Paris, le samedi 20 janvier 2017 – Cette semaine a été largement médiatisée l’initiative du professeur André Grimaldi (la Pitié Salpêtrière). Elle demandait dans une pétition déjà signée par plus d’un millier de professionnels de santé un plan de sauvetage pour l’hôpital public passant par une réforme de la tarification à l’activité (T2A) afin qu’elle ne s’applique plus qu’aux « soins standardisés et programmés ». Souvent, une telle description renvoie aux actes chirurgicaux. De fait, beaucoup parmi les détracteurs de la T2A jugent (parfois avec un brin de mépris) que celle-ci s’applique à la chirurgie. Ainsi, déplorant la situation financière catastrophique de son établissement, le directeur général du Groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS) Thierry Gamond-Rius affirmait cette semaine dans Ouest France : « Adaptée à la chirurgie, la tarification à l’activité ne l’est pas, dans sa forme actuelle, à la complexité de l’activité médicale ».
Système inflationniste
L’idée répandue d’une meilleure adaptation de la T2A à la chirurgie est liée au fait que la T2A ne permet pas une bonne représentation du caractère aléatoire et complexe de certaines prises en charge médicales, quand l’acte chirurgical serait plus facile à "modéliser". Il s’agit également pour les opposants à la T2A en évoquant le cas spécifique de la chirurgie de ne pas prêter le flanc aux critiques qui signaleraient que ce mode de financement a permis de corriger certaines dérives du système précédent et a contribué, par exemple en chirurgie, à augmenter la productivité.
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