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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 14 septembre 2018

Les intellectuels ont-ils échoué ?

Miroir Social

par Yves Kottelat   13 septembre

Contrairement aux déclarations de la ministre de la santé, en janvier et en juin 2018, considérant que la problématique de la santé mentale est insuffisamment prise en compte dans notre pays, on ne compte plus les mesures imposées par les ARS aux établissements pour fermer des lits, des services, réduire les effectifs, remettre en cause les acquis sociaux obtenus par l’action syndicale.
Toutes ces mesures sont consécutives à l’austérité budgétaire dictée par l’enveloppe limitative de l’Ondam et, dans ce cadre, la diminution de la Dotation Annuelle de Financement (DAF) de psychiatrie depuis plusieurs années [1].
Face à cette situation explosive dans tous les hôpitaux et particulièrement en psychiatrie, les personnels, avec leurs syndicats, résistent en se mobilisant par la grève et la manifestation pour défendre leurs revendications.

Les robots vont-ils devenir nos nouveaux doudous ?

The Conversation

13 septembre 2018

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Le terme robot a été inventé dans les années 1920 par l’auteur de science-fiction Karel Capek et désigne dans le langage courant une machine ou un automate capables de réaliser des actions en fonction d’un programme.

La robotique, quant à elle, regroupe l’ensemble des techniques qui permettent la conception et la réalisation de machines automatiques ou de robots. Elle est très répandue dans les domaines industriel, médical, militaire ou du transport.

La médiatisation des robots est devenue croissante depuis plusieurs années. En 2017, le robot humanoïde Sophia obtient la nationalité saoudienne et suscite une vague d’interrogations sur la reconnaissance à accorder aux robots. Les vidéos des robots de la société américaine Boston Dynamics ont fait le tour du Web. En 2016, près de 294 000 robots industriels ont été vendus dans le monde (fédération internationale de la bureautique), soit une croissance de 16 % par rapport à l’année précédente.

« Plus vous lisez en diagonale, plus votre cerveau réclame de la rapidité »

Usbek & Rica

Annabelle Laurent    
12/09/2018


Il y a dix ans, en 2007, Maryanne Wolf, chercheuse en neurosciences cognitives, dressait avec Proust et le Calamar, traduit en 13 langues dont le français en 2015, un premier constat : les nouvelles technologies ont profondément modifié notre façon de lire, et par conséquent, celle dont nous pensons. Dix ans plus tard, la directrice du Center for Dyslexia, Diverse Learners, and Social Justice de l'université UCLA s’attaque au futur de nos cerveaux-lecteurs, avec une préoccupation non dénuée d’inquiétude, au coeur de son nouveau livre Reader, come home : the reading brain in a digital world (Harpers Collins, août 2018) : comment préserver la pensée critique, l’empathie et la réflexion, alors que nos cerveaux sont de moins en moins entraînés à la « lecture profonde », c'est à dire ralentie, entière, éloignée des distractions numériques, et que bon nombre d’entre nous assurent avoir des difficultés à « lire comme avant » ? À la suite d'une tribune parue fin août dans le Guardian, nous l’avons contactée, pour évoquer ce sujet qui divise les chercheurs depuis des années, puisque les deux supports, print et digital, stimulent différemment notre intelligence. Maryanne Wolf appelle de son côté à ne pas les opposer, et plaide pour une éducation qui sache alterner les bienfaits des deux pour nos cerveaux.

« LES FEMMES QUI FONT PEUR SONT CELLES QUI EXISTENT INDÉPENDAMMENT DES HOMMES »

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Dans l’essai « Sorcières », Mona Chollet rappelle que les chasses aux sorcières ont valu la mort à des milliers de femmes entre le XVe et le XVIIe siècle. Elle s'interroge sur les traces laissées par cette histoire dans notre représentation de ce que devrait être une femme « acceptable ».

grandentretien-chollet

Mona Chollet
13/09/2018
Journaliste au Monde Diplomatique. Elle est l'auteur de « Beauté fatale. Les nouveaux visages d'une aliénation féminine » et de « Chez soi. Une odyssée de l'espace domestique » (Zones, 2012 et 2015).
Un processus pour diaboliser les femmes a précédé les chasses aux sorcières. Comment les sorcières sont-elles devenues des boucs émissaires ?
Les chasses aux sorcières sont nées dans un contexte de discours misogynes haineux. Évidemment, la misogynie existait avant les chasses aux sorcières, mais c’est une période où elle se cristallise. Les femmes étaient en train d’acquérir une certaine place dans la société. Bien qu’elles ne puissent y être les égales des hommes, de nombreux métiers leur étaient ouverts, elles pouvaient être actives et gagner leur vie. Ce peu d’indépendance a été suffisant pour susciter pas mal de craintes.
Les femmes « bizarres », désagréables, les vieilles femmes, ont été rendues responsables de tout ce qui allait mal, des dérèglements météorologiques aux épidémies. C’est un phénomène de bouc émissaire pur. Le texte principal qui a servi de manuel aux chasseurs de sorcières est le Malleus Maleficarum, l’œuvre de deux inquisiteurs, l’Alsacien Henri Institoris et le Bâlois Jacob Sprenger. C’est un livre ouvertement misogyne, qui s’en prend aux « sorcières » et aux femmes en général. Il a été diffusé à plus de trente mille exemplaires en Europe. Il y a d’ailleurs un parallèle intéressant entre l’antisémitisme et les chasses aux sorcières : à l’époque, les prétendues sorcières et les juifs ont été accusés de vouloir détruire la chrétienté et ont en ce sens été perçus comme des menaces.
Derrière ce terme de sorcières, vous expliquez qu’il y a des guérisseuses, des femmes seules, des femmes en couple visées par des vengeances personnelles… Quelles femmes pouvaient être accusées de sorcellerie ?
Il y a eu de nombreux cas de figures différents. Les femmes visées provenaient en général des classes populaires. Elles n’avaient pas de moyen de se défendre, ce qui les a établies comme des boucs émissaires parfaits. A posteriori, on remarque que les femmes qui font peur sont souvent des femmes qui existent indépendamment des hommes. C’est un peu ce que l’on reproche aux trois catégories de femmes que j’ai choisi d’aborder dans le livre : à la fois les célibataires, les femmes âgées, souvent veuves, et les femmes sans enfants.

Pénurie médicale : une infirmière du Pas-de-Calais sonne l'alarme pour ses patients fragiles

| 11.09.2018


C'est une situation qui n'est malheureusement plus exceptionnelle. Depuis le départ d'un de ses deux généralistes à la fin du mois d'août, la commune d’Andres (Pas-de-Calais) (et ses environs) se retrouve dans une situation sanitaire critique. Particularité : c'est une infirmière libérale du village qui tire la sonnette d'alarme. « 5 000 patients se retrouvent sans médecin », souligne-t-elle.

Les téléconsultations médicales désormais remboursées par l’Assurance-maladie

Les rendez-vous à distance seront pris en charge par la « Sécu » à partir de samedi, selon les mêmes règles que les consultations en face à face.
LE MONDE  | . Par 

Une infirmière lors d’une consultation de télémédecine, à l’Ehpad de Souilly (Meuse), le 16 janvier.
Une infirmière lors d’une consultation de télémédecine, à l’Ehpad de Souilly (Meuse), le 16 janvier. NADÈGE ABADIE POUR « LE MONDE »
C’est une évolution majeure du fonctionnement du système de santé en France. A partir de samedi 15 septembre, les consultations médicales à distance avec des généralistes ou des spécialistes seront remboursées par l’Assurance-maladie aux mêmes tarifs (70 % de prise en charge Sécu) et selon les mêmes règles que les consultations en face à face. Ces consultations devront avoir lieu par l’intermédiaire d’une liaison vidéo sécurisée et – théoriquement – respecter le parcours de soins coordonnés (le patient doit d’abord se tourner vers son médecin traitant).

Cannabis thérapeutique : l'intérêt évalué par des experts

11.09.2018


Cannabis thérapeutique
SCIENCE SOURCE/PHANIE


Ça se précise… L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé ce mardi la création d’un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) qui devra « évaluer la pertinence de développer en France l’utilisation thérapeutique du cannabis ». En juillet, Agnès Buzyn avait affirmé ne pas exclure de l'autoriser en France.

Suicide des femmes : l'étude qui accable l'Inde

Publié le 

40 % des femmes qui se suicident sont indiennes. Un chiffre qui révèle la terrible condition féminine du sous-continent.

Le chiffre est alarmant. Une récente étude de la revue scientifique Lancet révèle que, dans le monde, 40 % des suicides touchent des Indiennes, rapporte the Guardian. Bien que le taux de suicide des femmes ait baissé dans le pays depuis les années 1990, il demeure extrêmement élevé. « Ça montre que les Indiennes font face à de véritables difficultés », déplore Poonam Muttreja, directrice générale de l'association Population Foundation of India. Les chercheurs soulignent qu'en Inde, le suicide touche particulièrement les femmes mariées de moins de 35 ans.


Ces assaillants qui relèvent de la psychiatrie

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Une note de l’Unité de coordination de la lutte anti-terroriste avertit du nombre important de personnes présentant des troubles psychiques dans les actes terroristes et veut une meilleure coopération avec les professionnels de la santé.

Les personnes présentant des troubles psychiques sont sur-représentées dans les actes terroristes. Voilà ce qu’indique une note de l’Unité de coordination de la lutte anti-terroriste (Uclat), que s’est procurée Le Figaro.
Les auteurs du texte, daté de novembre 2017, ont étudié les actes terroristes commis, tentés et déjoués depuis janvier 2015. Il en ressort une tendance lourde : « Cumulant une forte réceptivité à la propagande bien huilée de Daech et une extrême sensibilité à un “effet Werther”  [effet d’imitation; ndlr] entretenu par une médiatisation accrue, cette population psychologiquement perturbée constitue aujourd’hui le vecteur majeur de la menace endogène en France. » Des déséquilibrés bien utiles pour l’organisation terroriste, de plus en plus adepte des revendications opportunistes.

Ma fille, cette inconnue (TF1) : une histoire vraie de schizophrénie avec Sydney Sweeney (Grey’s Anatomy) et Jenny Klein (Supernatural) ?


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Ma fille, cette inconnue (TF1) : une histoire vraie de schizophrénie avec Sydney Sweeney (Grey’s Anatomy) et Jenny Klein (Supernatural) ?
TF1 achève sa semaine de thrillers inédits avec Ma fille, cette inconnue, à retrouver à partir de 13h55 ce vendredi 7 septembre.

jeudi 13 septembre 2018

Cancer : un documentaire et des petits arrangements avec la maladie

Par Eric Favereau — 

Christophe Otzenberger derrière la caméra.
Christophe Otzenberger derrière la caméra. Photo La Générale de Production

Arte diffuse mardi soir un film d'une grande honnêteté, où le réalisateur Christophe Otzenberger, atteint d'un cancer et aujourd'hui disparu, a choisi de faire parler d'autres malades, sur leur état, la mort, leur histoire.

Dix raisons d’être féministe

Par Catherine Mallaval et Anaïs Moran — 


Dix raisons d’être féministe
Dix raisons d’être féministeIllustration Anna Wanda Gogusey

La première université d’été du féminisme s’ouvre ce jeudi à Paris sur fond de polémiques. Mais sans remettre en cause la nécessité d’envoyer valser le sexisme au quotidien.

Pourquoi dire «Non» : pour exciter le mâle ?

 

Image du film "Le facteur sonne toujours deux fois", (1946) de Tay Garnett avec Lana Turner, John Garfield.
Quand un homme fait des avances à une femme, il est bien vu qu’elle résiste. Son «Non» n’est pas un refus mais un encouragement : «Fais-moi la cour», «Prouve-moi que t'es un homme». A l’inverse, quand une femme fait des avances à un homme, il est mal-vu que celui-ci résiste.
Le mot «Non» a un sens différent selon qu’il vient d’un homme ou d’une femme. Dans un article sobrement intitulé «No» (publié en 2003 dans la revue Language & Communication), l’anthropologue Don Kulick, de l’Université d’Uppsala, en Suède, démontre par A plus B que «Non» venant d’une femme n’est pas toujours synonyme de «Non». Ce qui explique pourquoi les procès pour viol ou agression sexuelle sont toujours si compliqués, douloureux et humiliants.
Dire «Non» pour signifier «Je suis gay»
Quand un homme fait des avances à une femme, il est culturellement bien vu qu’elle résiste. «Pour le formuler dans les termes de la théorie performative, l’identité féminine repose en partie sur le fait de dire “Non” lorsqu’elle est confrontée à un désir sexuel masculin. L’identité masculine, au contraire, repose sur les normes contraires.» Quand une femme fait des avances à un homme, il est très mal vu qu’il se refuse. S’il dit «Non», deux interprétations sont possibles : 1. cet homme est gay. 2. la femme qui lui a fait des avances est repoussante. Un homme, un vrai, doit toujours dire «Oui» et se mettre a garde à vous quand une femme veut de lui… sauf si elle est «moche» : c’est la seule excuse qu’il puisse invoquer sans perdre la face. Les circonstances atténuantes d’un homme qui se refuse sexuellement sont très limitées. Comme on le voit, la culture patriarcale est tout aussi contraignante pour les hommes que pour les femmes. Ce que Don Kulick résume brillamment en une phrase : «Cette grammaire culturelle fait du “Non” un mot producteur de féminité et du “Oui” un mot producteur de virilité.» Le sujet mâle se construit dans sa capacité de satisfaire tous les désirs féminins, si possible les yeux fermés.

Indignation après des propos anti-IVG du chef de file des gynécos

Par LIBERATION, avec AFP — 
Le docteur Bertrand de Rochambeau en février 2016
Le docteur Bertrand de Rochambeau en février 2016
Photo MIGUEL MEDINA. AFP

Le président du Syndicat national des gynécologues Bertrand de Rochambeau a comparé mardi sur TMC la pratique de l’avortement à un «homicide», des propos condamnés par des associations féministes et la ministre de la Santé, mais aussi l'Ordre des médecins.

MONTPELLIER ( 34 ) Question écrite au gouvernement : Quel avenir pour la psychiatrie en France ? par Muriel Ressiguier

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Question écrite au gouvernement :
Quel avenir pour la psychiatrie en France ?
Le 28 juin dernier, vous avez présenté votre feuille de route pour la santé mentale et la psychiatrie, dans laquelle vous affirmez votre volonté de revaloriser cette discipline afin qu’elle ne soit plus le parent pauvre de la médecine. Les trois grands axes d’intervention que vous avez définis visent notamment à repérer plus précocement la souffrance et les troubles psychiques, prévenir le suicide, améliorer les conditions d’inclusion sociale des personnes en situation de handicap psychique et de garantir des parcours de soins coordonnés en structurant l’offre de proximité.
Il est effectivement urgent de changer le regard sur les troubles psychiques et permettre aux soignants d’assurer un suivi de qualité à des patients en constante augmentation due, entre autre, à des facteurs de stress de plus en plus nombreux dans nos sociétés modernes, notamment au travail. Selon l’OMS, une personne sur quatre serait touchée par un trouble psychiatrique au cours de sa vie en Europe. En France, le syndrome d’épuisement professionnel communément appelé Burn-out est devenu un enjeu de société.

Mon hôpital psychiatrique va craquer



Antoine Hasday — 


Avec sa haute enceinte de brique rouge, le centre hospitalier Philippe-Pinel évoque les asiles psychiatriques que l’on voit au cinéma, de préférence de nuit et par temps d’orage. C’est devant l’entrée de l’établissement, en face d’un rond-point, que les soignantes et soignants campent depuis plus de soixante jours.

«On ne veut pas + de salaires + plus de congés, on veut des moyens humains pour des soins humains», proclame une banderole accrochée au milieu du carrefour giratoire. Sur une pelouse, sous un cercueil en carton portant la mention «Mon HP est en train de crever», des croix figurent ce qui disparaît de leur hôpital: des services («Marcé Nord», «Esquirol Sud»), mais aussi des principes («bientraitance», «qualité des soins», «santé», «sécurité»). Des tentes sont installées des deux côtés du portail.