Antoine Hasday —
Avec sa haute enceinte de brique rouge, le centre hospitalier Philippe-Pinel évoque les asiles psychiatriques que l’on voit au cinéma, de préférence de nuit et par temps d’orage. C’est devant l’entrée de l’établissement, en face d’un rond-point, que les soignantes et soignants campent depuis plus de soixante jours.
«On ne veut pas + de salaires + plus de congés, on veut des moyens humains pour des soins humains», proclame une banderole accrochée au milieu du carrefour giratoire. Sur une pelouse, sous un cercueil en carton portant la mention «Mon HP est en train de crever», des croix figurent ce qui disparaît de leur hôpital: des services («Marcé Nord», «Esquirol Sud»), mais aussi des principes («bientraitance», «qualité des soins», «santé», «sécurité»). Des tentes sont installées des deux côtés du portail.
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