Par Denis Cosnard Publié le 1er octobre 2021
Pour sortir de la situation intenable dans le Nord-Est de la capitale, la Mairie envisage l’ouverture de lieux d’accueil pour les consommateurs. Face aux résistances, elle privilégie des sites existants ou en milieu hospitalier.
Le mot d’ordre est clair : « Non au crack », « Non aux salles de consommation ou de repos en zone habitée ». Samedi 2 octobre, près de vingt associations de riverains qui, dans différents quartiers de Paris, redoutent l’ouverture de lieux pour les toxicomanes en bas de chez eux organisent une première manifestation commune, place de Stalingrad (19e arrondissement), épicentre historique du trafic de crack dans la capitale. Elles espèrent réunir 600 à 1 000 personnes.
« On ne s’oppose pas aux salles, mais il ne faut pas en ouvrir à côté des écoles, des logements, ni des commerces », plaide Delphine Martin, présidente d’une association du 10e arrondissement. Rudolph Granier est plus brutal : « Les salles de shoot ne sont pas une solution, assène cet élu (Les Républicains, LR) de Paris qui compte bien manifester samedi. On ne soigne pas les gens en les aidant à se droguer. »