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vendredi 14 septembre 2018

Pénurie médicale : une infirmière du Pas-de-Calais sonne l'alarme pour ses patients fragiles

| 11.09.2018


C'est une situation qui n'est malheureusement plus exceptionnelle. Depuis le départ d'un de ses deux généralistes à la fin du mois d'août, la commune d’Andres (Pas-de-Calais) (et ses environs) se retrouve dans une situation sanitaire critique. Particularité : c'est une infirmière libérale du village qui tire la sonnette d'alarme. « 5 000 patients se retrouvent sans médecin », souligne-t-elle.
Avec ses 1 500 habitants, Andres ne peut se contenter d'un seul médecin de ville. Depuis le 28 août, date à laquelle le Dr Jean-Paul Prévost est parti s'installer dans le Vaucluse, l'infirmière Christèle Larivière fait feu de tout bois pour alerter les autorités locales. « J'ai eu beau avertir l'Ordre des médecins et l'assurance-maladie, la réponse est toujours la même, personne ne peut obliger un médecin à s'installer », témoigne-t-elle désespérée.
De son côté le maire de la commune s'est retrouvé pris de court suite au départ de la remplaçante du Dr Prévost... seulement deux jours après son arrivée. Interrogé par « France Info », il explique réfléchir à d'autres solutions pour faire venir des médecins généralistes dans son village après avoir échoué à recruter un praticien étranger.
Manque de coopération
Le temps presse car, pour certains patients fragiles, le départ du Dr Prévost représente un danger. Christèle Larivière donne l'exemple d'un couple de personnes âgées insulino-dépendantes dont la prescription arrive à son terme à la fin du mois. Elle évoque aussi une vieille dame atteinte d'Alzheimer et sujette régulièrement à des fausses routes. « Comme aucun médecin ne peut venir faire l'aspiration, nous sommes contraints d'avoir recours au 15 ou au 18 », regrette l'infirmière.
Sans solution à court terme, et pour les patients lourds et fragiles qu'elle a identifiés, Christèle Larivière s'est mise en quête d'un médecin de la région qui accepterait de se déplacer à domicile. Mais sur la quinzaine de praticiens sollicités, aucun n'a accepté à ce jour. « Personne dans les alentours ne se montre coopérant », se désole l'infirmière.

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