PARJean-Marie Durand
- 13/01/18
Alors qu'elle fait l'objet d'attaques répétées, la psychanalyse se défend comme elle peut. Deux psychanalystes, Clotilde Leguil et Elsa Godart, vantent les vertus essentielles de leur pratique pour échapper aux effets délétères de l'époque et s'affirmer comme sujet singulier.
Dans le champ du savoir en ce début du XXIe siècle, mais aussi celui de la prise en charge des névroses contemporaines, la psychanalyse fait grise mine. Face aux aspirations sociales dominantes, dégagées de tout effort appuyé pour explorer les caves de son inconscient (pas le temps, d’autres choses à faire..), face aussi à l’effet de présence de plus en plus marquant des psy comportementalistes anglo-saxons, et à l’apparition de nouvelles approches du cerveau (neurosciences…), elle semble ne plus faire le poids : l’épreuve de la cure analytique suscite moins le désir que celui provoqué par d’autres types de traitement des souffrances psychologiques, plus rapides, moins contraignants, magiques en apparence.
[...] D’autres, comme en ce début d’année Clotilde Leguil - “Je“, une traversée des identités - ou Elsa Godart - La psychanalyse va-t-elle disparaître ? -, sortent de leur cénacle pour vanter auprès de lecteurs potentiellement sceptiques les mérites de la psychanalyse, à l’heure où l’on voudrait la voir disparaître.
Clotilde Leguil
Elsa Godart
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