Dans une fiche à destination des établissements et des services, le ministère des Solidarités et de la Santé rappelle les dispositions à mettre en œuvre pour l'accompagnement des personnes en situation de handicap durant la crise du Covid-19.
Le ministère des Solidarités et de la Santé sort une fiche (à télécharger ci-dessous) pour rappeler les actions et dispositifs à déployer afin d'accompagner au mieux les personnes en situation de handicap au fil de la crise sanitaire. Il insiste tout particulièrement sur l'importance de la continuité des soins pour ces publics fragiles. Le document explique que l'astreinte sanitaire à destination des personnes âgées "peut élargir son périmètre pour les populations vulnérables, dont les personnes en situation de handicap et notamment polyhandicapées". Une autre "hotline" est mutualisée avec le secteur grand âge, celle des soins palliatifs.
Est particulièrement mis en avant le dispositif d'hospitalisation à domicile (HAD) qui concerne non seulement les personnes résidents à leur domicile mais aussi en établissement social et médico-social (ESMS). Il est donc préconisé par le Gouvernement de "solliciter les établissements et structures d'HAD qui peuvent assurer la prise en charge des résidents Covid-19 ne requérant pas de surveillance continue 24h/24 en soins intensifs mais relevant d'une hospitalisation". En effet, la cellule d'HAD pourra "assurer la surveillance des patients", action particulièrement importante sachant que certains handicaps peuvent représenter des facteurs de risque importants de contamination au Sars-Cov-2 ou de complications liées à cette infection. C'est pourquoi, le dispositif a été assoupli. Ainsi, "l'admission en HAD peut être réalisée sans qu'une prescription médicale n'ait été formalisée", "la convention entre les structures ou établissements médico-sociaux et l'HAD n'est plus obligatoire" et "l'obligation imposant que le service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) ou service polyvalent d'aide et de soins à domicile (Spasad) ait pris en charge le patient au moins 7 jours avant la mise en œuvre d'une intervention conjointe d'une HAD et d'un Ssiad ou Spasad est supprimée". Dans le cas où la prise en charge de la personne accompagnée requiert une hospitalisation, il est recommandé de "faire accompagner, en lien avec l'établissement de santé, le patient en situation de handicap par un proche aidant ou professionnel de l'ESMS identifié" afin de faciliter les soins, repas, toilettes et la communication. La fiche rappelle en outre qu'un certain nombre de recommandations (à télécharger ci-dessous) sont à la disposition des services du Samu et des urgences pour mieux comprendre "les caractéristiques propres à chaque handicap".
Assurer la continuité des soins
Si l'urgence demeure à la gestion de la crise du Covid-19, le ministère estime important que "les personnes en situation de handicap suivies habituellement continuent d'être prises en charge pour leurs pathologies afin d'éviter les ruptures de soin." Il faut donc "conforter l'accès aux centres ressources de référence", "assurer la continuité d'accès aux dispositifs d'aide au parcours des personnes handicapées du territoire, tels que les dispositifs intégrés handicap (DIH), les pôles de prestations et de compétences externalisées (PCPE), les unités mobiles interdépartementales (UMI), les équipes relais handicaps rares" et "maintenir les consultations dédiées en soins somatiques pour les personnes en situation de handicap (Handiconsults), en privilégiant le recours aux prises en charge à distance (téléphone, vidéotransmission)." Pour cela, il est rappelé que "la téléconsultation est désormais prise en charge à 100% par l'Assurance maladie".
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