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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 16 novembre 2021

Précarité Mineurs migrants isolés : une santé mentale aggravée par un accueil plombant




par Alicia Girardeau publié le 9 novembre 2021 

Médecins sans frontières et le Comité pour la santé des exilés publient un rapport peu réjouissant sur la santé mentale des mineurs isolés en France, déplorant des conditions d’accueil brutales qui ne font qu’entretenir la détresse psychologique de ces jeunes censés être accompagnés par l’Etat.

De décembre 2017 à juin 2021, 395 «mineurs non accompagnés» ont bénéficié d’un suivi psychologique au centre d’accueil de jour de Médecins sans frontières, à Pantin (Seine-Saint-Denis). Ils sont ces quelques milliers d’exilés, âgés de moins de 18 ans, arrivés seuls sur le territoire national et dont l’encadrement dépend donc désormais de l’Etat français. Quelque 17 % d’entre eux sont originaires de zones de guerre et de conflits (Afghanistan, Soudan, Mali…). Pour autant, et c’est ce que pointe le rapport publié aujourd’hui par MSF et le Comité pour la santé des exilés (Comede), cet accueil n’est pas à la hauteur des besoins de ceux qui le reçoivent. Pis encore, il exacerbe les troubles déjà présents, allant même jusqu’à en favoriser l’apparition.

Covid-19 : Le lourd impact de l’épidémie sur la santé mentale des étudiants, notamment pendant les périodes de confinements

COMMUNIQUÉ | 09 NOV. 2021 - 11H00 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE) 

santé mentale étudiants Covid

Les étudiants sont un groupe particulièrement vulnérable en ce qui concerne la santé mentale suite à la pandémie de Covid-19. © Adobe Stock

 

La pandémie de Covid-19 s’est accompagnée d’une dégradation de l’état de santé mentale d’une grande partie de la population française. Afin de mettre en place des dispositifs de soutien adaptés, il est nécessaire de mesurer l’impact de l’épidémie et d’identifier les populations les plus exposées. Dans une nouvelle étude, des chercheurs et chercheuses de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux au Bordeaux Population Health Center montrent que les étudiants sont particulièrement vulnérables. Pendant les deux premiers confinements, les prévalences des troubles anxieux et dépressifs, ainsi que des pensées suicidaires, étaient plus élevées dans cette population en comparaison à des non étudiants. Ces résultats, publiés dans la revue Scientific Reports mettent en lumière la nécessité d’une grande vigilance en ce qui concerne la santé mentale des étudiants en contexte épidémique ainsi que l’importance de mettre en place rapidement des interventions spécifiques pour les aider à surmonter les effets délétères de cette crise sanitaire.


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lundi 15 novembre 2021

Saint-Août : un livre sur l'histoire du brillant docteur Jules Cotard

Publié le 

Saint-Août. L’histoire de Jules Cotard racontée par Philippe de Boissoudy est celle d’un médecin renommé trop rapidement disparu. Et d’un homme attaché à ses origines berrichonnes.

Cette grande bâtisse proche du bourg de Saint-Août n’est sans doute pas hantée. Mais à coup sûr, elle est habitée par de multiples souvenirs. La famille de Boissoudy y demeure depuis des décennies. Ancien journaliste et homme curieux d’histoire, Philippe de Boissoudy a découvert que son premier résident, Jules Cotard, était un personnage tout simplement extraordinaire, dont l’œuvre méritait assurément d’être rappelée.
Docteur Cotard, un psy chez les Proust, ouvrage qui vient juste de paraître chez L’Harmattan, c’est tout d’abord l’évocation d’un enfant d’Issoudun – il y voit le jour en 1840 –, où son père est imprimeur en même temps que pasteur protestant. La maison de Saint-Août est construite en 1886, quelques années avant sa mort qui survient en 1889.
Entre-temps, Jules Cotard fait feux de tout bois en devenant un psychiatre de renommée mondiale qui présidera la Société médico-psychologique, la plus ancienne société française de psychologie fondée en 1847. Il travaillera avec les plus grands noms de la psychiatrie dont Freud, Charcot et Gilles de la Tourette. Un syndrome porte même encore son nom.
Il a inspiré le grand Marcel Proust 
L’anecdote mérite également d’être contée : proche de la famille Proust, Jules Cotard est l’inspirateur du fameux docteur Cottard cité à 400 reprises dans l’œuvre majeure de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu. Enfin et peut-être surtout, Jules Cotard a toujours été un fervent républicain et un disciple passionné d’Auguste Conte, proche de syndicalistes parmi lesquels les pères fondateurs de la CGT. 

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Syndrome de Cotard : une maladie mentale aussi taboue que surprenante

Par  ÉMILIE LAURENT  13 NOVEMBRE 2021

Depuis des décennies, les zombies et autres créatures légendaires aux allures cadavériques fascinent le grand public. À mi-chemin entre la vie et la mort, ces êtres fantomatiques s’érigent même en héros de fiction. The Walking DeadLe Dernier train pour BusanKingdomBlack Summer… ils fourmillent sur nos écrans et éveillent un sentiment d’effroi. 

Si les morts-vivants viennent charrier notre imaginaire, ils existent également dans le psychique de certaines personnes. Cette impression d’être dépossédé de son corps et de son âme, de ne plus appartenir à l’Humanité, de flotter à la croisée des mondes… Des symptômes surprenants qui caractérisent le syndrome de Cotard, un trouble rare. On en parle.

Passer de vie à trépas

Dans les abysses de l’univers psychiatrique, le syndrome de Cotard, aussi connu sous le nom de « délire de négation », pourrait s’inscrire dans un cabinet de curiosité médical tant il est atypique. C’est en 1880 que le neurologue français Jules Cotard se penche sur cette maladie psychiatrique peu courante.

Il la décrivait comme un trouble dépressif accompagné d'anxiété, d'idées de damnation ou de rejet, d'insensibilité à la douleur, de négation de l'existence de son corps et, une fois sur deux, de délire d'immortalité. Les personnes qui en souffrent se sentent comme des coquilles vides et sont frappées par une profonde mélancolie. Leur vie intérieure sonne creux et reste comme suspendue dans les airs.

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MedinCell veut révolutionner la prise des médicaments

Par   Publié le 09 novembre 2021 

Spécialisée dans l’injection sous-cutanée à longue durée, la biotech développe avec l’israélien Teva un traitement contre la schizophrénie.

Usine Teva, à Jérusalem (Israël), en 2017.

C’est peut-être un tournant majeur pour le français MedinCell. Le laboratoire pharmaceutique israélien Teva a dévoilé, début novembre, lors d’un congrès de psychiatrie aux Etats-Unis, des résultats positifs de son étude pivot de phase III concernant son traitement contre la schizophrénie. Il s’agit de la dernière étape du processus d’évaluation clinique, avant une potentielle mise sur le marché de sa solution d’injection sous-cutanée à longue durée de rispéridone, développée en partenariat avec MedinCell.

La thérapie radicale féministe

JEUDI 18 NOVEMBRE 2021

QUEBEC

L’ACTUALITÉ AU PRISME DE LA PHILOSOPHIE 



Depuis #Metoo, un regard nouveau est jeté sur les violences sexistes et leurs effets psychologiques. Pourtant, au moins depuis les années 1970, des féministes avaient tenté d’alerter sur ces questions en s’opposant aux dogmes de la psychologie dominante.

La thérapie radicale. La thérapie radicale féministe prend ses sources dans la thérapie radicale1, un courant contestataire en psychothérapie apparu dans les années 1970. S’appuyant sur les travaux de Paulo Freire, la thérapie radicale établit l’équation suivante: Oppression + mystification + isolation = aliénation vs conscientisation + coopération + action = libération.

La thérapie radicale repose sur des groupes d’autosupport, d’entraide collective, entre des personnes psychiatrisées. Une des approches est inspirée par le Théâtre de l’opprimé d’Augusto Boal. Il s’agit de «chasser les flics qui sont dans la tête», c’est-à-dire de déconstruire les injonctions sociales oppressives que le sujet a intériorisées et qui inhibent l’action.

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My God Deadbots : IA, une vie après la mort

par Katia Dansoko Touré  publié le 17 novembre 2021

Après les «chatbots», agents conversationnels que l’on voit apparaître sur certains sites commerçants pour guider l’utilisateur, voici les «deadbots» capables d’incarner un être cher après sa disparition. Une technologie qui soulève nombre de questions éthiques.

Voilà que l’intelligence artificielle fait parler les morts. Si dès 2013, la série Black Mirror imaginait une application mobile permettant à une jeune femme de converser avec son compagnon décédé, le procédé est aujourd’hui passé de la fiction à la quasi-réalité. En 2018, le journaliste américain James Vlahos avait réussi à intégrer une intelligence artificielle à l’application Facebook Messenger afin de poursuivre des conversations avec son père mort des suites d’un cancer. Ce fut la naissance de ce que l’on nomme les deadbots (contraction de «mort» et «robot» en français) autrement appelés «anges gardiens».

Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique

Publié le 14 mars 2021

TRIBUNE

Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique, réclament 285 femmes travaillant dans le milieu politique et universitaire, dont les députées Karima Delli (EELV) et Danièle Obono (LFI) et la vice-présidente du Sénat (PS) Laurence Rossignol, dans une tribune au « Monde ».

L’Assemblée nationale, à Paris, le 10 juin 2020.

Tribune. Nous, femmes travaillant dans le milieu politique, élues, collaboratrices, fonctionnaires, responsables associatives, militantes qui côtoyons régulièrement les hommes politiques, mais avant tout citoyennes, appelons le monde politique à une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par nos représentants.

Au sein du Parlement, des mairies, des conseils départementaux et régionaux, des hommes mis en cause, parfois condamnés pour viol, pour agression sexuelle, pour atteinte sexuelle sur mineur, pour violences conjugales, sont élus, malgré les discours affichés sur la lutte contre les violences faites aux femmes, malgré nos alertes répétées. Qu’est devenue la grande cause du quinquennat ?

Accompagner la détresse des personnes âgées, avec Ixchel Delaporte

par Zoé Varier  Dimanche 14 novembre 2021

Pour donner de la voix et de la visibilité aux personnes âgées en perte d'autonomie et à celles qui s'en occupent, l'autrice et documentariste Ixchel Delaporte s'est plongée en immersion dans la vie d'une auxiliaire de vie. Jusqu'à l'épuisement.

Ixchel Delaporte a vécu pendant 8 mois le quotidien d'une dame de compagnie
Ixchel Delaporte a vécu pendant 8 mois le quotidien d'une dame de compagnie © DR

Ixchel Delaporte est autrice et documentariste. Après avoir enquêté sur la face cachée des vignobles du Bordelais puis sur l'affaire Vincent Lambert, elle s'est penchée sur les métiers du soin et du lien. Pendant 8 mois, sans avoir reçu la moindre formation, elle s'est en effet glissée dans la peau d'une auxiliaire de vie, d'une dame de compagnie, auprès de personnes âgées malades, isolées ou en situation de dépendance. Elle publie le résultat de cette vie en immersion sous la forme d'un témoignage aussi politique que bouleversant : Dame de compagnie - En immersion au pays de la vieillesse a paru aux éditions du Rouergue.

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Les états généraux du handicap du 15 au 19 novembre 2021 à Wallis

  

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Reportés à plusieurs reprises depuis 2020, les états généraux du handicap ont lieu du 15 au 19 novembre. Pour la toute première édition, la Fédération associative du handicap espère changer la vision du fenua sur les personnes en situation de handicap.

Les états généraux du handicap se déroulent à Wallis à partir de ce lundi 15 novembre jusqu'au 19 novembre. Ces échanges ont été à plusieurs reprises reportés depuis l'année 2020. Selon les statistiques relevées par les associations, environ plus de 450 personnes, enfants, adultes et personnes âgées seraient concernées par le handicap sur le territoire.

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Psychologie. Les pièges du perfectionnisme

Josh Cohen  Publié le 

Nous sommes assaillis d’injonctions à être heureux, en meilleure santé, riches. Comment se fait-il que nous ne puissions nous résoudre à être ordinaires ? Le psychanalyste britannique Josh Cohen, également professeur de théorie littéraire, livre quelques éléments de réponse.

Au début des années 2000, quand je suis devenu maître de conférences à l’université, je donnais un cours sur la littérature américaine du XIXe siècle. Je me passionnais pour cette période, mais je ne pouvais pas en dire autant de mes étudiants. La majorité d’entre eux laissaient tomber Moby Dick ou les essais de Ralph Waldo Emerson au bout de quelques pages, puis se faisaient tout petits dans l’amphi, espérant que je ne les interrogerais pas.

Mais l’un d’eux, Roy, faisait figure d’exception. Il était extrêmement cultivé et il discutait des textes avec ferveur, ce qui suscitait chez ses camarades un mélange de perplexité et d’admiration. À la fin du semestre, la majorité des étudiants m’a remis une dissertation efficace et tout à fait quelconque. Mais deux jours avant la date butoir, Roy a sollicité un délai supplémentaire.

Je lui ai expliqué que c’était impossible à moins de fournir un certificat médical, et qu’il perdrait des points s’il remettait son travail en retard. Je l’ai encouragé à rentrer chez lui et à finir sa dissertation. Il avait déjà démontré qu’il avait des choses très intéressantes à dire.

Protection de l'enfance Placements à l’hôtel des mineurs «incasables» : «Comment tu veux être adapté à la vie en sortant de là ?»

par Marie Piquemal et Quentin Girard  publié le 15 novembre 2021

Une fois les solutions en foyer ou en famille d’accueil épuisées, de nombreux jeunes, estampillés «cas complexes», échouent à l’hôtel, faute de mieux. Ils sont surveillés vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour certains, souvent déscolarisés. Un dispositif aussi inadapté que coûteux.

Sur la façade, les trois étoiles de cet appart-hôtel, en bordure de Paris, sont en dorées et brillantes. On y entre comme dans un hall de gare. De larges allées, recouvertes de dalles, bordées d’arbustes entretenus. L’endroit fait penser aux résidences Pierre et Vacances : des petits studios, avec coin kitchenette, baie vitrée et table de jardin. Un ado, 15 ans, est posé sur une chaise en plastique, absorbé par des vidéos sur le téléphone. «Tu ne vas pas à l’école ?» Non, de la tête. Il sourit pour signifier la bizarrerie de la question. Cela fait deux ans qu’il n’a pas mis les pieds au collège. Il passe ses journées ici, sur ce perron, sans perspective. En nous entendant, un homme sort de la chambre : c’est un éducateur, embauché par une boîte d’intérim pour le «surveiller» non-stop. Il est plutôt bavard, content d’échanger – les journées enfermées ici à deux, sont longues. «Il faut le garder à l’œil tout le temps, sinon il s’automutile. L’école, ce n’est plus possible pour lui, il est capable de se planter le compas dans le bras…» Il ajoute, en balayant du regard l’endroit : «Il n’est pas le seul ici. De plus en plus de gamins se mettent en danger.» Lui a pris l’habitude d’enfermer fourchettes et couteaux dans le coffre-fort de la chambre.

Les Assises de la Psychiatrie et ensuite ?

Les Assises de la psychiatrie ont eu lieu. Et maintenant quoi faire ?

A lire la presse, les Assises de la Psychiatrie semblent lointaines. Le scandale de la pédocriminalité dans l’Eglise a pris le dessus, l’Afghanistan un peu avant, la désignation du candidat écologiste etc. Deux jours de discussions entre des personnes engagées dans le travail avec les patients pour aboutir au final un discours présidentiel qui prend acte sur seulement quelques points. D’autres services en plus de ceux de psychiatrie ferment et maintenant faute de soignants sans même que l’Etat ait besoin de le demander. On parle d’un Ségur 2 pour rattraper les erreurs du Ségur 1 et ne pas oublier du monde cette fois-ci. 

Pendant les Assises on a vu beaucoup d’acteurs de terrain témoigner de ce qu’ils faisaient et montrer qu’il existe des possibilités de travailler dans le domaine de la psychiatrie et d’avoir des effets positifs. Il faut revoir la vidéo de ces assises pour saisir la diversité et le dynamisme de ces équipes qui se débrouillent avec ce qui existe et où la coopération entre les différents corps de métier rend des résultats possibles. 

Ensuite comme d’habitude nous avons eu les discours sur la conduite à tenir et là on avance à l’aveugle quasiment. D’abord il y a presque autant d’idées de ce qu’il faudrait faire que de psychiatres, ensuite malgré les avancées de la discipline, nous restons encore loin de la majorité du reste des spécialités médicales du point de vue des résultats. Ceux qui veulent faire ce qu’on fait depuis trente ans mais avec plus de moyens font la guerre à ceux qui veulent faire du neuf également avec plus de moyens. Entre les deux, les patients et les familles de plus en plus donnent de la voix. Personnellement je pense que le salut viendra de leur participation à l’effort de remise en place d’une psychiatrie où les professionnels auront envie de travailler. 

Enfin on doit mentionner qu’on évoque peu la question de la quantité de personnes nécessitant des soins dans ce domaine. On en parle certes, on cite l’augmentation des demandes de consultations, les délais d’attente avant d’avoir une réponse mais rarement le fait que d’une part, la fragilité du psychisme humain dépasse de loin la fragilité du reste du corps humain et l’exigence croissante du monde moderne en termes de performance et de rentabilité met au jour de plus en plus cette faiblesse. Alors ajouter 800 postes de médecins... Même si ce nombre paraît considérable, il correspond à peine à un demi-poste par CMP. Les listes d’attente ne vont pas se réduire tellement. 

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Direct 13 novembre : Le grand retour des confinements en Europe | Faut-il passer du passe sanitaire au passe vaccinal ?

Publié le 13/11/2021

Cette veille quotidienne vous permet de retrouver rapidement certaines des informations brèves concernant l’épidémie actuelle. Retrouvez tous nos articles sur la Covid-19.

17 h 30 - Confinement partiel aux Pays-bas

Pour endiguer une récente flambée de contaminations, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a annoncé vendredi soir  le retour d'une série de restrictions sanitaires, lors d'une conférence de presse à La Haye : un "grand coup de quelques semaines, car le virus est partout, dans tout le pays, dans tous les secteurs et à tous les âges", a-t-il expliqué.

Parmi ces nouvelles mesures, qui entrent en vigueur samedi soir et courront sur au moins trois semaines, les bars, les restaurants et les magasins essentiels tels que les supermarchés devront fermer à 20h et les magasins non essentiels à 18h. Par ailleurs, les citoyens néerlandais sont appelés à ne pas accueillir plus de quatre personnes chez eux et à faire du télétravail, "sauf si cela n'est vraiment pas possible", a indiqué Mark Rutte.
Quant aux manifestations publiques, elles sont supprimées et les matchs de football seront joués à huis clos.
A la suite de ces annonces, des échauffourées ont eu lieu à La Haye, où 200 personnes se sont opposées à la police anti-émeute après l'annonce des nouvelles mesures sanitaires.

17 h - Un confinement des non-vaccinés en Autriche

Face à une flambée épidémique dans deux régions autrichiennes, les personnes non vaccinées de ces provinces vont se voir imposer un confinement dès lundi. Elles n'auront pas le droit de quitter leur domicile sauf pour faire leurs courses, du sport ou pour des soins médicaux. Selon le chancelier, des contrôles "inopinés" seront effectués.
Il faudra encore un vote du parlement fédéral pour que la mesure s’applique à toute l’Autriche.


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Pourquoi des innocents passent aux aveux ? Les chercheurs ont quelques

Par   Publié le 15 octobre 2021

Les mécanismes et les ressorts psychologiques des faux aveux, domaine méconnu de la science, sont étudiés depuis les années 1980. Les chercheurs ont pu démontrer qu’il est possible, dans certaines conditions, de pirater, en quelque sorte, les cerveaux d’individus.

Avouer un délit ou même un crime qu’on n’a pas commis ? A première vue, l’idée paraît absurde. Les faux aveux sont pourtant une réalité bien au-delà de l’anecdote, et de nombreuses recherches scientifiques menées sur le sujet depuis une quarantaine d’années ont permis de mieux en comprendre les mécanismes et les facteurs de risque, contribuant ainsi à la prévention et la révision de condamnations injustifiées. Cette science des faux aveux s’appuie en partie sur des travaux de psychologie expérimentale qui ont démontré qu’il est tout à fait possible, dans certaines conditions, de convaincre des individus qu’ils sont l’auteur de fautes, voire de délits. Un piratage de leur cerveau, en quelque sorte.

Le concept de races, une hérésie scientifique

DE SIMON WORRALL  PUBLICATION 19 NOV. 2021

Des scientifiques mettent en exergue les liens qui nous unissent les uns aux autres, ainsi qu'aux espèces qui nous ont précédés.


Lors de la cartographie par les scientifiques du génome de l'homme de Neandertal, des signes de ...
Lors de la cartographie par les scientifiques du génome de l'homme de Neandertal, des signes de « flux génétique » (en d'autres termes, de rapports sexuels) avec des Homo sapiens sont apparus. Ci-dessus, la reconstitution faite par un artiste d'une femme de Neandertal.
PHOTOGRAPHIE DE JOE MCNALLY, NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE

Les scientifiques cartographient régulièrement les génomes de ceux qui nous ont quittés il y a bien longtemps, des hommes de Neandertal aux rois du Moyen-Âge. Dans A Brief History of Everyone Who Ever Livedle généticien britannique Adam Rutherford explique que leurs découvertes réécrivent l'histoire de la vie humaine sur Terre.

Depuis le studio de la BBC à Londres où il anime l'émission hebdomadaire Inside Scienceil nous a expliqué comment le développement de l'agriculture a transformé la biologie humaine, pourquoi nos gènes nous prouvent que nous sommes tous de la même famille, sans distinction de « races ».

 

Le domaine de la paléogénétique est en train de transformer notre compréhension de l'histoire ancienne de l'humanité. Pouvez-vous nous expliquer son fonctionnement et nous livrer quelques grands moments ?

Si vous voyez l'ADN comme un périphérique de stockage de données, les données qu'il contient sont des informations biologiques. Elles représentent en nous trois milliards de lettres de codes individuels, soit 20 000 gènes. La paléogénétique est l'étude de notre ADN à partir d'éléments disparus depuis longtemps : paleo est un préfixe qui signifie « ancien ». C'est un domaine récent puisque nous n'avons inventé la technologie nécessaire à ces analyses qu'au cours des 10 dernières années et, de façon plus pointue, lors de ces cinq dernières années.

L'ADN est intéressant au sens où il est beaucoup plus stable qu'un disque compact ou qu'une cassette. Si les conditions sont réunies, l'ADN survivra pendant des milliers voire des centaines de milliers d'années dans les os d'une personne ou d'un organisme. Avec l'avènement de nouvelles technologies qui nous permettent de l'extraire, nous sommes en mesure d'analyser le génome de créatures disparues depuis des milliers de siècles.



Jeu de l'olive dans les écoles : " Pas un geste banal mais un abus sexuel " la gendarmerie du Tarn-et-Garonne alerte

Publié le 19/11/2021

La gendarmerie du Tarn-et-Garonne lance une alerte sur son compte Facebook : la pratique du jeu de "l’olive" se multiplie dans les établissements scolaires. Une plainte a été déposée par les parents d’un collégien de Moissac.

Une " blague entre élèves ", plutôt un jeu dangereux qui peut être qualifié d’abus sexuel. Le jeu de " l’olive " consiste à mettre un doigt dans les fesses d’un camarade par-dessus ses vêtements.

La plupart du temps, le geste n’aboutit pas, il est simulé mais ça peut dériver très vite en abus sexuel ", précise le chef d’escadron Barousse de la gendarmerie du Tarn-et-Garonne. C’est précisément parce-que la famille d’un collégien de Moissac, victime de ce " jeu " vient de porter plainte, que la gendarmerie alerte sur les dangers de ce jeu. " L’adolescent a réussi à en parler à ses parents mais il est traumatisé ", selon le responsable de gendarmerie. Le jeu n’est pas nouveau mais il ressurgit dans les cours d’établissements scolaires au point que la gendarmerie du Tarn-et-Garonne lance une alerte sur son compte Facebook.

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Aux urgences du Mans, tenir bon malgré la désertification médicale


 



Par    Publié le 14 novembre 2021


REPORTAGE  Alors que les quatre services d’urgence autour de la capitale de la Sarthe sont sous forte tension, le fragile équilibre habituel est bousculé en cette rentrée post-Covid, avec notamment des chiffres de fréquentation en augmentation.

« Je vais vous installer dans un lit, monsieur », répète une infirmière, avec le ton ferme mais bienveillant du soignant. Derrière le rideau, un vieil homme va être transféré du brancard sur lequel il est allongé vers un lit, porté par plusieurs personnels de santé. Soit un support plus confortable. Au centre hospitalier du Mans, dans la « salle de transit » des urgences, destinée aux patients en attente de résultats ou d’une hospitalisation dans les étages, on reste parfois plus longtemps que prévu. Plus encore peut-être ces dernières semaines, alors que l’activité du service explose, mais que le nombre de places dans l’hôpital, lui, ne bouge pas. « Cette nuit, plusieurs personnes ont dû dormir là… ce n’est pas idéal pour l’intimité et la surveillance », reconnaîtl’urgentiste Clara Gobert, derrière laquelle une dizaine de patients sont installés, allongés ou assis, aux quatre coins de la pièce, ce lundi 8 novembre.