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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 16 juillet 2020

Coronavirus : des soulèvements sont à craindre dans le monde entier

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Par Leïla Marchand  Publié le 18 juillet 2020

Le choc économique de la pandémie « va enflammer la colère publique » et entraîner des « troubles majeurs » au second semestre 2020, d'après un cabinet d'étude des risques. Une quarantaine de pays, principalement en Afrique et en Amérique latine, pourraient faire face à des manifestations de rue sans précédent.

En juin, des incidents ont eu lieu lors de manifestations à Guadalajara, au Mexique, organisée après la mort d'un jeune arrêté par la police parce qu'il ne portait pas de masque.
En juin, des incidents ont eu lieu lors de manifestations à Guadalajara, au Mexique, organisée après la mort d'un jeune arrêté par la police parce qu'il ne portait pas de masque.
En juin, des incidents ont eu lieu lors de manifestations à Guadalajara, au Mexique, organisée après la mort d'un jeune arrêté par la police parce qu'il ne portait pas de masque. (ULISES RUIZ/AF
La pandémie a transformé le monde en une poudrière. Alors que les retombées économiques s'accumulent, mettant des millions de personnes au chômage, les manifestations risquent de se multiplier à l'échelle mondiale, prévient une analyse de Verisk Maplecroft.
Ces possibles conflits sociaux « représentent un risque pour la stabilité intérieure des pays, à un niveau rarement vu au cours des dernières décennies », peut-on lire dans ce rapport du cabinet britannique de conseil en gestion des risques. Bien évidemment, les pays les plus concernés sont ceux où la crise économique vient s'ajouter à une colère préexistante contre les gouvernements.
Verisk Maplecroft a identifié 37 pays « qui feront face à des troubles majeurs durant le second semestre 2020 ». Ils sont principalement situés en Afrique et en Amérique latine, notamment au Nigéria, en République démocratique du Congo, en Ethiopie, au Venezuela et au Pérou. Mais la fin d'année pourrait également être « explosive » dans les principaux marchés émergents tels que le Bangladesh, la Turquie et l'Egypte.


« Les élus n’ont souvent pas d’autre choix que de signer un arrêté pour des soins sous contrainte » – Laurent El Ghozi

Fonction publique territoriale : actualité, concours, recrutement, La Gazette.
Publié le 16/07/2020  Par Isabelle Verbaere 

Certaines hospitalisations sans consentement en psychiatrie pourraient être évitées. Les maires, dans le cadre des conseils locaux de santé mentale, ont un rôle à jouer, rappelle Laurent El Ghozi, président de l'association Elus, santé publique et territoires.

En 2016, 342 000 personnes ont été hospitalisées en psychiatrie, dont un quart sans consentement. La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, constate, dans un rapport publié le 17 juin, que ces enfermements, loin d’être toujours justifiés par l’état clinique des patients, constituent des atteintes à leurs droits.

Or ces mesures sont souvent signées par les maires. Adeline Hazan les interpelle « afin qu’il[s] fasse[nt] prévaloir l’inclusion sociale sur la préoccupation de l’ordre public ».


A Paris, un rucher solidaire pour apaiser les souffrances des migrants

Médecins du monde et une école d’apiculture se sont associés pour former des dizaines de réfugiés à la gestion des ruches. Une manière de les aider à se reconstruire.
Par  Publié le 16 juillet 2020

Formation à l’apiculture pour les migrants dans les jardins des Missions étrangères de Paris (MEP), en  juin.
C’est un jardin paisible, isolé des bruits de la capitale, avec de grands arbres et une pelouse magnifique. Un hectare entier de verdure que ceignent les hauts bâtiments des Missions étrangères de Paris (MEP) où sont formés les missionnaires envoyés en Asie par l’Eglise catholique. Sous les tilleuls s’alignent cinq ruches peintes de couleurs vives reproduisant sur chaque face le drapeau d’un pays africain, de la Côte d’Ivoire au Sierra Leone en passant par le Cameroun, le Mali ou la République démocratique du Congo. Silencieux, le pas lent, deux hommes et trois femmes en tenue d’apiculteur s’en approchent.
Pour ces cinq réfugiés, cette journée est spéciale : le moment est venu d’installer une nouvelle ruche, un modèle traditionnel africain en paille du Burkina Faso, à structure horizontale, offerte par un apiculteur.
Annette, 31 ans, originaire de Côte d’Ivoire, a hâte que les opérations commencent. « Ça me passionne de regarder et de comprendre comment cela se passe dans une ruche, jamais je n’avais vu ce spectacle, s’émerveille cette jeune femme albinos, chassée de son pays en raison de la couleur de sa peau dépigmentée. Je dois dire, aussi, que je ne suis pas mécontente de voir que c’est une reine qui dirige l’essaim », ajoute-t-elle en éclatant de rire. Les ruches n’ont pas seulement été peintes et décorées ; leurs reines ont hérité d’un nom, par exemple « Saba » ou « Bibi », surnom de Bintou, l’une des Maliennes du groupe.

Les familles monoparentales durement éprouvées par le confinement

Beaucoup de mères se disent heureuses, a posteriori, de ces moments partagés en famille. Un bonheur contrarié par les difficultés financières et l’absence de relais au domicile.
Par  Publié le 16 juillet 2020
Pour décrire la monoparentalité, Olivia Barreau, mère célibataire de deux enfants de 5 et 10 ans, a cette formule : « Tout se rétrécit petit à petit, on se retrouve vite en vase clos avec ses enfants, on s’épuise et on s’oublie énormément. » Parions que la définition de cette Parisienne de 39 ans, fondatrice de l’association Moi et mes enfants, qui vient en aide aux familles monoparentales, fera écho à l’expérience vécue par nombre de parents d’enfants et d’adolescents pendant le confinement.
Alors que beaucoup d’entre eux confient avoir été éprouvés par ce tête-à-tête contraint, comment les familles monoparentales, considérées comme plus fragiles que les autres, ont-elles vécu ces quelques mois ?
La plupart des mères que nous avons sollicitées se disent heureuses, a posteriori, de ces moments partagés, vécus comme un temps de pause dans un quotidien souvent éreintant. C’est le cas, par exemple, d’Ambre, qui se réjouit d’avoir pu voir évoluer sa petite dernière, âgée de 3 mois au début du confinement, une parenthèse certes épuisante mais un « cadeau inattendu », dit-elle.

Claire Hédon est officiellement nommée Défenseure des droits

PAR 
COLINE GARRÉ - 
PUBLIÉ LE 15/07/2020






Crédit photo : AFP

La nomination de Claire Hédon à la tête du Défenseur des droits (DDD) en remplacement de l'ancien ministre Jacques Toubon a été entérinée ce 15 juillet par le Parlement.
Claire Hédon, 57 ans, qui a animé pendant près de 15 ans l'émission « Priorité Santé » de RFI avant de prendre la présidence en 2015 de l'association de lutte contre la pauvreté ATD-Quart Monde et de siéger au Comité consultatif national d'éthique en 2017, est nommée, sur proposition de l'Élysée, pour un mandat de six ans à la tête de cette autorité indépendante.

mercredi 15 juillet 2020

Le psychanalyste Jean-Claude Lavie est mort

Grand résistant, il découvre la psychanalyse en 1947 et fonde l’Association psychanalytique de France avec son ami Wladimir Granoff. Auteur qui plaça l’amour au cœur de son œuvre et de son existence, il est mort le 7 juillet à Paris à l’âge de 99 ans.
Par  Publié le 12 juillet 2020


Jean-Claude Lavie, en 2018

Né à Paris le 14 novembre 1920, Jean-Claude Lavie est mort dans cette même ville le 7 juillet. Fervent parisien, il ne voyageait guère sinon pour s’élancer dans les airs grâce à son trapèze volant planté au sommet de sa terrasse de l’avenue de l’Opéra.
Issu d’un milieu juif et laïc, il avait été élevé par son père, Prosper Lévy (1977-1943), dans l’amour de la culture et de la beauté. Toute sa vie, il se souviendra de l’atmosphère proustienne de ses vacances d’enfance à Cabourg (Calvados). C’est en 1943, à la mort de ce père aimé, qu’il s’engage, sous le nom de « JC », dans la résistance armée en rejoignant le SOE (Special operations executive), service secret britannique chargé des actions de sabotage et du soutien à la Résistance intérieure française. Chef d’un réseau indépendant, le jeune homme de 23 ans avait déjà un goût prononcé pour le secret au point que, plus tard, il ne voudra jamais évoquer ni ses origines, ni ses actions héroïques, ni la période de l’Occupation, sauf pour dire qu’il haïssait le maréchal Pétain.

De la diabolisation des femmes aux bûchers de sorcières

Dénoncée avec force à l’heure actuelle, une forme de haine du féminin sévit depuis des siècles. Elle a culminé avec les chasses aux sorcières des XVIe-XVIIe siècles. Retour sur les racines de l’antiféminisme avec l’historien Robert Muchembled.
Propos recueillis par  et Julie Klotz Publié le 12 juillet 2020


Examen d’une sorcière pendant un procès, par Thomkins H. Matteson, 1853 (Collection du Peabody Essex Museum).

Au cours des siècles, l’Eglise impose l’idée que le démon est partout. Selon elle, les femmes en sont la proie la plus facile, car faibles et par essence pécheresses. De là à faire d’elles de dangereuses sorcières, il n’y a qu’un pas. Comment expliquer l’acharnement politique et religieux qui a conduit des dizaines de milliers d’entre elles au bûcher ? L’historien Robert Muchembled décrit la montée en puissance de cette violente misogynie qui atteignit son paroxysme au XVIet au XVIIe siècle.

Vous mettez en avant dans vos travaux la profonde misogynie des sociétés européennes aux alentours de la Renaissance. Comment l’expliquer, alors que le Moyen Age avait été marqué par une certaine idéalisation de la femme, notamment à travers l’amour courtois ?

Cette misogynie vient du fait que les femmes commencent à prendre de l’importance dans la société. Ainsi, la sœur de François Ier, Marguerite de Navarre, accède-t-elle à la célébrité en tant qu’écrivaine. Au temps de Catherine de Médicis, des centaines de jeunes femmes arrivent à la cour, qui était jusque-là extrêmement masculine. Les possibilités d’ascension sociale féminine se développent. Certaines savent lire et écrire, et représentent un danger pour la société patriarcale. Face à cette menace, la réponse masculine a été de « resserrer la vis ».

"Une occasion de renouer avec la 'dignité de penser'" : pourquoi il faut lire avec attention le psychologue Roland Gori

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Publié le 07/07/2020

Frédéric Pierru

Chercheur au CNRS et chercheur associé au LISE, Conservatoire National des Arts et Métiers.​


Co-auteur avec Pierre-André Juven et Fanny Vincent de La Casse du siècle. A propos des réformes de l’hôpital public, Paris, Raisons d’Agir, 2019 et co-directeur avec André Grimaldi de Santé : urgence, Paris, Odile Jacob, avril 2020.
Frédéric Pierru a tenu a revenir sur l'importance du dernier livre du psychanalyste Roland Gori, "Et si l'effondrement avait déjà eu lieu", chroniqué dans nos pages. Celui-ci nous invite à regarder "l’effondrement de nos catégories de pensée et de notre rapport au temps, du lien entre passé, présent et futur."

Roland Gori est un psychologue scientifique de formation devenu psychanalyste. Roland Gori est un homme d’une voracité intellectuelle telle qu’elle lui a permis d’acquérir une érudition étourdissante. Sa pensée s’alimente de la sociologie, de l’histoire, de la philosophie. Dans ses livres, Durkheim et Bourdieu côtoient aussi bien Arendt, Adorno, Benjamin que Marc Bloch. Roland Gori est un mélancolique comme celui à qui il a dédié sa thèse, Walter Benjamin, ce qui nourrit chez lui une ébullition intellectuelle remarquable. Roland Gori pense, au sens fort. Ce qui est exceptionnel dans une époque où c’est l’étroite cognition et l’infobésité qui priment. Roland Gori a de la suite dans les idées : ses nombreux ouvrages déploient une pensée sophistiquée et multidimensionnelle sur la catastrophe néolibérale, saisie comme catégories de pensée et subjectivation, mais une pensée qui s’enrichit livre après livre. Roland Gori est, enfin, un homme d’action collective. C’est lui qui, avec d’autres, a initié en 2009 l’Appel des appels refusant la taylorisation des métiers du soin, de l’éducation, du travail social, bref tous ces métiers impossibles selon le mot célèbre de Freud.

UN LIVRE ESSENTIEL
Son dernier ouvrage au titre intrigant car contre-intuitif – Et si l’effondrement avait déjà eu lieu – est plus qu’une pierre supplémentaire à une œuvre aussi importante que conséquente. Disons-le d’emblée : c’est un ouvrage qui fera date, et pas seulement parce qu’il a été écrit alors que la pandémie de Covid-19 sévissait et qu’il est donc d’une actualité brûlante. Au contraire, ce livre nous invite à prendre du recul en reconsidérant notre rapport au passé, au présent et à notre futur, même si l’auteur n’a pu éviter d’ajouter des passages concernant le Covid dans un manuscrit en grande partie achevé. On le sait, en sociologie de la lecture et de la réception, de Michel de Certeau et son "braconnage" au Carlo Ginzburg du magnifique Le fromage et les vers et au Roger Chartier des Pratiques de la lecture, en passant par les travaux importants de Gérard Mauger et Claude Poliak, la lecture est un acte aussi socialement diversifié que sémantiquement créateur. Toutefois, la créativité de l’acte de lecture ne saurait être une dénaturation. La recension du livre de Roland Gori, parue dans le numéro de Marianne du 3 au 9 juillet, relève de cette dernière catégorie.

SOUS LA LOUPE DU PSY : HARLEEN


CHRONIQUE PAR ARNO KIKOO 13 JUILLET 2020

"Sous la Loupe du Psy" : une rubrique "loop and psy" qui propose de poser un focus sur un comicbook sous l'angle de la psychanalyse. Pour relire un comics sous un regard différent, éclairer les mécanismes psychiques du personnage et les ressorts inconscients du récit.
Disclaimer : cette chronique a été rédigée en intégralité par Alex Hivence


Psychanalyste dans la vraie vie, il analyse sous son identité secrète la psyché et la personnalité des héros de la culture comics, manga, et geek.


Harleen, opus sorti en mai 2020 dans le catalogue Black Label de chez Urban Comics, revient sur les origines du Docteur Harleen Quinzel, avant sa conversion en Harley Quinn. Nous assistons aux premiers pas de la jeune psychiatre et de sa première rencontre avec le Joker. Et de sa profession de foi en tant que psy débutante. L'enthousiaste Dr Harleen Quinzel pose ainsi comme hypothèse de recherche sur le comportement criminel que les sociopathes pourraient être causés par une détérioration des zones de l'empathie dans le cerveau. En parallèle de ce travail de recherche, nous suivons Harleen, jeune diplômée en psychiatrie, célibataire, plutôt réservée, dans son périple qui l'amène à croiser des situations qui auront, à terme, des effets indélébiles sur son psychisme.
 

NATURAL BORN KILLER HYPOTHESIS

L'hypothèse d'une composante biologique expliquant le comportement criminel n'est pas neuf. C'est une hypothèse ancienne chez les psychiatres américains, hypothèse qui les a amenés à forger cette idée des "natural born killers", des tueurs nés. Oliver Stone en fit le titre d'un de ses films où un couple passionnel de tueurs traverse les Etats-Unis en laissant un sillage sanglant sur leur passage. Les travaux de recherche chez nos amis anglo-saxons ont ainsi suivi l'évolution des progrès scientifiques. A l'époque de la cartographie du génome humain des fonds ont été investis pour trouver le gène criminel. A l'époque de l'imagerie cérébrale et de l'avènement des neurosciences, des recherches ont été promus pour rechercher les zones cérébrales responsables des comportements pathologiques, dont les conduites criminelles. 
Le principe selon lequel le cerveau contient les réponses permettant de percer le secret des comportements n'est pas neuf en soi puisque la psychiatrie des années 50 pratiquait déjà allègrement les traitements par électrochocs sur le cerveau et des lobotomies. A l'ère des neurosciences, un regain pour traiter la question des comportements par l'étude du cerveau survient. L'imagerie cérébrale offrant de nouveaux moyens d'investigation sur le fonctionnement du cerveau, porteurs d'espoir pour les uns, de chimères pour les autres. A l'heure actuelle, aucun gène ni aucune zone cérébrale déterminée n'a permis de conclure à une origine cérébrale des troubles. Sont observés des comportements pathologiques voire criminels avec des composantes complexes biopsychosociales.

LE CRIMINEL : EN PANNE D'EMPATHIE?

L'hypothèse d'un défaut d'empathie chez les sociopathes, telle qu'elle est formulée dans le récit comme thème de recherche du Dr Harleen Quinzel est une hypothèse qui a eu cours dans la réalité. Elle repose sur le principe simple selon lequel le comportement criminel est permis chez un individu du fait de son incapacité à se mettre à la place de l'autre. Et que c'est cette aptitude à ressentir ce que l'autre ressent qui viendrait, chez l'individu équilibré, réguler la conduite potentiellement criminelle. En clair, si vous avez envie de voler le sac d'une petite grand-mère, ce qui vous retient n'est pas seulement un interdit de la Loi, lequel est souvent mis de côté, ni la crainte d'être arrêté, crainte souvent déniée par l'individu, mais le fait de se mettre un instant à la place de cette grand-mère, de ressentir sa détresse et par conséquent cette empathie va refreiner votre intention première. 
Aussi séduisante soit cette hypothèse, elle rencontre un souci majeur. Des individus rencontrant un manque d'empathie pour des raisons psychologiques liées à leur personnalité ne commettent pas tous des actes criminels. Des personnes atteintes de certaines psychoses, de certaines formes d'autisme, sont décrites comme ne pouvant faire preuve d'empathie vis-à-vis de l'autre. Ils ont un rapport à l'autre qui fonctionne, s'appuie sur d'autres éléments. La piste du manque d'empathie comme explication univoque du comportement criminel prend ainsi un coup dans l'aile.
Une autre piste intéressante a pu être avancée sur l'empathie au sujet des psychopathes notamment. Ceux-ci ne souffriraient pas d'un manque d'empathie, mais au contraire d'un excès d'empathie. Si l'on considère l'empathie comme la capacité à se mettre à la place de l'autre pour ressentir ce qu'il ressent, être réceptif à ses humeurs, son langage verbal, alors un excès d'empathie permettrait à un psychopathe d'être justement en mesure de percevoir ce qui échappe aux simples petits névrosés que nous sommes pour être en mesure de se fondre dans le comportement de l'autre pour l'approcher suffisamment, utiliser cette empathie hypertrophiée pour parvenir à ses fins. 
Lorsque l'on observe comment le Joker interagit avec le Dr Harleen Quinzel aussi bien dans le face-à-face dans la rue que lors des séances à l'asile d'Arkham, cette piste semble bien plus intéressante. Nous sommes ainsi plus proche d'un Hannibal Lecter du "Silence des agneaux" face à l'agent Starling que d'un "Natural Born Killer". La séduction et le transfert en plus que le Dr Harleen Quinzel ne va pas voir venir. L'apparition de Poison Ivy confirmera cette piste, illustrant de quelle façon son empathie démesurée à l'égard de l'environnement, au sens strict cette fois-ci, mais cela peut s'entendre de façon métaphorique, amène chez elle un comportement criminel que la société réprouve. 

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