Les naissances baissent pour la troisième année de suite. Le taux de fécondité passe à 1,88 enfant par femme, s’éloignant du seuil de renouvellement de la population.
Est-ce une mauvaise passe ou la fin d’une époque ? Le dynamisme démographique exceptionnel qui a caractérisé la France jusqu’au tournant des années 2010 semble avoir vécu. Les données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) mardi 16 janvier dépeignent un tableau plus sombre. Si la population continue d’augmenter, pour s’établir à 67,2 millions de personnes, elle le fait à un rythme moins soutenu que les années précédentes (+ 0,3 %, contre + 0,5 % entre 2008 et 2013, + 0,4 % entre 2014 et 2016). Le solde naturel, c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès est « historiquement bas » à + 164 000 personnes, au niveau le plus faible constaté depuis l’après-guerre (hors Mayotte).
Deux facteurs expliquent cette évolution : une baisse de la natalité et une hausse de la mortalité. Si les deux sujets sont politiquement sensibles, le nombre de naissances enregistré chaque année l’est particulièrement, une forte natalité étant interprétée comme un signe de bonne santé actuelle et future pour un pays. Or, la tendance à la baisse amorcée en 2015 se confirme. Le nombre de naissances est en baisse pour la troisième année consécutive.
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