XLIe colloque du RPH : Du traumatisme et de ses temporalités
16 octobre 2021
Le concept de traumatisme psychique trouve ses racines aux fondements de la psychanalyse. Plus d’un siècle après son invention, il demeure essentiel et détone d’actualité. Produit de la rencontre entre un évènement – interne ou externe – et l’incapacité de l’être à traiter cet afflux d’excitation, le traumatisme a vu sa conception évoluer au fil des avancées freudiennes et lacaniennes.
Imprévisible, inattendu et soudain, il s’impose avec force et par effraction, sidérant le psychisme. Avec la découverte d’un « au-delà du principe de plaisir »[1] en 1920 Freud avance que la fixation à l’expérience vécue traumatique occasionne une compulsion de répétition rejouant le traumatisme dans l’après-coup. Bien que déplaisante et malmenant l’existence de l’être, ce dernier peine à s’en libérer. Ce lieu de jouissance[2]au-delà du plaisir sera situé par Lacan à l’endroit du troumatisme[3], néologisme désignant le trou devant lequel les signifiants manquent, révélant la rencontre avec le Réel.
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