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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 30 mars 2020

«Les mesures sanitaires font voler en éclats ce qui permet habituellement d’accepter la mort d’un proche»

Par Chloé Pilorget-Rezzouk — 



Le crématorium Memora Coslada, le 23 mars, à Madrid.

Le crématorium Memora Coslada, le 23 mars, à Madrid. Photo Ricardo Rubio. Europa Press via Getty Images

Après une période de déni, nous sommes en état de sidération, selon la philosophe Claire Marin, dont le travail porte sur le deuil et la maladie. Nous ne réaliserons que plus tard la violence de cette crise, et les séquelles qui nous affecteront tous et en particulier les soignants ou ceux qui auront perdu un proche.

Pandémie à l'EHPAD : dis-moi la couleur de ta blouse, je te dirai le goût de ton malaise

Par Chloé Leprince   27/03/2020

Elles font tourner la gériatrie en France, et écopent aujourd'hui dans les maisons de retraite, face à la vague de Covid-19. Le virus met en lumière la trajectoire des aides-soignantes, qui depuis près de 20 ans ans empilent dans l'ombre arrêts maladie et troubles musculo-squelettiques.
On compte un peu moins de 250 000 aide-soignantes en France.
On compte un peu moins de 250 000 aide-soignantes en France. Crédits : Mike Powell - Getty
Il est 20 heures, et vous applaudissez : “Du bruit et des sous pour l’hôpital!” - et aussi, deux minutes d’exutoire qui percent un jour sans fin. Ou bien, il est 20 heures, et vous êtes ce voisin qui râle à contre flots depuis sa fenêtre : “Fallait pas voter pour lui !”  A moins qu’il ne soit 20 heures, et que vous ne sachiez plus trop quoi faire depuis que vous avez vu circuler, rageurs, des témoignages de soignants et aussi quelques photos de doigts d’honneur, qui surlignent le décalage entre ces deux minutes de ola quotidienne, et vingt ans de grand silence tandis que les réformes hospitalières s’empilaient.
La pénurie de masques, les respirateurs qui se répartissent au compte-gouttes et les lits saturés (cinq fois moins de lit de réanimation en France qu’en Allemagne) sont des lignes creuses dans les budgets. Mais ils ne représentent qu’une moitié de l’équation, urgente et dramatique, à laquelle hôpitaux et EHPAD font face aujourd’hui sous les projecteurs des médias, aussi soudains que crus. L’autre moitié concerne le personnel, et tout le monde a pris conscience que le monde hospitalier en manquait drastiquement à présent que l’épidémie de Covid-19 fait peser sur eux une charge inédite.

Coronavirus. L’hôpital psychiatrique de Rennes ouvre une unité de 14 lits

Laurent LE GOFF   Publié le 


L’hôpital Guillaume-Régnier, à Rennes, a ouvert, jeudi 26 mars 2020, une unité de quatorze lits pour des patients souffrant de troubles mentaux et diagnostiqués Covid-19 sans signes de gravité. D’autres services ont été allégés afin de redéployer des personnels « sur des besoins prioritaires ».

Au centre hospitalier Guillaume-Régnier, à Rennes, une cellule de veille se réunit chaque jour depuis le 28 février. Des cas de coronavirus « sans gravité » ont été diagnostiqués parmi les patients, ces derniers jours. Ni l’établissement, ni l’Agence régionale de santé (ARS) n’ont souhaité communiquer le nombre de personnes atteintes.

Depuis jeudi 26 mars 2020, une unité spécialisée de 14 lits a ouvert au sein de l’établissement. «  Elle accueille des patients souffrants de troubles mentaux et diagnostiqués Covid-19 sans signes de gravité », précise la direction.

Comment gérer le confinement ?

Pour faire face à ce risque sanitaire, l’hôpital a réduit le nombre de patients présents, afin d’alléger les services. Les hospitalisations programmées ont été réduites, « pour redéployer du personnel sur les besoins prioritaires ». De même, les soins ambulatoires sont maintenus, « selon un dispositif préventif et de crise ».
Les patients, dont l’état de santé le permet, sont confiés à leurs proches. Le contact est maintenu avec les soignants, « à distance ou en face-à-face, voire à domicile en fonction des besoins ».

dimanche 29 mars 2020

Carnets de la drôle de guerre par Philosophie magazine






Bonjour,  
Vous, je ne sais pas, mais moi, j’ai tout le temps envie de marcher depuis que ce n’est plus possible. Oui, les citadins ont le droit de se dégourdir les jambes une fois par jour autour de leur pâté de maison. Mais ce n’est pas marcher, cela. Sapiens a un corps fait pour marcher 20 kilomètres par jour. L’“animal marchant”, du nom que nous donne le paléoanthropologue Pascal Picq, était déjà loin du compte avant le confinement, quand il s’extasiait d’avoir fait 10000 pas dans la journée, soit à peine 6 kilomètres. Alors maintenant… Le manque est tel que j’ai fait en courant le tour du square voisin, chose qui ne m’était pas passée par la tête depuis un certain nombre de décennies. 
Je plains de tout mon cœur les malheureux dromomanes, ces marcheurs compulsifs décrits par un psychiatre à la fin du XIXe siècle et dont la folie consiste à avancer sans cesse. Que deviennent-ils en ce moment ? Tournent-ils chez eux comme des fauves en cage ? Reçoivent-ils des amendes à chaque coin de rue ? Bien sûr, il y a pour eux comme pour les claustrophobes, leurs frères en malchance, et pour nous tous, l’inénarrable “Attestation de déplacement dérogatoire” – ah ! présentez-moi le linguiste qui a baptisé le formulaire ! Présentez-moi l’expert en développement durable qui a eu l’idée d’en exiger une par déplacement pour chaque Français, soit quelque 67 millions de feuilles imprimées à jeter chaque soir ! 

Féminisme et confinement, du pire vers le meilleur



 
Par Terriennes 
en accord avec le quotidien Libération 

29 MARS 2020  

Image par Free-Photos de Pixabay
Image par Free-Photos de Pixabay
 

"Être confinées, pour les femmes, cela signifie aussi être débarrassées des regards qui, chaque jour et depuis toujours, se posent sur leurs corps dès lors qu’elles sortent de chez elles", écrit Camille Froidevaux-Metterie. Philosophe féministe, professeure de science politique et chargée de mission égalité à l'Université de Reims, elle consacre ses recherches aux mutations de la condition féminine consécutives au tournant de l’émancipation féministe, et les aborde dans une perspective phénoménologique qui place le corps au centre de la réflexion. 


Si l’on réfléchit au confinement dans une perspective féministe, on est d’abord saisi d’un vertige à l’idée de toutes ces femmes qui vont subir la double, voire la triple peine, ces femmes isolées, sans abri et/ou victimes de violences conjugales. Vulnérables et déjà menacées, elles sont en première ligne de la pandémie. Il y a celles qui n’ont même pas de chez soi où rester et qui errent dans les villes désertées. Il y a celles qui se trouvent désormais à la merci permanente des hommes violents et qui ne peuvent plus compter sur les dispositifs d’aide dont on réduit la voilure. Il y a celles qui élèvent seules leurs enfants et qui se trouvent à devoir les occuper sans l’aide des fabuleux outils numériques dont les plus favorisés disposent. 

Et puis il y a toutes ces autres à qui on demande de continuer à travailler au risque quotidien de l’infection : les soignantes, les auxiliaires de vie, toutes les travailleuses de l’aide à la personnemais aussi les ouvrières et, bien sûr, les caissières. Autant de métiers dévalorisés dont on semble découvrir l’importance vitale sans pour autant assurer la sécurité de celles qui les exercent. Qui portera la voix de ces femmes que l’on n’entend jamais ? Combien de temps à attendre avant que les décisions qui s’imposent soient prises, notamment par le ministère dédié ?


Ecole à distance, semaine 2 : « Je ne crois pas que j’y arriverai »

Le maintien de la continuité pédagogique « coûte que coûte » fait craindre à la communauté éducative l’exacerbation des inégalités sociales et scolaires.
Par  et  Publié le 28 mars 2020
Travail à la maison pour une petite fille de 7 ans, au CP, à Lille, le 18 mars.
Travail à la maison pour une petite fille de 7 ans, au CP, à Lille, le 18 mars. COLLECTIF FAUX AMIS / HANS LUCAS POUR « LE MONDE »
Il y a les familles pour lesquelles la « continuité pédagogique », après deux semaines d’école à distance, est déjà sur des rails : on s’y lève « comme pour un jour d’école », on découvre « ensemble » le mail de la maîtresse, on établit un « plan de travail » quotidien… Et puis il y a toutes celles dont les enseignants disent ne pas trop savoir ce qui s’y passe et comment on s’y organise scolairement. Parce que le lien « avec le système » était déjà difficile à maintenir avant le confinement ; parce que l’équipement informatique et les possibilités d’accompagnement manquent ; parce que la barrière de la langue et la précarité jouent.
« Chez nous, on n’a pas d’ordinateurs, pas de mails… En quinze jours, je suis allée chercher les devoirs deux fois à l’école », raconte une mère de cinq enfants qui a requis l’anonymat. Dans cette famille serbe − la maman est au foyer, le père au chômage −, installée en Rhône-Alpes, on met sur le même plan les obstacles matériels et linguistiques. « Je ne parle pas très bien le français, parfois je ne comprends pas les exercices, alors j’appelle la maîtresse, explique la mère. On fait comme on peut, mais c’est très difficile. »
Les parents de Léandro, 8 ans, scolarisé dans la banlieue grenobloise, peuvent, eux, s’appuyer sur leur aînée, Claudia, 18 ans. Nés au Portugal, « ils n’ont pas fait d’études et ne sont pas à l’aise avec Internet, confie leur fille. Moi, j’ai eu mon bac ; les choses que j’ai déjà faites, je peux les montrer à mon petit frère. Pour l’instant, le plus dur c’est de le motiver »…

A quatre sur un smartphone

Chez les Kerras, à Vaulx-en-Velin (Rhône), on essaie de se « débrouiller avec les moyens du bord », explique la maman, Ibtissem, 33 ans. Des moyens qui se résument à un smartphone − le sien − sur lequel travaillent « par roulement » ses quatre enfants déjà scolarisés de 5, 9, 10 et 12 ans. Un casse-tête à gérer, dit-elle, avec un bébé de 11 mois dans les bras.

Les jeunes de l’Aide sociale à l’enfance ont besoin d’ordinateurs



27/03/2020 

Des enfants qui continuent à suivre les cours à distance au Koweit.

L’opération « Des ordinateurs pour nos enfants » du gouvernement appelle les entreprises à donner du matériel informatique à des enfants en foyer ou famille d'accueil.

Le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet lance l’opération « Des ordinateurs pour nos enfants ». Les entreprises, petites ou grandes, sont appelées à faire des dons d’ordinateurs de manière à équiper les jeunes de l’Aide sociale à l’enfance placés dans des foyers ou des familles d’accueil. Depuis le confinement, ils se retrouvent démunis pour continuer à suivre les cours en ligne.


« Pour comprendre la psychologie d’une population travaillée par une épidémie... »



Par Rémi Noyon  Publié le 27 mars 2020 

Dans « La Peur en Occident », paru en 1978, l’historien Jean Delumeau reconstituait minutieusement les effets sociaux de la pandémie : rumeurs, déni, recherche de fautifs. Un texte vertigineux.

https://focus.nouvelobs.com/2020/03/26/172/0/800/399/1200/630/60/0/9999b15_BAS3EvJOkmDtSWCk9fDXOXAC.jpg

Le grand historien des religions Jean Delumeau nous a quittés au début de l’année. Il aurait certainement été fasciné par la pandémie de coronavirus, tant celle-ci fait écho à ses travaux sur les épisodes de peste ou de choléra. Dans son livre « La Peur en Occident », publié en 1978, il s’attardait longuement sur les conséquences sociales des épidémies. Bien sûr, il faut se garder des parallèles historiques douteux (« les anciens tableaux, qu’on veut faire entrer de force dans de nouveaux cadres font toujours un mauvais effet », dixit Tocqueville), mais, enfin, il y a là matière à gamberger et certains, sur les réseaux sociaux, ne s’y sont pas trompés.
Nous publions ici un (petit) extrait de ce livre fascinant avec l’aimable autorisation des éditions Fayard. Les intertitres sont de la rédaction.

Journal de crise des blouses blanches : « L’annonce d’un test positif au Covid-19 est vécue comme la fin du monde »

« Le Monde » donne, chaque jour, la parole à des personnels soignants en première ligne face au coronavirus. Ils racontent « leur » crise sanitaire, comme Claire Guil-Paris, 49 ans, infirmière à Nantes.
lIs travaillent à l’hôpital ou en médecine de ville, ils sont généralistes, infirmières, urgentistes, sages-femmes : une quinzaine de soignants, en première ligne face à la pandémie de Covid-19, ont accepté de nous raconter leur quotidien professionnel. Chaque jour, dans ce « Journal de crise », Le Monde publie une sélection de témoignages de ces « blouses blanches ».

« On a proposé à des patients d’entrer dans un protocole d’essai thérapeutique »

Claire Guil-Paris, 49 ans, infirmière au CHU de Nantes (Loire-Atlantique)
Claire Guil-Paris, infirmière au CHU de Nantes (Loire-Atlantique).
Claire Guil-Paris, infirmière au CHU de Nantes (Loire-Atlantique). Claire Guil-Paris
« Ce week-end, j’étais en médecine polyvalente urgente. Sur les sept patients, deux ont été testés positifs par prélèvement nasal. Ils ont la trouille du résultat. Quand on leur annonce que c’est positif, c’est la fin du monde, comme si on leur annonçait qu’ils avaient un cancer généralisé. On essaie de les rassurer.
On leur a proposé de rentrer dans un protocole d’essai thérapeutique. L’un a accepté. Le patient se posait beaucoup de questions, le fait de servir de cobaye lui faisait un peu peur, il a appelé sa famille. Finalement, le médecin du service des maladies infectieuses et tropicales est venu lui expliquer le contenu de l’étude et lui a proposé un protocole qu’il a accepté. De mon côté j’ai juste essayé d’expliquer que, souvent, ça se passe en double aveugle : le médecin ne sait pas si c’est le placebo ou le traitement qu’il prescrit, et le patient ne sait pas si c’est le placebo ou le médicament qu’il reçoit. Mais comme aucun traitement n’a encore été validé, pour l’instant, on navigue un peu à vue.
« Le Plaquénil a quand même des effets secondaires sur le cœur, on verra peut-être le résultat dans quelques années… »
Concernant l’hydroxychloroquine, je me renseigne un petit peu, j’ai regardé des études sur des sites fiables, parce que l’opinion publique s’enflamme vite dans un sens ou dans l’autre. Les critères d’étude du professeur Raoult laissent perplexes. Après, tant mieux si des gens ont pu en profiter et sont guéris grâce à ça.
Mais je n’oublie pas l’histoire du Mediator : c’était miraculeux, les gens maigrissaient et, quelques années après, on s’est rendu compte des dégâts. Le Plaquénil a quand même des effets secondaires sur le cœur, on verra peut-être le résultat dans quelques années… Sur Facebook, j’ai vu des choses passer à ce sujet, j’ai dit à mes amis : attention, ce ne sont pas des Smarties, il y a forcément des effets secondaires, donc il faut rester prudent. »
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Confinement : décrétons l'état d’urgence psychologique

Marianne

Magali Croset-Calisto    Publié le 27/03/2020

Magali Croset-Calisto estime que le confinement risque d'être catastrophique pour la santé mentale des Français.
Nul n’est armé de la même manière face au virus. Il y a urgence. La santé psychique des Français est en berne et menace d’une décompensation générale. Ce pan de la santé publique semble être la grande oubliée des "essentiels" évoqués par le président Macron. On le sait pourtant, une nation qui va mal psychiquement, une nation qui n’a pas le moral, est une nation en perdition.

TEMPÊTE SOUS LES CRÂNES

En temps normal, notre pays est l’un des plus gros consommateurs d’anxiolytiques et d’antidépresseurs au monde ; par temps de pandémie, il risque de faire exploser le baromètre des ventes et le trou de la sécurité sociale. Si l’on ne fait rien, la demande aura toutes les raisons de s’accroître. Pourquoi ? Parce que les Français sont, au sens clinique du terme, "stressés": c’est à dire en phase d’alerte, après avoir subi un choc inattendu dont les répercussions peuvent s’inscrire dans la durée si elles ne sont pas maîtrisées rapidement. Depuis les travaux du Dr Hans Selye (pionnier des travaux sur le stress), on sait que le stress traduit avant tout un "syndrome général d’adaptation" face aux expériences qui mettent le corps sous tension. Cette réponse est naturelle et elle concerne tous les êtres humains.

Confinement, comment minimiser l’impact psychologique sur les populations ?

Univadis

Par Agnès Lara   28 mars 2020

À retenir
  • Les données de la littérature font ressortir que, lors des épidémies, les périodes de confinement ont nécessairement un impact psychologique négatif considérable qui peut parfois être ressenti des mois, voire des années plus tard.
  • Ce constat incite à prendre des mesures immédiates pour en minimiser les conséquences.
  • Les personnes ayant des antécédents psychiatriques et les personnels de santé exposés puis confinés sont plus à risque de troubles psychologiques ultérieurs et justifient la mise en place d’interventions de soutien précoces.
  • Les différents facteurs de stress ont d’autant plus d’impact qu’ils sont vécus sur une plus longue durée. Celle-ci doit donc être limitée au strict minimum.

Le CH Esquirol poursuit sa démarche participative pour décliner son projet d'établissement

Publié le 30/03/20


Il est le premier projet d'établissement depuis que le CH Esquirol de Limoges est passé en direction commune avec deux autres structures, au 1er janvier. Ce document est né d'une démarche participative et est effectif depuis le 1er mars.
Le nouveau projet d'établissement du CH Esquirol de Limoges (Haute-Vienne), spécialisé en santé mentale et psychiatrie, est entré en vigueur le 1er mars. Il s'agit du premier projet d'établissement depuis la mise en place de la direction commune avec le CH de la Valette de Saint-Vaury et l'Ehpad la Chapelaude (Creuse), effective elle depuis le 1er janvier 2020. Il est le fruit d'une démarche participative, entamée dès le printemps 2019.

En Île-de-France, 150 centres en ambulatoire pour les consultations Covid-19



Avec l’avancée de l’épidémie, le système de soins ne cesse de s’adapter pour prendre en charge les patients. Dans de nombreuses régions, les professionnels de santé s’organisent pour prendre en charge en ville les patients suspects de Covid-19 lors de consultations physiques mais dans des centres spécifiques. Un moyen aussi de permettre aux généralistes de continuer à recevoir sans risque les patients pour les autres pathologies. C’est le cas notamment en Centre-Val-de-Loire, en Bretagne, mais aussi en Ile-de-France.

Lien entre alimentation et SARS-CoV-2 : l'ANSES fait le point sur les précautions à prendre

Crédit photo : PHANIE
PAR 
CHARLÈNE CATALIFAUD - 
PUBLIÉ LE 30/03/2020

Alors que le SARS-CoV-2 peut persister plusieurs heures, voire plusieurs jours sur les surfaces inertes, quelle est la conduite à tenir après avoir fait ses courses ? Faut-il davantage cuire les aliments ? En s'appuyant sur les données scientifiques disponibles, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) répond à ces questions.

Covid-19 : l'exaspération de certains soignants confrontés à la méfiance et à l'agressivité de leurs voisins

PAR 
MARTIN DUMAS PRIMBAULT
-  
PUBLIÉ LE 30/03/2020

Crédit photo : S. Toubon
Lettres anonymes, mots désagréables, voitures vandalisées et même cabinet cambriolé… Depuis quelques jours, de nombreux soignants ont témoigné d'incivilités, voire d'agressions dont ils ont été victimes, très loin des acclamations et des vivats majoritaires tous les soirs aux fenêtres.
« Serait-il possible que vous alliez résider ailleurs?  »
Mercredi, la consternation a envahi Lucille. Dans sa boîte aux lettres, l'infirmière d'un hôpital de banlieue parisienne a trouvé un courrier lui demandant de quitter son logement de Vulaines-sur-Seine (Seine-et-Marne). Non signée, la lettre lui suggère également de faire ses courses « en dehors de la ville » et lui reproche de promener son chien. « Je suis en colère », confie-t-elle à l'AFP. « On met déjà notre vie de côté pour s'occuper des autres, alors qu'on nous traite comme des pestiférés, ça ne passe pas. » La trentenaire est déterminée à ne pas se laisser intimider. Elle a porté la missive au maire, qui a saisi le procureur. Une enquête est en cours.