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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 16 décembre 2012


Le LOL Project, pour faire du bien quand ça fait mal


Mosaïque LOL Project
Depuis septembre 2009, le LOL Project créée des galeries de portraits de fous rires d’anonymes. Une démarche qui fait du bien et injecte des doses d’énergie positive à celles et à ceux qui les croisent. Notamment dans les hôpitaux.

Un photographe utopiste

David Ken
Plus de 2 600 personnes se sont déjà fendu la poire devant son objectif. Et lui ne se lasse pas de saisir ainsi nos joyeux émois. Pourquoi ? Pour rire de la crise et lâcher prise le temps d’un flash et transmettre collectivement le bien-être ressenti en cet instant magique.

Lui, c’est David Ken, photographe engagé, utopiste et humaniste, qui a imaginé le LOL Project avec son associé William Lafarge, directeur de création de l’agence Pueblo. Un duo de choc pour une démarche qui a du chic : offrir aux participants un vrai moment de rencontre et de plaisir. Puis, il faut le dire : sortir de la morosité ambiante qui nous mine, aussi.
"En trois ans, seules six personnes n’ont pas su se laisser aller et se marrer", explique le photographe, qui utilise une large variété de techniques pour provoquer ces fous rires et privilégie surtout le temps de la rencontre. La réalisation de chaque portrait dure une demi-heure environ, le temps de la photo, et surtout de l’échange. Une façon d’être qui l’anime depuis toujours : les publicités qu’il a réalisées sont reconnues pour leur style en mouvement et la spontanéité de l’émotion qui s’en dégage.
Bien avant le LOL Project, il avait déjà composé bénévolement une Galerie d’Anges Gardiens – clichés de célébrités ou d'anonymes engagés dans la lutte contre le cancer. Il s’engage aussi depuis six ans auprès des hôpitaux, et c’est tout naturellement que le LOL Project a ouvert les portes de quelques services déjà, comme il l’explique dans la pastille sonore suivante réalisée hier à l'occasion du lancement d'une opération de crowdfunding pour l'hôpital Bicêtre, à Paris :

Un congé de paternité amélioré pour l'hôpital

« Le congé de paternité deviendra de droit pour l’ensemble des agents, titulaires et non titulaires, sans condition d’ancienneté et sans perte de rémunération. » Avec cette petite phrase au coeur de ce projet ministériel, c'est désormais l'ensemble des agents de la fonction publique qui vont bénéficier de ce congé paternité, selon Les Echos du 12 décembre 2012. La durée du congé (11 jours calendaires) ne sera pas modifiée, ni le délai pour le prendre (4 mois après la naissance). Mais ce congé pourra être fractionné en deux périodes. Les modifications législatives et réglementaires seront engagées dès le premier semestre 2013. Les réflexions en cours dans le privé seront ensuite appliquées dans le public : un congé parental raccourci, mieux payé et mieux partagé entre le père et la mère.
AJ
Information du 12.12.12
Le risque ou le care ?

Joan C. Tronto
traduit de l'américain par Fabienne Brugère
PUF , Paris

Pourquoi le concept du care a-t-il autant de difficultés à s’implanter dans le débat en France ? Même les professionnels de santé pourtant directement concernés ne paraissent pas s’y impliquer. Avec le lancement de très courts ouvrages (64 pages maximum) qui apportent des éléments de réflexion à ce vaste chantier, aucun mot d’excuse ne sera plus accepté.
Joan Tronto est l’une des spécialistes mondiales du care. Elle l’a décliné sur le versant politique en y ouvrant de nouvelles perspectives. Elle se livre ici à une critique raisonnée d’un autre concept qui connaît lui une belle fortune dans la vie des idées, la société du risque. Dans les pays occidentaux, les citoyens n’ont plus faim. Mais ils sont anxieux face à la perte de contrôle des politiques, des scientifiques. Le constat une fois dressé, peut-on accepter le nouveau monde comme celui de l’irresponsabilité ? Sûrement pas pour Joan Tronto qui propose comme modèle la société du prendre soin où l’on agit en permanence sur la vulnérabilité et le besoin. Voilà un livre d’initiation fort utile.
Santé au travail, la Cour des comptes donne son diagnostic
Ecart entre service rendu et objectifs ; faiblesse des pouvoirs de l’Etat ; services fonctionnant encore alors que leur agrément a été mis sous réserve ou qu’ils n’ont pas reçu d’agrément récent ; des projets de service qui se dessinent à géométrie variable : la Cour des comptes, dans un rapport thématique de cent cinquante pages, publié le 30 novembre, ne mâche pas ses critiques sur le fonctionnement des services inter-entreprises de santé au travail.
La Cour des comptes, pour ce vaste travail qui rappelle le contexte à la fois historique et social des services de santé au travail, tels que définis par la réforme de juillet 2011, a contrôlé six associations, chargées du suivi de plus d’un million de salariés, ainsi que la direction générale du Travail. Dans le cadre de la transposition, en droit interne, d’une directive européenne, les Etats de l’Union, à l’exception du Royaume-uni, ont mis en place des services de santé au travail remplissant des missions de prévention des risques professionnels, rappelle en introduction la Cour des comptes.


Tunisie: Semaine nationale de psychiatrie - La dépression, cette anhédonie maladive



La dépression se présente comme une maladie psychiatrique qui déleste au malade la joie de vivre et l'espoir en un avenir meilleur. Elle figure parmi les maladies silencieuses et trompeuses, qui donnent souvent au malade l'impression qu'il vit un caprice anodin qui finira vite par s'estomper alors qu'elle progresse, peu à peu, et prend de l'ampleur dans sa vie et dans le quotidien de son entourage.
Cette maladie a été traitée, récemment, lors d'un débat concocté par la Société tunisienne de psychiatrie, et ce, dans le cadre de la tenue, du 3 au 8 décembre 2012, de la semaine nationale de psychiatrie. La rencontre a été animée par six psychiatres dont deux pédopsychiatres et a permis l'interactivité entre les spécialistes et le public. Elle s'est tenue dans un espace peu conventionnel pour ce genre de rencontres scientifiques, soit dans un salon de thé, en vue d'aller vers le public et de mieux vulgariser l'information.
Tenant à simplifier l'information, le Dr Olfa Moula, assistante universitaire à l'hôpital Razi, a défini la dépression comme étant « une panne du fonctionneur, un mal invisible qui envahit les émotions, le côté intellectuel, le physique, le comportemental et suite auquel rien ne marche plus».
la Cimade 

11 décembre 2012 | Centres de rétention : le gouvernement taille dans les droits

 La Cimade dénonce les conditions du nouveau marché organisant la défense des droits des personnes étrangères dans les centres de rétention, qui vient d’être publié par le gouvernement. Ces conditions vont entraîner une dégradation très inquiétante de l’accès au droit des personnes enfermées en centres de rétention.
De plus, aucune diminution du nombre de personnes enfermées dans les centres de rétention n’est envisagée. Au contraire, le ministre fait tourner la machine à expulser à plein régime en tentant de se débarrasser des grains de sable qui enrayent encore cette dangereuse mécanique.
Car ce nouveau marché a également été conçu pour organiser en détail le muselage et le contrôle des associations. Il constitue une atteinte grave à leur liberté de parole pourtant essentielle pour faire connaître les atteintes aux droits dans ces lieux fermés.

la Vie  

La réforme du droit d'asile met les associations hors d'elles

Plusieurs associations d'aide aux réfugiés dont la Cimade s'insurgent contre le projet d'appel d'offres organisant le travail dans les centres de rétention administrative où environ 51.000 étrangers en situation irrégulière sont placés chaque année.

Des scientifiques ont fait pousser des neurones !


shutterstock_14167231 - neuronesOn peut faire un nombre de choses absolument hallucinant avec… de l’urine. Ne grimacez pas, c’est un produit extrêmement polyvalent, à tel point que les scientifiques viennent de réussir à faire pousser des neurones grâce à ce fluide !
A l’annonce de cette nouvelle, c’est le scepticisme qui s’est emparé de nous. En effet, par quel miracle est-il possible de créer une entité viable, qui plus est dans le cerveau, avec ce qui est littéralement un déchet de notre corps.
Les chercheurs Chinois du Guangzhou Institutes of Biomedicine and Health, sont parvenus à faire croître ces cellules fraîchement expulsées au sein même de neurones.
Pour parler en termes exacts, les cellules rénales épithéliales, présentes dans l’urine, sont aptes à se muer en cellules souches pluripotentes. Sous ces derniers mots barbares se cachent des cellules qui peuvent se fondre dans n’importe quel type de tissu humain en seulement 12 jours.

LE REPÉRAGE DE L’ANOREXIE MENTALE


Face à un adolescent qui semble avoir une conduite anorexique, il faut savoir poser les bonnes questions. Retour sur les recommandations françaises de 2010 et sur les modalités de repérage de l'anorexie mentale.

Une étude bat en brèche le sentiment de judiciarisation de la santé

LE MONDE | 

Les conflits patients-médecins de plus en plus règlés à l’amiable


On attaque plus souvent son avocat que son médecin ! Le constat est fait dans un récent ouvrage sur "la judiciarisation de la santé" selon lequel de 2003 à 2009 le taux de réclamations concernant les premiers était de 4,2% contre 2,6% pour les seconds. Pour la première fois en France, cette étude réalisée par l’Institut Droit et Santé a passé en revue sur 10 ans (1999-2009), 8500 décisions de justice impliquant des médecins. Selon cette étude, alors que les plaintes et contentieux résultant d'accidents médicaux s'étaient multipliés dans les années 90, la tendance est désormais au règlement amiable. «On ne peut pas parler de dérive contentieuse à l’américaine», explique Didier Tabuteau co-auteur de l’ouvrage avec Anne Laude. Leur analyse montre que si la pression juridictionnelle sur les médecins a augmenté en début de période, la diminution est nette à partir de l’entrée en application de la loi de 2002 sur les droits des malades qui crée les Commissions régionales de conciliation et d’indemnisation (CRCI). Grâce à ces CRCI, on est on est passé de 25% des procédures amiables en 2003 à 34% en 2006.

Pour une psychanalyse pour touTEs, non à une psychanalyse homophobe


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Thamy Ayouch D. R.

Nous publions ci-dessous la réponse que Thamy Ayouch, psychanalyste, maître de conférences en psychopathologie à l’université de Lille 3, et « Professor Visitante Estrangeiro» à l’universidade de São Paulo, adresse à Monette Vacquin et Jean-Pierre Winter, auteurEs  de l'article « Non à un monde sans sexes ! », dans Le Monde  le 4 décembre 2012.

Homoparentalité : les pédiatres évoquent un risque mais pas un échec

Après les pédopsychiatres, les pédiatres se positionnent officiellement sur la question de l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel. Dans un communiqué commun, le Pr Brigitte Chabrol, présidente de la Société française de pédiatrie (SFP) et le Dr Catherine Salinier, à la tête de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) estiment que l’adoption, bien connue, et l’homoparentalité, beaucoup moins répandue, peuvent constituer des situations à risque pour le développement de l’enfant, mais en aucun cas ne promettent un échec assuré. « Le recul sur les situations d’adoption ou sur les enfants issus de couple de femmes homosexuelles ne permet pas de dire que "risque" équivaut à "échec" ».
Les pédiatres rappellent que l’enfant a besoin de liens d’attachement précoce, stables et durables, dans le couple parental en première ligne, mais aussi au-delà. Ces liens représentent une « base de sécurité nécessaire » qui permet, grâce à la résilience, de déjouer les risques de certaines situations : désaccords graves, séparations conflictuelles des parents, deuils, maladie...
La SFP et l’AFPA insistent donc sur la singularité du développement de chaque enfant. « Il n’est pas possible, médicalement parlant, de porter un pronostic de devenir dans un contexte généralement évalué ». Les pédiatres rappellent enfin que la question de la parentalité n’est pas« d’avoir un enfant », mais « qu’un enfant puisse être ».
› C. G.
lequotidiendumedecin.fr 14/12/2012

Psychanalyse, droit civil, et «mariage pour tous»

Devant l’ampleur du débat, sociétal et politique, suscité par le mouvement « Mariage pour tous » qui va donner naissance à deux manifestations antinomiques, l’une le 16 décembre prochain, l’autre en janvier 2013, on peut être assez étonné des arguments qui vont à l’encontre de ce mouvement et empruntent leurs démonstrations indignées à de pseudo vérités religieuses, et, ma « foi », pourquoi se priver, à de soi-disant vérités anthropologiques auxquelles se lieraient d’autres vérités psychanalytiques, comme si la psychanalyse, l’anthropologie, pouvaient venir à la rescousse d’un immobilisme idéologique, juridique, somme toute émotionnel et pulsionnel, profondément ancré dans les narcissismes religieux et politiques anciens, qui viserait à ne pas reconnaître, à des changements de représentations de soi et de l’autre, le droit de s’inscrire dans la loi de symbolisation commune, étatique, laïque, et républicaine.

Où meurt-on en France ?


Une étude révêle que 27% des Français meurent à domicile, la majorité des décès ayant lieu à l’hôpital. Les décès par tumeurs, pneumonie-grippe ou maladie cérébrovasculaire ont surtout lieu à l’hôpital, alors que les décès par suicide diabète et maladies hypertensives surviennent plus souvent à domicile. Alors que la répartion hôpital-ville est stable depuis 15 ans, les auteurs de l’étude parue dans le BEH estiment que la France gagnerait à "déshospitaliser" la fin de vie.

Spaun, le cerveau artificiel qui sait passer un test de QI

SPAUN, le cerveau artificiel qui sait passer un test de QIL’intelligence artificielle, cette branche de la robotique bien à part, tant prisée par les experts et autres passionnés, semble avoir aujourd’hui franchi un nouveau cap. Spaun est un « petit » cerveau artificiel capable, entre autre, de répondre à des questions comme celles que l’on trouve dans les tests de QI.
SPAUN (« Semantic Pointer Architecture Unified Network ») est donc un cerveau artificiel, conçu par l’Université de Waterloo, qui utilise un superordinateur pour modéliser 2,5 millions de neurones (là où le cerveau humain, lui, en utilise 100 milliards). Son œil électronique lui permet de lire les questions tandis que son bras écrit la réponse.

mercredi 12 décembre 2012

Art brut, entrez libres !

PAR HENRI-FRANÇOIS DEBAILLEUX
Sept cents œuvres extraites d’une collection anglaise d’artistes au mental décalé est présentée dans une école parisienne désaffectée.

Dessins et peintures de Joseph Karl-Radler. - Photo Nicolas Krief
Henry Darger (1892-1973) était concierge et accessoirement, ou plutôt principalement si on se place du point de vue de son lit, aquarelliste : il avait pris l’habitude de dormir sur sa chaise pour mieux étaler ses peintures sur sa couche. Sœur Gertrude Morgan, née avec le XXe siècle, a consacré l’essentiel de ses quatre-vingts ans d’existence à évoquer sur des cartons la vision qu’elle eut un jour de ses épousailles avec Jésus. Royal Robertson, père d’une dizaine d’enfants, a passé une bonne partie de sa vie à peindre sur les murs extérieurs de sa maison ce qui pourrait arriver à son ex-épouse envolée. Il est mort en 1999, à l’âge de 63 ans. Alan Constable, né en 1956, est aveugle. Il sculpte obstinément des appareils photo en céramique. ACM, de cinq ans son aîné, construit des cathédrales avec des morceaux de vieilles machines à écrire et des postes radio qu’il collectionne et peint…
Extraites de la fabuleuse collection «The Museum of Everything» rassemblée par l’Anglais James Brett, riche de 7 000 pièces, ce sont 700 œuvres hallucinées de 70 artistes «alternatifs» qui sont présentées sur les 1 000 mètres carrés d’un lieu également déjanté, à Paris : un immeuble en fond de cour, boulevard Raspail, ancienne école tout en brique avec escaliers extérieurs, à la new-yorkaise.

L’adéquation du contenant et du contenu

L’événement, exceptionnel, est signé Marc-Olivier Wahler, 48 ans, natif de Neuchâtel, en Suisse, qui a déjà à son crédit plus de vingt ans dans les institutions de l’art contemporain. Conservateur au musée des Beaux-Arts de Lausanne en 1992, il participe à la création du musée d’Art moderne et contemporain de Genève, le Mamco, puis du Centre d’art de Neuchâtel, le Can, qu’il va diriger jusqu’en 2000, année où il devient directeur du palais de Tokyo à Paris, un poste qu’il a quitté en février. Avec cette étonnante exposition, il lance la première manifestation de son association, «Chalet Society», destinée à répondre à ses deux obsessions.

Les vrais jumeaux n'existent pas

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Les vrais jumeaux sont produits par la division de l'oeuf à un stade très précoce de la grossesse et proviennent d'un seul spermatozoïde et d'un seul ovule. A l'inverse, les faux jumeaux, qui peuvent être de sexes opposés, sont issus de deux oeufs et donc de deux spermatozoïdes et deux ovules. Ils sont génétiquement aussi différents que des frères et soeurs peuvent l'être : ils ne partagent que 50 % de leurs séquences ADN.
Les vrais jumeaux se ressemblent beaucoup, et cette ressemblance est liée à leur identité génétique. Les zones de l'ADN qui gouvernent la forme de notre visage viennent d'ailleurs d'être découvertes. Cela permettra d'établir un portrait-robot des criminels à partir du recueil de leur ADN sur la scène de crime. Cette extension des capacités de la police scientifique, qui pourra analyser tout notre ADN et donc nous identifier, même si notre ADN n'est pas encore dans les bases de données génétiques de la justice, est angoissante.
GÉNÉTIQUEMENT PROCHES, MAIS PAS IDENTIQUES
Outre leur ressemblance, les vrais jumeaux partagent beaucoup de caractéristiques biologiques, intellectuelles et psychologiques. Toutefois, ils n'ont pas toujours les mêmes maladies.

Artaud, dernier cri

Après neuf ans d'enfermement psychiatrique à Rodez, en 1946, voilà qu'Antonin Artaud est enfin libre, installé désormais dans une maison de santé à Ivry d'où il peut entrer et sortir à sa guise. Poète ? Acteur ? Psychotique ? Dramaturge ? Sous la « coupole de son cerveau », comme l'écrivait Baudelaire, les voix d'Artaud sont multiples, discordantes. Puissance déroutante d'un être aux innombrables facettes. Mais dès le début de son aventure périlleuse avec l'écriture, Artaud ne se sent pas toujours la force de rassembler cette pensée qui s'émiette et délire au sens étymologique du mot - c'est-à-dire qu'elle sort du sillon.
Cette question essentielle qui traverse toute son oeuvre, il l'avait déjà posée en 1923, dans une lettre à Jacques Rivière, directeur de La Nouvelle Revue française,chez Gallimard, alors qu'il cherchait à faire publier ses poèmes : « Pourquoi mettre sur le plan littéraire ce qui est le cri même de la vie ? » Plus de vingt ans plus tard, dans cette chambre d'Ivry où, selon Artaud, Gérard de Nerval aurait séjourné, son refus de la préciosité littéraire (qu'il appelle le « côté Vermeer de Delft de la poésie ») est toujours aussi fort, d'une incroyable violence : Artaud écrit pour retrouver l'ardeur qui s'est retirée de son être ; Artaud gribouille et dessine pour incarner son corps et chasser les innombrables démons, « ces hordes de parasites, d'ignobles intrus » qui l'ont détraqué en voulant le guérir de son mal. Le traumatisme des électrochocs à Rodez n'est pas étranger à la colère innommable qui électrise la moindre phrase qu'il écrit à Ivry.

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Québec


Des soins de psychothérapie gratuits ?

Première publication 5 décembre 2012

La prise en charge des personnes souffrant de problèmes de santé mentale comporte des lacunes.

C'est une des conclusions d'un rapport du commissaire à la santé et au bien-être qui vient d'être déposé à l'Assemblée nationale. Robert Salois recommande notamment la gratuité pour les visites chez le psychologue.

Un comité s'est penché durant deux ans sur les problèmes de santé mentale au Québec. Or, constate le commissaire Salois, la santé mentale est le parent pauvre du système québécois de santé. Et les Québecois devraient avoir accès à des soins de psychothérapie via un système de gratuité universelle.


Saint-Alban-sur-Limagnole Journée de rencontres et d'échanges pour la filière de psychiatrie adulte

Correspondant
08/12/2012
Le bilan des ateliers a été dressé par les professionnels présents.
Le bilan des ateliers a été dressé par les professionnels présents. (© D.R)
C'est au centre hospitalier François-Tosquelles que le directeur, Francis Signac accueillait les représentants des structures hospitalières et médico-sociales du département pour une journée de rencontres et d'échanges, visant à restituer le projet d'établissement élaboré en 2010 avec un certain nombre de partenaires. Pour Francis Signac, "ce que l'on a souhaité c'est qu'après la mise en œuvre de ce projet, les partenaires puissent nous faire un retour sur expérience car ces partenaires sont essentiellement les structures médico-sociales, que ce soit dans le domaine des handicapés où des personnes âgées." Cette journée était une première qui s'adressait à la filière de psychiatrie adulte.