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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 9 juillet 2019

Une vie entre les murs. Paul Taesch (1874-1914)

LA FABRIQUE DE L'HISTOIRE par Emmanuel Laurentin
09/07/2019
52 MIN

C'est un enfant aux colères si terribles qu'il ne goûtera jamais vraiment la liberté. Paul Taesch, orphelin, est interné dès 12 ans à l'hôpital Bicêtre. Dans son autobiographie s'esquisse la réalité asilaire de la fin du XIXe siècle, qui n'a rien à envier à la misère qui le guette à l'extérieur...
Image tirée de l'Iconographie Photographique de la Salpêtrière, réalisée par le Dr Bourneville et le Dr Regnard Paris, 1877-1880. A la Salpêtrière, les docteurs ont photographié et catalogué les symptômes supposés de l'hystérie.
Image tirée de l'Iconographie Photographique de la Salpêtrière, réalisée par le Dr Bourneville et le Dr Regnard Paris, 1877-1880. A la Salpêtrière, les docteurs ont photographié et catalogué les symptômes supposés de l'hystérie. Crédits : Getty
À 22 ans, Paul Taesch, enfermé à l’asile de Quimper, rédige son autobiographie qu’il adresse au directeur de l’établissement. Orphelin de mère et de père, il est placé en nourrice dès sa naissance, puis à l’orphelinat Saint-Michel où il subit de nombreuses brimades. 
À sa sortie à douze ans, il devient apprenti pâtissier puis cartonnier ; mais très vite considéré comme arriéré et atteint d’une maladie de nerf, du fait de colères irrépressibles, il est interné dans la section psychiatrique des enfants à l’hôpital Bicêtre dans le service du Docteur Bourneville, un des premiers laboratoires de la prise en charge de l’enfance aliénée.

Marie-Jeanne Richard : « La psychiatrie pour les familles, c’est le désert et la désolation »

Psychologies
Par Hélène Fresnel - Mis à jour le 8 Juillet 2019 

Manque de structures spécialisées, retards de diagnostic, défaillances à tous les niveaux… Le système est déliquescent. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’ Unafam, association qui accompagne des familles de malades, plaide pour une réforme profonde.

Psychologies : Pourquoi parle-t-on d’une psychiatrie inhumaine ?


Marie-Jeanne Richard : À cause des conditions inadmissibles de soins donnés aux personnes hospitalisées que nous dénoncions depuis des années, mais il y avait une omerta. Nous avons donc saisi Adeline Hazan, contrôleur générale des lieux de privation de liberté. Avant, la Haute autorité de santé passait dans les services en veillant uniquement au respect des consignes de sécurité. Ce n’est pas possible de certifier un établissement en se contentant d’inspecter les ascenseurs et les extincteurs ! Comment les experts ont-ils pu ne rien voir ? Cette situation terrible est une conséquence du désert et de la désolation qui règnent en dehors de l’hôpital pour les malades et leurs familles.

Quel médecin aller voir pour soigner une dépression ?

Psychologies
Par Lucien Fauvernier - Mis à jour le 9 Juillet 2019 

Tristesse, fatigue, troubles du sommeil… Les symptômes d’une dépression sont nombreux et doivent amener à consulter un médecin afin de sortir de ce mal-être. Mais quel médecin aller voir ? Son généraliste ? Un psychiatre ?  Eclairage du docteur Alain Meunier, psychiatre et cofondateur de SOS dépression.

Baisse d’énergie, tristesse continuelle, démotivation… les symptômes d’une dépression sont nombreux. Bien que ces derniers puissent être temporaires et constituer une déprime passagère, il y a généralement nécessité de consulter un médecin pour poser un diagnostic clair.

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Philosophie des règles

LE JOURNAL DE LA PHILO par Géraldine Mosna-Savoye
02/05/2019


Si les mots ne manquent pas pour décrire le flux menstruel féminin, les concepts, oui. Comment s’exprimer philosophiquement sur le sujet ?

Une philosophie des règles est-elle possible ?
Une philosophie des règles est-elle possible ? Crédits : Ashley Armitage / Refinery29 for Getty Images - Getty

Une philosophie des règles est-elle possible ?
Quand je parle de "règles", entendons-nous, je parle bien des menstruations, des menstrues, des ours, des anglais qui débarquent, ou encore, des ragnagnas.
Les mots ne manquent pas pour décrire ce fluide sanglant qui s’écoule naturellement entre les jambes des femmes, chaque mois sur plusieurs jours, de manière plus ou moins abondante et douloureuse, entre la puberté et la ménopause.
Les mots ne manquent pas, mais les concepts, peut-être... Car si je pose la question de la possibilité de faire une philosophie des règles, c’est qu’a été réédité l’excellent livre d’Elise Thiébaut, Ceci est mon sang : petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font.
Si une telle petite histoire est possible, une petite philosophie devrait l’être tout autant… Mais est-ce si sûr ? Les philosophes ont-ils une position claire voire une position tout court sur le sujet ?

Les grossesses non prévues concernent plus d’une femme sur dix

Bénédicte Gatin
| 09.07.2019
Près de cinquante ans après la légalisation de la pilule, la part de grossesses non prévues reste relativement élevée en France, selon une étude de l’Observatoire Régional de Santé Île-de-France.
Mené à partir des données du Baromètre santé 2016, ce travail a porté sur 4 618 femmes de 15 à 49 ans ayant déjà eu des rapports hétérosexuels, avec un zoom particulier sur les 1 461 Franciliennes de l’échantillon. Les auteurs se sont intéressés aux grossesses survenues dans les 5 ans précédant l’enquête.
Résultats : en 2016, 12,0 % des habitantes d’Île-de-France de 15 à 49 ans ont déclaré avoir eu une grossesse non prévue au cours des cinq dernières années. Soit une proportion statistiquement comparable à celle observée hors Île-de-France (10,5 %). Par rapport aux données de 2010, ces chiffres dessinent une tendance à la hausse au niveau national (8,2 % en 2010) mais pas en Île-de-France.

Le blues de l'Antarctique

CHRONIQUES DE VOYAGE EN ANTARCTIQUE par Nicolas Martin
09/07/2019


Aujourd'hui, Nicolas Martin discute avec les futurs hivernants de l'état psychologique des membres de l'expédition, qui est mis à rude épreuve par des conditions exceptionnelles. L'isolement, le froid, le jour ou bien la nuit : l'Antarctique n'est pas de tout repos.

L'Astrolabe se rapproche des glaces antarctiques
L'Astrolabe se rapproche des glaces antarctiques Crédits : Nicolas Martin

Jeudi 6 décembre

Alors que l'Astrolabe continue son chemin vers les glaces sur une mer enfin apaisée, c'est l'occasion de rencontrer et de découvrir les futurs hivernants. Ils sont scientifiques ou bien responsables techniques : en tout, une vingtaine de personnes qui vont vivre en complète autarcie pendant 9 mois dont 3 mois de nuit polaire où le soleil n'apparaît plus un instant et où les températures chutent sous les -60°c. 

Téléconsultation et téléexpertise : les recommandations de la HAS

Univadis


Serge Cannasse   5 juillet 2019

À la demande de la Ministre des solidarités et de la santé, la HAS (Haute Autorité de santé) vient de publier un guide sur les bonnes pratiques de la téléconsultation et de la téléexpertise. L’agence met à disposition des praticiens à la fois ce guide, un mémo en donnant les points qu’elle considère comme essentiels, le rapport ayant servi à le construire et une fiche d’information à destination des patients. Le mémo est un aide-mémoire du guide, qui est le document à lire par tout professionnel souhaitant se lancer dans ces nouvelles formes d’exercice.


[ Vos droits ] Un infirmier peut-il refuser d’exécuter une prescription médicale ?

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Un infirmier peut-il refuser d'exécuter une prescription médicale ? 

 Pour répondre à cette question, nous devons prendre en compte plusieurs éléments essentiels :

1/ Le consentement du patient

Comme le dispose l’article L1111-4 du CSP (Code de la Santé Publique) :
« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. »
Si le patient refuse un traitement prescrit, l’infirmier ne doit pas exécuter la prescription, il doit essayer de convaincre le patient, et si le refus perdure, il doit en informer le médecin prescripteur.

Il est important de préciser qu’il existe des cas particuliers (patient hors d’état d’exprimer sa volonté, patient mineur…)

L'Hopital Marchant va se faire entendre en ville

Publié le 



Des « aliénés tranquilles » à la campagne

  • Pierre Bienvault

  • Enquête 

    À la fin du XIXe siècle, des malades mentaux furent sortis des asiles parisiens pour être envoyés dans des familles vivant en zone rurale. C’est cette histoire, toujours d’actualité, que raconte un livre sur la colonie familiale d’une petite commune du Cher.

  • Des « aliénés tranquilles » à la campagne

Et si l’Etat coupait l’herbe sous le pied des trafiquants

Par Pierre-Yves Geoffard, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, directeur d’études à l’EHESS — 

La prohibition du cannabis est aussi inefficace que coûteuse. Surtout, elle empêche toute politique de santé publique.

C’est entendu : les enjeux de société soulevés par le cannabis, notamment lorsqu’il contient du THC aux effets psycho-actifs, relèvent avant tout de la santé publique. Et ceux-ci concernent les plus jeunes : dans l’état actuel des connaissances médicales, on considère que la consommation de cannabis est néfaste pendant les années de maturation du cerveau, soit surtout pendant l’adolescence et jusqu’à 22 ans ou 25 ans, et toujours nuisible à l’apprentissage des connaissances, à travers ses effets négatifs sur l’attention, la concentration, et la mémorisation. Or la France fait état d’une consommation record de cannabis au sein de ces populations plus jeunes, et notamment des mineurs, puisque près de 40 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir déjà fumé un joint, bien au-delà de la moyenne européenne, inférieure à 19 %. Aujourd’hui, les trafics ont pénétré les lycées et collèges, et les produits sont facilement accessibles à tous, depuis un âge très jeune. En revanche, une consommation modérée aux âges plus élevés est peu problématique : le cannabis est une drogue bien moins nocive que le tabac ou l’alcool.

«Un sexologue au lycée, ce serait libérateur»

Par ZEP Zone d'expression prioritaire — 
«Un sexologue au lycée, ce serait libérateur»
«Un sexologue au lycée, ce serait libérateur» Dessin James Albon

Lors d’ateliers d’écriture organisés par la «ZEP» avec l’association les Enfants du canal, des jeunes ont été invités à s’exprimer sur leur rapport à la sexualité.

Alex, 21 ans, Nanterre : «Il y a une pression sociale autour du sexe»

«Cela fait plus de deux ans que je n’ai pas eu de rapports sexuels. Je n’en ai pas eu l’occasion, et mes études et ma recherche d’indépendance me prennent beaucoup de temps. Mais quand ça fait aussi longtemps, c’est comme si, petit à petit, l’envie était partie. Par contre, l’évoquer en société me met mal à l’aise. Je n’ose pas en parler du fait de la pression sociale autour du sexe chez les jeunes. Je l’ai surtout ressentie quand j’étais puceau. Une fois en particulier, j’étais en soirée avec des amis et des personnes plus âgées que je ne connaissais pas, on jouait à "action ou vérité". Elles n’hésitaient pas à raconter leurs déboires sexuels. A ce moment-là, il était impossible pour moi de leur annoncer que je ne l’avais pas encore fait. J’ai préféré mentir.

Heurs et malheurs de la psychiatrie

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La psychiatrie est en crise, entend-on régulièrement. La prévalence des maladies mentales serait en hausse, la plupart des traitements datent des années 1950 et leur taux d’efficacité ne semble pas avoir progressé depuis quarante ans. Dans 70 % des cas, deux psychiatres examinant le même patient posent des diagnostics différents, pointe une étude publiée dans la revue The British Journal of Psychiatry. Pour mieux saisir les enjeux auxquels les psychiatres sont aujourd’hui confrontés, Anne Harrington, professeure d’histoire des sciences à Harvard, a entrepris de retracer la tumultueuse histoire de cette profession.

Avec Mind Fixers, « Harrington se montre impitoyable dans sa description de ce qui s’apparente souvent à du fétichisme de la biologie », pointe Jennifer Szalai dans The New York Times. Au XIXe siècle, l’approche biologique était triomphante : les médecins de l’époque étaient convaincus que l’origine des troubles mentaux se logeait dans le corps des malades. On traitait la schizophrénie en pratiquant l’ablation d’organes que l’on supposait infectés, souvent le côlon ou les ovaires, explique Harrington. Puis, le XXe siècle a vu apparaître la cure psychanalytique promue par Freud, entraînant une réorientation de la psychiatrie vers des soins davantage centrés sur la parole. 

lundi 8 juillet 2019

Violette Leduc : "Les femmes meurent souvent à petit feu du bon équilibre des hommes"

Pionnière de l’autofiction, Violette Leduc fut une féministe. Elle a su dire les pièges et les faux-semblants dont étaient victimes les femmes de son temps. Succès tardif et éphémère en dépit d’une "sincérité intrépide" qui, d’après Simone de Beauvoir, a été sa marque de fabrique.
Violette Leduc :pionnière de l’autofiction et féministe
Violette Leduc :pionnière de l’autofiction et féministe Crédits : Arman Zhenikeyev - Getty
Quand j'ai lu Colette, j'ai aimé sa langue très savante, sa puissance d'évocation, mais je la trouvais bien timide du point de vue érotique. Je me disais, bien avant de commencer à écrire, j'aimerais en dire plus qu'elle. Parce que les femmes n'arrivent pas à se libérer de l'érotisme, même celles qui écrivent. "L'Affamée", Violette Leduc

Grossesse : près de 2 femmes sur 100 sont victimes de violences physiques

Nicolas Evrard
| 08.07.2019
Les résultats d'une enquête nationale périnatale réalisée en 2016, auprès de 12 330 femmes révèlent qu'1,8 % d'entre elles ont subi des violences physiques au cours de leur grossesse. Cette étude publiée dans Maternal and Child Health Journal a été conduite par une équipe mixte INSERM/Université de Paris au sein du Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress).

Féminicides : après la mobilisation à Paris, Marlène Schiappa promet un « Grenelle des violences conjugales »

Dès septembre, une mobilisation nationale et une grande campagne seront lancées pour sensibiliser la société au drame du meurtre de femmes par leur conjoint ou leur ex.
Par Venantia Petillault  Publié le 6 juillet 2019
Mobilisation contre les violences conjugales à Paris, le 6 juillet.
Mobilisation contre les violences conjugales à Paris, le 6 juillet. MARTIN BUREAU / AFP
Le gouvernement lancera en septembre à Matignon un « Grenelle des violences conjugales » afin d’enrayer le phénomène des féminicides, annonce Marlène Schiappa dans un entretien au Journal du dimanche (JDD) du 7 juillet. « Nous lançons autour du Grenelle une mobilisation nationale avec une grande consultation citoyenne et une campagne pour interpeller toute la société », ajoute la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui précise que « Brigitte Macron s’engagera » personnellement dans ce dossier.
Le président Emmanuel Macron a lui-même reconnu samedi soir que la République n’avait « pas su (…) protéger » les victimes de meurtres commis par des conjoints ou anciens compagnons, dans un message sur Facebook égrenant les prénoms d’une cinquantaine de femmes. « La violence qui vous a coûté la vie nous écœure, nous révolte », affirme-t-il.
Sur BFM-TV, Nicole Belloubet, la ministre de la justice, a estimé dimanche que l’Etat ne faisait « pas assez et surtout pas assez vite » face au phénomène des féminicides et a annoncé une mission d’inspection pour revenir sur les éventuelles défaillances dans les dossiers « classés des années 2015, 2016, 2017 pour voir là où nous aurions dû mieux faire », a-t-elle ajouté.
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Le point de vue d'Eliane Viennot Féminisation des noms de métiers : l'Académie enfin d'acccord, mais toujours pas au point

04.07.2019




  • Eliane Viennot

    Féminisation des noms de métiers : l'Académie enfin d'acccord, mais toujours pas au point

Crédit Photo : DR
Pour cette militante féministe, les récentes avancées de l'Académie française sur la féminisation des noms de métiers de grades ou de fonctions ont goût de trop peu. À rebours du rapport prudent des Immortels, cette universitaire stéphanoise milite pour médecine (à côté de médecin), doctoresse ou maîtresse de conférence.

Quand l’art efface le handicap

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par Sophie Delhalle  07.07.2019

BELGIQUE

Le musée des arts anciens de Namur (TreM.a) en Belgique propose jusqu’au 8 septembre une exposition d’art brut, intitulée “Avé Luïa”. Anne-Françoise Rouche, directrice du foyer d’où sont issus les artistes, atteste du potentiel et de la liberté créatrice des artistes handicapés.

Les personnes handicapées ont des compétences et surtout des choses à dire et à montrer | © Sophie Delhalle
INTERNATIONAL
Les personnes handicapées ont des compétences et surtout des choses à dire et à montrer | © Sophie Delhalle