| 10.09.2018
Les dépenses de santé continuent d'augmenter en France mais à un rythme moindre que par le passé. La Consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), qui rassemble les dépenses de soins à l'hôpital, en ville, pour les médicaments et autres prescriptions (transports, optique...), s'est en effet élevée à 199,3 milliards d'euros en 2017 – soit + 1,3 % par rapport à 2016 contre une hausse de 2 % l'année précédente –, révèle la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees, ministère de la Santé) dans une étude.
La Drees explique cet essoufflement par le ralentissement des soins hospitaliers. En effet, en 2017, « les soins de ville deviennent le premier facteur de croissance de la CSBM devant les soins hospitaliers », précise l'étude.
Les soins de ville, premier facteur de croissance
Les soins hospitaliers ont augmenté de 0,9 % en 2017 contre 1,7 % en 2016 (92,8 milliards d'euros de dépenses en 2017). Selon la Drees, ce ralentissement de la croissance s'explique à la fois par une forte baisse de la croissance des volumes et des prix stables. À l’inverse, les dépenses de soins de ville stagnent à 2,5 % de croissance en 2017 (53,4 milliards d'euros), un chiffre stable en moyenne depuis 2009. La consommation de soins de médecins généralistes(8,9 milliards d'euros en 2017) connaît une dynamique imputable à la hausse du C à 25 euros intervenue en mai 2017 : + 1,4 % de dépenses contre +1,2 % en 2016.
Environ 3 000 euros par an et par Français
Les dépenses de médicaments (32,6 milliards d'euros en 2017) baissent pour la troisième année consécutive avec -0,2 %. La Drees accorde cette stagnation à des prix en baisse et à « l'effet générique » qui poursuit son effet. La croissance des dépenses de transport ralentit également (+3,5 % en 2017 contre +4,4 % en 2016) et représente 5 milliards d'euros.
Enfin, au niveau international, les États-Unis restent de loin le pays de l'OCDE qui dépense le plus (17 % de son PIB). La France est pour sa part en tête en Europe (12 % du PIB). La Drees remarque également une diminution importante du reste à charge (RAC) des ménages français. Il est passé de 9,4 % en 2008 à 7,5 % en 2017. Il représente 14,9 milliards d'euros, soit 223 euros par habitant sur un total de 2 977 euros de dépenses de santé par habitant en moyenne. Une diminution due notamment à l'augmentation du nombre de patients en Affection longue durée (ALD) exonérés du ticket modérateur
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