Pendant la majeure partie de sa vie d’adulte, Aaron Presley, un Américain de 34 ans, s’est senti “comme un moins que rien”, raconte Newsweek. Il était “prisonnier d’une réalité si horriblement ennuyeuse” qu’il avait beaucoup de mal à quitter son lit le matin. Mais, un jour, le “brouillard dépressif” a commencé à se dissiper, et l’“expérience la plus significative” de sa vie a commencé.
Pour Presley, ce tournant a été la participation, avec 23 autres volontaires, à une petite étude visant à évaluer l’efficacité pour traiter la dépression d’une combinaison de psychothérapie et de psilocybine, l’ingrédient actif de ce que l’on appelle plus communément les champignons hallucinogènes. Une approche qui, si elle est approuvée, “pourrait constituer la plus grande avancée en matière de santé mentale” depuis l’arrivée sur le marché du Prozac à la fin des années 1980, affirme le magazine américain, qui consacre la une de son édition du 1er octobre à ce sujet.
Lors de cette étude, Presley s’est allongé sur le divan d’un psychiatre à l’université Johns Hopkins, à Baltimore, en écoutant de la musique et après avoir consommé une forte dose de psilocybine. Il est entré “dans un état que l’on pourrait décrire comme un rêve lucide”, explique Newsweek :
Des visions de sa famille et de son enfance ont déclenché des sentiments d’amour bouleversants et perdus depuis longtemps, a-t-il confié, ‘comme un paradis sur terre’.”
Selon l’hebdomadaire, la dépression touche 320 millions de personnes dans le monde et, au cours d’une année type aux États-Unis, environ 16 millions d’adultes souffrent d’une maladie liée à la dépression. Or les thérapies classiques n’ont pas d’efficacité pour un tiers des malades qui cherchent à se faire soigner. “La thérapie à base de champignons hallucinogènes offre un espoir à ces cas désespérés.”
De nouveaux traitements espérés pour 2024
D’après l’étude de l’université Johns Hopkins, publiée l’année dernière dans la revue JAMA (Journal of the American Medical Association) Psychiatry, la thérapie à base de psilocybine s’est avérée quatre fois plus efficace que les antidépresseurs traditionnels. Deux tiers des participants ont présenté une réduction de plus de 50 % des symptômes de la dépression au bout d’une semaine, et un mois plus tard plus de la moitié étaient considérés “comme en rémission”.
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