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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 12 mars 2015

À Saint-Alban, inquiétude autour de la psychiatrie

LUC CRESPON-LHÉRISSON 11-03-15

À Saint-Alban, inquiétude autour de la psychiatrie
Une trentaine de personnes ont rencontré la directrice de l’ARS.
L.C.-L.

L
es salariés ont rencontré la directrice de l'Agence régionale de la santé à Mende pour expliquer leurs craintes.

Une cinquantaine de salariés du centre hospitalier François-Tosquelles étaient présents, ce mardi 10 mars, au siège de l'Agence régionale de la santé (ARS) à Mende. Inquiets pour l'avenir de leurs emplois, ils ont sollicité une rencontre avec Anne Maron-Simonet, directrice de l'ARS en Lozère, pour lui faire part de leurs craintes. Pendant plus d'une heure, elle a reçu une délégation d'une trentaine de personnes. "Nous souhaitons connaître la feuille de route du nouveau directeur. Nous n'avons pas pu avoir d'informations sur certaines structures, nous savons que la fermeture de la crèche a été proposée. Le problème de la sécurité va se poser partout avec des effectifs minimums", s'inquiètent les salariés.

Dans les faits, l'ARS a effectivement fait des ajustements dans le budget de l'établissement. "Il s'agit d'une restructuration de la dotation allouée à tous les établissements de la région et dans laquelle l'hôpital de Saint-Alban est extrêmement bien dotée par rapport aux autres, explique Anne Maron-Simonet. On a réfléchi à ajuster les moyens en fonction des besoins de la population. L'ARS a accompagné cette réduction budgétaire pour qu'elle soit acceptable. Elle tient compte des besoins de la patientèle lozérienne." Au total, une baisse d'un million d'euros lissée sur cinq ans. "On est face à une réalité concrète, la capacité de la Nation à financer ses dépenses de soins. Je pense qu'à l'heure actuelle, Saint-Alban peut répondre aux challenges qui sont les siens", assure la directrice.
"Une société se juge à la manière dont elle traite ses fous, ses marginaux."

« A la folie »: la Chine au reflet de sa psychiatrie

Le Monde.fr |  | Par 

Une image du documentaire "A la folie", de Wang Bing

Son nom est Wang. Wang Bing. Quarante-huit ans, pieds solidement plantés dans le sol, visage lunaire, sourire avenant mais qui ne trompe pas sur la détermination qui se cache derrière. Depuis une dizaine d’années, à travers ses films, Wang s’est fait l’agent très spécial d’un certain nombre, pour ne pas dire d’un nombre certain de Chinois qui ne trouvent pas à leur goût la conversion de leur pays à l’économie de marché, laquelle reconduit à leur endroit la brutalité séculaire des hiérarques envers le peuple, pérennise l’iniquité sociale, piétine la liberté d’expression, finit de réduire en miettes les repères de la vie sociale.

Sans doute n’est-il pas le seul réalisateur chinois à le faire. Il est, en revanche, le seul qui le fasse avec autant de persévérance, d’humanisme, de conviction en la puissance documentaire du cinéma. Il faudrait ici rappeler, en passant, que Wang Bing est un des plus grands documentaristes de ce temps, et qu’il doit sans doute à la relative confidentialité du genre et à la totale clandestinité de son œuvre de ne pas avoir encore écopé neuf cents ans de prison à domicile. « Je n’entretiens délibérément aucun contact avec les gens du cinéma ni avec les autorités. Je tourne pratiquement seul », nous dit-il avec un air parfaitement tranquille. La saga a commencé en 2003 avec un film de neuf heures, A l’ouest des rails, sidérante et élégiaque chronique du dénuement des ouvriers confrontés au démantèlement d’un complexe industriel du nord de la Chine. Après avoir porté le documentaire du XXIsiècle à un tel niveau, Wang Bing devait par la suite se relâcher sur la durée (folâtrant à trois ou quatre heures de moyenne) mais jamais sur la vocation testimoniale de son cinéma, qu’il faut se garder de réduire à une œuvre militante.

Tous les hôpitaux du pays seront réhabilités prochainement

ALGERIE 10 Mars 2015 


Tous les hôpitaux du pays seront réhabilités prochainement
BLIDA - Un programme de réhabilitation de l’ensemble des  établissements de santé publics a été élaboré et sera mis en exécution incessamment,  a affirmé, mardi à Blida, le ministre de la Santé, de la Population et de la  réforme hospitalière.
"Des entreprises spécialisées seront engagées pour la mise en oeuvre de ce programme visant à assurer la sécurité des malades et du personnel médical et paramédical exerçant au niveau des structures hospitalières en service depuis plusieurs années", a déclaré Abdelmalek Boudiaf, en marge d’une visite au CHU de psychiatrie Frantz Fanon (Blida), où est survenu dans la matinée un incendie, ayant causé la mort de deux malades et des blessures à deux autres personnes.
"Avant cet incendie, d’autres hôpitaux ont enregistré des incidents similaires à El Khroub (Constantine) et à Sidi Bel Abbès. Il est aujourd’hui, plus que jamais temps, de prendre des mesures urgentes en vue de réhabiliter l’ensemble des établissements de santé au niveau national", a encore affirmé le ministre.
Les services du contrôle technique des constructions (CTC) et l’entreprise nationale d’agréage et du contrôle technique seront associés à l’exécution de ce programme de réhabilitation "afin d’assurer une meilleure qualité des travaux", a ajouté le ministre, mettant l’accent sur le "caractère urgent" de cette opération au vu de la vétusté d’un grand nombre de structures hospitalières "qui constituent, aujourd’hui, une menace réelle aussi bien pour les malades que pour le personnel médical et paramédical".
Les agents de sécurité exerçant au niveau des hôpitaux "seront de leur côté, formés dans les techniques de secourisme et d’extinction des incendies en collaboration avec la Protection civile afin d’assurer une prompte intervention avant l’arrivée des pompiers", a, par ailleurs, indiqué le ministre.

« Le blasphème fait partie des droits de l'homme, pas des bonnes manières »

Le Monde.fr | Propos recueillis par 

Agrégé de philosophie, auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont Du tragi-que au matérialisme (et retour), paru en janvier aux PUF, André Comte-Sponville a pour pères spirituels Epicure, les stoïciens, Montaigne et Spinoza. Il se définit comme matérialiste, rationaliste et humaniste. Fortement influencé par l'héritage philosophique des Lumières, il défend une éthique humaniste et une spiritualité sans dieu. Nous l'avons interrogé sur les spécificités françaises en matière de liberté d'expression dans la pensée française.

Le philosophe André Comte-Sponville en mars 2004

La liberté d'expression est une liberté fondamentale. Comme toute liberté naturelle, on la voudrait absolue ; comme toute liberté socialement réglementée, elle connaît des limites. Mais pourrait-on imaginer ou réclamer une liberté d'expression sans limites ?

Il n'y a pas de liberté absolue. Même à l'état de nature, à supposer qu'il ait existé, la liberté de chacun dépend de la force dont il est capable ; elle est doublement -limitée, et par sa propre faiblesse, et par la force des autres. C'est vrai a fortiori dans un Etat de droit. Pas de liberté sans lois, pas de loi sans contraintes. On prend souvent l'exemple du code de la route : s'il n'existait pas, ma liberté de circuler, théoriquement plus grande, serait en pratique presque nulle. S'agissant de la liberté d'expression, c'est différent. On pourrait envisager qu'aucune loi ne la limite. Mais est-ce souhaitable ? Il faut bien interdire la diffamation, les appels au meurtre, protéger le droit d'auteur et les secrets commerciaux ou industriels… Même les Etats-Unis, où le Premier amendement garantit une liberté d'expression plus grande que chez nous, lui reconnaissent certaines limites. Idem en France, qui interdit en outre les incitations à la haine raciale ou religieuse, le négationnisme et les atteintes à la vie privée. On peut discuter le détail de ces interdits (contre le négationnisme, je ne suis pas certain qu'une loi soit la -meilleure arme), mais guère en contester le principe.

La liberté d'expression est un droit essentiel de notre vie publique, mais la liberté est-elle une fin en soi, un absolu dénué de toute responsabilité ?

Oui, la liberté est une fin en soi, autrement dit une valeur, qui mérite qu'on se batte pour elle, voire qu'on lui sacrifie sa vie. C'est vrai notamment de la liberté d'expression, sans laquelle toute autre liberté serait tronquée ou vaine. Nous exempte-t-elle pour autant de toute responsabilité ?

Apartheid urbain : repenser la ville dans sa globalité

Le Monde.fr | Par 

Si l’on peut s’interroger sur les résultats des politiques urbaines, menées depuis quatre décennies, la situation serait certainement pire sans elles.

Manuel Valls et le ministre de la ville, Patrick Kanner, n’ont pas tort : l’apartheid urbain, social, économique, ethnique, ronge la ville française, et partant la nation tout entière. Et ils ont raison de rappeler que, si l’on peut s’interroger sur les résultats des politiques urbaines, menées depuis quatre décennies, la situation serait certainement pire sans elles. La constatation n’enlève rien à une analyse critique de l’action publique sur la ville.

Une première ligne de force est faite de réserve contre les idées reçues et aujourd’hui banalisées.
Puisque la mixité devient une incantation, il faut clarifier les idées. Quand on parle de mixité, on mélange plusieurs choses : mixité des couches sociales résidentielles et mixité fonctionnelle des activités et de l’habitat, confusion aussi des échelles, de l’immeuble, du quartier, de la ville.

Les processus eux-mêmes sont plus importants que les résultats. Si l’on ne peut que se féliciter que la loi solidarité et renouvellement urbains (SRU) de l’an 2000, fixant un seuil de 20% de logements sociaux dans les communes importantes, soit enfin appliquée, la société mélangée, où la diversité crée la richesse, reste un mythe, si les processus de promotion individuelle et collective ne sont plus assurés. La mixité est un aboutissement, pas un moyen de progrès.


Pour une priorité aux défis négligés : l’emploi, l’accessibilité, l’école


Si certaines notions doivent d’être démythifiées, d’autres, plus fondamentales, doivent être revalorisées. Il en est ainsi de l’emploi. Il aura été finalement le parent pauvre des politiques urbaines du dernier demi-siècle, d’abord en début de période, parce qu’il était abondant, et à partir des années quatre-vingt, parce qu’on s’est mépris sur la signification des évolutions économiques.

La solitude frappe davantage les chômeurs que les retraités

Le Monde.fr |  | Par 

Des chercheurs d'emploi dans une agence Pôle emploi de Nice, en octobre 2014.

Les chômeurs souffrent plus de la solitude que les personnes âgées. Tel est le résultat d’une enquête de la Société Saint-Vincent-de-Paul, avec le soutien des Petits Frères des pauvres, de Caritas-France et de la Croix-Rouge, rendue publique mercredi 12 mars. Menée à Strasbourg depuis un an et demi et dirigée par le sociologue du CNRS Serge Paugam, cette étude met en lumière que les personnes sans diplômes, les ouvriers et les précaires sont les plus touchés par la solitude et la dépression.

« On ne s’est pas contenté d’un sondage, mais nous avons réalisé une véritable enquête afin de mieux comprendre le phénomène de solitude », affirme le sociologue. Ainsi, à Strasbourg, les retraités sont trois fois plus nombreux à vivre seuls que les chômeurs (32 % contre 6,7 %) ; mais 45 % des personnes sans emploi déclarent souffrir de la solitude, contre seulement 12 % des retraités.


« Comment j’ai suicidé mon père »

Le Monde.fr 

La proposition de loi, dont le vote solennel est programmé mardi 17 mars, prévoit de rendre contraignantes pour les médecins les directives anticipées, ces consignes que chacun peut écrire sur ses choix de fin de vie. Il instaure en outre un droit à une sédation « profonde et continue » pour les patients en phase terminale.

« Au moment où reprennent les débats à l’Assemblée sur la fin de vie, il importe de rappeler une évidence : chacun doit pouvoir décider de sa fin de vie. Cette décision, cruciale, ne doit revenir ni aux médecins, ni à la famille (parfois divisée). Pour illustrer cette évidence, j’ai choisi de témoigner et de raconter la façon dont j’ai, ou plutôt, dont nous avons suicidé mon père, François Ascher, avec ma mère et ma sœur. Atteint d’un cancer incurable, promis à la paralysie et parfaitement conscient des douleurs qui l’attendaient (la mort par étouffement), mon père avait rédigé depuis des mois ses directives anticipées. Il souhaitait pouvoir bénéficier d’une sédation, méthode consistant à endormir le patient afin de lui permettre de s’éteindre en douceur. Mon père avait largement communiqué sur ses volontés, y compris en rédigeant un livre à ce sujet (Examen clinique, journal d’un hypermoderne, éditions de l’Aube, 2007).

12 540 psychiatres étaient salariés des services hospitaliers en 2014

La Fédération régionale de recherche en santé mentale Nord-Pas-de-Calais (F2RSM) publie sur son site les chiffres des psychiatres salariés des services hospitaliers en France. En 2014, la F2RSM dénombre 12 540 psychiatres, dont 9 397 salariés (7 861 à titre exclusif et 1 536 d'exercice mixte), en se fondant sur les chiffres de l'Ordre national des médecins. Dans les établissements de santé, les 9 129 psychiatres salariés représentent 7 555 équivalents temps plein (ETP), dont 72% en service de psychiatrie générale, 25,7% en psychiatrie infanto-juvénile et 2,3% en psychiatrie en milieu pénitentiaire. De plus, 710 psychiatres libéraux exercent également dans les établissements privés. Si la moyenne nationale s'élève à 11,6 ETP pour 100 000 habitants, indique la F2RSM, il existe de très fortes disparités selon les régions : avec 2 140 ETP, l'Île-de-France est la région la mieux dotée (18 pour 100 000) alors que le Centre occupe le dernier rang (149 ETP, densité de 5,8 pour 100 000).
La rédaction 
Tous droits réservés 2001/2015 — HOSPIMEDIA

La F2RSM veut faire évoluer les représentations de la maladie mentale dans les médias

 - HOSPIMEDIA

LE FAIT

Depuis 2013, la Fédération de recherche en santé mentale du Nord-Pas-de-Calais (F2RSM) développe des initiatives qui visent à déconstruire les représentations de la maladie mentale dans les médias et à les associer à la prévention du suicide. Ainsi des étudiants de l'école de journalisme de Lille ont passé une semaine en immersion en psychiatrie.

L'ANALYSE

Faire tomber les idées reçues sur la maladie mentale, c'est l'un des objectifs visés par la Fédération de recherche en santé mentale du Nord-Pas-de-Calais (F2RSM). En décembre 2013, elle initie avec l'École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, une première rencontre entre les étudiants en journalisme et de futurs psychiatres, animée par l’Association lilloise de l’internat et du post-internat en psychiatrie (ALI2P). Ensemble, ils s'interrogent et réfléchissent à la manière de déconstruire les représentations associées à la psychiatrie et aux maladies mentales. Renouvelée au mois de décembre 2014, cette expérience a été suivie par une immersion de cinq jours dans le monde de la psychiatrie pour quelques uns des participants.

Au cours des vacances de février dernier, sept futurs journalistes volontaires et motivés ont été accueillis à Tourcoing dans les structures du secteur 59G17 dirigé par le Dr Nicolas Lalaux, de l'EPSM de Lille : l'hôpital de jour et centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) Arthur Rimbaud, le centre médico-psychologique (CMP) et le foyer de post cure l'Étape. "Par binôme ou trinôme, ils ont été intégrés aux activités suivies par les patients comme la sortie au musée d'art moderne, la revue de presse ou le repas thérapeutique, et se sont fondus dans les équipes", explique Nathalie Pauwels, gestionnaire du programme Papageno et chargée de la communication à la F2RSM. "Voir ce qu'est la maladie mentale, c'est aussi entrer dans l'intime. Les étudiants ont ainsi pu assister à des entretiens, échanger avec les soignants ainsi qu'avec Valérie Vermeersch, médiateur de santé pair."

Les professionnels de santé pourront signaler des faits de maltraitance sans être inquiétés

 - HOSPIMEDIA
Le Sénat vient d'adopter une proposition de loi déposée par la sénatrice Colette Giudicelli (UMP, Alpes-Maritimes) qui vise à clarifier la procédure de signalement de situations de maltraitance par les professionnels de santé. L'objet initial du texte, rappelle le Sénat dans un communiqué, était de contraindre les médecins à signaler auprès du procureur de la République les violences physiques, sexuelles ou psychologiques dont seraient victimes notamment les enfants, les adolescents ou une personne n'étant pas en mesure de se protéger du fait de son incapacité physique ou psychique. En contrepartie, ce signalement ne saurait engager la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire du praticien "à moins que sa mauvaise foi n'ait été judiciairement établie". La proposition prévoit ainsi dans le même temps la levée du secret médical.

Yamaplace, le Bon Coin des rendez-vous médicaux

ELSA MAUDET

Le site n’est pas encore très rempli, mais il vient tout juste de se lancer. Sur Yamaplace.fr, les patients souhaitant annuler un rendez-vous médical peuvent proposer le créneau qu’ils libèrent à d’autres habitants de leur région. A l’inverse, une personne cherchant un rendez-vous rapide chez un praticien peut diffuser sa demande. Finis les délais de six mois pour voir son ophtalmo, son dentiste ou son gynéco. En ce moment, on voit que Bertrand libère sa place chez l’ophtalmo à Clermont-Ferrand, Colette annule sa consultation en cardio à Montluçon, «Jacotin» son rendez-vous chez le radiologue à Beauvais. Certains proposent l’information gratuitement, d’autres contre un café, 3, 5 ou 10 euros.

Marisol Touraine propose la création d'un registre national automatisé des directives anticipées

Dans le cadre de l'examen, initié ce 10 mars et qui se poursuit ce 11 mars à l'Assemblée nationale, de la proposition de loi (PPL) créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie présentée par Alain Claeys (SRC, Vienne) et Jean Leonetti (UMP, Alpes-Maritimes), la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine, a déclaré que "le renforcement des soins palliatifs est pour [elle] une priorité". Rappelant l'engagement du président de la République, François Hollande, formulé en décembre 2014 et selon lequel un plan triennal pour le développement des soins palliatifs serait lancé dès 2015 (lire ci-contre), elle a confirmé ce lancement "dans les prochaines semaines". Et d'énoncer les axes qu'il comprendra.

Trips sur ordonnance

M le magazine du Monde | 

Trips sur ordonnance

édition abonné

Mescaline, ecstasy, psilocybine soigneront-ils la dépression, l’angoisse, l’autisme ou l’alcoolisme ? Des psychiatres américains explorent le potentiel thérapeutique de ces substances illicites.
Engourdissement, d’abord. Puis grande fatigue, bâillements. Des images, très abstraites, comme de l’art moderne. Des motifs. Image d’un chat en train de mordiller le câble de freinage d’un vélo. Après ça ? Sentiment de ne pas m’aimer. Pas du tout. Puis je me demande : pourquoi je ne m’aimerais pas ? Il n’y a aucune raison. »
Ainsi commence, mot pour mot, le « compte rendu d’expérience subjective » rédigé par la patiente numéro 13 au lendemain de son traitement. 
Quatre pages de notes serrées, frénétiques, parfois illisibles, où il est aussi question de« connexion universelle entre les choses », de « deux têtes de vaches en papier mâché » et de « l’intensité d’être en vie ».
Deux ans plus tard, assise dans un café de Brooklyn, Gail Thomas parle encore de ­l’expérience au présent. « A un moment, je vois l’esquisse d’une table ronde, divisée en quartiers, comme une pizza, en noir et blanc. Je suis en surplomb. Mon cancer est à table. Mes parents, mes amis (enfin leur essence) sont à table. Je  comprends qu’ils tiennent à moi. Je le savais, mais là, je le comprends. Profondément. » Pendant que son esprit vagabondait, cette avocate new-yorkaise était étendue, les yeux bandés, dans un hôpital de Manhattan, avec une symphonie de Philip Glass dans les oreilles et deux chercheurs à son chevet. A 9 heures du matin, elle avait avalé une forte dose de psilocybine, la principale molécule active des champignons hallucinogènes.

ANDY REMENTER

PSYCHIATRIE EN CLINIQUE PRIVÉE

11 mars 2015

Décision rendue en juin par l’ARS qui va choisir entre plusieurs candidatures privées, pour une clinique dans le Toulois. Les syndicats craignent une psychiatrie à deux vitesses.


mercredi 11 mars 2015

Marisol Touraine exclut une nouvelle fois l'idée de baisser les effectifs hospitaliers

 - HOSPIMEDIA
Alors que la polémique ne désenfle pas, à coups de publications officieuses de kits ou notes ces derniers jours dans la presse, la ministre de la Santé a une énième fois certifié ce 10 mars aux députés que les effectifs des hôpitaux resteront stables entre 2015 et 2017. Un "message de confiance" qui peine à rassurer, notamment aux urgences.
"Il n'y aura pas de baisse des effectifs à l'hôpital !", a une nouvelle fois martelé ce 10 mars lors des questions aux Gouvernement la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, parlant au contraire d'une "stabilisation" dans son "message de confiance et de soutien" aux personnels hospitaliers. Et de rappeler les 1,5 milliard d'euros (Md€) supplémentaires alloués aux hôpitaux publics en 2014, ainsi que les 30 000 postes de soignants créés sur 2012-2013. Marisol Touraine était sollicitée sur le sujet par le député François Asensi (GDR, Seine-Saint-Denis), lequel craint une "nouvelle saignée" sur la qualité des soins au vu des derniers chiffres circulant depuis une douzaine de jours dans la presse.

Une note des RG sur les urgences

Le 4 mars devant les députés (lire ci-contre), Marisol Touraine avait déjà dû promettre au député Céleste Lett (UMP, Moselle) de ne pas toucher aux effectifs hospitaliers d'ici 2017 : "C'est dans le cadre d'une stabilité globale des effectifs hospitaliers que nous travaillons dans le cadre de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) pour l'année 2015 et les années suivantes." Son intervention faisait suite à la publication dans le magazine Challenges quelques jours plus tôt d'un chiffrage détaillé officieux des 3 Md€ demandés aux seuls hôpitaux d'ici 2017, notamment 860 millions d'euros (M€) sur la masse salariale. Soit l'équivalent de 22 000 postes ou 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière.

Pourquoi les médecins hospitaliers soutiennent-ils le projet de loi de Santé ?

LE FAIT

Ils se font plutôt discrets en ce moment. Pourtant, eux soutiennent le projet de loi de Santé contrairement à leurs collègues libéraux en pleine préparation de leur manifestation du 15 mars à Paris. Les praticiens hospitaliers considèrent que la loi va surtout renforcer leur poids dans la gouvernance des établissements.

L'ANALYSE

Les médecins ne sont pas tous hostiles au projet de loi de Santé. Contrairement aux libéraux, les hospitaliers soutiennent, eux, le texte qui doit être examiné par le Parlement à compter du 17 mars. Leur soutien est discret, pour le moment en tout cas. Il n'empêche que les praticiens hospitaliers attendent de pied ferme de voir entériner la loi de Santé. Ils ne voudraient surtout pas manquer l'occasion de corriger la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). "La loi de Santé, c'est une chance qu'il faut saisir", déclare le Dr Rachel Bocher, la présidente de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH). "Il est très important que cette loi paraisse", pour le Dr Nicole Smolski qui préside Avenir hospitalier. "Pour les médecins hospitaliers, la loi HPST promulgée en 2010 a été une loi catastrophique qui a déstabilisé l'hôpital public, rappelle le Dr Norbert Skurnik, président de la Coordination médicale hospitalière (CMH). Sans la loi de Santé, nous restons sous les auspices de HPST." Seul le président du Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (Snam-HP), le Pr Sadek Beloucif, se montre plus nuancé. "Je ne dis pas que je soutiens le projet de loi, je ne dis pas que je le combats, j'attends de voir les engagements de la ministre respectés", déclare ce dernier.

mardi 10 mars 2015

Psychiatrie : une pénurie organisée?

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Le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) a dénoncé samedi dernier, via un communiqué de presse, "une pénurie organisée pour la santé mentale".
"Le SPH juge inadmissible la diminution des moyens que le ministère de la santé vient de sceller pour la psychiatrie publique en publiant un objectif des dépenses hospitalières pour 2015 qui décide une progression insignifiante de +0,3% de son enveloppe budgétaire" précise le communiqué.