04/07/2019
30 MIN
Au lendemain de la remise du rapport « La nuit dans les lieux de privation de liberté », Olivia Gesbert reçoit Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté qui a remis le rapport et Delphine Boesel, avocate au barreau de Paris, présidente de l'OIP.
La privation de libertés est-elle une privation de dignité ? C'est une question qui concerne aujourd’hui 69 000 personnes détenus dans des établissements pénitentiaires…
La magistrate Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté a publié son rapport « La nuit dans les lieux de privation de liberté ». Et les nuits sont longues en prison. De 19h à 7h, un détenu reste plus de 12h enfermé dans une cellule, sans autorisation de sortie. Promiscuité, insalubrité, manque de lits, prolifération des petites bêtes (des punaises de lit aux rongeurs), cellule trop chaude en été ou trop froide en hiver, les conditions de vie des détenus sont très difficiles voire inhumaines. Le rapport pointe que les droits les plus fondamentaux ne sont pas respectés, notamment le manque d'intimité. La nuit, thème central du rapport, c’est moins de surveillants, peu ou pas d’équipes médicales, des lumières allumées tout le temps qui empêchent de dormir.
La deuxième invitée Delphine Boesel, avocate au barreau de Paris, présidente de l'Observatoire international des prisons (OIP), section française, veille au respect des droits fondamentaux en prison.
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