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vendredi 30 septembre 2016

Cure de séries télévisées : comment la mise en scène de plus en plus de héros atteints de maladie mentale aide les personnes qui en souffrent

24 Septembre 2016


Carrie Mathison, Dexter, Sheldon Cooper... En mettant en scène des héros atteints de troubles psychologiques, les nouvelles séries télévisées sont d'un grand secours aux patients souffrant de maladies mentales, qui restent un sujet tabou en France.

"I'm fine, I'm fine, I'm fine !"

Publié le 
Cure de séries télévisées : comment la mise en scène de plus en plus de héros atteints de maladie mentale aide les personnes qui en souffrent
  • Alors qu'elles sont ultra-fréquentes, les maladies mentales sont encore taboues en France, et restent très fortement stigmatisées.
  • Les séries télévisées qui mettent de plus en plus en scène des héros atteints de maladie mentale aident les patients à : retrouver une image positive d'eux-mêmes, sortir de leur isolement et parler de leurs souffrances.
  • Pour dédiaboliser les maladies mentales, les séries TV sont bien plus efficaces que n'importe quel autre moyen de communication.

Atlantico : Dexter, Tony Soprano (sociopathes), Sheldon Cooper (syndrome d'Asperger), Adrian Monk (victime de TOCS), Docteur House (addiction aux médicaments), Carrie Mathison (bipolaire), Don Draper (dépressif)...

Depuis les années 2000, rares sont les héros de séries télévisées qui ne souffrent pas de troubles mentaux. Pensez-vous que ces mises en scène puissent aider les personnes souffrant de troubles mentaux à mieux accepter leur maladie ? 

Raphaël  Gaillard : Les scénaristes des séries TV ont en effet beaucoup progressé dans la manière de présenter les maladies mentales, ce qui aide à mon sens énormément nos patients qui en souffrent.

La recherche clinique avant l'apparition des symptômes d'Alzheimer interroge les acteurs du secteur



Face aux limites des traitements actuels contre la maladie d'Alzheimer, certains chercheurs envisagent la possibilité de tester des molécules le plus tôt possible, avant l'apparition des premiers symptômes. Et ce, afin de stopper la progression de la maladie à un stade où la récupération est encore possible. Mais cette hypothèse suppose de poser un diagnostic à un stade précoce et en l'absence de traitement préventif. Cela soulève alors de nombreux questionnements "complexes à résoudre", soulignent la fondation Plan Alzheimer, l'Espace national de réflexion éthique sur les maladies neurodégénératives et le laboratoire d'excellence Distalz dans un communiqué commun. Ainsi, les trois acteurs s'interrogent. Quels critères s'imposent à la communauté scientifique "pour respecter les règles fondamentales de l'éthique biomédicale" sans pour autant renoncer à des options qui apparaissent prometteuses ?

En France, l'école donne moins à ceux qui ont moins

Par Marie Piquemal — 27 septembre 2016

Rentrée scolaire au collège Paul-Eluard, établissement imposant de 630 élèves au coeur du quartier défavorisé de La Dame Blanche, à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), le 1er septembre 2016

Rentrée scolaire au collège Paul-Eluard, établissement imposant de 630 élèves au coeur du quartier défavorisé de La Dame Blanche, à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), le 1er septembre 2016 Photo Guillaume BONNET. AFP

Une enquête du Cnesco sur trente ans de politiques publique souligne le creusement des inégalités et les limites de l'enseignement prioritaire.

Pourquoi notre système éducatif est-il si inégalitaire? Comment se fait-il que les politiques, de tout bord, affichent leur volonté de construire une école «républicaine»… Et que dans le même temps, les enquêtes internationales Pisa révèlent des inégalités sociales toujours en forte hausse? Lors de la dernière enquête de 2013, la France était en queue de peloton.

L'avenir du médico-social se conjugue aux perspectives d'innovation qu'offre le management "agile"


En tension quasi-constante, le secteur de la dépendance, et notamment Ehpad, ne devrait a priori pas voir son budget RH augmenter sous peu. Dans ce contexte, les gestionnaires s'évertuent à faire émerger de nouveaux modèles à même de construire des professionnels épanouis, engagés... et force de proposition pour impulser l'innovation.

La crise nous donne l'opportunité de faire bouger les lignes. Voilà en somme le message que se sont attachés à faire passer les professionnels de la prise en charge de la personne âgée ces 22 et 23 septembre à Lyon (Rhône), à l'occasion de la grande conférence européenne organisée par l'association européenne des établissements et services pour personnes âgées (EAHSA) et la Fnaqpa. En question notamment, les perspectives d’évolution qu'offrent les nouveaux modèles de management.

mercredi 28 septembre 2016

Deux femmes et un homme pour faire un bébé

28.09.2016
L'American Society for Reproductive Medicine a annoncé, mardi 27 septembre, la naissance, par assistance médicale à la procréation, du premier bébé issu de deux femmes et d'un homme. Cette prouesse technologique a été réalisée par une équipe internationale menée par le Dr John Zhang du centre New Hope Fertility, à New York.

Bientôt une enquête pour évaluer l'accès des femmes à l'IVG

Clémentine Wallace    28.09.2016
À l'occasion de la Journée mondiale du droit à l'avortement, ce mercredi 28 septembre, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé la mise en place, à partir du mois de décembre 2016, d'opérations de « testing » (ou tests de situations), pour évaluer l'accès des femmes à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et identifier d'éventuelles difficultés dans les délais de recours, dans la communication lors de la prise de rendez-vous, etc. Des questionnaires anonymes viendront compléter cette enquête, précise le communiqué du cabinet de la ministre.
Il s'agit par ce biais de jauger l'efficacité des mesures engagées dans le cadre du premier programme national d'action pour améliorer l’accès à l’IVG, lancé en janvier 2015.

Chorum déplore des seuils de pénibilité qui occultent totalement les spécificités du médico-social

Introduite avec la réforme des retraites de 2014, l'évaluation de la pénibilité en entreprise constitue un impératif depuis 2015. Consciente des difficultés des employeurs de l'ESS à se mettre au diapason, la mutuelle Chorum a choisi de livrer un guide d'accompagnement à destination, entre autres, des Ehpad et établissements de handicap.

Rester vivant avec la maladie





Rester vivant avec la maladie 

Couverture HD   


Clinique psychanalytique en cancérologie et en soins palliatifs 
Préface de René SCHAERER
Préface de René Schaerer
En cancérologie et en soins palliatifs, poussés par une forte attente sociétale, les psychologues sont aujourd’hui invités à rencontrer les malades et les proches afin de les aider à articuler une parole claire, rationnelle et raisonnée, au plus près du discours médical. L'approche psychanalytique soutenue dans cet ouvrage consiste à effectuer un pas de côté vis-à-vis de cette posture de soin qui force la vie psychique.

PLUS JAMAIS SEUL HERVÉ DI ROSA ET LES ARTS MODESTES

la maison rouge

présentation
Plus jamais seul, Hervé Di Rosa et les arts modestes, poursuit le cycle des expositions de La maison rouge consacré aux collections privées. Après Arnulf Rainer en 2005 et Jean-Jacques Lebel en 2010, la fondation invite pour la troisième fois un artiste à mettre en regard son travail avec les œuvres et objets qu’il a collectés.
Figure incontournable de la scène artistique et acteur majeur de la Figuration libre, Hervé Di Rosa (né à Sète en 1959) s’est engagé à partir des années 1980 dans la reconnaissance de l’art modeste qu’il définit lui-même comme « proche de l’art populaire, de l’art primitif, de l’art brut mais ne s’y réduit pas.

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À l’hôpital, les suicides n’ont pas tous le même poids

Pierre Bienvault, le 27/09/2016 
La mort d’un professeur d’un grand hôpital parisien a suscité une large mobilisation politique et médiatique. Alors que les suicides de cinq infirmiers en deux mois ont longtemps été ignorés.

C’est l’histoire de six suicides qui ont profondément bouleversé le monde de l’hôpital. Trois hommes, trois femmes. Six drames individuels mais aussi collectifs. Six morts tragiques qui n’ont pas tous eu le même écho institutionnel, politique et médiatique.
6 suicides en 9 mois
Tout commence le 17 décembre 2015 à l’hôpital Pompidou à Paris. Le professeur Jean-Louis Mégnien, cardiologue, se donne la mort par défenestration. Deux jours plus tard, la ministre Marisol Touraine affirme que « toute la transparence » sera faite sur ce drame. Moins d’une semaine plus tard se tient une réunion « exceptionnelle » du directoire de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (APHP) qui annonce un plan d’action. Et le sujet passionne la presse quotidienne (1) et hebdomadaire nationale, qui, en deux mois, y consacre une quarantaine d’articles.
Le 13 juin 2016, un infirmier de 55 ans se suicide au CHU Rangueil à Toulouse. « Il est arrivé lundi matin dans son bureau où il s’est donné la mort (…) Cet infirmier ne supportait plus les conditions dans lesquelles il travaillait », raconte un syndicaliste à La Dépêche du Midi. Le 24 juin, une infirmière de 44 ans en poste à l’hôpital du Havre met fin à ses jours. Début juillet, c’est le tour d’un cadre de santé à Saint-Calais dans la Sarthe. Puis, au cœur de l’été, de deux infirmières à Reims.
« Combien de morts pour briser le silence ? »
À chaque fois, la presse régionale rend compte de ces drames, largement ignorés dans les médias nationaux. « Combien de morts faut-il pour briser le silence ? », s’offusque le 31 août la Coordination nationale infirmière (CNI) choquée par le mutisme estival de Marisol Touraine.« Je tirerai tous les enseignements possibles de ces événements dramatiques », finit par dire la ministre le 1er septembre dans L’Infirmière magazine.
« J’estime que le respect des proches comme la recherche de la vérité imposent de la réserve et de la retenue, incompatibles avec une communication de l’instant », ajoute-t‑elle. Et il faudra attendre une grève des infirmières le 14 septembre pour que ces suicides deviennent un sujet médiatique national.
Toutes les catégories professionnelles touchées
« À l’évidence, le suicide d’un professeur de médecine ne pèse pas le même poids que ceux du petit personnel », s’agace Thierry Amouroux, secrétaire du Syndicat national des personnels infirmiers. « Les suicides à l’hôpital touchent toutes les catégories professionnelles, y compris les administratifs et les ouvriers. C’est ce qu’on dit depuis des années à l’APHP, sans être beaucoup entendus », ajoute Olivier Cammas de l’Usap-CGT.
Et les médecins parisiens, très engagés dans le combat autour de Jean-Louis Mégnien, ont un discours à l’unisson. « L’indifférence qui a entouré ces suicides infirmiers est scandaleuse », estime Philippe Halimi, professeur de radiologie.
Le poids social des individus
Certes, il est toujours extrêmement difficile d’interpréter les raisons profondes d’un suicide, savoir ce qui est dû à l’environnement de travail, et aux situations personnelles. Reste pourtant un sentiment de malaise. L’impression qu’au sein de ce monde de codes et de pouvoirs qu’est l’hôpital, un problème n’est souvent perçu comme tel qu’à partir du moment où il finit par toucher les médecins.
« On voit bien que l’impact d’un suicide dans la sphère publique est lié au poids social des individus. Le suicide d’un grand patron fera toujours plus de bruit que ceux, désormais banalisés, de salariés ordinaires, sauf s’ils s’inscrivent dans une série au sein d’une même entreprise », estime Frédéric Pierru, sociologue de la santé. « Mais si on a autant parlé de ce professeur, c’est aussi parce que la souffrance à l’hôpital est devenue telle qu’elle peut même faire craquer des gens qui ont du pouvoir. Et a priori, davantage de moyens de résister ou de se défendre contre l’institution », ajoute-t-il.
Pierre Bienvault
(1) Dans sa version papier ou sur son site, La Croix a consacré quatre articles au suicide du cardiologue et un à ceux des infirmiers.