TÉMOIGNAGE E1 - Alors que la loi sur la fin de vie arrive mardi à l'Assemblée, Europe 1 a recueilli le témoignage d'une nonagénaire qui a prévu de recourir au suicide assisté en Suisse.
Gemma, 92 ans, a décidé de partir en Suisse pour avoir recours au suicide assisté, si son état de santé se dégrade. Alors que la loi sur la fin de vie est examinée à partir de mardi par les députés, Europe 1 a recueilli son témoignage.
"Pourquoi causer la culpabilité" aux jeunes ? Ce n'est pas la souffrance qui inquiète la nonagénaire, mais la dépendance. "Je trouve que j'ai donné une vie qui m'a satisfaite. Mais j'ai une multi-pathologies assez grave, qui peut s'aggraver d'un moment à l'autre et entraîner un manque d'autonomie complet. Indépendamment des questions de souffrance, je deviendrai totalement dépendante. Si je ne peux plus me déplacer ou si je perds les faculté cognitives, ça ne me sera pas supportable", raconte cette mère de deux enfants, grand mère de trois petits enfants. Gemma l'assure : son choix est autant pour elle que pour ses proches.
"Je trouve que les jeunes n'ont pas besoin et n'ont plus la mentalité d'autrefois. Les jeunes générations se sentaient responsables de leur vieux. Ce n'est plus comme ça. C'est triste mais c'est un fait, alors pourquoi leur causer la culpabilité de ne pas faire ce que l'on voudrait qu'il fasse", justifie-t-elle.
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