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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 18 août 2017

Nihilisme, salafisme, géopolitique : les multiples ressorts de la radicalisation djihadiste

Une étude sociologique menée directement auprès de djihadistes permet de mettre diverses théories à l’épreuve du terrain.

LE MONDE  | Par 
OLIVIER BONHOMME

Comment devient-on djihadiste ? Depuis les attentats de janvier 2015 à Paris, beaucoup a été écrit sur ces Français qui ont décidé de partir en Syrie ou sur d’autres théâtres de combats, ou de frapper sur le territoire national au nom d’un islam radical.

Les chercheurs sont divisés sur les ressorts de leur engagement. Plusieurs théories s’affrontent. Certains mettent en cause une lecture salafiste de l’islam, d’autres une révolte générationnelle nihiliste, d’autres encore des facteurs psychologiques ou géopolitiques.

Une étude sociologique menée directement auprès de djihadistes, sous la direction de Xavier Crettiez, professeur à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, et de Romain Sèze, chercheur à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (Inhesj), apporte un éclairage inédit, car puisé auprès des acteurs eux-mêmes, sur les trajectoires qui peuvent conduire à un tel engagement ; elle permet de mettre ces théories à l’épreuve du terrain.

A Paris, le libraire militant, le mois d’août et les migrants





Une librairie du 11e arrondissement de la capitale héberge, la nuit, des familles de migrants, entre des étagères de livres.
Tout le mois d’août, les nuits se ressemblent dans la petite librairie du 38 de la rue Keller, dans le 11e arrondissement de Paris. Ça commence toujours par un coup de fil tardif au propriétaire, Michel Sitbon, qui répond « oui » à chaque fois. Ensuite, une voiture s’arrête et descend des migrants, naufragés de la nuit ; des enfants qui dorment debout ; des mères aux yeux noircis par la fatigue, des pères au bord des larmes, aussi. Puis, des matelas sont descendus de la mezzanine et installés serrés sur le sol entre les étagères de livres.

Michel Sitbon passe le mois d’août dans la capitale, avec l’idée de « ne pas laisser place aux mauvais coups de l’été ». Cet écrivain-éditeur se souvient de celui de 1996 : « Là, en plein cœur de l’été, l’église Saint-Bernard a été évacuée ». Cette année, il est allé faire un tour un soir du côté du centre humanitaire, porte de La Chapelle, et y a croisé une infinie détresse. « En voyant sur les trottoirs les familles sans toit ni lit, j’ai décidé d’en héberger », explique cet abonné des combats compliqués


jeudi 17 août 2017

Contre les violences gynécologiques, la lutte prend corps

Par Catherine Mallaval et Anaïs Moran — 

En France, le premier frottis n’est recommandé qu’à partir de 25 ans.
En France, le premier frottis n’est recommandé qu’à partir de 25 ans. 
Photo Tim Kubach. PlainPicture

Après la dénonciation par la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa du nombre d’épisiotomies pratiquées en France, la polémique enfle. Accouchements violents, examens traumatisants, mépris, manque de dialogue… La parole des femmes se libère et les praticiens font face à une volée de critiques.


Pourquoi l'accouchement à domicile est devenu une pratique controversée

Par Aurore Coulaud — 

Si pendant longtemps les françaises ont accouché chez elles à l'aide de matrones, un virage vers le tout hospitalier s'est opéré au XXe siècle sous la houlette de l'Etat, diabolisant dans le même temps cette pratique.


Prisons : un quart des détenus en France relèveraient de l’hospitalisation et non de la détention

mardi 15 août 2017

Un suicide agressif ? Entretien avec un psychiatre criminologue sur le drame de Sept-Sorts

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16/08/2017

Qu'est-ce qui a poussé le conducteur du véhicule, un homme de 32 ans domicilié dans la ville voisine de La Ferté-sous-Jouarre, a lancer sa voiture sur la terrasse d'une pizzeria. Interview de Roland Coutanceau, psychiatre et criminologue, qui tente d'expliquer ce geste fou. 


lundi 14 août 2017

Les médecins multiplient les placements forcés



SUISSE     Par Marie Nicollier  17 aout 2017

Le Dr Stéphane Morandi, psychiatre et médecin cantonal adjoint, veut faire la lumière sur l'augmentation des cas.
Le Dr Stéphane Morandi, psychiatre et médecin cantonal 
adjoint, veut faire la lumière sur l'augmentation des cas.Image: Morgane Rossetti
Faire admettre un individu contre son gré à l’hôpital psychiatrique ou en institution. La question sensible des placements à des fins d’assistance, les fameux PLAFA, agite les esprits depuis 2014. Malgré des dénonciations d’abus, des débats au Grand Conseil, la tenue d’assises, un ajustement du dispositif et des efforts de coordination entre la justice de paix et les médecins, les cas se multiplient en terre vaudoise, collant à la tendance suisse (+30% de cas entre 2014 et 2015 au niveau national).
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Schizophrénie ; la traque du syndrome métabolique est ouverte

Univadis

Infarctus du myocarde : le cœur a ses raisons parmi lesquelles… la dépression !

Santé sur le net
Aug 3, 2017 par 
[...] Et si les frontières entre les différentes spécialités médicales n’étaient pas aussi imperméables qu’elles le donnent à penser ? Une vision globale de la médecine serait à envisager de façon plus systématique à l’avenir ainsi que le confirme une nouvelle étude danoise qui corrobore le lien existant entre psychiatrie et cardiologie.
Il s’agit d’une grande étude s’intéressant de près à l’impact d’une dépression antérieure sur le risque de mortalité par infarctus du myocarde. Afin de mener à bien leurs recherches, les auteurs de l’étude se sont appuyés sur les registres médicaux disponibles et ont ainsi impliqué une cohorte de 170 771 patients suivis pour un infarctus (inaugural) entre juillet 1995 et février 2014.

Un fœtus sauve sa mère en se sauvant lui-même

Le Monde Blogs   par Marc Gozlan 



C’est un cas clinique spectaculaire que rapportent des obstétriciens, néonatologistes et radiologues du CHRU de Lille dans un article publié en ligne le 3 juin 2017 dans l’European Journal of Obstetrics, Gynecology, and Reproductive BiologyIl concerne une femme qui se présente aux urgences de l’hôpital, à 36 semaines d’aménorrhée, pour d’importantes douleurs abdominales d’apparition soudaine. Agée de 31 ans, cette patiente a déjà eu une césarienne en 2013. Celle-ci avait été réalisée en urgence, à 30 semaines d’aménorrhée, devant la découverte d’anomalies du rythme cardiaque fœtal.
Cette fois, le cœur du fœtus bat tout à fait normalement. La jeune femme n’est pas en période de travail : elle n’a pas de contractions utérines. L’échographie montre un fœtus qui bouge et se présente par le siège. La quantité de liquide amniotique est normale. La patiente ne présente pas de saignement vaginal, ni d’hémorragie abdominale. Elle continue d’avoir mal malgré un traitement antalgique à la posologie maximale. La douleur remonte vers les épaules, faisant craindre une dissection aortique, c’est-à-dire une déchirure de la paroi de l’aorte. Cette pathologie vasculaire constitue une urgence chirurgicale majeure. Un angioscanner est effectué sans délai afin de visualiser le gros vaisseau. C’est alors que le radiologue pose un tout autre diagnostic. La patiente présente une rupture utérine, complication grave pour la mère et le fœtus.

Val-de-Marne : le «papa de l’horreur» restera dans les annales de la psychiatrie

Denis Courtine|05 juillet 2017


Deux des meilleurs experts de France ne sont pas parvenus à comprendre ce qui avait pu se passer dans la tête de l’homme qui a massacré sa famille au Perreux (Val-de-Marne) à l’été 2014. Il est jugé à Créteil jusqu’à vendredi. 

Ce n’est pas un psychopathe, ni un schizophrène ou un paranoïaque. C’est un homme d’une «grande normalité» qui a massacré sa femme et ses enfants au Perreux, il y a tout juste trois ans. Ce mercredi matin à la Cour d’Assises du Val-de-Marne, deux des meilleurs experts-psychiatres de France, Michel Dubec et Daniel Zagury, ont reconnu le «gros problème» qu’ils avaient eu en examinant Sébastien, ce Roumain de 40 ans qui comparaît jusqu’à vendredi pour meurtre aggravé. Cet électricien est «vierge de pathologie» ce qui rend son «acte incompréhensible».


Overdoses : AMM pour la naloxone en spray

01.08.2017
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Jusqu'à présent régie par une ATU (autorisation temporaire d'Utilisation), qui avait fait l'objet d'un élargissement au début de l'année, la naloxone vient d'obtenir son AMM. Cet antagoniste des récepteurs opioïdes permet d'inverser en quelques minutes la toxicité neuro-respiratoire des opioïdes. Elle est utilisée par les équipes hospitalières et les services d’urgences depuis 40 ans. La nouvelle AMM concerne son conditionnement en spray nasal sous le nom de Nalscue®.

Le Dru yoga au secours des jeunes mamans

20/07/2017





Dans nos sociétés modernes, le mode de vie trépidant conduit à chercher des moyens de se recentrer sur l’essentiel. Le yoga fait partie de ces méthodes et la validation de ses effets par la recherche médicale participe sans doute à son succès.
Ainsi, les effets sur le stress son réels et c’est pourquoi le yoga est de plus en plus utilisé durant la grossesse et pourrait bien faire également son entrée dans les options proposées pour la prise en charge des difficultés liées au post partum.

dimanche 13 août 2017

Un patient "ingérable" expulsé du centre neuropsychiatrique de Dave

7s7

BELGIQUE

Maxime Czupryk    07/08/17


D'après les filles du patient, leur père aurait été expulsé du centre neuropsychiatrique 
Saint-Martin à la suite d'une altercation avec un infirmier. © DR.

Un patient du centre neuropsychiatrique Saint-Martin de Dave s'est retrouvé à la rue du jour au lendemain après avoir été expulsé par l'établissement à la fin du mois de juillet. Les filles du patient, qui souffre notamment de démence et de paranoïa, avaient dénoncé la manière dont l'hôpital avait expulsé leur père alors qu'il ne pouvait subvenir à ses besoins et qu'il nécessitait une prise en charge psychiatrique. Si leur père a pu entretemps être admis à l'hôpital Brugmann à Bruxelles, la pilule reste difficile à avaler pour Svetlana et Anouchka.


L’anorexie mentale, plus discrète, mais toujours là

SUISSE      Fabien Goubet   6 août 2017 

La maladie fait moins couler d’encre qu’hier, mais cette évolution en trompe-l’œil masque un nombre constant de patients, de plus en plus jeunes

Comme tant d’autres sujets publiés par Le Temps, tout est parti d’une discussion anodine lors d’une séance de rédaction. «Y a-t-il aujourd’hui moins de personnes anorexiques qu’il y a dix ou quinze ans?» lança un collègue. Difficile à dire de but en blanc. Tout au plus y a-t-il cette vague impression que oui, le sujet fait peut-être moins couler d’encre qu’il y a quelques années. Mais la maladie a-t-elle reculé pour autant? Pour le savoir, il faut se poser la question en termes épidémiologiques.
Un article publié en mars 2017 dans la Revue Médicale Suisse, et consacré aux projections pour 2040 de l’épidémie d’obésité dans le canton de Vaud, prédit que les personnes en poids normal ou trop faible seront moins nombreuses dans quelques décennies: «On remarque que les classes d’IMC (ndlr: Indice de masse corporelle, qui permet de définir les seuils d’obésité ou de maigreur) inférieure à 18,5 kg/m² et de 18,5 à 25 kg/m² se réduisent avec le temps», écrivent les auteurs.

A Charleroi, le Relais Santé gère aussi les problèmes psychiatriques des sans-abris

 BELGIQUE   

Les gens vivant en rue souffrent de plus en plus souvent de problèmes psychiatriques. Ils seraient 20% au moins à souffrir de problèmes mentaux.
C’est un véritable souci pour les professionnels de la santé de pouvoir les soigner car ces personnes vont et viennent. Et il est parfois difficile de les capter pour les diriger vers un centre de santé.
A Charleroi, on est très conscient de cette problématique.
Le Relais Santé existe depuis plusieurs années pour aider justement les  » sans domicile fixe  » en souffrance. La directrice, le docteur Irène Kremers, est en première ligne pour ces cas particuliers: « Oh il arrive souvent qu’on ait des inquiétudes pour des personnes qui ont des comportements pour lesquels on a une suspicion de souffrance psychique et de pathologie psychiatrique. Parfois ce sont des travailleurs d’autres réseaux, de l’accueil de jour, de l’abri de nuit, les travailleurs de rue, qui font appel à nous et qui nous demandent de rencontrer telle ou telle personne parce qu’une inquiétude existe au sujet de cette personne-là. Dans ce cas, le médecin du Relais Santé se fait une opinion et lui prescrit un traitement ou pas. Il faut aussi savoir que, lors d’un traitement proposé et non imposé, le traitement est gardé au Relais Santé et que l’infirmière le délivre par quantité limitée avec une explication par rapport à ce traitement. Cela évite parfois de proposer l’hospitalisation lorsque c’est possible et acceptable. »

Intox/détox Sans douche : comment vous sentez-vous ?

Christian Delahaye
| 09.08.2017


Le lavage quotidien ruinerait notre écosystème épidermique et nous exposerait aux agents toxiques des savons et autres détergents. Faut-il croire les « unwashed », opposant de la sur-hygiénisation de nos sociétés occidentales ?

Fortement relayés par les médias et surtout par les réseaux sociaux, les régimes d’exclusion débordent des rayons alimentaires pour investir les modes de vie, avec les « sans-se-laver », « sans-s’habiller »… Le même scénario attire à chaque fois des foules d’adeptes : haro sur un produit, une substance, un comportement, qui empêcherait de bien vivre. Enjeu : se soigner individuellement, en dehors des chemins médicaux scientifiquement balisés. « Le Quotidien » propose un état des lieux de ces « sans-sans », en deux temps : intox/détox.

Le village du Carla-Bayle : une caverne d'Ali-Baba pour les arts bruts et naïfs

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Par  @Culturebox
Mis à jour le 11/08/2017

Le musée des amoureux d'Angélique.

Le musée des amoureux d'Angélique.
 © Les gris gris de Sophie
Le village de Carla Bayle est un village d'artistes. Dans cette cité perchée de l'Ariège se trouve le musée des amoureux d'Angélique, un endroit où sont exposés de nombreux artistes autodidactes de toute la France. On peut découvrir leurs créations faites de brut et de broc.
Difficile de se repérer dans ce village où aucune rue n'a de nom. Les boites aux lettres sont vierges, seules quelques grandes places ont été nommées. Alors, pour trouver "le musée des amoureux d'Angélique", mieux vaut suivre le sens du vent. Vous tomberez alors sur une drôle de girouette très colorée. À défaut d'indiquer précisément les flux d'air, elle montre l'entrée d'un étonnant petit musée au cœur village, tenu par un couple qui partage sa passion de l'art brut et l'art naïf.

Il est «rarissime» qu’un attentat s’explique seulement par l’état mental de l’auteur

Par AFP — 
Il est «rarissime» qu’un attentat s’explique exclusivement par l’état mental de son auteur, mais il y a peu de jihadistes «bien dans leur peau», estime le psychiatre Daniel Zagury, expert près des tribunaux en France, après une tentative d’attaque à la tour Eiffel par un homme hospitalisé d’office.
Q: Y a-t-il un lien avéré entre la commission d’attentats et les troubles psychiatriques ?
R: «Les malades mentaux qui commettent un acte de terrorisme exclusivement en rapport avec leurs maladies sont très, très rares - dans ce cas-là on parle d’abolition du discernement. Il y a des situations où la psychiatrie a une certaine place, essentiellement pour décrire des sujets: des impulsifs, des délinquants... La troisième catégorie, ce sont les gens qui n’ont pas de pathologie.

Prison et maladie mentale : un rapport accable la maison centrale de Château-Thierry

Par AFP — 
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan , le 5 mars 2015 à l'Elysée
La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan , le 5 mars 2015 à l'Elysée Photo JACQUES DEMARTHON. AFP

Des injections forcées, un exercice de la psychiatrie «plus coercitif que soignant», des cellules jonchées d’ordures dans lesquelles se tiennent des détenus en état de «prostration»: un rapport dénonce des conditions de détention indignes à la maison centrale de Château-Thierry (Aisne).

Les émissaires de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan ont visité à deux reprises en 2015 cette prison qui accueille des personnes «inadaptées à la détention ordinaire», mais qui ne sont pas prises en charge en milieu hospitalier