TÉMOIGNAGES - Au-delà des revendications actuelles des urgentistes, Manon, infirmière, raconte les particularités du travail de nuit aux urgences, méconnu du grand public.
«Si je ne veux pas de conséquences définitives sur mon corps et mon cerveau, il faudrait que j’arrête le travail de nuit maintenant.» À 27 ans et après cinq ans d’activité en tant qu’infirmière de nuit aux urgences de l’hôpital Saint-Joseph, à Paris, Manon Haj Esmaeili est «fatiguée». Comme l’ensemble du personnel de nuit, Manon démarre son service à 20h. Elle entame alors un cycle de quatre nuits de travail, qui seront suivies du même nombre de jours de repos. Elle est épaulée par cinq autres collègues infirmiers, soit deux de moins qu’en journée. Un effectif suffisant selon elle, même si l’équipe peut vite être «submergée» par un flux important d’arrivées.
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