Psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, Lucie Joly observe notamment un changement du profil des patients qu'elle prend en charge. Des patients angoissés ou en état de stress aigu. Une conséquence de la crise du coronavirus.
Lucie Joly, 32 ans, est psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris (APHP). Elle fait aussi des gardes aux urgences. Mobilisée depuis le début de la crise sanitaire due au coronavirus, elle s’inquiète de l’impact du confinement sur les Français. Elle sait que pour elle, le travail ne fait que commencer.
franceinfo : est-ce que le profil et les symptômes des patients qui arrivent en psychiatrie a changé avec le confinement ?
Lucie Joly : Avec l’annonce de la prolongation du confinement, décrété par Emmanuel Macron (lundi 13 avril), on s’attend clairement à une forte augmentation de l’activité en psychiatrie. Jusque-là, on avait une baisse d’activité de 40 à 50% aux urgences, avec principalement des patients psychotiques en décompensation délirante, amenés par la police ou les pompiers et nécessitant souvent des hospitalisations sous contrainte.
Mais depuis quelques jours, on a des patients qui viennent d’eux-mêmes, trop angoissés.
Lucie Joly, psychiatre
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