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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 17 janvier 2018

Hôpital : mille signatures et une urgence

Par Eric Favereau — 

A l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, le 5 octobre 2017.
A l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, 
le 5 octobre 2017. 
Photo Edouard Caupeil

Des médecins et cadres de la santé dénoncent un système à bout de souffle et les dérives de la tarification à l’activité. Un récent audit, réalisé après le suicide d’un neurochirurgien au CHU de Grenoble, permet de mesurer l’ampleur du malaise.

C’est inédit dans l’histoire des hôpitaux. Plus de mille médecins et cadres de santé, venant de toutes sortes d’établissements, hôpital local comme centre universitaire, répartis sur toute la France, ont signé un appel s’alarmant de la situation dramatique des hôpitaux français et pointant un système de financement, avec la tarification à l’activité (T2A), à bout de souffle, devenant une menace pour la qualité des soins.

Comment la psychanalyse peut-elle résister à l'air du temps ?

Résultat de recherche d'images pour "les inrockuptibles"
PARJean-Marie Durand 
- 13/01/18 
Alors qu'elle fait l'objet d'attaques répétées, la psychanalyse se défend comme elle peut. Deux psychanalystes, Clotilde Leguil et Elsa Godart, vantent les vertus essentielles de leur pratique pour échapper aux effets délétères de l'époque et s'affirmer comme sujet singulier.
Dans le champ du savoir en ce début du XXIe siècle, mais aussi celui de la prise en charge des névroses contemporaines, la psychanalyse fait grise mine. Face aux aspirations sociales dominantes, dégagées de tout effort appuyé pour explorer les caves de son inconscient (pas le temps, d’autres choses à faire..), face aussi à l’effet de présence de plus en plus marquant des psy comportementalistes anglo-saxons, et à l’apparition de nouvelles approches du cerveau (neurosciences…), elle semble ne plus faire le poids : l’épreuve de la cure analytique suscite moins le désir que celui provoqué par d’autres types de traitement des souffrances psychologiques, plus rapides, moins contraignants, magiques en apparence.
[...] D’autres, comme en ce début d’année Clotilde Leguil - “Je“, une traversée des identités - ou Elsa Godart - La psychanalyse va-t-elle disparaître ? -, sortent de leur cénacle pour vanter auprès de lecteurs potentiellement sceptiques les mérites de la psychanalyse, à l’heure où l’on voudrait la voir disparaître.
Clotilde Leguil
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Elsa Godart
Résultat de recherche d'images pour "Elsa Godart, La psychanalyse va-t-elle disparaître ?"

« On ne peut plus ignorer les enfants nés par GPA »

Dans une tribune au « Monde », 110 signataires, dont Elisabeth Badinter, Pierre Rosanvallon et Irène Théry, demandent une réforme urgente des lois de bioéthique.

LE MONDE  | Par 

Bioéthique : six mois de débats pour une loi

PMA, fin de vie, médecine prédictive… Une grande variété de sujets seront débattus à partir de jeudi lors des Etats généraux de la bioéthique .


SEVERIN MILLET
C’est une obligation depuis la dernière loi de 2011 : tous les sept ans au moins, la France doit réviser sa législation en matière de bioéthique. Le processus sera officiellement lancé jeudi 18 janvier avec l’ouverture d’Etats généraux qui doivent durer jusqu’au 7 juillet. L’objectif de ces six mois de débats, organisés par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ? Eclairer le législateur, qui devra déposer un projet de loi à l’automne afin de mettre à jour les textes. Les évolutions très rapides de la science interrogent sur l’attitude à avoir face à de nombreuses innovations : faut-il autoriser, interdire, contrôler ces pratiques ? Conditions du début et de la fin de vie, limites de l’intervention médicale sur le vivant… Les thèmes abordés, sensibles, intéressent militants, chercheurs, religieux. Les débats qui s’ouvrent seront donc vifs. Tour d’horizon des principaux enjeux.

La vie après le suicide d'un proche : un documentaire bouleversant

Psychologies

Isabelle Taubes

Plus de 10 000 personnes se suicident chaque année en France. Derrière ces chiffres, il y a des parents, des frères, des sœurs, des compagnons, qui tentent de leur survivre. Dans son documentaire « La vie après le suicide d’un proche », [sur France 5], la réalisatrice Katia Chapoutier a réuni, le temps d’un week-end, quelques-uns de ces endeuillés.

« Quand je vois cette photo, j’entends son rire. » Le premier témoin à prendre la parole dans ce documentaire d’une qualité exceptionnelle n’est autre que sa réalisatrice, la journaliste Katia Chapoutier. « En 2006, ma sœur a mis fin à ses jours à l’âge de 46 ans. Elle était belle, elle était bonne vivante, elle aimait boire, manger, partager, elle avait des projets. Elle était médecin, avait 5 enfants. » Défilent sous nos yeux des photographies d’une jeune fille, d’une jeune femme, d’une femme qui semble épanouie. Comment se reconstruire, comment retrouver le goût de la vie après un tel cataclysme ? Il lui a fallu dix ans d’enquête et d’interrogations personnelles pour répondre à cette question. Si l’émotion est là, palpable, elle ne laisse aucune place au voyeurisme. Et ne prend jamais le pas sur la volonté sans ambiguïté de ces être endeuillés de nous dire qu’il existe un chemin qui mène à la renaissance

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La grève suspendue à l’hôpital psychiatrique de Rennes

Le Monde.fr avec AFP 

Le mouvement de grève débuté le 7 novembre au centre hospitalier Guillaume-Régnier de Rennes, spécialisé en psychiatrie, a été suspendu, a annoncé SUD-Santé, mardi 16 janvier.

« La grève est suspendue, nous allons rassembler l’ensemble des agents et nous laisser du temps pour renégocier », a déclaré Jacques Mény, de SUD-Santé, à l’Agence France-Presse. Réunis en assemblée générale dans l’après-midi, une quarantaine d’agents ont voté en faveur de cette suspension.

Mathilde Basset. « Ce n’est pas ça mon métier, madame Buzyn »

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR STÉPHANE GUÉRARD AVEC AUDREY PAILLASSE


JEUDI, 11 JANVIER, 2018

Mathilde Basset participera à la journée de grève nationale intersyndicale le 30 janvier. Elle manifestera à Valence (Drôme).
Mathilde Basset participera à la journée de grève nationale intersyndicale le 30 janvier. Elle manifestera à Valence (Drôme).

 Hôpital. Une infirmière a posté sur Facebook un témoignage sur ses conditions de travail déplorables. Une « bouteille à la mer » qui crée des remous sur les réseaux.
Le post de Mathilde Basset commence ainsi : « Je suis infirmière depuis un an et demi. Je travaille depuis trois mois au centre hospitalier du Cheylard, en Ardèche. Enfin, je travaillais, car mon dernier contrat de trois semaines se termine le 4 janvier prochain, et c’est avec dégoût et la boule au ventre que je quitte ce radeau de la Méduse. » L’infirmière de 24 ans évoque les suites de son message à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Lacan à l'école des femmes



PSY-THE avec Marie Pesenti-Irrmann
 PARIS - TSCHANN Libraire
 28 janv. 2018
Tschann Libraire et les Éditions érès vous invitent au PSY-THE
avec 
Marie Pesenti-Irrmann
à l'occasion de la parution du livre
Lacan à l'école des femmes
Lacan à l'école des femmes
En savoir plus, lire le sommaire  et voir l'interview de l'auteure ...

Discutant : Catherine Millot et Alain Vanier

Le dimanche 28 janvier 2018 à 16h
à la librairie TSCHANN
125 bd du Montparnasse - 75006 PARIS

mardi 16 janvier 2018

« Il n’y a aucune raison que le sexe biologique ait une influence sur les choix d’orientation »

Spécialiste de la psychologie de l’orientation, Françoise Vouillot plaide pour « une désexuation » qui prendrait autant en compte les aspirations des filles que celles des garçons pour leur ouvrir tous les champs professionnels.

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, auteure de Les métiers ont-ils un sexe ? (Belin, 2014), ­Françoise Vouillot appelle à s’intéresser dès la maternelle aux normes imposées aux deux sexes, tout en réalisant un « vrai travail auprès des ­jeunes hommes » sur les filières dites féminines.

Vous vous êtes récemment engagée en faveur de l’écriture inclusive (dans une tribune du 20/11/2017), dans quelle mesure le langage peut-il influer sur les choix d’orientation ?

Si on revient à l’idée que le langage n’est pas neutre mais qu’il agit, au contraire, sur les représentations, on sait que la manière de présenter les métiers et les filières de formation – au masculin – ne permet pas l’identification. Quoi qu’on en dise, le masculin n’est pas un neutre. Il n’est d’ailleurs venu à l’idée de personne d’affirmer que le genre grammatical féminin était neutre ou générique. Et, si on le décrétait, je pense que ça ferait beaucoup de remous.

Une étude menée à l’université de Clermont-Ferrand révèle que, quand la forme grammaticale féminine est utilisée, les filles se sentent plus aisément compétentes, surtout quand il s’agit de métiers prestigieux et difficiles d’accès, largement occupés par des hommes. A l’inverse, quand on écrit au féminin, les garçons ne se sentent pas concernés. Et c’est logique.

Don de sperme : le jour où Arthur Kermalvezen a retrouvé son géniteur

Par Catherine Mallaval — 
Arthur et Audrey Kermalvezen, le 15 janvier à Paris.
Arthur et Audrey Kermalvezen, le 15 janvier à Paris. 
Photo Cyril Zannettacci pour Libération

Figure de la lutte contre l'anonymat des dons de sperme, cet agent commercial de 34 ans a fini par lever le voile sur le nom de son père biologique.

Un coup de fil au lendemain du réveillon de Noël. Arthur Kermalvezen, 34 ans, promène ses deux petits garçons en voiture dans l’espoir de les faire dormir. Il s’arrête, décroche, entend cette phrase énigmatique : «Allô Arthur, qui peut t’appeler un 25 décembre à 10 heures ?» Non, vraiment, Arthur Kermalvezen ne voit pas qui peut lui téléphoner si tôt ce matin-là. «Bravo de m’avoir retrouvé», lui dit l’homme. Vertige. Plus que jamais, Arthur, que l’on appelait petit «le trouveur»,mérite son surnom. Depuis toujours ou presque, il est à la recherche de son géniteur dans un pays, la France, où les dons de sperme sont strictement anonymes.

Natalité  : vers la fin de l’exception française

Les naissances baissent pour la troisième année de suite. Le taux de fécondité passe à 1,88 enfant par femme, s’éloignant du seuil de renouvellement de la population.

LE MONDE  | Par 

Est-ce une mauvaise passe ou la fin d’une époque ? Le dynamisme démographique exceptionnel qui a caractérisé la France jusqu’au tournant des années 2010 semble avoir vécu. Les données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) mardi 16 janvier dépeignent un tableau plus sombre. Si la population continue d’augmenter, pour s’établir à 67,2 millions de personnes, elle le fait à un rythme moins soutenu que les années précédentes (+ 0,3 %, contre + 0,5 % entre 2008 et 2013, + 0,4 % entre 2014 et 2016). Le solde naturel, c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès est « historiquement bas » à + 164 000 personnes, au niveau le plus faible constaté depuis l’après-guerre (hors Mayotte).



Deux facteurs expliquent cette évolution : une baisse de la natalité et une hausse de la mortalité. Si les deux sujets sont politiquement sensibles, le nombre de naissances enregistré chaque année l’est particulièrement, une forte natalité étant interprétée comme un signe de bonne santé actuelle et future pour un pays. Or, la tendance à la baisse amorcée en 2015 se confirme. Le nombre de naissances est en baisse pour la troisième année consécutive.

L’espérance de vie des femmes en léger recul

L’écart entre les sexes se réduit, l’espérance de vie à la naissance atteignant 85,3 ans pour les femmes et 79,5 ans pour les hommes.

LE MONDE  | Par 


C’est un élément du bilan démographique annuel de l’Insee observé à la loupe : l’espérance de vie à la naissance atteint 85,3 ans pour les femmes et 79,5 ans pour les hommes en 2017. L’écart entre les sexes se réduit. L’espérance de vie des hommes s’est en effet remise à progresser depuis 2016 (79,3 ans), après un recul en 2015, à 79 ans. Elle est en très légère baisse pour les femmes, qui ne retrouvent pas le niveau atteint en 2014 et 2016 (85,4 ans). Elle avait chuté à 85,1 ans en 2015.

« Faire de l’accompagnement de la fin de vie une grande cause nationale »

Continuer à opposer le suicide assisté aux soins palliatifs n’est plus tenable, estime la juriste Johanne Saison, qui dénonce les inégalités dans la prise en charge des patients

LE MONDE  | Par 

Centre gériatrique de l’hôpital d’Argenteuil, 2013.
Centre gériatrique de l’hôpital d’Argenteuil, 2013. FRED DUFOUR / AFP

Tribune. La légalisation du suicide assisté, voire la dépénalisation de l’euthanasie, pourrait constituer avec la gestation pour autrui et l’élargissement du recours à la procréation médicalement assistée la prochaine grande avancée sociétale dans la lignée de l’IVG, de l’abolition de la peine de mort et du mariage pour tous.

Pas moins de trois propositions de loi émanant de la majorité comme de l’opposition et consacrant une telle évolution ont d’ailleurs été déposées dans les quatre derniers mois de l’année 2017 (Assemblée nationale (AN), proposition de loi n° 185, 27 sept. ; AN, n° 288, 17 oct. ; AN, n° 517, 20 déc.).

La fin de vie est aujourd’hui médiatisée (Anne Bert, Le Tout Dernier Eté, Fayard, 2017) et judiciarisée. Après avoir connu les procédures collégiales d’arrêt des traitements de Vincent et de Marwa, le Conseil d’Etat s’est une nouvelle fois prononcé, en urgence, le 5 janvier, sur le cas d’Inès, pour confirmer la décision médicale d’arrêt des traitements en se fondant sur le rapport d’expertise concluant au caractère irréversible des lésions neurologiques de l’enfant et à son état végétatif persistant.

Face à la guerre : psychanalyse et psychiatrie


16/01/2018

Comment un discours comme celui de Freud a-t-il pu émerger et se construire à la fin du XIXe siècle ? s'interroge le psychanalyste Roland Gori. La Grande guerre est-elle une parenthèse dans l'histoire de la psychiatrie française ?, demande l'historienne Isabelle von Buelzingsloewen.

Portrait/S. Freud publié dans  "L'Informateur des aliénistes & des neurologistes", janv. 1923/Couverture: A. Porot & A. Hesnard, "Psychiatrie de guerre", Félix Alcan, 1919/Août 1915, détail cliché de la salle d'électrothérapie, hôpital Val de Grâce
Portrait/S. Freud publié dans "L'Informateur des aliénistes & des neurologistes", janv. 1923/Couverture: A. Porot & A. Hesnard, "Psychiatrie de guerre", Félix Alcan, 1919/Août 1915, détail cliché de la salle d'électrothérapie, hôpital Val de Grâce  Crédits : Gallica BNF/Mission Centenaire 1914-18/ BDIC Albums Valois

Comment la psychanalyse répond elle à "la crise de civilisation qui accompagne la deuxième Revolution industrielle en revalorisant les singularités concrètes et le récit des vies intimes"? Pourquoi la fascination fin de siècle pour les démons de l’hystérie? Que disent-ils du monde moderne? "Comment ne pas entendre dans l’oeuvre freudienne l’écho des scènes sociales de l’époque" ? "Comment ne pas être tenté d'éclairer ces mêmes scènes sociale par les concepts freudiens" ? Comment oeuvrent les pulsions d’auto-destruction au sein du psychisme et dans la société? Demande encore Roland Gori, professeur émérite de psychopathologie à l'université d'Aix-Marseille, président de L'Appel des appels. 


lundi 15 janvier 2018

Que truies et porcs s’importunent réciproquement !


Par Marcela Iacub — 12 janvier 2018 à 20:46

Ce qui rend le texte des 100 signataires ringard c’est qu’il entérine le fait que ce sont toujours les hommes qui convoitent les femmes. Et si, au nom de la liberté d’importuner, c’était le contraire ?

La semaine dernière cent femmes ont exigé dans une tribune publiée dans le Monde qu’on protège leur liberté d’être sexuellement importunées. Outrées par le mouvement #BalanceTonPorc - qui constituerait à leurs yeux une véritable menace à cette liberté -, elles se sont donné la peine d’en dénoncer le danger. Or, loin d’être politique ou critique, ce texte semble l’expression d’un fantasme sexuel construit à l’époque où Catherine Deneuve, la signataire emblématique de cette tribune, tournait Belle de Jour (1967). En effet, la scène sexuelle qui hante ce pamphlet est née à l’époque où les femmes investirent en masse les universités et le monde du travail tandis que dans leur vie sexuelle et familiale, elles continuaient à être dominées par les hommes. Les femmes émancipées de l’époque fantasmaient un érotisme «ancillaire» qui leur servait de compensation à leur nouveau pouvoir social. Paradoxalement, rien ne semblait plus excitant aux femmes de cette génération que cette position sexuelle d’objet. La différence des sexes était assurée. C’est pourquoi cette tribune, qui parle néanmoins de «liberté sexuelle», décrit une fois encore la scène de séduction comme étant menée par des mâles aux pulsions bestiales et incontrôlables que les femmes acceptent, refusent ou «comprennent».