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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 26 avril 2021

Choisir une orientation psychothérapeutique ?

Stephen Vasey  

SUISSE

Suite à la présentation de nos 4 blogueuses/eurs psy sur le 1er volet de ce blog (du 14 juillet 2020) , et de 5 autres contributeurs sur le 2e volet du même blog datant du 24 septembre 2021, voici le 3e volet où 5 nouveaux contributeurs vont nous présenter ci-dessous, encore quelques approches existantes dans le champs varié des psychothérapies.

1er VOLET:

  1. Héloïse Luy présente l’approche systémique, 
  2. Catherine Krähenbühl présente la théorie psychanalytique, 
  3. Thomas Noyer présente l’approche centrée sur la personne, 
  4. Stephen Vasey présente la gestalt-thérapie, 

2e VOLET :

  1. Mireille Binet présente l’analyse transactionnelle
  2. Corinne Tihon présente l’EFT
  3. Anouk Zwissig présente la méthode Imago
  4. Catherine Nessi présente l’approche Somatic Experience
  5. Vincent F. Liaudat présente l’EMDR

Rappel:

Lorsque nous avons besoin de consulter, il n’est pas facile de choisir son thérapeute, ni de choisir l’approche qui pourra nous convenir.
Il y a de multiples approches psychothérapeutiques (environ 220, selon diverses sources). Certaines sont plus connues que d’autres. Certaines recherches montrent que ce qui fait la qualité d’un processus thérapeutique n’est PAS la méthode, ni la technique.
En premier lieu vient la qualité de la relation. La motivation, la sécurité du cadre et certains autres facteurs sont aussi déterminants.

Alors comment choisir?

Pour choisir son psy ou la méthode, nous pensons qu’il est important de suivre son «feeling», son intuition, ou également la recommandation d’un proche en qui nous avons confiance. Une première séance nous donnera aussi la possibilité de sentir cette confiance, ou, au contraire, une sensation trouble, voir négative, et le cas échéant de chercher un autre thérapeute, une autre méthode. Pour vous inspirer et vous aider à choisir …

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Kae Tempest, Cécile Coulon, Kai Isaiah… La jeunesse donne un nouveau genre à la poésie

Par    Publié le 23 avril 2021 


ENQUÊTE  Longtemps restée confidentielle, la poésie contemporaine revient sur le devant de la scène, touchant un public plus jeune, grâce à des auteurs très présents sur les réseaux sociaux. En France, les éditeurs développent des collections pour accompagner ce phénomène.

Au pied de montagnes enneigées, une silhouette émerge, celle d’un homme couvert d’un long manteau noir. Il marche seul, dans la neige, une mallette métallisée à la main. On aperçoit son visage : c’est le poète et rappeur américain Saul Williams. Il est le personnage principal d’une performance d’une dizaine de minutes, imaginée par Virgil Abloh, le directeur artistique de la ligne masculine de Louis Vuitton, pour présenter la collection automne-hiver 2021-2022 de la maison française.

Un modèle fait sensation : Kai Isaiah Jamal. À 25 ans, il est le premier homme transgenre noir à défiler pour la maison. Il est surtout l’auteur du poème déclamé par Saul Williams pendant le show : « I think as Black people, and as trans people, and as marginalised people, the world is here for our taking – for it takes so much from us. » (« Je pense qu’en tant que personnes noires, trans et marginalisées, le monde est là pour qu’on s’en saisisse – parce qu’il nous prend déjà tellement »). Nous sommes le 21 janvier.

La veille, un autre poème a résonné dans le monde entier. Celui d’une femme noire de 22 ans, Amanda Gorman, qui, au cours de la céré­monie d’investiture de Joe Biden à la Maison Blanche a lu son texte The Hill We Climb (« la colline que nous gravissons »). L’émotion et l’enthousiasme ont dépassé les frontières. Dans la foulée, la jeune fille gagne des centaines de milliers d’abonnés sur Instagram, fait la couverture du numéro de mai de l’édition américaine de Vogue, est photographiée en majesté par Annie Leibovitz. Une première pour une poétesse, signe de son succès mondial.

Françoise Barré-Sinoussi : « La recherche, c’est un peu comme entrer au Carmel »


Par    Publié le 25 avril 2021

Portraits de Françoise Barré-Sinoussi réalisé à l'institut Pasteur

ENTRETIEN  Je ne serais pas arrivée là si... La virologue, attirée, dès le plus jeune âge, par le vivant, a voué sa vie à la science, notamment au moment de l’arrivée du sida, dont elle a codécouvert le virus.

Prix Nobel de médecine en 2008, la virologue Françoise Barré-Sinoussi a codécouvert le virus du sida en 1983. Cette chercheuse discrète et exigeante, qui préside l’association Sidaction depuis la mort de Pierre Bergé, a fait toute sa carrière à l’Institut Pasteur. A 73 ans, elle est désormais à la retraite. Au début de l’épidémie de Covid-19, elle a été chargée de conseiller le gouvernement sur les traitements contre le coronavirus, à la tête d’un éphémère Comité analyse recherche et expertise (CARE).

Je ne serais pas arrivée là si…

… Si je n’avais pas été attirée par les sciences du vivant quand j’étais gamine. A l’école, j’apprenais très vite et facilement tout ce qu’on nous enseignait en sciences naturelles, alors que j’étais très mauvaise en philosophie ou en langues. J’étais une enfant timide et réservée. Mes parents m’emmenaient en vacances en Auvergne, je passais des heures à regarder la montagne, les animaux, les insectes… J’aimais observer, me poser des questions, essayer de comprendre. Je ne savais pas ou cela me mènerait. Mais c’était une puissante attraction.

Des thérapeutes itinérants chassent le mal-être étudiant

Par   Publié le 15 avril 2021

Depuis novembre 2020, dans les halls des Crous ou lors des distributions alimentaires, des bénévoles de l’association Psys du cœur offrent des consultations spontanées aux jeunes, particulièrement fragilisés par la crise sanitaire.

Une thérapeute des Psys du cœur propose son aide à un étudiant lors d’une distribution de nourriture, à Paris, le 17 avril.

Solange porte un pull blanc sur un legging à fleurs. Son parfum est rassurant, son allure décontractée, lorsqu’elle s’avance vers une étudiante chargée de sacs de courses. Elles sont dans le hall du Crous de la porte de Clignancourt (Paris 18e), battu par le vent froid de ce début avril.

« Comment ça va ?, entame Solange.

— Ça va… 

— Vous allez faire un bon dîner avec tout ça ! 

— Oui… 

— Mais, sinon, comment ça va ? 

– Bah, je suis stressée. 

– Ah, bon ? 

— En fait, je suis en dépression. »

La jeune étudiante a vu l’étiquette « Psys du cœur, Solange » accrochée sur la poitrine de cette dernière. Elles vont s’asseoir à l’écart du ­passage, sur un banc. La consultation commence.

« Punir les salariés accroît leur productivité »

Publié le 24 avril 2021

Les deux chercheurs Petya Puncheva et Marco Michelotti observent, dans une tribune au « Monde », que la sanction au travail, pratique managériale plus répandue qu’on ne le croît, fait l’objet d’une véritable omerta et que stimuler l’économie pour faire chuter le chômage est le meilleur moyen de protéger les salariés les plus vulnérables.

Les nouvelles femmes au foyer loin des clichés

Par   Publié le 23 avril 2021

Le confinement a mis en lumière le quotidien de ces femmes de l’ombre qui ont pour activité de s’occuper de leurs enfants. Si elles sont beaucoup moins nombreuses qu’il y a quelques décennies, leur profil a évolué et certaines revendiquent leur féminisme.

Pendant de longues années, les femmes au foyer ont veillé à ce que leurs maris soient confortablement installés au coin du feu, ont concocté pour eux des mets frais et variés adaptés à la saison et ont remercié le ciel de leur avoir donné de merveilleux enfants… Aussi souriantes que dévouées, elles ont accepté leur sort sans se plaindre. « Elle est parfaite, estimait, en 1988, le chanteur Carlos à propos de la huitième épouse de son ami Eddie Barclay, dans l’émission “Villa de star”. Elle ne l’ouvre pas comme toutes les autres… »

Hélène Bonhomme, créatrice du blog Fabuleuses au foyer, avec trois de ses quatre enfants, Adelin, Romain et Victoire, à Bordeaux, le 20 avril.

Aujourd’hui, les femmes au foyer « l’ouvrent », en particulier sur Instagram où elles documentent leurs vies, entre panières à linge et petits pots pour bébé. Par exemple, Liedamour : « Je ne cherche pas à évoluer. Juste à satisfaire. Je travaille dans l’ombre. (…)J’aimerais que ce choix soit respecté, mais surtout valorisé. » Ou bien Laurine Cbt : « Les femmes qui restent à la maison pour voir grandir leurs enfants sont des guerrières !!! » Avec le premier confinement, au printemps 2020, ces femmes de l’ombre ont soudain été mises en pleine lumière. « Et, d’un seul coup, plus personne ne demanda aux mères au foyer ce qu’elles faisaient de leur journée », postait sur son compte l’actrice américaine de 53 ans et mère de deux enfants Halle Berry.

A la Collection de l'art brut, l’impossible éjection du cadre

Katarzyna Gornik   24 avril 2021 

SUISSE

La Collection de l’art brut, à Lausanne, présente un échantillon de pièces qui interrogent le rôle du cadre, élément indéboulonnable de la conception «bourgeoise» de la production artistique

Boris Bojnev, «Sans titre», non daté, huile sur lamelle de bois collée sur carton recouvert de papier multicolore, 46 x 50 cm. — © Collection de l'art brut / Photo Olivier Laffely

Chassez le cadre, il reviendra sous une autre forme… C’est le propos de l’exposition présentée à la Collection de l’art brut, à Lausanne, qui explore un échantillon d’œuvres puisées dans le vaste ensemble – environ 70 000 pièces – des réserves du musée. Partant du souhait de «sortir du cadre», en changeant le point de vue sur les productions rassemblées au sein de la collection, Sarah Lombardi, directrice du musée, a donné carte blanche à Michel Thévoz, qui a dirigé l’institution de 1976 à 2001.

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Alexander Nanau, documentariste : « Populisme, corruption et incompétence vont main dans la main et sont la mort de la démocratie »

Propos recueillis par m  Publié le 25 avril 2021

Premier film roumain nommé aux Oscars, le documentaire « L’Affaire Collective » évoque la corruption du système de santé mis au jour après l’incendie meurtrier d’une boîte de nuit à Bucarest en 2015. 

Le réalisateur roumain Alexander Nanau à Bucarest, le 12 avril.

L’Affaire Collective porte pour la première fois un film roumain aux Oscars, qui seront décernés dimanche 25 avril. Nommé dans les catégories « meilleur documentaire » et « meilleur film étranger », le film, qui prend le pouls d’une Roumanie ubuesque, nous concerne tous. Son point de départ est un fait divers. Le 30 octobre 2015, un incendie ravage le Colectiv Club, une boîte de nuit de Bucarest, dans lequel périssent une cinquantaine de personnes. Un nombre équivalent de blessés, théoriquement sortis d’affaire, décède dans les jours qui suivent à l’hôpital.

Brainwash : les cobayes oubliés, ou quand la CIA testait le lavage de cerveau à Montréal

Publié le 24 avril 2021

L'épisode Derrière les murs de Ravenscrag du balado Brainwash : les cobayes oubliés.
L'épisode Derrière les murs de Ravenscrag du balado Brainwash : les cobayes oubliésPHOTO : Radio-Canada

La nouvelle série de balados Brainwash : les cobayes oubliés raconte une tranche d'histoire : les recherches sur le lavage de cerveau au profit de la CIA menées, entre autres, à Montréal durant la guerre froide. « Tout le monde était obnubilé par le lavage de cerveau », rappelle Sophie-André Blondin de l'émission Les années lumière, qui a animé la série de cinq épisodes.

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Toulouse : Specialisterne veut faire de l’autisme des salariés une chance pour leur future entreprise

Béatrice Colin Publié le 25/04/21

INITIATIVE  Une coopérative nouvellement créée à Toulouse veut mettre en avant les talents des salariés autistes auprès des entreprises qui recrutent

Gabrielle Blinet est la cofondatrice de Specialisterne France, installé à Toulouse.
Gabrielle Blinet est la cofondatrice de Specialisterne France, installé à Toulouse. — Specialisterne
  • Le taux de chômage chez les adultes autistes est de 90 %.
  • Pour tenter d’inverser la donne et de valoriser les talents de ces salariés neuroatypiques, la coopérative Specialisterne vient d’être créée à Toulouse.
  • Ce sont ses membres qui feront détecteront les potentiels de chaque candidat pour le compte des entreprises.

Ils peuvent être des cadors en informatique, design ou encore comptabilité, mais ne seront jamais repérés par les chasseurs de têtes. Ce constat, Gabrielle Blinet n’est pas la seule à l’avoir fait, les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes : aujourd’hui 90 % des adultes autistes sont au chômage. « La société peut passer à côté de la force et des atouts de ces gens », explique la cofondatrice de Specialisterne France, une coopérative tout juste créée à Toulouse et dont l’objectif est de servir de cabinet de recrutement pour les profils neuroatypiques.

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dimanche 25 avril 2021

Qu'est-ce qui nous rend fous ?

LE 23/04/2021

À retrouver dans l'émission

À PRÉSENT

par Frédéric Worms

La pandémie actuelle pousse insidieusement nombre de personnes à ressentir des troubles psychiques plus ou moins graves... Comment en sommes-nous arrivés là ? Deux spécialistes, Françoise Davoine, psychanalyste et Philippe Jeammet, neuropsychiatre et pédopsychiatre nous aident à y voir plus clair.

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. Crédits :  © GeorgePeters / DigitalVision Vectors - Getty

Parmi les craintes issues de la pandémie, des confinements, et du moment présent en général il y en a une qu’on ose à peine nommer : c’est la folie. Mais c’est comme si chacun en sentait la menace, individuelle, collective peut-être. Il faut donc l’affronter. Et peut-être la pandémie, le confinement nous y aident, en nous aidant à comprendre « ce » qui nous rend fous. 

Ce qui rend fou, c'est le temps qui s'arrête ! [...] Et il y a un an, tous les repères du passé se sont volatilisés. Quant à l'avenir, on pensait que ça allait aller mieux après les vacances, et l'avenir, même aujourd'hui est toujours incertain. On ne peut pas projeter des repères du passé dans le futur. Françoise Davoine

La folie, finalement, c'est plutôt banal, trivial. C'est une réponse au sentiment d'impuissance, à la peur. [...] La vie, c'est une co-création permanente et nous, nous avons, en plus, la capacité de se rendre compte. Mais cette capacité reste soumise aux émotions, à ce qui nous fait vivre, la peur ou la confiance. Et nous sommes tout le temps entre les deux éléments. [...] Nous sommes programmés biologiquement, comme tout le vivant, et si nous sommes menacés, nous sommes programmés pour réagir.  Philippe Jeammet

Ce mystérieux « cela » qui touche chacun de « nous » jusque dans notre intimité au point de risquer de nous rendre fous. C’est à devenir fous : exclamation ordinaire et humaine. Le présent nous révèle -t-il cette menace mais aussi les ressources pour y répondre et l’importance en tout cas de l’affronter ? Nous en parlons aujourd’hui avec deux déchiffreurs des folies humaines : Françoise Davoine, toujours située au carrefour de la petite et de la grande histoire, de la guerre et du trauma, qui vient d’éditer les Leçons de la folie de Jean-Max Gaudillière ; et Philippe Jeammet qui n’est pas seulement le grand spécialiste de l’adolescence mais dont le livre Quand nos émotions nous rendent fous est plus actuel que jamais.

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Reportage.Au Royaume-Uni, le boom des maisons de retraite sur-mesure

Publié le 

Brinsworth House est une maison de retraite destinée aux anciens du music-hall et de la variété, qu’ils aient été perruquiers, décorateurs ou vedettes. Les résidents y sont entourés de souvenirs d’avant le dernier rappel. Des affiches de spectacles jaunies, des programmes conservés précieusement, ou encore des portraits d’acteurs tapissent les murs de cette institution située en périphérie de Londres.

samedi 24 avril 2021

Au bout de la vie

LE 17/04/2021

À retrouver dans l'émission

RÉPLIQUES

par Alain Finkielkraut

Alors que leurs héros respectifs sont confrontés à la vieillesse et à la maladie, les romanciers Pierre Guerci et Paulina Dalmayer interrogent singulièrement l'impératif de cette urgence de vivre. 

Vue aérienne
Vue aérienne Crédits :  Abstract Aerial Art - Getty

"Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement" écrivait La Rochefoucaud en un siècle où la religion prétendait pourtant avoir retiré à la mort son dard venimeux et prenait le trépas au mot en le présentant comme un passage, comme un changement de domicile. Depuis lors, la santé a définitivement prévalue sur le salut. La longévité est devenue, au détriment de l'éternité, à laquelle il est de plus en plus difficile de croire, la valeur majeure. On a assisté, comme le dit Michael Walzer, à un lent développement de l'intérêt pour les soins médicaux et à une lente érosion de l'intérêt pour les soins religieux. De la mort, qui ne se peut regarder fixement et dont ils pensent pour la plupart qu'elle n'a pas de lendemain, les Modernes s'emploient avec succès à retarder l'échéance. Mais ce succès pose lui-même des problèmes imprévus. A la peur de mourir s'ajoute aujourd'hui, selon l'expression suggestive de Noëlle Chatelet, la "peur de mal mourir". La longue et douloureuse fin de vie n'est pas moins terrorisante que la fin de la vie : elle non plus ne peut se regarder fixement. Deux écrivains ont décidé de tenter l'impossible et de regarder l'irregardable : Paulina Dalmayer dans Les Héroïques et Pierre Guerci dans Ici-bas. La lecture de ces deux romans est éprouvante et en même temps salutaire ; ils n'éludent rien et leurs descriptions sont terribles, mais c'est précisément le rôle de la littérature d'affronter la réalité aussi prosaïque qu'elle puisse être, sans tricher, sans se payer de mots.

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Programme de soins psychiatriques sans consentement - mise en oeuvre

OUTIL D'AMÉLIORATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES - Mis en ligne le 21 avr. 2021

À l’issue d’un épisode d’hospitalisation complète sans consentement, il peut être proposé au patient un programme de soins psychiatriques sans consentement.

La HAS propose un guide pour aider les équipes psychiatriques de secteur et les professionnels de proximité à prendre en charge les patients qui bénéficient de ces programmes.

Ce guide s’adresse aux équipes soignantes de secteur psychiatrique, directeurs des établissements assurant une activité de psychiatrie, au médecin traitant, infirmier libéral psychologue et psychiatre libéral, professionnels exerçant dans le secteur social et médicosocial (SAMSAH, SAVS, foyers postcure, etc).

Pour rappel, le dispositif de soins sans consentement issu de la loi du 5 juillet 2011 a introduit la possibilité de soins sans consentement dispensés au patient sous une autre forme que l’hospitalisation complète, dans le cadre de « programmes de soins psychiatriques sans consentement » (PDS).

En 2018, près de 42 000 patients ont été suivis dans le cadre d’un PDSP en France.

Un guide avec 44 préconisations et 3 outils

Ce guide de bonnes pratiques professionnelles contient près de 44 préconisations, suivies de trois outils pratiques pour aider les professionnels à mettre en œuvre ces programmes et à s’assurer de son suivi :

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Vers une actualisation du décret infirmier

 

Le Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) a confirmé l’ouverture prochaine de travaux pour actualiser le décret infirmier. Une annonce saluée par l’Ordre national des Infirmiers (ONI). Patrick Chamboredon, son président, livre ses explications à ce sujet.

Quel est l’intérêt d’actualiser le décret infirmier dans sa forme actuelle ?

C’est indispensable, le texte actuel est très ancien, il date de 2004, et n’a pas intégré les dernières évolutions de la profession.

Certains actes sont devenus courants dans la pratique des infirmiers, pourtant ils ne sont ni valorisés, ni reconnus.

Par exemple la consultation infirmière est un pivot de la prise en charge du patient, mais c’est un acte invisible aujourd’hui. D’autre part il y a des incertitudes sur ce qu’on peut faire ou non dans notre exercice quotidien, et où sont les limites.

Ces travaux font partie d’un processus global, entamé par le Ségur de la santé. Aujourd’hui la profession infirmière est l’une des dernières à se rendre au domicile des patients, elle doit être prise en compte à la hauteur de ce qu’elle représente pour la population, et des services qu’elle rend au quotidien. C’est dire l’importance de ne pas perdre de temps.

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Surmenage, harcèlement, suicide... À l’hôpital, des internes à bout de forces

par Léa Guedj  publié le 

Depuis quelques jours, la fatigue des internes confrontés à une surcharge de travail liée au Covid reçoit une attention particulière. Mais le phénomène d'épuisement, et parfois de harcèlement, dont ils sont victimes et qui pousse certains jusqu'au suicide, existe depuis bien longtemps.

Samedi 17 avril, un hommage silencieux aux internes qui ont mis fin à leurs jours a été rendu devant le ministère de la Santé, à Paris.
Samedi 17 avril, un hommage silencieux aux internes qui ont mis fin à leurs jours a été rendu devant le ministère de la Santé, à Paris. © AFP / Benoît Durand / Hans Lucas

Il y a un suicide tous les 18 jours chez les internes, soit trois fois plus que dans la population générale, selon l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) qui a organisé samedi 17 avril, devant le ministère de la Santé, un hommage silencieux aux disparus.

L'internat, troisième cycle des études de médecine, débute sept ans après le bac et dure de trois à six ans selon les spécialités. La France compte un peu plus de 30.000 internes travaillant au sein de ses hôpitaux. Ils représentent 40% du personnel médical des établissements publics de santé. Mais certains d'entre eux n'arrivent pas au bout de leur apprentissage. Depuis le début de l'année 2021, cinq internes se sont donné la mort.

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La prise en charge de la santé mentale dans l'impasse

LUXEMBOURG

Suite à une nouvelle réunion concernant le remboursement de la psychothérapie, Fapsylux a quitté la table des négociations. La fédération représentant les psychothérapeutes indique n'avoir trouvé aucun accord avec la CNS.

En début de semaine, le président de la Caisse nationale de santé assurait que CNS et représentants des psychothérapeutes étaient parvenus à s'entendre sur «deux étapes» vers le remboursement de certaines prises en charge. Mais, ce vendredi, Christian Oberlé se retrouve sans partenaire face à lui : la fédération des associations représentantes des psychothérapeutes (Fapsylux) jette l'éponge. A l'issue d'une troisième réunion avec la Caisse jeudi, Delphine Prüm déplore «qu'aucun accord n'ait été trouvé».


Histoire Iconophagie, à voir et à manger

par Diane Lisarelli  publié le 23 avril 2021

Dans un livre érudit, l’historien de l’art Jérémie Koering met en lumière une pratique ignorée de sa discipline : l’iconophagie. De l’Egypte pharaonique au XXe siècle, il ausculte différentes pratiques qui consistent à boire, lécher, ou dévorer des images. Et porte une réflexion passionnante sur la nature même de la représentation.

De la vie de saint Bernard, guidée par la discipline la plus sévère, il est un épisode aussi fameux que déroutant. Priant un beau jour au pied d’une représentation de la Vierge à l’enfant, l’abbé de Clervaux voit Marie s’animer et trois gouttes de lait jaillir de la poitrine virginale… pour être projetées directement dans sa bouche, bée. Cette drôle d’histoire, bien qu’apparue deux siècles après la mort du vertueux Bernard de Clervaux s’est imposée comme une des représentations les plus populaires de la vie de ce promoteur cistercien qui rechercha l’amour du Christ par la mortification la plus dure. C’est aussi, explique Jérémie Koering, professeur d’histoire de l’art moderne à l’université de Fribourg, «le plus clair exemple de la transmission de la sagesse divine par l’absorption d’un liquide provenant d’une image».