blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 30 avril 2022

Une sixième limite planétaire vient d'être franchie, celle du cycle de l'eau douce

Publié 

Cette ressource est "maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire"., écrivent les auteurs d'une étude parue dans la revue "Nature".

 (A JARRY-TRIPELON / ONLYFRANCE.F / ONLY FRANCE)

Pour la deuxième fois de l'année, le monde a franchi une nouvelle limite planétaire : celle de cycle de l'eau douce. Dans une nouvelle étude (en anglais) publiée dans la revue Nature jeudi 28 avril, les scientifiques expliquent que ce cycle, qui comprend les précipitations ainsi que l'humidité du sol et l'évaporation, est en dehors de la zone de sécurité. 

Cette ressource est "maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire", écrivent-ils. "Cette nouvelle analyse scientifique montre comment nous, les humains, poussons l'eau verte bien au-delà de la variabilité que la Terre a connue pendant plusieurs milliers d'années au cours de la période holocène",s'alarme le Suédois Johan Rockström, professeur d'études environnementales et co-auteur de l'étude.

Six limites sur neuf franchies

La scientifique Emma Haziza s'est émue de la situation sur Twitter. "Je ne sais plus comment le dire, le crier parfois puis me taire devant le flot d'actualité continu... écrit-elle. Mais est-ce que vous avez compris ce que veut dire le manque d'eau ? Plus d'énergie, plus rien à manger, on n'est plus rien en fait, vous êtes sûrs de vouloir continuer comme ça ?"

Lire la suite ...


vendredi 29 avril 2022

MARSEILLE: LES SOIGNANTS DE L'HÔPITAL ÉDOUARD-TOULOUSE MANIFESTENT CONTRE UN PLAN DE RÉDUCTION DES LITS

 BFM 

Le 

MARSEILLE

Des soignants manifestent devant l'hôpital Édouard Toulouse, à Marseille.

Une trentaine de salariés de cet établissement situé dans les quartiers nord ont manifesté ce jeudi leur opposition au projet de diminution des coûts que souhaite opérer la direction. Ils craignent d'importantes conséquences sur le suivi des personnes souffrant de problèmes psychiatriques.

"D'un point de vue sanitaire, c'est une catastrophe qui est en train d'être organisée." L'alerte est donnée par Olivier Boyer, secrétaire général de Force ouvrière (FO) au centre hospitalier Édouard-Toulouse, dans le 15e arrondissement de Marseille. Le cadre de santé, accompagné d'une trentaine de collègues, a de nouveau manifesté ce jeudi matin devant le conseil de surveillance de cet établissement public spécialisé dans la santé mentale.

Car le centre hospitalier Édouard-Toulouse s'apprête à enclencher un drastique "plan de retour à l'équilibre financier". Annoncé en décembre dernier par la direction, ce dernier doit permettre de réaliser 1,7 million d'euros d'économie au moyen de coupes: une cinquantaine de lits (sur 210) et 40 postes de contractuels doivent être supprimés.

Lire la suite et voir lé vidéo ...


Sexualité en Ehpad : «Pourquoi ne pas proposer une réunion sex-toys?»

par Elsa Maudet  publié le 26 avril 2022 

Depuis peu, l’association GreyPride forme des salariés aux questions de vie intime des personnes âgées hébergées, pour cesser de les réduire à des objets de soins et ne pas oublier qu’elles ont des désirs et un passé.

Aurélie Lieuchy Ségur prend l’exemple de cette femme qui plaçait toutes sortes de choses dans son vagin «pour le plaisir». «L’équipe a appelé le fils de la résidente pour savoir s’il était d’accord pour qu’elle ait un sex-toy. Pourquoi on demande au fils de se mêler de la vie sexuelle de la mère ?» Six paires d’oreilles écoutent l’anecdote de cette infirmière formatrice, ce lundi, à l’Ehpad Harmonie de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), un établissement public géré par la ville de Paris. La moitié travaille là, l’autre dans un Ehpad à Paris. Le petit groupe est le premier à suivre la toute nouvelle formation de l’association GreyPride, qui vise à en faire des référents sur les questions de vie intime des résidents. A l’issue, leurs structures recevront le label «GreyPride Bienvenue», gage d’une attention du personnel à ces questions.

Du rififi dans l’art brut

Par  Publié le 28 avril 2022

Auteur de spectaculaires dessins anatomiques, l’artiste Luboš Plný, figure tchèque de l’art brut, réclame des milliers d’euros au collectionneur français Bruno Decharme, à qui il doit son succès. 

L’artiste tchèque Luboš Plný, en février 2011, à Prague.

L’artiste tchèque Luboš Plný aurait pu rester un marginal, tourné vers ses démons intérieurs, comme nombre de figures de l’art brut, cette appellation forgée par le peintre Jean Dubuffet pour désigner les créateurs autodidactes tenus pour fous ou anticonformistes tourmentés. Mais le producteur de films publicitaires et collectionneur français Bruno Decharme, de passage à Prague en 2007, a su voir la force de ses spectaculaires dessins anatomiques.

Las, au moment où l’artiste de 60 ans, qui souffre de troubles psychiques, connaît un succès critique et commercial exceptionnel, la relation avec son découvreur vire au bras de fer financier. Treize ans durant, l’amateur affable a été l’exclusif représentant de Plný, son intermédiaire avec les galeries et l’artisan incontesté de son succès. Treize ans d’une complicité sans nuages, consacrée, en 2017, par une présence à la Biennale de Venise et, en octobre 2021, par une exposition remarquée à la FIAC, sur le stand de la galerie Christian Berst, spécialisée dans l’art brut.

« Nous devions remonter notre chemise de nuit, cul nu, et nous allonger sur notre lit » : le calvaire des filles « perdues » confiées à la congrégation du Bon Pasteur

Par et  Publié le 28 avril 2022

ENQUÊTE Cette congrégation catholique, qui disposa au milieu du XXᵉ siècle d’une quarantaine d’établissements en France, s’est longtemps targuée d’éduquer des adolescentes à « problèmes ». Plusieurs dizaines d’entre elles, désormais âgées, dénoncent de graves maltraitances et exigent réparation.

Un cri, un long cri venu de loin, un cri issu d’un passé que Michelle-Marie Bodin-Bougelot a tant voulu enfouir. « Non ! Non ! Ne fermez pas cette porte ! J’ai horreur des portes fermées. Chez moi, les portes restent toujours ouvertes ! » Même celle du cabinet de toilette, nous voilà prévenus. « Là-bas, lance-t-elle sous le coup de la colère, tout était fermé à clé. » Là-bas, au Bon Pasteur d’Orléans, ce lieu de souffrance où sa mère adoptive l’a placée un jour de 1959, à l’âge de 13 ans. « Maman trouvait que j’étais trop sauvage. A l’époque, les gens chuchotaient que cet endroit, c’était pour les traînées. Mais j’avais rien fait, moi… »

jeudi 28 avril 2022

FORUM 1.5 De la Convergence des Psychologues en Lutte

En direct dans 39 heures

30 avril à 09:00







Le FORUM du 29 janvier 2022 a été un moment symbolique important pour la profession, ainsi que le début d’un mouvement destiné à permettre aux psychologues de se rassembler autour de la Convergence qui s’attache à la défense du pluralisme des pratiques, au refus de toute subordination au médical, et la construction de projets susceptibles d’opérer des transformations dans la profession. 

Accéder au site ...


DIJON : De nouveaux locaux pour la pédopsychiatrie au centre hospitalier La Chartreuse

27/04/2022

Le pôle psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'établissement de santé spécialisé installe de nouveaux locaux pour l'unité Père-Mère-Bébé et l'unité de soins Petits Pas.

La particularité de la pédopsychiatrie est la nécessité de comprendre la complexité et la singularité du développement de l’enfant dans son environnement : les problématiques familiales résonnent en lui dès son plus infime moment de vie.

La psychiatrie de l’enfance et de l’adolescence est confrontée à une demande en forte croissance pour laquelle les moyens actuels ne permettent pas une prise en charge optimale des usagers. L’ambition du CH La Chartreuse consiste à renforcer les organisations et à optimiser l’accueil du public pour diminuer le temps d’attente des patients.

Lire la suite ...


Un demi-siècle de prescription de psychotropes : quel bilan pour les utilisateurs, la psychiatrie et la société ?

Préambule

N

é d’un étonnement et d’une inquiétude, ce travail en exprime les enjeux : étonnement devant la croissance spectaculaire, depuis les années 1980, de la prescription des psychotropes : inquiétude devant le déséquilibre ainsi créé entre les deux principales offres de soin dans le domaine de la santé mentale et de la psychiatrie, chimiothérapie et psychothérapie – qui fournissent l’essentiel du « marché » de la souffrance psychique.

Après un demi-siècle de prescription, une tentative de bilan concernant les psychotropes s’imposait avec, dans un premier temps, ces questions : s’agit-il d’une croissance réelle ? y aurait-il vraiment des abus ? Cette tentative s’est appuyée sur une enquête, orale ou écrite, auprès d’une quarantaine de spécialistes : certains propos des contributeurs principaux sont rapportés ici. Dans un second temps seulement, une tentative d’interprétation des causes et des mécanismes de la surprescription est proposée à travers l’examen des pratiques prescriptives des psychiatres et des médecins généralistes.

Dits et non-dits dans l'histoire psychiatrique



M

on intervention sera en deux parties :

  • ce que j’ai appris sur les médicaments psychotropes ;
  • comment je l’ai appris.

Ce que j’ai appris

Le sujet qui m’intéresse depuis plus de vingt ans, parce que j’ai travaillé longtemps dans l’industrie pharmaceutique, c’est celui des médicaments, en particulier les psychotropes, dans la suite de leur invention inaugurée en 1952 par la chlorpromazine. Je voudrais vous parler des rencontres qui ont accompagné ce travail. Qu’est-ce que l’on pourrait dire d’intéressant sur les médicaments psychotropes à des psychothérapeutes, à des psychanalystes, qui ne les utilisent pas mais qui sont désormais « environnés » par eux ?

Ce qui s’est passé en 1952 a-t-il été un événement, au sens fort du terme ? On a longtemps hésité autour de cette question. Quand on lit les travaux de la plupart des psychanalystes qui écrivent au milieu des années 1950, et en particulier Lacan, on a l’impression qu’il ne s’est absolument rien passé. C’est ce qu’il réaffirme dans son « Petit discours aux psychiatres » en 1967 [1]. Ce qui arrive aujourd’hui avec le dépistage précoce des futurs délinquants ou avec le déficit de l’attention est vécu, en revanche, par les psychanalystes comme un événement. Mais ne le prennent-ils pas en considération trop tard ? Ne serait-ce pas d’avoir raté l’événement de 1952 qui explique la mauvaise tournure dans laquelle sont pris aujourd’hui les psychothérapeutes ? Ce qu’ils prennent pour un événement ne serait-il pas seulement une retombée du vrai événement – celui de 1952 – passé quasiment inaperçu ?

Mieux évaluer les besoins des personnes polyhandicapées

 Actualité Houssenia Writing

Comment évaluer les besoins des personnes polyhandicapées sévères ? Incapable de communiquer verbalement et physiquement, cette population n’a quasiment aucune possibilité de s’exprimer. Ils sont donc parfois considérés comme « intestables » par la communauté scientifique et médicale. Grâce à la technologie eye-tracking, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) a réussi à identifier et évaluer certaines capacités perceptives et socio-émotionnelles chez neuf enfants et adolescents polyhandicapés, ouvrant la voie à une prise en charge personnalisée. Ces résultats sont à retrouver dans la revue Plos One.

Lire la suite ...


Une centaine de malades internés dans la prison de Saint-Gilles : Amina, psychiatre, décrit la situation difficile

, publié le  







La prison de Saint-Gilles compte près de 900 détenus. Soit plus que sa capacité maximale de 840 personnes. Parmi eux, une centaine d'internés sont dans une annexe psychiatrique, faute de places dans des établissements spécialisés. 


Le portrait Jean-Baptiste Eyraud, bien charpenté

par Eve Szeftel  publié le 27 avril 2022 

Le porte-parole de l’association Droit au logement, 67 ans dont trente de militantisme, continue à occuper le terrain, quitte à se retrouver récemment en garde à vue. 
«Le problème avec vous, c’est que vous êtes aussi populaire dans le XVIe que dans le XXe» : la remarque, qu’on imagine dite en soupirant, est d’Edouard Balladur, et elle date de 1995. Mais, à en juger par le tollé qu’a suscité l’arrestation musclée du porte-parole du DAL mi-avril, en particulier la photo de ce grand gaillard pacifique, non-violent par principe, maintenu face contre bitume par les genoux de deux policiers, sa popularité est toujours au zénith. De l’actrice Marina Vlady à l’ancien ministre socialiste Louis Besson, pour qui «avec un interlocuteur de cette qualité, la cause du logement est bien servie», tous sont unanimes pour saluer un homme «rare», capable de fédérer autour de lui, sans hiérarchie aucune, SDF et mal-logés, femmes voilées et jeunes marginaux, militants, artistes (Pierre Richard, Josiane Balasko) et scientifiques (feu Léon Schwartzenberg et Albert Jacquard).

Vérité du chiffre par Didier Fassin

DIFFUSÉ LE 28/04/2022

À retrouver dans l'émission

LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE

par Merryl Moneghetti

De quelle manière le travail de quantification représente-t-il les faits sociaux et sanitaires ? Qu’est-ce qui peut échapper à ce travail ? Quels sont les biais, les chausse-trappes & les controverses autour des chiffres, de la canicule en 2003, aux morts du sida en Afrique du Sud ? demande D. Fassin.

Thermomètre d'une pharmacie à Lille, le 27 juillet 2018, indiquant 40 °C. Ce record de température bat celui des 36,6°C, lors de la canicule de juillet 2003.
Thermomètre d'une pharmacie à Lille, le 27 juillet 2018, indiquant 40 °C. Ce record de température bat celui des 36,6°C, lors de la canicule de juillet 2003. Crédits :  La canicule 2003 avait suscité des controverses autour de la surmortalité. - DENIS CHARLET / AFP - AFP

Nouvelle diffusion du 15 juin 2021

Médecin, sociologue et anthropologue, qui a mené ses travaux sur trois continents, titulaire de la chaire annuelle de Santé publique, en 2020-2021 au Collège de France, Didier Fassin  analyse en quoi l’anthropologie peut contribuer à une meilleure compréhension de la santé publique, dans le cadre sa série, intitulée "Les mondes de la santé publique : excursions anthropologiques". Il y questionne les enjeux théoriques et épistémologiques, politiques et moraux. 

Didier Fassin se demande "comment ces enjeux peuvent participer de la compréhension des sociétés contemporain.

Lire la suite et écouter le podcast ...


Graham Priest : “Se contredire peut parfois être tout à fait logique”

Graham Priest, propos recueillis par Emmanuelle Picaud publié le 

Graham Priest en février 2020. © Antoniaivo/Wikimedia Commons

Fondateur du mouvement dit paraconsistant, le logicien australo-britannique Graham Priest nous explique pourquoi la contradiction n’est pas forcément un crime logique. Entretien.

Madagascar : l'art-thérapie pour soigner les traumatismes du Covid-19

Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud Publié le : 

L'Ordre national des psychologues de Madagascar a organisé, mercredi 27 avril, son troisième congrès international autour de la pratique de la psychologie sur l’île. Une pratique ces temps-ci essentiellement tournée vers la gestion et le dépassement des traumatismes engendrés par l’épidémie de Covid-19. À cette occasion, la méthode de l'art-thérapie a été particulièrement mise en avant. Explications.

Sur la Grande Île, le Covid-19 est en passe de devenir une « chose du passé » chez la majorité des citoyens. Cependant, les troubles mentaux causés par la pandémiesont, eux, loin d’avoir disparus des salles de consultation, explique Koloina Andrianilaina, psychologue clinicienne et présidente de l’Ordre national des psychologues de Madagascar :

« Le plus dur du Covid est passé. Mais on est quand même dans la période post-Covid où l’on rencontre beaucoup de patients avec beaucoup d’angoisses par rapport à la maladie, par rapport aux proches qui ont été atteints par la maladie, ou aux pertes successives des membres de leur famille. Ça, c’est vraiment des cas qu’on rencontre beaucoup en séance. »


mercredi 27 avril 2022

En Jordanie, les tentatives de suicide sont désormais pénalisées

Publié 29 avril 2022

Un manifestant brandissant une pancarte avec la mention “L’emploi est mon droit” lors d’une marche contre le chômage, à Amman, le 21 février 2019.

Le Parlement jordanien a adopté un amendement disposant que les tentatives de suicide dans un lieu public seraient désormais passibles d’une peine de prison ou d’une amende. Une décision critiquée par des spécialistes.

“Quiconque tentant de se suicider dans un lieu public en commettant un acte entraînant habituellement la mort sera puni d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à six mois et d’une amende jusqu’à 100 dinars [130 euros], ou de l’une de ces deux sanctions.”

Cet amendement du Code pénal voté le 25 avril par le Parlement criminalise pour la première fois le suicide dans le royaume hachémite, souligne le journal Al-Ghad.

Mais cette décision “fait l’objet de critiques”, notamment d’experts locaux, affirme le principal quotidien local anglophone Jordan Times.

Lire la suite ...


De Freud à Benasayag Partie IV

EchoSciences

Publié par Jean Claude Serres, le 25 avril 2022

Je poursuis ici mon cheminement à propos de la triple évolution des pratiques psychothérapiques, de la nature des troubles mentaux et de l’environnement techno-culturel. Michael Benasayag Philosophe et Psychanalyste né en Argentine était l’invité de Jean-Michel Besnier et de Anne Dutourmantelle, en 2015, pour la présentation de son livre « Clinique du mal-être ». Il y décrit cette nouvelle cartographie du début du XXI siècle.

Avant de décrire les grandes lignes de cette cartographie, deux pas de coté sont très utiles pour une meilleure compréhension. L’article « Pensées, langues et langages » caractérise l’évolution de notre compréhension du pouvoir des mots grâce aux apports des neurosciences suivant Stanislas Dehaene. Dans un autre article j’ai restitué les apports du Psychiatre Raphaël Gaillard dans son livre «  Une hache dans la tête » ( cf. Quels liens entre créativité et troubles mentaux ), à nouveau les apports des neurosciences apportent une nouvelle vision plus objective et scientifique. Enfin un troisième article « les pouvoirs du cerveau » relate une nouvelle façon de penser les modes d’élaboration de nos représentations mentales (en particulier « le cinéma intérieur » de L Naccache).

Lire la suite ...


Des institutions enfermantes

DIFFUSÉ LE 26/04/2022

À retrouver dans l'émission

LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE

par Perrine Kervran et Clémence Allezard

SÉRIE  HANDICAP : LA HIÉRARCHIE DES VIES (4 ÉPISODES)

La France est condamnée en 2021 par l’ONU pour sa politique de placement en institution des personnes handicapées, qualifiée de “lieux de privation de liberté”. Rencontres hors les murs et dans une clinique psychiatrique qui se propose de les faire tomber. 

Une classe d’enfants handicapés.
Une classe d’enfants handicapés. Crédits :  Dan Porges - Getty

En 2016 et 2017, la rapporteuse de l’ONU, Catalina Devandas-Aguilar, visite la France en vue de vérifier que sa politique respecte ses engagements internationaux en matière de droits des personnes handicapées. Dans son rapport final publié en 2017, elle dénonce la loi de 2005 comme non-conforme à la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées et demande à ce qu’elle soit revue dans son intégralité. Parmi les éléments pointés du doigt, le fait que la France préfère préconiser une amélioration de ces institutions plutôt que leur fermeture définitive. Elle rappelle que ces institutions, en vue des conventions internationales, sont des lieux de privation de liberté, qu’elles isolent et ségrèguent les personnes, les privent de la possibilité de décider par elles-mêmes dans la vie de tous les jours ; les empêchent de choisir les personnes avec qui elles vivent, ou encore, imposent un emploi du temps et des habitudes.

Lire la suite et écouter le podcast ...


“Je pleure de savoir que les pleurs ne m’apprennent rien”

DIFFUSÉ LE 26/04/2022

À retrouver dans l'émission

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE

par Adèle Van Reeth

En 1842, Emerson perd son petit garçon, malade de la scarlatine. "La nature s'en voit déshonorée", l'esprit en deuil est sceptique, le réel s'éloigne, et il le raconte dans son essai "Expérience". Mais quel est le pire dans le deuil ? Est-ce finalement la certitude que malgré tout, la vie continue ?

Larmes...

Larmes... Crédits :  George Peters - Getty

Comment le scepticisme traverse-t-il la vie et la pensée de Ralph Waldo Emerson ?

L'invité du jour :

Joseph Urbas, enseigne la littérature et la philosophie américaines à l'Université Bordeaux Montaigne

Le scepticisme, ou comment dire que nous ne pouvons pas tout connaître du monde

"Dans un de ses sermons, Emerson dit que l'esprit endeuillé est souvent sceptique.C'est-à-dire que nous avons l'impression d'avoir perdu pied, que le monde familier s'éloigne, que nous ne reconnaissons plus cette réalité qui nous entoure, tout semble nous échapper, toute prise que nous avions sur le réel n'a plus cours. Le deuil est un des événements qui peut produire l'état d'esprit qu'on qualifie de sceptique. Le scepticisme c'est donc finalement le surgissement de l'inattendu, parfois susceptible de mettre en cause notre rapport épistémique au réel. Est-ce que nous sommes capables de saisir le monde qui nous entoure ?" Joseph Urbas

Lire la suite et écouter le podcast ...


Sommes-nous égaux face à la santé mentale quelle que soit notre classe sociale ?

Alban Elkaïm — Édité par Yann Guillou — 22 avril 2022

En Espagne, les populations défavorisées seraient plus affectées par les problèmes psychologiques que les autres. Les pouvoirs publics commencent tout juste à se pencher sur la question.

À l'époque, on corrigeait les élèves à coups de règle. «Le prof a voulu me punir. J'ai ouvert mon compas… “Si t'approches, j'te plante!”» Javi a 9 ans. Mais il a déjà le coup de poing facile. Nous sommes au début des années 1970, dans le quartier populaire de Triana, à Séville, dans le sud de l'Espagne. «Dans un quartier comme le mien, cela ne semblait pas anormal. On me voyait juste comme un enfant un peu plus en colère et bagarreur que les autres.» A-t-on seulement songé qu'il avait peut-être des problèmes de santé mentale ?

Aujourd'hui, une vague de suicides sans précédent chez nos voisins espagnols a braqué les projecteurs sur la question, après deux ans de pandémie et de distanciation sociale. Et le gouvernement a décidé de s'attaquer à cet angle mort d'un débat public encore balbutiant sur la santé mentale: «63% des personnes dont le salaire ne couvre pas les besoins de base déclarent que leur santé a empiré par rapport au début de la pandémie. 14% de plus que pour celles dont les revenus étaient suffisants», rappelait Yolanda Díaz, ministre du Travail et de l'Économie sociale, durant l'acte de présentation d'une commission ministérielle chargée d'évaluer l'impact de la précarité de l'emploi sur la santé mentale.

Car tout le monde n'est pas égal face à la souffrance psychologique. «Les personnes aux revenus les plus bas ont entre 1,5 et 3 fois plus de risque de souffrir de dépression, d'anxiété ou de problèmes de santé mentale communs que les personnes les plus riches», assure une étude publiée en décembre 2020 dans la revue scientifique Science. «Les inégalités économiques sont un déterminant fondamental. Comme les inégalités de genre, territoriales, raciales ou liées à l'âge», tranche Nel González Zapico, vice-président de la Confédération santé mentale Espagne.

Lire la suite ...