| 02.07.2019
Le Dr Vincent Sanchez a mis en œuvre ce mardi 2 juillet la procédure d'arrêt des traitements de maintien en vie de Vincent Lambert, accompagnée par une sédation profonde et continue.
« Le cours de la procédure d'arrêt des traitements », enclenché le 20 mai mais arrêté dès le lendemain sur demande de la Cour d'appel de Paris, « sera poursuivi à partir de ce jour », a déclaré par courriel le Dr Sanchez, chef de service de soins palliatifs du CHU de Reims, à chacun des membres de la famille. Il en appelle « à la responsabilité de chacun afin que l'accompagnement de Vincent Lambert soit le plus paisible, intime et personnel possible ».
Cette reprise de la procédure intervient après que la Cour de cassation a jugé, le 28 juin dernier, la Cour d'appel de Paris non compétente dans cette affaire et cassé son jugement. La Cour d'appel avait ordonné la reprise des traitements interrompus le matin même, au motif que la France, signataire d'une convention de l'ONU, devait attendre la décision du Comité des droits des personnes handicapées.
La famille toujours divisée
L'arrêt de la nutrition et de l'hydratation artificielles a été décidé à l'issue d'une procédure collégiale par le Dr Sanchez en avril 2018, et validée par le Conseil d'État un an plus tard.
Viviane Lambert, mère de Vincent Lambert, a lancé hier un « appel au secours » à l'ONU, à Genève. « J'espère que ce sera l'épilogue », a déclaré de son côté Marie-Geneviève Lambert, sœur de Vincent et favorable à l'arrêt des traitements. « Je suis rassurée que le médecin n'ait pas craqué et ne se soit pas senti menacé par les promesses de procès », a-t-elle déclaré en redoutant toutefois que le processus ne se fasse « pas dans la plus grande sérénité ».
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