 311 voix contre 241 ce 14 avril (lire ci-contre). Dans un communiqué commun, sept organisations* dont la Fehap, la FHF mais aussi Unicancer et l'Uniopss saluent l'introduction dans le texte de l’article 26 bis A "qui confère un statut aux maisons d'accueil hospitalières (MAH) dans le Code de la santé publique". "Certaines structures d'hébergement non médicalisé ont été mises en place à proximité des établissements de santé, parfois de longue date, pour apporter des solutions d'hébergement et parfois d'accompagnement aux parents et proches de patients hospitalisés, des plus jeunes aux plus âgés", rappellent-elles. Très majoritairement privées non lucratives, celles-ci vont connaître un second souffle avec le développement des prises en charge ambulatoires.

Léthargie coupable

EDITORIAL
A l’Ouest, les premières brasses de l’Hermione célébraient la liberté dont la France et les Etats-Unis sont «mutuellement redevables», «les champs de bataille de la guerre d’Indépendance» et les «plages du Débarquement». Les mots sont de Barack Obama. Ils datent de vendredi. Au même moment, un autre navire, au Sud. Celui-ci pouvait sans doute à peine flotter quand il a embarqué 700 personnes prêtes à tout et jetées là par des passeurs sans scrupule. Quand les secours arrivent, il n’y a plus que 28 survivants. La «pire hécatombe jamais vue en Méditerranée». Les mots sont de Carlotta Sami, porte-parole du HCR en Italie. Ils datent de dimanche matin. Pourquoi rapprocher ces deux événements qui ont fait la une des JT samedi et dimanche ? En célébrant l’Hermione, Hollande et Obama rappellent qu’une idée de la liberté a permis à l’Europe de trouver stabilité et paix. L’autre bateau, sans nom, comme les 1 650 personnes - au moins - qui seraient mortes noyées en Méditerranée depuis le début de l’année, risque bien, lui, d’enterrer ces rêves. Il faut une Europe protectrice, pas une Europe forteresse, paralysée par une politique économique d’austérité et la montée des populismes, passive devant des milliers de vies brisées. En montrant la voie d’un règlement international de ce problème majeur, l’Europe peut se grandir politiquement. Mais pour mettre face à leurs responsabilités ceux qui ont initié les guerres du Moyen-Orient, les Etats-Unis au premier chef, les gouvernements européens doivent sortir de leur léthargie coupable. Sinon «nous risquons de perdre notre humanité». Ces mots sont de Sergio Mattarella, chef de l’Etat italien. Ils datent de samedi matin. Depuis dimanche, les mots ne suffisent plus.

La sadique aimait les hamsters

A la différence de la violence des hommes (considérée comme naturelle), celle des femmes relève de l’énigme. Pour l’historienne Fanny Bugnon, auteur du livre Les Amazones de la terreur, le cas de Nathalie Ménigon est exemplaire : la presse en a fait une amoureuse de hamster.
A la fin des années 60, «des femmes et des hommes font, aux quatre coins du globe, le choix des armes pour porter les couleurs – «la couleur, pourrait-on dire, même si elle connaît des nuances : le rouge – de la révolution. L’implication des femmes constitue justement l’une des caractéristiques majeures de cette violence». Au moment même où le mot «révolutionnaire» devient à la mode, «Pacifisme, tiers-mondisme, anti-impérialisme, critique du capitalisme, féminisme : le suffixe «isme» occupe le devant de la scène de la dynamique protestataire d’une période où changer le monde semble à portée de main, où l’utopie se fait réalité» et où abattre des cibles humaines paraît conforme à l’idée qu’on se fait d’un monde meilleur. Parmi les militantes les plus violentes de cette galaxie de mouvements que sont alors Fraction armée rouge en Allemagne, Action directe en France, ou les Brigades rouges en Italie, l’une d’entre elles retient particulièrement l’attention de la presse en France : Nathalie Ménigon.










Redorer l’image de la psychiatrie ?

21/04/2015


Les malades mentaux ne sont pas les seuls à subir la stigmatisation des foules : ils partagent ce douteux privilège avec leurs soignants et avec la psychiatrie elle-même ! Exerçant au célèbre Karolinska Institutet de Stockholm d’où sont décernés les Prix Nobel de Physiologie ou Médecine, le Dr Wasserman (président en 2014 de l’Association Européenne de Psychiatrie[1]) évoque cette problématique préjudiciable pour l’image de marque de la spécialité et formule quelques propositions pour y remédier.
Parmi « les forces et les faiblesses » de la psychiatrie figure le constat que les psychiatres ne joueraient plus le rôle de « bons modèles » pour les étudiants en médecine, car on leur reprocherait de « ne pas se tenir suffisamment informés des avancées scientifiques », comme le font leurs confrères somaticiens des autres disciplines médicales.