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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 3 octobre 2019

Violences faites aux femmes : des recommandations destinées aux médecins, « premiers interlocuteurs » des victimes

PAR SOPHIE COISNE
 
PAR COLINE GARRÉ
 
PAR DR IRÈNE DROGOU
 
PUBLIÉ LE 02/10/2019



Crédit photo : PHANIE
Au cours de sa vie, une femme sur cinq est confrontée à des violences au sein de son couple. Comment faire en sorte que les médecins s'approprient cette question dans leur pratique quotidienne ? La Haute Autorité de santé (HAS) met dès aujourd’hui à leur disposition des outils simples et pratiques pour les aider à repérer les victimes au sein de leur patientèle.

La contraception bientôt intégralement prise en charge pour les moins de 15 ans ?

Camille Roux
| 02.10.2019


Pilule
GARO/PHANIE

Les mineures de moins de 15 ans pourront-elles bientôt bénéficier d'une prise en charge intégrale de la contraception ? C'est le vœu du gouvernement, qui a inscrit cette mesure dans l'avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont Le Généraliste a eu copie.

Infirmiers à domicile épuisés, les patients en souffrent: "Elle se dépêche, parce qu'elle sait qu'elle a encore des patients à faire après"

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, publié le 
BELGIQUE

Infirmiers à domicile épuisés, les patients en souffrent:
© PIXABAY

La situation n'est plus vivable pour les infirmiers et infirmières qui se rendent chez les patients afin de leur prodiguer des soins. Ils sont sous payés et doivent se soumettre à une cadence infernale. Les tarifs appliqués par l'INAMI, l'Institut National d'Assurance Maladie et Invalidité ne correspondent pas du tout à la réalité du terrain.

Sous-payés, sous pression et épuisés, les infirmiers à domicile n'ont plus le choix : ils doivent soit travailler gratuitement, soit expédier les soins. Une situation qui n'est plus vivable, Marie-Cécile, infirmière à domicile. "On ne peut pas prendre en charge une personne en 5 minutes. Pour ce qu'on touche, ça ne vaut pas la peine, on fera bientôt du bénévolat", déplore l'infirmière.

Sédation profonde et continue : du principe à la pratique



La sédation profonde et continue jusqu’au décès est la mesure phare de la loi Claeys-Leonetti de 2016. Le rôle de l’infirmière dans cette procédure de dernier recours pour soulager les patients en fin de vie, est à la fois technique mais surtout relationnel. Article paru dans le n°31 d'ActuSoins Magazine (décembre 2018).
Sédation profonde et continue : du principe à la pratique
© Charlotte Gonzalez
Le débat sur la fin de vie et l’euthanasie revient régulièrement dans le débat public. En 2005, pour y répondre, la loi Leonetti a introduit l’interdiction de l’obstination déraisonnable.
Quelques années plus tard, après que plusieurs cas très médiatisés comme celui de Vincent Lambert aient montré les lacunes de cette loi, une nouvelle a été adoptée en 2016. Cette loi dite Claeys-Leonetti renforce alors les droits des patients en fin de vie, avec notamment, l’obligation pour le médecin de respecter la volonté d’un patient qui demande l’arrêt d’un traitement. Surtout, elle introduit le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès (SPC), à l’aide d’une prise médicamenteuse, pour « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ».
Bien entendu, cette procédure est circonscrite à des cas bien définis. Le patient, atteint d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme, et dont la souffrance est réfractaire aux traitements, pourra en faire la demande. Un patient qui demande l’arrêt de ses traitements - un arrêt susceptible d’entraîner le décès à court terme et possiblement des souffrances insupportables - peut bénéficier de la SPC.

Je m’appelle Erik Satie, comme tout le monde – (mais ce n’est pas n’importe qui…)

Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express
Christophe Barbier, publié le 
Elliot Jenicot, Satie délicat et touchant. (Photo Fabienne Rappeneau)
Elliot Jenicot, Satie délicat et touchant. 
(Photo Fabienne Rappeneau)


Quel est donc ce grand escogriffe à chapeau melon, avec son parapluie si british et sa barbiche de savant ahuri ? Est-ce Érik Satie, le compositeur à la vie chaotique et à la musique si accessible, disparu en 1925 ? Est-ce un fou d’aujourd’hui, qui se prend pour l’auteur des Gymnopédies ? À partir de cette ambiguïté, autour de cette frontière brumeuse entre biographie et psychiatrie, Laetitia Gonzalbes, auteur et metteur en scène, a construit, a « filé » pourrait-on dire, une pièce tendre, onirique, drôle et précise.

[...] Satie fut d’abord un élève incompris par ses professeurs, un compositeur méprisé par la critique, un personnage parisien méconnu par ses propres amis. Entre déprime invisible (il se dit atteint de « pleurez-y »…) et alcoolisme invétéré, le destin s’écrit avec plus de notes noires que de blanches, et sans barres de mesure, comme dans ses compositions, car chacun doit choisir le tempo de sa vie


Au procès du Mediator : « La vie du médicament est prioritaire sur la vie des malades »

Premiers témoins, les auteurs d’un rapport de l’IGAS de 2011, ont expliqué comment un médicament, prescrit pour ce qu’il n’est pas, parvient à se maintenir 34 ans sur le marché alors qu’il présente des risques graves pour la santé.
Par   Publié le 2 octobre 2019

Ecartées, les questions prioritaires de constitutionnalité (QPC). Renvoyées au délibéré, les exceptions de nullité et les sollicitations de contre-expertises médicales. Rejetées, les demandes de renvoi. Après une semaine de bataille procédurale menée par la défense des laboratoires Servier, la présidente Sylvie Daunis a ouvert, mardi 1er octobre, la première page du premier chapitre du procès du Mediator devant le tribunal correctionnel de Paris.
De ce désastre sanitaire – plusieurs centaines de morts, des milliers de personnes handicapées à des degrés divers –, l’instruction désigne deux responsables. D’une part, les laboratoires Servier, qui répondent de « tromperie aggravée » pour avoir « sciemment dissimulé » les propriétés pharmacologiques du Mediator, un médicament présenté comme antidiabétique mais souvent prescrit comme coupe-faim, consommé par près de cinq millions de personnes depuis 1976.
D’autre part, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), devenue Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, poursuivie pour « blessures et homicides involontaires », à laquelle sont reprochées une série de défaillances et une grave impéritie dans l’exercice de sa mission de contrôle.
Cette lecture judiciaire de l’affaire du Mediator trouve sa matrice dans le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), commandé en décembre 2010 par le ministre de la santé de l’époque, Xavier Bertrand, et rendu six semaines plus tard, le 15 janvier 2011.

Une patiente ne veut pas suivre son traitement. Puis-je arrêter de la suivre ?

PUBLIÉ LE 02/10/2019

Pascale P
Bonjour. Je suis dermatologue, une patiente qui m'a consulté depuis quelques mois (elle voyait un autre confrère avant) et qui a plusieurs carcinomes cutanés, vient d'annuler un rendez-vous de chirurgie prévu pour l'un de ses carcinomes, alors que je lui en ai déjà enlevé 2, que les interventions se sont bien passées, et qu'il lui en reste 2 autres à enlever. Par contre, elle voudrait que je continue à la suivre. Puis-je lui dire clairement que je ne veux pas la revoir puisqu'elle n'adhère pas au traitement que je lui demande de faire et qui est le traitement de référence. Cette lésion va grossir, je ne veux pas qu'il me soit reproché de n'avoir rien fait en temps et en heure. Je prévois de faire une lettre à son médecin traitant, et d'envoyer à la patiente une lettre pour lui noter clairement les risques.
Maître Maud Geneste
Cher Docteur,
Vous ne pouvez pas refuser de la suivre, toutefois, il faut que vous lui fassiez signer une attestation de refus de soin (je peux vous en adresser un modèle).
En effet, vous avez une obligation de moyens, et vous devez dès lors tout mettre en oeuvre pour offrir à votre patiente le meilleur traitement possible,  conforme aux données acquises de la science.
Ne pas procéder ainsi engagerait votre responsabilité en cas de complications.

ÉCONOMIE DE LA GROSSESSE ET DE LA PETITE ENFANCE



  •  par JACQUES BICHOT
  •  
  • 03/10/2019
  • Boris Cyrulnik, psychiatre bien connu, a donné au Figaro (édition du 2 octobre) une très intéressante interview sur ce qui se passe durant la grossesse et la petite enfance. Et comme son intelligence n’est pas limitée à la psychiatrie, il précise que (bien) « s’occuper d’un bébé, c’est une bonne affaire du point de vue financier. »

    Un message que nos hommes politiques devraient méditer, à une époque où l’on a tendance à oublier que l’économie, ce n’est pas seulement les GAFA, le pétrole et les taux d’intérêt. En fait, chaque être humain, depuis la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde, est une sorte de start-up, et la formation de l’intelligence disons « naturelle », avec son accompagnement de caractère équilibré, est un enjeu encore plus important, et de beaucoup, que celui de l’intelligence artificielle, y compris au niveau économique.

Trop de sport provoque un surmenage du cerveau

Des chercheurs français ont évalué comment un abus d’entraînement physique augmente notamment l’« impulsivité économique », par des questions du type : préférez-vous gagner 30 euros maintenant ou 50 dans une semaine ?
Sandrine Cabut   Publié le 3 octobre 2019

10 000 pas et plus. Baisse inexpliquée des performances ; fatigue persistante ; perte d’appétit et de poids ; troubles du sommeil, de l’humeur… A trop forte dose, l’activité peut, comme tout médicament, devenir délétère. C’est le syndrome de surentraînement, qui touche des athlètes professionnels mais aussi des amateurs de sport d’endurance pratiquant de façon très intensive.
Si le sujet reste souvent tabou chez les champions, ce syndrome, qui correspond à une situation chronique, et le surmenage – sa forme débutante et plus facilement réversible – sont loin d’être exceptionnels. Chez les coureurs à pied, le risque de survenue d’un tel épisode irait ainsi de 30 % à 60 % sur l’ensemble de leur carrière sportive. Il s’agit aussi d’un sujet de préoccupation pour les entraîneurs de sportifs juniors : environ un tiers des jeunes pratiquant à haute dose seraient concernés.

Troubles bipolaires : un parcours de soins innovant ?

Handicap.fr
E. Dal'Secco  3 octobre 2019

2 000 patients atteints de troubles bipolaires, sur cinq territoires, vont pouvoir bénéficier du Passport BP, un plan de soins personnalisé. Une expérimentation inédite pour relever le défi de l'organisation des soins en psychiatrie ?

Passport BP ? Parcours de soins pour les patients bipolaires, c'est le nouveau dispositif porté par la Fondation FondaMental. Se voulant « expérimental » et « innovant », il est lancé dans le cadre de la réforme de l'organisation et du financement de notre système de santé conduite par Agnès Buzyn, ministre de la Santé.

[Les Fondamentalistes ont encore frappé et c'est du lourd ... (note du blogger)


mercredi 2 octobre 2019

Le cinéaste Olivier Zabat fait parler les « entendeurs de voix »

Dans son documentaire « Arguments », le réalisateur Olivier Zabat donne la parole à des personnes qui entendent des voix, en s’affranchissant du regard institutionnel de la psychiatrie. Il viendra présenter son film lors de La Nuit du Monde Festival, le 5 octobre.
Propos recueillis par   Publié le 2 octobre 2019
Dans le cadre de La Nuit du Monde festival, samedi 5 octobre, le cinéaste Olivier Zabat viendra présenter des extraits d’Arguments, un documentaire sur les « entendeurs de voix », dont la première mondiale a eu lieu en août au festival de Locarno, en Suisse. Il dialoguera notamment avec l’écrivaine Joy Sorman, qui travaille actuellement sur un sujet similaire.

Qu’est ce qui vous a conduit à faire un film sur les « entendeurs de voix » ?

Olivier Zabat : J’ai commencé à travailler dans mon quartier, ici, dans le 20e arrondissement de Paris. Un ami m’avait parlé d’une fille qu’il connaissait, catholique d’origine, qui s’était convertie à la religion musulmane pour pouvoir se marier. Quelque temps après son mariage, elle a commencé à sentir des présences. Elle croyait être harcelée par des hackeurs catholiques, qui lui faisaient payer son mariage. Elle voyait énormément de signes, sur Internet, des messages qui lui étaient adressés, des choses comme ça…
J’ai commencé à réfléchir à la manière dont, en tant que documentariste, on peut aborder une personne supposée malade mentale. Il m’est tout de suite apparu que je ne pouvais pas adopter le point de vue de la médecine. Cela aurait été une faute morale : je ne suis pas qualifié pour le faire. Ce cadre étant éthiquement banni, la question qui se posait était celle de comment travailler avec une personne seule, très fragile, encore en plein malaise – elle ne rentrait plus chez elle, ne se lavait plus… –, dans une incompréhension de ce qui lui arrivait. Et cela ne me paraissait pas viable…
Karen Taylor dans le film documentaire « Arguments »  d’Olivier Zabat.
Karen Taylor dans le film documentaire « Arguments »  d’Olivier Zabat. Olivier Zabat

«ATLANTIQUE» L’ÉCUME DES JOUGS

Par Didier Péron et Elisabeth Franck-Dumas — 

Elégiaque et splendide, le premier film de la Franco-Sénégalaise Mati Diop suit le destin d’une jeune Dakaroise en lutte contre les pressions politiques, sociales et religieuses du pays, qui voit son amoureux secret s’embarquer pour un exil fatal.

Mama Sané, 19 ans, interprète Ada, l'héroïne d'«Atlantique» de Mati Diop.
Mama Sané, 19 ans, interprète Ada, l'héroïne d'«Atlantique» de Mati Diop. Photo Les Films du Bal

L’un des plus beaux films de l’année s’appelle Atlantique. Sans déterminant, car Atlantique se suffit à lui-même : il est énorme comme la promesse que ses flots recouvrent, comme ces rêves d’ailleurs que l’océan attise et engloutit. C’est un film à hauteur d’infini, élégiaque et mystérieux, que la mer aurait pu noyer de tout ce que désormais elle charrie, corps sans nom, tragique contemporain. «L’odyssée de Pénélope plutôt que celle d’Ulysse», expliquait la cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop dans le reportage sur la sortie à Dakar de son film, auréolé du grand prix du jury du dernier Festival de Cannes, que nous avons publié dans nos colonnes samedi. Le palimpseste grec n’est pas choisi au hasard, il ramène à l’essentiel et à l’idée d’un récit-seuil qui lance durablement la manière de percevoir le monde, de conter les tribulations, la géométrie des rapports de forces, la couleur des paysages, la part de l’aventure et de l’attente.

Avec « La Mer à l’envers », Marie Darrieussecq parie sur l’humanité

Rose, la quarantaine en crise, vient en aide à un migrant, Younès. Le nouveau roman de l’auteure d’« Il faut beaucoup aimer les hommes » (prix Médicis) est un texte subtil et grave, vivant et drôle.
Par   Publié le 28 août 2019
L’écrivaine Marie Darrieussecq, à Paris, en 2017.
L’écrivaine Marie Darrieussecq, à Paris, en 2017. PATRICE NORMAND / LEEXTRA
« La Mer à l’envers », de Marie Darrieussecq, P.O.L, 250 p.
Rose tangue, bercée par la houle. Sur un paquebot de croisière gigantesque – « Douze étages, trois cents mètres de long, quatre cents êtres humains » –, voguant en Méditerranée, Rose titube un peu, sous l’effet des vagues et, parfois, des boissons du bar. Cette psychologue quadragénaire et parisienne hésite à quitter son mari ou à rester avec lui pour partir s’installer, comme ils l’ont prévu, dans son village natal de Clèves ; elle ne sait pas s’il faut profiter de l’irréelle douceur de l’air ou se laisser gagner par « l’angoisse climatique » que cette anomalie, en plein hiver, fait naître.
Sur le bateau, mais plus encore après, de retour à Paris, puis après avoir (finalement) déménagé à Clèves, Rose, surtout, hésite à propos de la conduite à tenir avec Younès, le garçon nigérien recueilli par le navire touristique avec d’autres migrants croisés une nuit alors qu’ils faisaient naufrage. Elle lui a laissé le téléphone de son fils, grâce auquel il la contactera arrivé à Paris, puis à Calais, d’où il espère passer en Angleterre. Avec lui, elle hésite entre passivité et engagement, inaction et héroïsme ordinaire.

NÎMES Réunion publique « Pour un Printemps de la psychiatrie, pour un renouveau des soins psychiques »

Objectif Gard

Abdel Samari   1er octobre 2019


(Photo Anthony Maurin).
Une réunion publique est organisée par l'USP (Union syndicale de la psychiatrie) et le syndicat SUD santé sociaux Gard- Lozère sur le thème "Pour un Printemps de la psychiatrie, pour un renouveau des soins psychiques" le jeudi 3 octobre, de 19h à 22h, à l’IFME à Nîmes, 2117 Chemin du Bachas.
L’Union syndicale de la psychiatrie et le syndicat SUD santé sociaux Gard-Lozère organisent un "Printemps de la psychiatrie" dans le Gard, en déclinaison des réunions et manifestations nationales qui ont lieu à Paris depuis l'automne dernier, et qui ont notamment donné lieu au manifeste du printemps de la psychiatrie pour un renouveau des soins psychiques, porté par près d'une cinquantaine d'organisations citoyennes, syndicales, politiques ou associatives.

L'objectif est d'ouvrir un débat public "sur la grande misère de la psychiatrie, de ceux qui en sont les acteurs et de ceux qui en "bénéficient" (ou la subissent !), à l'heure où un "plan psychiatrie" devait être annoncé le 18 septembre dernier", expliquent les organisateurs de la réunion publique nîmoise.

Psychiatrie : création d'un objectif national de dépenses dans le PLFSS 2020



23/09/2019

Clémence Marty-Chastan et Didier Guidoni, membres de la "task force" sur la réforme du financement du système de santé, ont annoncé le 20 septembre dernier qu'un "objectif national des dépenses de psychiatrie" verrait le jour dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2020.


mardi 1 octobre 2019

A l'AP-HP, «on assiste à la déliquescence de tout un système»

CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS»

Par Eric Favereau — 

Lors d'une réunion récente de la commission médicale des hôpitaux de Paris, sont apparues des tensions inédites ainsi que l'annonce de départs de nombreux médecins. La crise est profonde.

C’était, il y a dix jours, la grande réunion de la Commission médicale d’établissement (CME) centrale des hôpitaux de Paris, qui regroupe tous les médecins hospitaliers de l’AP-HP, sous la direction de Martin Hirsch. L’occasion, comme toujours, de sentir l’air du temps, à un moment où la crise des hôpitaux et des urgences dure, sans réponse efficace des pouvoirs publics.

Les enfants de la parentalité

MATIÈRES À PENSER par Frédéric Worms
30/09/2019
44 MIN

La définition de la famille a pivoté, nous dit le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez : elle est passée du couple à la relation entre les parents et les enfants. Mais quels parents, quels enfants, pour quelles relations ?
 Crédits : © wundervisuals - Getty
On parle beaucoup de « l’enfant », mais que sait-on de la réalité et de la diversité des enfants, aujourd’hui ? Est-ce l’engendrement biologique, la filiation juridique, la parentalité définie par les soins, l’éducation, qui définissent la famille aujourd’hui ? Qu’en est-il pour le thérapeute de la famille et qu’en est-il dans les débats autour de la bioéthique et des nouveaux modes de filiation ? On ne passe pas d’un ordre supposé simple et naturel à une confusion ou un chaos. Les repères sont précis et clairs, si on les définit clairement, de la pratique à la théorie et à nos institutions.
Serge Hefez, psychiatre, psychanalyste, et notamment auteur des ouvrages D’où je viens : le petit livre pour parler de toutes les familles (Bayard Jeunesse, 2019), et Le nouvel ordre sexuel : pourquoi devient-on fille ou garçon ? (Kero, 2012) nous en parle ce soir.
On avait une vision très naturaliste de la famille, liée à l’accouplement, la procréation, la filiation. Aujourd'hui, il y a une diffraction de tous ces plans qui nous amène à repenser le juridique.