La maladie fait moins couler d’encre qu’hier, mais cette évolution en trompe-l’œil masque un nombre constant de patients, de plus en plus jeunes
Comme tant d’autres sujets publiés par Le Temps, tout est parti d’une discussion anodine lors d’une séance de rédaction. «Y a-t-il aujourd’hui moins de personnes anorexiques qu’il y a dix ou quinze ans?» lança un collègue. Difficile à dire de but en blanc. Tout au plus y a-t-il cette vague impression que oui, le sujet fait peut-être moins couler d’encre qu’il y a quelques années. Mais la maladie a-t-elle reculé pour autant? Pour le savoir, il faut se poser la question en termes épidémiologiques.
Un article publié en mars 2017 dans la Revue Médicale Suisse, et consacré aux projections pour 2040 de l’épidémie d’obésité dans le canton de Vaud, prédit que les personnes en poids normal ou trop faible seront moins nombreuses dans quelques décennies: «On remarque que les classes d’IMC (ndlr: Indice de masse corporelle, qui permet de définir les seuils d’obésité ou de maigreur) inférieure à 18,5 kg/m² et de 18,5 à 25 kg/m² se réduisent avec le temps», écrivent les auteurs.
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