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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 20 novembre 2014

Douze chiffres qui dessinent une France en mutation

GUILLAUME LAUNAYMARIE PIQUEMALDOMINIQUE ALBERTINIJULIEN GUILLOT (AGENCE IDÉ) ET CAMILLE BEURTON (AGENCE IDÉ)

Quel est le revenu moyen d’un sans-domicile fixe ? Combien de temps passons-nous chaque semaine devant un écran ? Quelle catégorie d’âge est la plus touchée par le chômage ? À ces questions, et à des centaines d’autres, l’Insee a la réponse. L’institut statistique publie ce mercredi son «portrait social» de la France. Véritable mine d’informations, cette grande étude annuelle compile les données les plus diverses sur l’Hexagone et ses habitants. Épaisse de près de 300 pages, l’édition 2014 vise notamment à faire «l’état des lieux de la situation sociale du pays après plusieurs années de crise». Une situation marquée par l’envolée du nombre de chômeurs de longue durée (+56% depuis 2008), un ralentissement de la progression des revenus et une stagnation des inégalités. Libération a sélectionné certaines de ces statistiques, graves ou légères.

3H26 PASSÉS PAR LES FEMMES POUR LES TÂCHES DOMESTIQUES

Bonne nouvelle : les pères consacrent davantage de temps à leurs enfants qu’il y a vingt-cinq ans. Mauvaise nouvelle, c’est surtout vrai le week-end. En moyenne, les femmes en couple consacrent 3h26 par jour au temps domestique (enfants, ménage, bricolage, jardinage…) et vingt minutes de plus le week-end. Les hommes, eux, se contentent d’1h49 par jour de semaine et de 2h35 le week-end. Ce que l’Insee appelle «un certain rééquilibrage le week-end», tout en rappelant que les tâches domestiques sont encore «très largement prises en charge par les femmes». Le rapport souligne toutefois que quand les hommes s’occupent des enfants, ils ne se contentent pas de jouer ou de surveiller les devoirs, mais progressent aussi dans les soins quotidiens (toilette, repas…).
Portrait social 2014 : le temps parental

88% DES JEUNES AU CINÉ AU MOINS UNE FOIS DANS L’ANNÉE

La part du budget des ménages consacrée à la culture se tasse. Après des années de hausse jusqu’en 2007 (9,5%), elle est retombée en 2013 à 8,3%, la plus faible depuis 1985. Une diminution qui s’explique principalement, selon l’Insee, par la baisse des prix des services. Mais au sein de ce budget, beaucoup de changements en vingt ans : la part consacrée au ciné, concert, théâtre ou expos augmente tandis que l’achat de livres et de journaux diminue. En baisse aussi, les dépenses de matériel (photo, vidéo), essentiellement liées à la baisse des prix. Si le milieu socioprofessionnel influe sur les comportements culturels, comme le montre le graphique, c’est aussi vrai de l’âge : 88% des jeunes sont allés au moins une fois au cinéma dans l’année contre 60% des 45-54 ans.
Portrait social 2014 : les loisirs

 

22% DE FAMILLES MONOPARENTALES

Le couple avec enfants ne sera peut-être bientôt plus la norme. Alors qu’il représentait presque un tiers des ménages en 1999, ce chiffre tombe à 26,5% aujourd’hui. Les ménages composés d’une seule personne sont aussi plus nombreux, deux tendances que l’Insee attribue au vieillissement de la population. Parmi les ménages avec enfants, 22% d’entre eux sont aujourd’hui des familles monoparentales, contre 17% il y a quinze ans.
Portrait social 2014 : les ménages
Un ménage complexe est un ménage où cohabitent une personne seule, un couple (avec ou sans enfant) et/ou une famille monoparentale. Par exemple, une femme avec son enfant qui vit chez ses parents.

1H30 POUR MANGER CHAQUE JOUR

En semaine, on passe en moyenne 11h55 par jour à dormir, se reposer et manger. Le week-end, c’est une heure de plus (13h19), avec la grasse mat du dimanche : 30% des plus de 15 ans sortent de la couette après 9 heures contre 10% en semaine. On reste aussi plus longtemps à table : 2h12 contre 1h36 les autres jours. Sinon, on passe deux heures de notre temps libre par jour les yeux rivés sur un écran, et quasi trois heures le dimanche.
Portrait social 2014 : emploi du temps
Concernant le temps de travail, il s’agit d’une moyenne sur l’ensemble des 15 ans et plus. Concernant les personnes ayant un emploi, la durée hebdomadaire de travail est en moyenne de 37,5 heures  (40,7 pour celles à temps complet, 23,1 pour les temps partiels). 

8% DES CADRES TRAVAILLENT PARFOIS LA NUIT

Toute profession confondue, les Français déclarent travailler en moyenne 37,5 heures par semaine: 40,7 heures pour ceux à temps plein, 23,1 heures pour les temps partiels. Les indépendants tournent à 54,7 heures par semaine contre 36,2 heures pour l’ensemble des salariés. L’Insee a aussi comptabilisé les personnes travaillant à des «horaires atypiques», autre que du lundi au vendredi en journée. Ainsi 86 % des agriculteurs bossent le samedi. Parmi les cadres, 37% travaillent entre 20 heures et minuit et 8% font même du rab jusqu’à cinq heures du mat. 15% des ouvriers sont en horaires alternés (2x8 ou 3x8).
Portrait social 2014 : les horaires de travail atypiques

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L’intelligence du nourrisson

LE MONDE DES LIVRES 
Par 
Illustration de couverture pour "Le Langage des contes", d'Elzbieta.
Quand le génie de l’enfance s’exprime, on a envie de tout noter. Quel parent n’a pas éprouvé le besoin, en entendant son bambin énoncer telle ou telle ­sentence enchanteresse, de consigner immédiatement la trouvaille par écrit ? ­Conserver ces mots, c’est garder la trace de la lucidité propre à l’enfance, de son exigence de vérité. « Le ­génie, c’est l’enfance retrouvée à volonté », disait Baudelaire. Ce génie, de Proust à Catherine Millet, la littérature s’efforce d’en reconstituer les accents. Les contes, eux, et plus généralement la littérature de « jeunesse », essaient de s’y tenir, comme à un principe absolu. Ici, l’enfance n’est pas une fantaisie légère mais une forme ­de rigueur à laquelle nous autres adultes n’avons plus accès. Une manière de préserver la multiplicité des ­expériences sensibles, la pluralité des mondes possibles.
En ces domaines, les auteurs les plus avisés sont donc ceux qui s’en remettent à l’intelligence du nourrisson. Qui y croient dur comme fer, avec une naïveté volontariste. On le vérifiera en lisant le joli ­livre qu’Elzbieta publie sous le titre Le Langage des contes(Rouergue, 128 p., 15 €).

Deleuze, ligne de fuite

LE MONDE DES LIVRES | 
Gilles Deleuze (1925–1995).
La force du nouveau livre de David Lapoujade, Deleuze, les mouvements aberrants, est de nous faire pénétrer l’œuvre de Deleuze, pour la première fois, par le problème central de sa philosophie. L’auteur, philosophe et enseignant à l’université Paris-I-Sorbonne, s’est fait remarquer par de nombreux essais, dont Fictions du pragmatisme (Minuit, 2008), et fut l’éditeur des textes posthumes de Deleuze, L’Île déserte (Minuit, 2002) et Deux régimes de fous (Minuit, 2003).
Nouvelle logique de l’irrationnel
Le problème central auquel il remonte, et qui unifie magistralement l’œuvre de Deleuze, est celui, classique et kantien, du fondement. Il s’agissait en effet pour Kant, après l’établissement du fait (« quid facti ? »), de fonder celui-ci en droit (« quid juris ? » ou « de quel droit ce fait ? »). David Lapoujade replace Deleuze dans la lignée des philosophes qui, comme Nietzsche, Bergson puis Heidegger, ayant poussé jusqu’en ses retranchements cette question du fondement, l’ont finalement ébranlée, ont atteint un plan au-delà que Deleuze nomme « sans-fond ».

Le diagnostic psychiatrique opère-t-il entre l'imaginaire social et le fait politique ?

20/11/2014

La réponse à cette question semble presque aller de soi pour les spécialistes des sciences humaines et sociales et les universitaires qui considèrent essentiellement la psychiatrie comme la profession où se mêlent d'une part l'expertise médicale et d'autre part les attentes et les désirs propres à la culture.
Mais cette dualité sociale et politique, et l'hypothèse implicite que la maladie psychiatrique est sociale, politique ou, en tout cas, tout sauf factuelle, paraîtrait sans doute hérétique aux yeux de nombreux psychiatres américains. De leur point de vue, le diagnostic psychiatrique se fonde sur la science objective. Et toute intrusion de forces sociales ou politiques dans le domaine du diagnostic et du traitement sont des artefacts, que l'on se doit de "neutraliser" et d'éliminer.
Le DSM, la "bible du diagnostic"
Prenons par exemple la rhétorique à l'œuvre dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual, ou DSM). LeDSM est produit par une cabale d'experts en psychiatrie et il définit les paramètres de la maladie mentale et, par extension, de la santé mentale. Ses auteurs soutiennent que le manuel représente non pas des imaginaires sociaux ou politiques mais plutôt les résultats obtenus, grâce à des recherches révolutionnaires, dans des domaines comme la "physiologie du cerveau" et "l'influence des gènes au long de la vie", et évalués par des "techniques scientifiques diverses, des outils d'imagerie cérébrale aux nouvelles méthodes sophistiquées d'analyse mathématique des données de la recherche".
Le DSM est souvent surnommé "la bible du diagnostic" de la psychiatrie américaine; le livre communique textuellement l'idée (posée comme principe) que la psychiatriefonctionne à travers des systèmes de classification et de codification scientifique de telle manière que les cliniciens peuvent observer objectivement leurs patients et les diagnostiquer avant d'entamer un traitement.
Et en effet, sous plusieurs aspects, le DSM ressemble à une bible et agit comme tel. Dans sa version la plus récente, le DSM 5, énorme volume, atteint 947 pages et rappelle par son format imposant les Saintes Écritures. Et comme tout texte religieux qui se respecte, le DSM exige de ses ouailles une certaine adhésion. Les praticiens de la santé mentale, aux États-Unis, doivent utiliser les critères du DSM pour poser le diagnostic de leurs patients, sans quoi ils ne sont pas remboursés de leur travail. Et la plupart des patients américains doivent être diagnostiqués avec des maladies définies selon les termes du DSM s'ils souhaitent bénéficier d'une couverture financière pour leurs consultations, leurs médicaments ou leurs hospitalisations.

L’héritage de Freud





le samedi de 9h07 à 10h
Ecoutez l'émission52 minutes

L’héritage de Freud

22.11.2014 - 09:07 Ajouter à ma liste de lecture
L’héritage de Freud
Invité(s) :
Elisabeth Roudinesco, directrice de recherche à l'Université Paris VII, historienne
Fethi Benslama, psychanalyste, professeur de psychopathologie, doyen de l'UFR d'Etudes Psychanalytiques à l'université Paris-Diderot

Le psychiatre peut-il modifier les conditions de prise en charge d’un patient hospitalisé d’office ?

 22/11/2014

Trois ans après la décision du Conseil Constitutionnel du 26 novembre 2010 (2010-71 QPC) déclarant contraire à la Constitution le régime de l’hospitalisation d’office, la loi du 27 novembre 2013 (dont le décret d’application est entré en vigueur au 1er septembre de cette année) a consolidé le nouveau régime de l’hospitalisation sans consentement qui avait déjà été profondément remanié par la loi du 5 juillet 2011.
Ce nouveau régime donne au juge de la liberté et de la détention le rôle de gardien des libertés individuelles des patients. Au sein des centres de soins, celui-ci devra entendre les patients (représentés obligatoirement par leur avocat) et veiller à la régularité de la mesure d’hospitalisation d’office mais aussi de certaines  décisions prises au cours même de cette hospitalisation.
En effet, les patients pris en charge au sein des établissements psychiatriques peuvent faire l’objet soit d’une hospitalisation « complète » (qui constitue la forme la plus restrictive de liberté pour le patient) soit d’une hospitalisation sous une autre forme moins contraignante (par exemple, soins ambulatoires ou à domicile).
Dans ces conditions, on peut tout à fait imaginer que le psychiatre soit dans l’obligation d’intégrer ou de réintégrer un patient en hospitalisation complète, en vue d’apporter à celui-ci les soins les plus appropriés, et ceci alors même que le malade ne représente pas un danger pour l’ordre public.
Or, en cas de réintégration en hospitalisation complète, quel rôle doivent tenir le juge et le psychiatre ?  Dans un arrêt du 15 octobre 2014, la Cour de cassation est justement venu préciser dans quelles conditions les modalités de prise en charge d’un patient hospitalisé d’office devaient être modifiées.

mercredi 19 novembre 2014

Écrire sur la psychiatrie pour en parler

 par .

Pour la cinquième édition du concours de nouvelles sur la psychiatrie organisé par le réseau documentaire en santé mentale Ascodocpsy, les participants sont invités à réfléchir sur le thème « Refaire sa vie ».
stylo écriture
Concours Ascodocpsy : des nouvelles pour parler de psychiatrie
Chaque année depuis 2010, le réseau documentaire en santé mentale Ascodocpsy organise un concours de nouvelles destiné à sensibiliser les citoyens à la santé mentale, faire écrire sur la psychiatrie, susciter l’imaginaire et encourager la créativité. Cette cinquième édition s'axe autour du thème « Refaire sa vie ». Le lauréat se verra décerner le prix Ascodocpsy 2014 ainsi qu'un chèque de 500 €. Les participants ont jusqu'au 1er décembre 2014 pour faire parvenir leurs textes.

Pour en finir avec les « sachants »

Le Monde.fr Par 
Un panneau d'affichage électronique de cours de marché, à Tokyo.
Une joyeuse célébration du penser par soi-même, voilà à quoi nous convie le poète et essayiste Hans Magnus Enzensberger dans Le Panoptique. Membre du Groupe 47 qui renouvela la littérature allemande après-guerre, biographe de l’anarchiste espagnol Buenaventura Durruti (1896-1936), il se livre ici à la critique des normes et de ceux qui les gardent : « sachants » de tout poil, économistes, statisticiens ou savants autorisés. Bref « la phalange des zélotes, des doctrinaires et des fanatiques incapables de supporter l’existence de l’Insondable ». Sa thèse : pour protéger nos libertés, il faut défendre la réflexion personnelle contre les ambitions totalisantes de la théorie officielle et de la technologie, qui entendent expliquer ou prédire l’ensemble de nos comportements, voire de nos désirs, et, par là, dicter notre conduite.
Vaste programme ! Et l’on craint d’abord que l’entreprise, en 200 pages, soit confuse ou dérisoire ; mais elle tient tout entière sur son style et sa méthode. L’ouvrage est une collection de vingt essais nerveux qui ne se départissent jamais d’une érudition légère mais précise, et d’un humour mordant. Chacun s’attache à un objet particulier dont l’analyse provoque de subtiles réflexions plus générales – dans le fil d’un Montaigne ou des encyclopédistes dont l’auteur revendique l’héritage.

mardi 18 novembre 2014

Positions du CRPA sur l’organisation de la santé mentale et de la psychiatrie, au sens de l’article 13 du projet de loi de santé

Blogs  |  PAR ANDRÉ BITTON

Michel Laforcade, directeur général de l’Agence régionale de santé Aquitaine, missionné par Mme Marisol Touraine, Ministre de la santé, sur le volet santé mentale du projet de loi de santé.

Paris, le 16 novembre 2014 | Par André Bitton. 
Positions du CRPA sur l’organisation de la santé mentale et de la psychiatrie, au sens de l’article 13°) du projet de loi de santé.

1°) A propos de deux points importants du projet de loi de santé :
Notre association tient tout d’abord à souligner deux points importants voire fondamentaux du projet de loi de santé approuvé le 15 octobre passé en Conseil des ministres, en ce qu’ils renforcent les droits des patients en général, et en particulier ceux des usagers en psychiatrie et en santé mentale : 
1°) Ce projet de loi va légaliser l’action de groupe en matière de santé. Cela va permettre à des requérants de demander aux juridictions compétentes, de façon plus efficace qu’actuellement, la condamnation des firmes pharmaceutiques, des vendeurs et des prescripteurs de molécules aux effets iatrogènes incontrôlables. Ce point est particulièrement important en matière de psycho-médicaments, où quantité de substances actuellement sur le marché ont des effets iatrogènes pour le moins puissants et pouvant porter atteinte à la santé des personnes soumises à ces traitements. Nous soulignons à cet endroit qu’en matière psychiatrique les traitements administrés peuvent l’être sous contrainte, ou sous la menace de la contrainte en application de  la législation française du 5 juillet 2011 sur les soins psychiatriques sans consentement, alors même que les molécules en question peuvent être particulièrement toxiques.
2°) Ce projet de loi par ailleurs, introduit le tiers payant généralisé, qui est une mesure favorable pour l’accès à la santé, pour les personnes des classes sociales populaires. Nous attendons de cette généralisation du tiers payant que dans les consultations psychiatriques privées, il puisse y avoir un frein posé à certaines dérives. Nous pensons notamment aux dépassements d’honoraires excessifs, et au fait que nombre de psychiatres exerçant dans le privé, dès lors que vous les consultez pour faire un travail de psychothérapie d’inspiration psychanalytique, quittent la carte Vitale ou la feuille maladie et le cadre des tarifs conventionnés ou contractualisés, pour des honoraires de consultation libres. Cette pratique, malheureusement répandue, fait obstacle à l’accès aux cures de type psychanalytiques pour les personnes d’appartenance populaire n’ayant pas les moyens de payer de tels honoraires libres. Les patients des classes populaires sont ainsi renvoyés à l’abrutissement par des psycho-médicaments, seule modalité thérapeutique pratiquement accessible, et ne peuvent donc pas aisément accéder à des thérapies plus humaines, et plus approfondies, lesquelles sont ainsi réservées aux classes sociales aisées et aux classes moyennes. Il doit être mis un signal d’alarme sur ce hiatus dans l’accès à des soins psychiatriques et en santé mentale de qualité, dans le circuit privé, entre les patients des classes populaires et ceux des classes sociales aisées.

Alzheimer, Parkinson, SEP : un plan pour les maladies neurodégénératives

18/11/2014

En annonçant ce mardi le nouveau plan Maladies neurodégénératives 2014-2019, le gouvernement a voulu s’inscrire dans une dynamique totalement nouvelle. Après trois plans dédiés à la maladied’Alzheimer depuis 2001, le nouveau plan englobe désormais deux autres maladies « modèles » : la maladie de Parkinson et la Sclérose en plaques.
« Cette démarche transversale constitue une innovation et un défi, à la frontière entre un plan de santé ciblé sur une maladie et une stratégie globale », ont souligné Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie etGeneviève Fioraso, secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le changement d’approche « doit permettre de créer davantage de synergie et de rassemblement autour d’une problématique commune, celle de la protection neuronale », est-il précisé en introduction des 120 pages du plan.

Consultations : face au casse-tête des délais d’attente qui s’allongent, les Français renoncent

18/11/2014

Les Français ont le sentiment que le système de santé se dégrade, notamment à cause des délais d’attente qui s’étirent pour les consultations, révèle l’observatoireJalma*/Ifop 2014 sur l’accès aux soins. Quelque 65 % des personnes interrogées estiment que le système de soins se détériore au cours des dernières années (22 % ne voient aucun changement).
L’hôpital public surtout et, dans une moindre mesure, la médecine libérale, sont sous le feu des critiques : 60 % des Français estiment que la situation de l’hôpital public s’est dégradée (score qui tombe à 52 % pour les soins de ville et 25 % pour les cliniques privées).




La Fabrique de l'Histoire

Syndiquer le contenupar Emmanuel LaurentinLe site de l'émission
du lundi au vendredi de 9h06 à 10h
Ecoutez l'émission53 minutes

Handicap 1/4 2

17.11.2014 
En première partie de la Fabrique de ce jour, entretien avec Delphine Diaz, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Reims Champagne-Ardenne, spécialiste de l’histoire de l’exil et de l’immigration dans la France et l’Europe du XIXe siècle pour son ouvrage «Un asile pour tous les peuples ? Exilés et réfugiés étrangers dans la France du premier XIXe siècle» (éd. Armand Colin).

A l’occasion de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées du 17 au 23 novembre 2014, avec Louis Crocq, professeur associé honoraire à l'Université René Descartes à Paris V, psychiatre au service de santé des armées pour son ouvrage «Les blessés psychiques de la Grande Guerre » (éd. Odile Jacob)


Les blessés psychiques de la Grande Guerre



Au lendemain de l'armistice du 11 novembre 1918, toute la France honora ses morts et glorifia ses héros. Mais, si les blessés physiques furent reconnus, soignés et pensionnés, qu'en fut-il de ceux qui en avaient été «quittes pour la peur» ? Qu'en fut-il de ceux qui s'étaient trouvés ensevelis sous leur abri écrasé par les obus ennemis, qui avaient assisté horrifiés au spectacle de leurs camarades déchiquetés par les shrapnells, qui attendaient de monter à l'assaut alors que, derrière le parapet de la tranchée, ils voyaient ceux qui les devançaient s'écrouler un à un sous les tirs des mitrailleuses allemandes ?



lundi 17 novembre 2014

Pour les Français, certaines inégalités sont plus acceptables que d’autres

Le Monde.fr | Par 
L’emploi, le logement, la possibilité de se soigner correctement : tels sont (hors revenus, option qui ne leur était pas proposée) les domaines identifiés par les Français comme générant le plus d’inégalités, dans une société qui n’en est pas avare, selon eux. D’après un sondage de la Sofres pour la Fédération des Pupilles de l’enseignement public (PEP) réalisé du 1er au 7 octobre par Internet auprès d’un échantillon de 1 002 personnes, les Français estiment très majoritairement (78 %) que la société française est inégalitaire. La volonté de combattre ce fléau rassemble une majorité moins large : 60 % des personnes interrogées considèrent qu’il faut « lutter au maximum contre les inégalités entre tous lesindividus ».
Infographie sondage Sofres
Cette déperdition (18 points d’écart), s’agissant d’une valeur, l’égalité, qui fait partie de la devise républicaine, se produit lorsque apparaît la notion de mérite. A la différence des 60 % précitées, 32 % des personnes interrogées (38 % des 18-24 ans) estiment qu’il faut plutôt « accepter les inégalités entre les individus si celles-ci sont fondées sur le mérite ».

Alerte rouge : l’expertise psychiatrique en mauvais état

Le Monde Blogs
Jean-Pierre Rosenczweig président du tribunal pour Enfants de Bobigny

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Comme quasiment tous les magistrats, le juge des enfants ne travaille pas qu’avec ses codes . Ainsi pour transformer les situations il lui  faut prendre en compte les personnes, leur psyché, leurs états d’âme, leurs troubles. Pour venir en aide aux enfants, mais encore aux parents, il lui notamment mobiliser les compétences psychiatriques. Or force est déjà de constater que la pédopsychiatrie est en crise. Comme le constatait la majorité des présidents de conseils généraux réunis le mardi 12 novembre dernier par la ministre Laurence Rossignol dans le cadre de la concertation lancée pour rénover la protection de l’enfance elle est en voie de disparition dans ce pays.

Mais il y a tout aussi grave, sinon plus : l’expertise psychiatrique elle–même est en crise. Privée de cette grille d’analyse la justice risque d’être renvoyé à interroger seulement les actes ? Personne n’y gagnera. Ce cri d’alerte s’imposait. Puisse-t-il être entendu par les pouvoirs public, mais aussi par la profession et les faire réagir alors qu’il est encore temps.
Je crois opportun de laisser la parole à deux experts de l’expertise les drs Daniel Zagury et Jean Louis Senon sur cette terre d’accueil qu’est ce blog. (1)

copy-Petitjuge.jpgUne dégradation certaine
Tous deux engagés dans la psychiatrie légale depuis une trentaine d’années, nous ressentons le devoir de tirer la sonnette d’alarme face à une situation qui se dégrade à vue d’œil. Nous ne désignons pas du doigt des hommes, dans une posture de saint Just, mais un système qui encourage les pratiques les plus médiocres. Rien de ce que nous dénonçons ici n’est radicalement nouveau, mais c’est l’amplification de certaines évolutions sur fond de désagrégation de la pratique médico-légale, qui appelle un ensemble de réactions urgentes. C’est d’autant plus crucial que cette décomposition coexiste avec un regain d’intérêt et de curiosité pour la clinique médico-légale chez les plus jeunes. Ils en ont compris l’importance mais ne savent pas encore à quel point cet exercice est ingrat, aujourd’hui à la limite de l’impossible. Nous vivons une curieuse époque où le meilleur côtoie le pire et ce qui est tragique, c’est que toutes les conditions sont réunies pour consacrer le pire. Soucieux de transmission, nous sommes donc porteurs d’une lourde responsabilité.
Oui, nous avons constamment défendu la pratique de l’expertise à une époque où il était de bon ton de la regarder avec condescendance et mépris.
Oui, nous avons œuvré, avec d’autres, pour sa reconsidération. En 2007, l’audition publique sur l’expertise pénale coordonnée par la HAS1, depuis régulièrement citée, est venue consacrer la nécessité d’une clarification, accompagnée de recommandations de bonnes pratiques. Elle constatait que l’expertise « remplit de moins en moins le rôle de filtre visant à repérer les malades afin de leur donner des soins ». Elle préconisait notamment de ne pas se prononcer sur la responsabilité dans les expertises en réquisition immédiates et surtout « d’éviter de prévoir de nouveaux cas réglementaires ou législatifs de recours à l’expertise psychiatrique pénale ».
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Internés psychiatriques: vers la prison, l'hôpital ou le privé?

BELGIQUE 17 novembre 2014 





Les patients psychiatriques que l’on désigne aussi comme "internés", représentent pratiquement 10% de la population carcérale. Des patients comme ceux qu'accueille depuis aujourd'hui le nouveau centre de psychiatrie légale de Gand. Mais la structure privée de ce centre pose question en Flandre.
Ces internés n’ont en réalité pas leur place en prison. L'internement n'est pas une condamnation, mais les places hors des murs des prisons sont toujours insuffisantes. Il faut alors faire "avec ce que l’on a". Et ce que l’on a n'est pas identique selon que l’on se trouve en Flandre ou en communauté française.
Une différence qu’explique Philippe Mary, criminologue et professeur à l'ULB: "Il existe du côté francophone trois types d’établissements où sont placés des internés. Le premier est un établissement de défense sociale qui devait historiquement accueillir tous les internés de Belgique et avait été, à cet effet, construit sur la frontière linguistique. En raison de la régionalisation des établissements pénitentiaires, il n’accueille, depuis les années 80, que des francophones. C’est le seul établissement de défense sociale que nous ayons dans le pays. Viennent ensuite les annexes psychiatriques qui se situent dans plusieurs prisons comme Forest, Namur, etc. Elles ne sont pas sensées accueillir des personnes en observation. Elles peuvent aussi servir d’accueil transitoire lorsque la personne est internée et dans l'attente de son placement dans un établissement de défense sociale.
Puis viennent les sections de défense sociale des hôpitaux psychiatriques. A Tournai pour les hommes et à Mons pour les femmes. Il s’agit là d’hôpitaux qui ne dépendent pas de l’administration pénitentiaire mais qui sous-traitent l’accueil d’un certain nombre d’internés."

Et elles eurent beaucoup d’enfants… : Histoire d’une famille homoparentale






myriam blanc - et elles eurent beaucoup denfantsPrésentation de l’éditeur
 » Il était une fois deux jeunes femmes de vingt et un ans, pas très différentes des autres jeunes femmes de leur âge, ni plus moches, ni plus bêtes, ni plus coincées. Elles se rencontrèrent, elles s’aimèrent, elles ne se marièrent pas, car elles n’en avaient pas le droit, et quelques années plus tard, elles eurent néanmoins beaucoup d’enfants… Voici donc l’histoire d’une famille, la nôtre.