L’Association pour le développement de la santé des femmes organise des maraudes pour distribuer des kits d’hygiène aux femmes SDF.
#RèglesNonDites. Au pas de course, Prisca Pkan mène la danse. Déterminée, cette Ivoirienne de 28 ans, regard et sourire avenants, sait exactement quels trottoirs emprunter et comment venir en aide aux femmes qui vivent dans la rue. Il faut dire que Prisca était à leur place il n’y a pas si longtemps.
Début 2018, lorsqu’elle est arrivée à Paris, elle a passé six mois à dormir dans le métro, quand elle n’était pas bringuebalée entre les différents lieux d’accueil pour femmes en région parisienne. Pendant cette période, il a fallu trouver à manger et à boire, prévoir où dormir en sécurité et se laver… Sans oublier la délicate gestion de ses règles.
Comme beaucoup de femmes dans son cas, Prisca utilisait surtout le papier toilette des WC publics, quand elle en trouvait. « Je le pliais avant de le glisser dans ma culotte. Je n’avais pas d’autre choix, je ne connaissais aucune autre femme et aucune association », explique-t-elle.
A la faveur d’une rencontre avec une membre de l’Association pour le développement de la santé des femmes (ADSF), en mai 2018 dans un lieu d’accueil de nuit situé dans le 12e arrondissement de Paris, elle s’est plongée à corps perdu dans le bénévolat. « Ça m’a permis de me sentir utile et responsable. » Aujourd’hui, elle a trouvé un logement et a été nommée « femme repaire » (sic) par l’association, un statut honorifique mais primordial pour nouer des relations avec les femmes isolées.
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