Le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) a dénoncé samedi dernier, via un communiqué de presse, "une pénurie organisée pour la santé mentale".
"Le SPH juge inadmissible la diminution des moyens que le ministère de la santé vient de sceller pour la psychiatrie publique en publiant un objectif des dépenses hospitalières pour 2015 qui décide une progression insignifiante de +0,3% de son enveloppe budgétaire" précise le communiqué.
Pour le syndicat, "le gouvernement entérine maintenant les restrictions organisées contre un dispositif de soins qui doit pourtant faire face à une augmentation des demandes et une diversification de ses missions".
"Cet objectif national des dépenses abusivement restrictif va aggraver la situation en faisant peser sur les personnels soignants, principales cibles des économies mais aussi outil principal de soins en psychiatrie, les inévitables choix qui en découleront".
En condamnant une politique de santé mentale "guidée exclusivement par les objectifs macroéconomiques d'équilibre des comptes et déconnectés de la réalité de secteur", le SPH s'aligne sur la position de la FHF (Fédération Hospitalière de France) qui avait déjà condamné la semaine dernière les choix budgétaires du gouvernement pour les activités de soins de suite et de réadaptation, ainsi que pour la psychiatrie.
La FHF déplorait entre autres que le gouvernement ait fait le choix de diminuer les budgets dans le secteur public alors qu'ils progresseront dans le secteur commercial.
Rédaction ActuSoins
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