Faut-il élargir la loi sur l'aide médicale à mourir pour inclure les personnes qui souffrent de maladie mentale? Une majorité de sénateurs à Ottawa croient que « oui », et ils ont amendé le projet de loi du gouvernement Trudeau pour inclure, notamment, cet élargissement.
Les députés à la Chambre des communes devront décider cette semaine s'ils acceptent ou non les modifications du Sénat. Le débat est suivi de près par la communauté médicale au pays, mais aussi par des gens qui souffrent de maladie mentale.
Simon Courtemanche a 28 ans, la vie devant lui, mais, plusieurs fois déjà, il a eu envie de mourir. Il souffre d'anxiété généralisée et d'un trouble de la personnalité limite.
Aujourd'hui, il se porte beaucoup mieux. Il poursuit ses études et travaille également. Mais il croit qu'à n'importe quel moment, la grande souffrance pourrait revenir. Et il veut avoir une porte de sortie : l'aide médicale à mourir.
C'est une souffrance qui est indescriptible. C'est comme un vide intérieur, un mal-être qui m'envahit depuis des années, puis c'est vraiment souffrant. Même qu'à certains moments, j'ai fait de l'automutilation parce que la douleur physique était beaucoup plus supportable que la douleur interne que j'avais.
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