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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 21 février 2023

De la délicate mais nécessaire prise en charge des troubles psychiatriques en prison

Lucie Inland — Édité par Émile Vaizand — 

Alors que les taux de personnes détenues présentant un trouble psychologique ou mental sont élevés, il reste encore beaucoup à faire pour soigner cette population particulièrement sensible.

L'étude «Santé mentale en population carcérale sortante», menée durant deux ans par une équipe du CHU de Lille, révèle que «les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes présentent au moins un trouble psychiatrique et/ou lié à une addiction à leur libération». | Donald Tong via Pexels 
L'étude «Santé mentale en population carcérale sortante», menée durant deux ans par une équipe du CHU de Lille, révèle que «les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes présentent au moins un trouble psychiatrique et/ou lié à une addiction à leur libération». | Donald Tong via Pexels 

La prison concentre bien des problèmes de société, à défaut de les faire disparaître. Parmi eux, les troubles mentaux, qu'ils soient détectés avant l'incarcération ou révélés par celle-ci. Ils sont tout sauf minoritaires dans la population carcérale. Lors de son mandat de contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan indiquait en 2019, interrogée par Prison Insider, qu'environ «70% des personnes détenues avaient au moins un trouble psychologique ou mental et 25% un trouble psychotique grave» (comme la schizophrénie).

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Adolescence et pornographie

Serge Cannasse    7 févr. 2023

Si la pornographie a toujours existé, elle est aujourd’hui très facilement accessible par internet (elle représente le quart du trafic web de vidéos dans le monde), y compris par les enfants et les adolescents. Inquiète de cette évolution, la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques a saisi la Haute Autorité de Santé, qui a transmis la saisine à l’Académie de médecine. Le groupe de travail constitué sur le sujet a procédé à l’audition de onze personnalités et effectué une revue de littérature internationale. Il s’est attaché à évaluer d’une part, l’ampleur du phénomène chez les enfants et adolescents (moins de 18 ans), d’autre part, son impact chez eux.

Des données disparates sur l’accès et l’exposition

Il n’est pas possible de donner une estimation chiffrée de l’usage, les données étant très variables selon les études internationales. En revanche, quelques tendances se dégagent. L’accès et l’exposition à la pornographie sont plus élevés chez les garçons que chez les filles (l’accès signifiant la démarche volontaire, l’exposition la rencontre passive avec du matériel pornographique). La consommation augmente avec l’âge, surtout dans les années lycée. Les très jeunes (10-11 ans) ne sont que 5% chez les garçons et 1% chez les filles à rechercher activement l’accès à la pornographie. Les jeunes garçons considèrent la pornographie plus positivement, comme un acte de curiosité, que les jeunes filles, qui rapportent plus fréquemment un côté inconvenant, voire du dégout.

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Guérir l'alcoolisme se fait prioritairement par le dialogue, selon Laurence Cottet, addictologue

Écrit par Yannick Kusy  Publié le 14/02/2023 

"Non, j'ai arrêté" est le livre signé par Laurence Cottet, autour de son parcours

Consultante en addictologie, Laurence Cottet est très active dans la prévention de l'alcoolisme. Ancienne alcoolique, elle priorise le dialogue et la patience pour que les personnes s'en sortent durablement.

«Non ! J’ai arrêté !», l’autobiographie de Laurence Cottet, raconte 15 années de sa vie durant lesquelles elle a lutté contre une maladie encore taboue : l’alcoolisme. Une maladie qui peut tuer, mais dont on peut aussi guérir, et qui touche un Français sur 10.  

Laurence occupait un poste à haute responsabilité dans le secteur du BTP, lorsqu’elle a dû affronter ce fléau. «Je suis devenue alcoolique, je le sais bien aujourd’hui, pour plusieurs raisons. Elles sont souvent multiples. Il faut les connaître, les travailler, et les accepter pour s’en sortir durablement. Cela prend des années » explique-t-elle.

Parmi ces raisons, certaines sont liées au travail. Cadre supérieure dans un groupe important, Laurence subissait un stress énorme, une pression sous forme de course à la performance. «  Cela m’angoissait, et me poussait à utiliser cet alcool, un peu comme un psychotrope, pour essayer d’évacuer ce stress. Il existait aussi des raisons liées à ma vie personnelle, sur lesquelles j’ai aussi dû avancer. » Une part de réflexion qui fait davantage partie du « jardin secret » du patient, qui se travaille avec l’aide d’un professionnel de la santé, dans le secret de son cabinet.

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Maladie à corps de LewyFréquente mais méconnue

Publié le : 24/01/2023 

Maladie à corps de Lewy Fréquente mais méconnue

Deuxième pathologie cognitive la plus répandue après celle d’Alzheimer, la maladie à corps de Lewy est très mal connue, y compris des soignants. Conséquence : un sous-diagnostic dramatique et des prises en charge inadaptées.

« Monsieur, nous sommes formels, votre père souffre d’une maladie de Parkinson ! »C’est un trio de neurologues travaillant dans un hôpital parisien réputé qui pose ce diagnostic. Mais le fils, médecin, n’est pas convaincu. « J’ai vu un paquet de confrères avant que l’un d’entre eux identifie une maladie à corps de Lewy (1) ». Dans ce témoignage, trop de patients et de proches vont se reconnaître. Mal connue, voire inconnue des professionnels de santé, cette pathologie resterait non diagnostiquée dans la moitié des cas, au bas mot. Les spécialistes estiment qu’elle concerne entre 150 000 et 200 000 personnes en France.

Zoé, 22 ans, se livre au fil des pages sur son itinéraire en psychiatrie

Publié le 

Zoé Douat a écrit son « petit bout d’autobiographie » pour « reprendre le contrôle sur sa vie »./ Photo DR.

Zoé Douat a écrit son « petit bout d’autobiographie » pour « reprendre le contrôle sur sa vie »./ Photo DR.

« Un petit bout d’autobiographie d’une patiente en psychiatrie » est le premier livre de la jeune Ramonvilloise Zoé Douat, âgée de 22 ans. Un récit autobiographique sur son parcours sur la voie de la guérison, qui ne laisse pas indifférent.

Quand on demande à Zoé Douat, 22 ans, pourquoi elle a écrit son livre, elle répond « Pour m’aider à reprendre le contrôle sur ma vie, mais aussi parce que cela peut aider à briser la stigmatisation et à sensibiliser les gens à propos de la santé mentale. Cela peut également aider les autres qui souffrent de problèmes similaires à se sentir moins seuls et à trouver le courage de chercher de l’aide. »

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« Donner aux usagers les mêmes chances que les autres de s’insérer

 Dr Nicolas Rainteau, Praticien Hospitalier, Centre Jean Minvielle, CHU de Montpellier 

Centre Minvielle : un accompagnement vers le rétablissement personnel 

Pouvez-vous nous présenter le Centre Jean Minvielle ?
"Le Centre de Rétablissement et de Réhabilitation Jean Minvielle est une structure dédiée à la réhabilitation psychosociale de jeunes présentant des troubles schizophréniques débutants. Historiquement, ce Centre était un hôpital de jour. Sa transformation a débuté en 2017 lorsque j’en ai pris la direction, pour en faire, à moyens constants, un centre orienté vers le rétablissement et la réhabilitation. Le public accueilli a entre 16 et 40 ans. Notre approche n’est pas réservée à cette tranche d’âge ou cette pathologie, mais nous nous inscrivons dans un contexte, à Montpellier, où la psychiatrie est plutôt organisée par âge ou par maladie. A part avoir un diagnostic de schizophrénie de moins de 10 ans et la volonté de la personne, il n’y a pas de condition d’entrée dans le dispositif. Un tiers des personnes suivies arrivent d’ailleurs chez nous directement, sans orientation d’un service ou d’un praticien. En continu, nous accompagnons 140 usagers, avec l’effectif suivant : 8 case-manageurs (infirmiers de formation), 1 assistant social, 1 job coach à mi-temps, 1 médiatrice de santé pair, 1.5 psychologue, 1 mi-temps de neuro-psychologue, 1 interne, et moi-même, sachant que le psychiatre n’a pas du tout une position centrale dans notre fonctionnement, puisque je ne suis pas le psychiatre traitant de tous les usagers. Le premier rendez-vous est donné dans la semaine. Le taux de ré-hospitalisation sur le centre est un peu inférieur à 7%. Nous n’avons pas de liste d’attente et les personnes sont rarement suivie au-delà d’un an. En moyenne, les projets emploi et logement (qui constituent une part importante des demandes) trouvent une issue favorable en 3-5 mois. Nous disposons d’ailleurs d’un appartement-test où les personnes peuvent faire un essai de logement autonome durant 15 jours."

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Transmettre et transformer les pratiques en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent

 logo SFPEADA

Après Nancy en 2022, Toulouse accueille en 2023 le congrès annuel de la SFPEADA.

Le thème de cette édition : Transmettre et transformer les pratiques en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, sera abordé durant trois jours à travers des interventions d'experts de tous bords.

A très vite!!


Logement A Paris, la mixité sociale est forte et se maintient

par Eve Szeftel   publié le 16 février 2023 

Une étude bat en brèche les idées reçues sur Paris : 48 % des habitants vivent dans un quartier mixte, mêlant des revenus faibles, intermédiaires et élevés, et 21 % dans un quartier ségrégué.

Paris, une ville de bobos ? Une métropole riche, cernée de communes pauvres ? La construction de logements sociaux contribue à la ghettoïsation ? A l’heure où la mairie de Paris est une nouvelle fois sous le feu des critiques après la révélation que la capitale a perdu 123 000 habitants en dix ans, une étude de l’Insee Ile-de-France et de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) vient battre en brèche un certain nombre d’idées reçues, qui imprègnent si bien les représentations et les discours qu’on finit par les croire vraies. Voici les cinq enseignements de ce rapport intitulé «Mixité sociale et ségrégation dans la métropole du Grand Paris : état des lieux et tendances sur quinze ans», de 2004 à 2019.

Peines de cœur : quand souffrir est un art

Stéphanie Lavaud  13 février 2023

Paris, France — Cette année encore, le Dr Pascal Guéret (Boulogne-Billancourt) s’est vu confier un créneau des Journées européennes de la Société française de cardiologie (JESFC 2023) pour évoquer, au cours d’une présentation d’une vingtaine de minutes, les liens entre cœur et art [1].

L’occasion de réunir dans l’amphi, curieux et passionnés, autour de 5 œuvres peu connues, pour une session iconoclaste consacrée à la douleur amoureuse. Toutes peuvent être retrouvées – aux côtés de beaucoup d’autres – dans l’ouvrage Portraits du cœur, publié en 2022 par le Dr Guéret (voir encadré).

En présentant l’œuvre du peintre norvégien – auquel le musée d’Orsay a consacré une exposition l’an passé –, Pascal Guéret a rappelé qu’Edvard Munch a eu une vie personnelle douloureuse marqué par une histoire familiale dramatique. Son travail largement dominé par la souffrance s’en ressent, sachant que lui-même a connu son lot de déboires, histoires d’amour chaotiques, dépression et alcoolisme.

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Vidéo - ​Les agents pénitentiaires démunis face aux détenus présentant des troubles psychiatriques

Par Ludovic Grondin - Publié le Lundi 13 Février 2023

MAYOTTE

"La situation n’a que trop duré", lancent les manifestants de la pénitentiaire. Les surveillants de prison tirent la sonnette d’alarme au sujet des détenus présentant des troubles psychiatriques.


"Ces trois dernières semaines, on est à trois agressions par des détenus présentant des troubles psychiatriques", déplore Alexandre Vissouvanadin, secrétaire général UFAP UNSA Réunion Mayotte pénitentiaire.  

C’est dans ce contexte anxiogène que des agents ont répondu à l’appel du syndicat en postant un barrage filtrant à l’entrée du centre de détention du Port depuis 6 heures ce lundi. 

Ils attendent des réponses de l’autorité administrative alors que, disent-ils, "nous avons un problème de gestion des cas psychiatriques au sein de l’établissement. Cela fait plusieurs années que nous demandons des structures adaptées", réitère Alexandre Vissouvanadin. 


Incendie au Centre Psychiatrique de Jacquot Fidjrossè - Les Pharaons

13 février 2023

BENIN

Centre-psychiatrique-Jacquot-sera-delocalise-a-Allada 

Incendie au Centre Psychiatrique de Jacquot Fidjrossè : des dommages importants sans perte en vies humaines

La nuit du 12 février 2023, un incendie s’est déclaré dans un des bâtiments du Centre Psychiatrique de Jacquot Fidjrossè (Cotonou) . Les secours ont été rapidement dépêchés sur les lieux pour maîtriser le feu et éviter toute propagation.

Heureusement, il n’y a pas eu de perte en vies humaines.  Des informations préliminaires indiquent qu’une pièce a été gravement endommagée  par les flammes, les fumées et l’eau utilisée pour éteindre l’incendie. Les autorités compétentes ont lancé une enquête pour déterminer les circonstances exigées de cet accident. Ce centre est l’un des principaux établissements de soins en matière de santé mentale au Bénin. Il accueille des patients atteints de troubles psychiques sévères qui reçoivent une prise en charge hospitalière.

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Troubles dissociatifs de l’identité : effet de mode ou réalité ?


 


Stéphanie Lavaud  13 février 2023

Paris, France – Le congrès de l’Encéphale 2023 a consacré une session au trouble dissociatif de l’identité (TDI), sujet passionnant qui fait les beaux jours du cinéma et autres séries, mais reste néanmoins controversé au sein de la communauté psychiatrique [1].

Une enquête menée auprès de 800 psychiatres français montre d’ailleurs que 51 % ont des doutes sur l’existence de ce trouble (en expansion chez les adolescents, tout du moins sur le net) ou bien n’y croient pas. Qu’il relève de la psychiatrie ou de la fantaisie – pour reprendre le titre de la session –, ce phénomène d’identités multiples s’inscrit dans le mouvement plus large de la « culture plurielle » qui touche la jeunesse depuis quelques années (voir encadré).

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Les adolescentes « englouties » dans la violence et les traumatismes, selon les CDC

Par    Publié le 13 février 2023

[Article traduit par un algorithme]

Les adolescentes à travers les États-Unis sont « englouties par une vague croissante de violence et de traumatisme », selon des chercheurs fédéraux qui ont publié lundi des données montrant une augmentation du viol et de la violence sexuelle, ainsi que des niveaux records de se sentir tristes ou désespérés.

Près d'une lycéenne sur trois a déclaré en 2021 qu'elle envisageait sérieusement le suicide - en hausse de près de 60 % par rapport à il y a dix ans - selon les nouvelles conclusions des Centers for Disease Control and Prevention. Près de 15 % des adolescentes ont déclaré avoir été forcées d'avoir des relations sexuelles, soit une augmentation de 27 % sur deux ans et la première augmentation depuis que les CDC ont commencé à le suivre.

« Si vous pensez à une adolescente sur 10 que vous connaissez, au moins une et peut-être plus ont été violées, et c'est le plus haut niveau que nous ayons jamais vu », a déclaré Kathleen Ethier, directrice de la Division de la santé des adolescents et des écoles des CDC, qui a déclaré que la montée de la violence sexuelle a presque certainement contribué à la flambée flagrante « Nous sommes vraiment alarmés », a-t-elle déclaré.

Un jeune sur cinq présente des troubles dépressifs

Par   Publié le 14 février 2023

Une enquête de Santé publique France a montré une hausse des épisodes de dépression en 2021 dans toute la population ; la part des 18-24 ans touchés a quasiment doublé depuis 2017.

La crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19, qui dure depuis trois ans, a eu un fort impact sur la santé mentale de la population. La hausse du nombre de personnes souffrant de troubles dépressifs est « sans précédent »depuis 2017, selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), publié mardi 14 février par Santé publique France (SPF).

Schizophrénie précoce : les antipsychotiques oraux et injectables à action prolongée ont une efficacité similaire

 13 févr. 2023

À retenir

  • Le traitement par antipsychotiques injectables à action prolongée (IAP) ne semble pas empêcher un plus grand nombre d’arrêts de traitement ni offrir un avantage, par rapport aux médicaments oraux, chez les patients atteints de schizophrénie en phase précoce.

Pourquoi est-ce important ?

  • Discutez du traitement par antipsychotiques IAP avec les patients pour déterminer si les bénéfices (maintien de la fonction cognitive, réduction des suicides, diminution du risque de réhospitalisation) l’emportent sur la nécessité d’injections mensuelles.



Isolement social… jusqu’à en mourir


 


 6 févr. 2023

À retenir

  • Cette revue de la littérature et méta-analyse met en évidence une forte augmentation de la mortalité toutes causes chez les personnes isolées socialement à travers le monde.
  • La taille de l’effet est similaire quel que soit l’outil utilisé ou le niveau de revenu du pays habité.
  • Selon les auteurs, « ces résultats mettent en lumière l’universalité de l’effet délétère que peut avoir l’isolement social sur la santé par différents biais : hygiène de vie, bien-être mental, accès aux soins, observance aux traitements... »
  • Ils alertent aussi sur le fait qu’avec le vieillissement de la population, ce phénomène risque de prendre plus d’ampleur à l’avenir et incitent à prendre en compte ce paramètre dans le suivi des populations vulnérables.


lundi 20 février 2023

Comment les psychothérapies nous aident à changer ? Quelles psychothérapies pour quels soins ?

14/02/2023

Edmond Marc


ActuaLitté

Comment les psychothérapies nous aident à changer ? Quelle psychothérapie pour quelles pathologie ? Oui, les psychothérapies nous aident à changer (toutes les enquêtes d'évaluation le montrent). Mais Cependant, elles ne reposent pas toutes sur les mêmes bases et n'expliquent pas de la même façon comment arriver à ce résultat . Dès lors, plusieurs questions se posent : Lles différents points de vue quelles que chacune proposent sont-ils compatibles ou inconciliables ? Quel type de changement envisagen-t-elles ? Les démarches qu'elles mettent en oeuvre visent-elles les mêmes effets ? ... Autant d'interrogations de fond auxquelles cet ouvrage s'efforce de répondre avec rigueur et clarté, en échappant à la " pensée unique " et aux partis pris d'école. Dans ce sens, il met en perspective les grands modèles du changement thérapeutique, de l'hypnose aux thérapies systémiques. Tout en accordant à la psychanalyse freudienne et aux différents courants qui en sont dérivés la juste place qui leur revient, il ne néglige pas les autres modèles : les approches psychocorporelles, les démarches existentielles et humanistes, les thérapies comportementales et cognitives, les approches interactionnelles et systémiques.

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Essai Les femmes sont hystériques, les Chinois sont fourbes, les végétariens sont tristes… Les préjugés émis à mal

par Robert Maggiori  publié le 15 février 2023 

Dans «Histoire des préjugés», une quarantaine d’historiens retracent la genèse de dizaines de postulats qui ont traversé les époques et imprégné nos sociétés. Une démonstration nécessaire qui sert d’«antidote contre la haine».

S’il y avait une géographie des opinions, il y aurait une géologie des préjugés. Les unes sont en effet aériennes, et se développent comme du feuillage, les autres sont telluriques, et sous terre se déploient en rhizomes. Il est plus aisé dès lors de changer les premières, qui ressemblent à des éruptions cutanées, les corriger, les abandonner, que de se déprendre des seconds, qu’on comparerait volontiers à des maladies génétiques. Le savoir s’élabore dans une dialectique constante avec les faits, qui l’infirment ou le confirment. L’opinion, elle, ne se confronte guère avec la réalité : elle coexiste avec les autres opinions dans la même brume d’invérifiabilité et d’indécidabilité. Pour le préjugé, il en va autrement. En toute rigueur, même s’il sort de ma bouche ou de la sienne, il n’est jamais mien ou sien : c’est un legs, un héritage, un agglomérat d’avis, d’«idées», de prénotions, de conjectures, de manières de voir et de concevoir qui, sans le filtre du jugement, s’est déposé comme un précipité chimique dans les esprits – sans qu’on le réalise vraiment (c’est pourquoi on croit souvent avoir des opinions alors qu’on n’a que des préjugés).

Cette nouvelle tendance d'accouchement qui divise les femmes enceintes

13/02/2023

Popularisée par les influenceuses sur les réseaux sociaux, la tendance du "birthing make-up", soit le maquillage d'accouchement, est considérée soit comme une façon d'être plus à l'aise lors du jour J – ou bien totalement ridicule.

femme qui se maquille
© Istock/Photo d'illustration 

Dernièrement, la photo de Maddy Burciaga postée sur son compte Instagram quelques minutes après la naissance de son fils a divisé les internautes. Si certains l'ont félicitée pour sa parfaite mise en beauté, d'autres se sont interrogés sur la pertinence de s'afficher au top de sa "glamouritude" juste après l'épreuve de l'accouchement. Alors à quelques semaines de son propre accouchement, Shanna Kress résumait bien la situation : "Bon écoutez, j'ai une vraie question. Je n'ai pas encore accouché, mais quand tu accouches, tu forces, tu dois transpirer, je ne sais pas, j'imagine... Mais la tête de ma mère quand je regarde les réseaux sociaux, elles viennent toutes d'accoucher... Non mais dites-moi si je me trompe ou pas, là, je vais accoucher dans pas longtemps. Il faut que je prépare ma trousse à maquillage, le coiffeur et tout si je dois faire une photo ?"

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Michel Houellebecq, histoire d’une dérive

par Sophie des Déserts  publié le 13 février 2023

A 66 ans, l’auteur culte cumule les propos islamophobes, défend l’idée du «grand remplacement» et fait l’acteur dans un film porno. Entre réelle dérive identitaire, posture trash et provoc calculée, plongée dans l’univers et la psyché d’un romancier qui joue les incendiaires dans le débat politique.

Toujours pouvoir se tirer quand les ennuis commencent. S’offrir la possibilité d’une île. S’échapper ailleurs, c’est ainsi qu’il a souvent tenu à vivre non loin d’un aéroport, en Irlande, en Espagne, à Paris, dans les tours de la porte de Choisy, proches d’Orly, qui ont tant nourri sa mythologie. Fin décembre, Michel Houellebecq a gagné Amsterdam pour une escapade libertine filmée, en vue d’un projet érotico-artistique qu’il veut aujourd’hui interdire, mais qui fut, sur le moment, un mémorable Noël. Puis cap sur la Guadeloupe, pour rejoindre le tournage de Guillaume Nicloux, qui le fait à nouveau jouer son propre rôle, au côté de Blanche Gardin. «Ça tombe vraiment bien ce film, a dit l’écrivain à ses proches. Je me mets un peu au vert, les flics sont contents, pas besoin de me mettre une protection.» Il avait son éternelle voix embrumée, pleine de silences, l’esprit apparemment ramollo, en réalité diablement vif et tout chenapan à l’idée d’avoir provoqué un nouveau scandale. Encore une charge contre les musulmans, vingt-et-un ans après avoir déclaré «la religion la plus con, c’est quand même l’islam», huit ans après avoir imaginé une France tombée aux mains des barbus,dans son roman Soumission, sorti le jour de l’attentat contre Charlie Hebdo. Voilà qu’il récidivait mi-novembre dans Front populaire, la revue de Michel Onfray, au cours d’un entretien fleuve où le philosophe l’interrogeait sur l’effondrement de la France, la mondialisation, l’euthanasie, le christianisme…

Téléconsultation psychiatrique : une nouvelle approche du suivi psychologique

 Ma Clinique : L'information médicale par des professionnels de la santé

 24 février 2023

La téléconsultation psychiatrique est un type de consultation qui permet aux patients souffrant de troubles psychologiques d’être consultés par un psychiatre ou un psychologue, à distance, via Internet. Cette nouvelle approche a le mérite de simplifier l’accès aux soins et offre aux personnes des possibilités de traitement alternatives.

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dimanche 19 février 2023

Comment l’Église envisage la possibilité de la vie extraterrestre

Elise Racque  

Publié le 13/02/23
Vue des « Piliers de la Création », dans la nébuleuse de l’Aigle (à 6500 années-lumière de la Terre), depuis le télescope James Webb.  

Vue des « Piliers de la Création », dans la nébuleuse de l’Aigle (à 6500 années-lumière de la Terre), depuis le télescope James Webb.

NASA, ESA, CSA, STScI ; Joseph DePasquale (STScI), Anton M. Koekemoer (STScI), Alyssa Pagan (STScI).

Envisagée très sérieusement par les catholiques comme par les protestants, l’hypothèse extraterrestre suscite d’intenses débats théologiques. Depuis des siècles…

Imaginez. La preuve est là. Ils, elles (seront-ils genrés ?), existent. Conscients d’eux-mêmes et intelligents. Qui sommes-nous, si ces autres existent ? Le vertige métaphysique est d’autant plus grand que des siècles de monothéisme ont modelé notre vision du monde. Ne sommes-nous pas l’espèce élue, créée à l’image d’un Dieu qui nous parle, nous rend visite, et, en prime, selon les chrétiens, nous sauverait de la mort ? Loin de nier l’hypothèse extraterrestre, l’Église catholique scrute l’Univers. Elle a son propre observatoire, ses astronomes, son télescope installé en Arizona sur le mont Graham, et elle s’intéresse de près à l’astrobiologie. Le directeur de l’Observatoire du Vatican, Guy Consolmagno, ne voit pas d’incompatibilité entre le dogme chrétien de la Création et la vie extraterrestre : « Quand la Bible dit que Dieu a créé l’Univers, cela signifie plus que la planète Terre : les étoiles et les cieux, et donc toute créature qui s’y trouve, ou même n’importe quel univers parallèle au nôtre ! »