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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 27 juin 2016

Peut-on regretter d'être mère ? Le débat agite l'Allemagne



VIE DE FAMILLE - Peut-on regretter d'être mère ? Lancé par une chercheuse israélienne, le débat agite l'Allemagne comme nul autre pays et bouscule sa vision de la maternité, si exigeante qu'elle en devient dissuasive.
"En Israël, c'était réglé en une semaine. En Allemagne, ça dure depuis des mois", s'étonnait récemment la sociologue Orna Donath, dont l'étude "Regretting Motherhood" est parue début 2015.
La chercheuse, lasse de s'entendre prédire qu'elle "regretterait" de ne pas vouloir d'enfant, a recueilli les témoignages de 23 femmes qui, à l'inverse, aiment les leurs mais auraient préféré ne pas les avoir.
En racontant sans fard l'ambivalence maternelle, loin du discours convenu d'un bonheur sans nuages, l'ouvrage a d'emblée séduit à l'étranger. Mais seule l'Allemagne, dont la fécondité est deux fois inférieure à celle d'Israël, semble ne jamais se fatiguer du sujet.

Violences faites aux femmes : un guide pratique distribué aux urgentistes

Sophie Martos
| 27.06.2016    
La première journée de formation des référents « violences faites aux femmes » dans les services d'urgence a démarré ce lundi matin au ministère de la Santé à Paris.
Annoncé fin 2015 par Marisol Touraine dans le cadre du 4e plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016), le référent a pour missions d'organiser des temps de sensibilisation et d'information de l'ensemble du personnel du service d'urgence et d'identifier tous les acteurs intra ou extrahospitaliers susceptibles de jouer un rôle dans la prise en charge d'une femme victime de violence.

Brexit : les consultations en psychiatrie explosent

27-06-2016 

Conséquence sociétale inattendue, les délais d'attente explosent pour obtenir un rendez-vous en psychiatrie. La foule des mythos, paranos et autres schizophrènes ordinaires d'entreprise, dont l'existence vient d'être révélées au grand jour par le Brexit, se précipite en effet dans les cabinets de ville et services externes des hôpitaux pour y chercher du réconfort et les moyens d'un déni serein. «Les mesures de risques psycho-sociaux ne suffisent plus», nous confie Jean-Marc Dubonchoix, DRH d'une banque parisienne. «Nous utilisions des consultants en psychologie appliquée pour neutraliser les électrons libres», explique-t-il, débordé par ce surgissement du réel dans le quotidien entrepreneurial.
Au sein de la Communauté Interministérielle des Finances, une cellule d'urgence psychologique a été installée pour conserver un taux de stupidité acceptable et maintenir un niveau de lucidité compatible avec le management des Gestionnaires Ovins Intercontinentaux.

Arras : à travers l’art, un autre regard sur la maladie mentale

Par G. Cs.        29/06/2016


Le pôle santé mentale du centre hospitalier d’Arras propose à ses patients des activités thérapeutiques basées sur la pratique artistique depuis plusieurs années. Pour s’ouvrir au public, et ainsi changer l’image qu’il se fait de la maladie mentale, quelques-unes des œuvres d’art brut étaient exposées au Pharos, mardi.

« On a travaillé l’art brut pour les cinquante ans de la mort d’Aloïse Corbaz et les dix ans de notre clinique, et l’on continue. » Cent cinquante patients ont participé aux ateliers thérapeutiques, dans le cadre d’une prise en charge personnalisée. « On leur a demandé d’exprimer ce qu’ils ressentaient, comment ils vivent la maladie mentale », explique Marie-Christine Frère, art-thérapeute. Les patients ont travaillé à partir de matériaux de récupération, avec les infirmiers et une art-thérapeute.

Journées Nationales des Maisons des Ados

Maison des ados de Strasbourg


Journée Nationale des maisons des ados 2016S'inscrire

PROGRAMME

Les Journées Nationales se dérouleront à la FACULTÉ DE MÉDECINE
4 Rue Kirschleger, 67000 Strasbourg

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samedi 25 juin 2016

Transmettre. Psychiatrie, psychanalyse, psychothérapie institutionnelle, sous la direction de Patrick Chemla

Le Monde Livres  




Elisabeth Roudinesco

vendredi 24 juin 2016

Bulletin de santé préoccupant pour les lycéens et étudiants

Le Monde.fr avec AFP  | Par Séverin Graveleau

Pour 14 % des étudiants, se rendre chez un médecin coûte trop cher. Ce chiffre monte même à 20 % pour les étudiants franciliens, selon le sondage OpinionWay-Smerep publié le 21 juin 2016.
Pour 14 % des étudiants, se rendre chez un médecin coûte trop cher. Ce chiffre monte même à 20 % pour les étudiants franciliens, selon le sondage OpinionWay-Smerep publié le 21 juin 2016. PHILIPPE HUGUEN/AFP

« Stress toujours très marqué, sommeil dégradé, comportement à risque sur le non-port du préservatif, manque de temps ou de moyens… » Chaque année, la Smerep (Sécurité sociale étudiante et mutuelle) ausculte la perception qu’ont les étudiants et lycéens de leur santé, de leur nutrition, de leur vie affective et sexuelle, de leur stress, de leur sommeil et de leur consommation de produits psychoactifs. Et chaque année, le – mauvais – diagnostic se confirmesoulignant, selon la mutuelle, « le caractère impératif de la prévention santé et la facilitation de l’accès aux soins ».

Vingt ans de réclusion pour Fabienne Kabou



La cour d’assises du Nord a lourdement condamné Fabienne Kabou, stoïque à l'énoncé du lourd verdict, à l’issue de cinq jours de procès pour l'assassinat de sa fille de quinze mois.

Elle s’est levée, puis d’une voix presque éteinte a prononcé «non, merci». Fabienne Kabou n’a plus rien à ajouter au moment où les jurés de la cour d’assises de Saint-Omer partent délibérer. Peut-être a-t-elle compris que le langage est devenu son pire ennemi au terme d’un procès où ses mots, pourtant choisis avec soin, ses phrases si bien tournées, sa syntaxe si précise n’ont cessé de la desservir. Aux yeux de tous, elle est apparue lointaine et froide, faisant de cette intelligence qualifiée de supérieure son armure et son épée.
Durant cinq jours, elle a sidéré la cour par son détachement et le récit quasi chirurgical d’un crime qu’elle n’a jamais tenté de fuir. Au contraire, elle s’est montrée tout aussi soucieuse que les jurés de comprendre pourquoi, cette nuit du 19 novembre 2013, elle a «remis», Adélaïde, sa fille de 15 mois, à la mer du Nord. Quelle est cette «force sans nom» qui l’a poussée à prendre le train pour Berck-sur-Mer ? Comment est-elle devenue ce «jouet du destin», ce«tueur à gages», qui a imprimé ses pas sur le sable glacé de la plage ? Fabienne Kabou n’a pu proposer qu’une seule explication : la sorcellerie.

Psychiatres «sur le fil du rasoir»

Les experts qui ont tenté de cerner la personnalité indéchiffrable de l’accusée ne sont pas parvenus à se mettre au diapason. Un premier collège, composé d’un psychiatre et d’un psychologue, a exclu toute pathologie mentale mais évoqué des «croyances particulières» à l’origine d’une altération du discernement de l’accusée. Lors d’une contre-expertise, trois autres psychiatres, sont arrivés à la même conclusion. Toutefois, ils ont posé un diagnostic différent. Cette «force sans nom» évoquée par Fabienne Kabou pourrait être qualifiée de«psychose délirante».

«[Fabienne Kabou] souffre d’une psychose délirante chronique à dimension persécutive. Quand elle parle de sorcellerie, c’est pour donner un sens commun, partageable à son délire.»

Daniel Zagury, expert psychiatre au procès de Fabienne Kabou

  • Daniel Zagury : «[Fabienne Kabou] souffre d’une psychose délirante chronique à dimension persécutive. Quand elle parle de sorcellerie, c’est pour donner un sens commun, partageable à son délire.»
Cela fait quatre jours que les jurés de la cour d’assises de Saint-Omer (Pas-de-Calais) tentent de cerner la personnalité singulière de Fabienne Kabou, 39 ans, jugée pour avoir tué sa fille de 15 mois à Berck-sur-Mer fin 2013. Pour la présidente, l’accusée «ment beaucoup et depuis longtemps». Notamment à son compagnon, Michel Lafon, de 30 ans son aîné. Elle attendra notamment plusieurs mois avant de l’informer de sa grossesse, certifiera avoir accouché à la maternité quand elle le fera à domicile, soutiendra à tort avoir déclaré Adélaïde à l’état civil.«Tant de mensonges qu’elle est au pied du mur, suggère la présidente. Soit elle dit tout, soit c’est le passage à l’acte : faire disparaître cette enfant, c’est faire disparaître ses problèmes.»

Fabienne Kabou entre psychose et sorcellerie

Pourquoi cette femme créditée d'un QI de 135 points, a-t-elle livré sa fille à la mer assassine sur la plage de Berck après avoir méticuleusement préparé son acte en vérifiant le coefficient des marées et en achetant ses billets de train.

  • Fabienne Kabou entre psychose et sorcellerie
«En une heure et demie d’interrogatoire, l’affaire était pliée, explique à la barre Hervé Vlamynck, juge d’instruction, en faisant référence à sa première rencontre avec Fabienne Kabou. Je sais que c’est elle, je comprends que le crime est prémédité. Mais il faut bien expliquer le pourquoi». Cela fait quatre jours que ce «pourquoi» hante la cour d’assises du Nord, à Saint-Omer, que les jurés tentent de cerner la personnalité singulière de cette femme de 39 ans qui, le 19 novembre 2013, a noyé son enfant de 15 mois.
L’accusée a livré un récit chronologique et méticuleux de son crime : après avoir vérifié les coefficients de marée et acheté des billets de train, elle a quitté Paris avec sa fille, Adélaïde, pour Berck-sur-Mer. Le soir, sous l’œil de la Lune «comme un projecteur», elle a «allaité Ada», l’a «bercée» puis l’a déposée sur la plage déserte et s’est «enfuie», laissant œuvrer la mer assassine. En ce qui concerne la matérialité des faits, c’est donc «plié», comme le souligne le juge. Mais «pourquoi» ?

Ses tantes, des fées maléfiques

Interrogée à plusieurs reprises depuis lundi, Fabienne Kabou ne «sait pas», elle ne se reconnaît pas dans le miroir de son acte. Elle a soutenu avoir été «poussée», avoir «agi»«en conflit», elle «n’arrivait pas à dire stop»«avait comme le vent dans le dos»«le sentiment d’être portée». Après avoir évoqué la «traque» de ses tantes, sortes de fées maléfiques penchées sur le berceau de sa fille, ses «hallucinations» avec «ses pieds martelés» ou les«murs qui tonnent», les marabouts et voyants qui n’ont pas su l’aider, Fabienne Kabou ne voit finalement qu’une seule explication à «l’horreur» de son geste : la sorcellerie.
Pour bien comprendre l’irruption de l’irrationnel dans ce dossier, il faut revenir au 23 décembre 2013. La scène se déroule dans le cabinet d’Hervé Vlamynck, au cours d’un interrogatoire fleuve de près de douze heures. A la barre, le juge décrit une sorte de fascination pour Fabienne Kabou, «ce personnage inhabituel» qui s’exprime avec un vocabulaire fourni, une syntaxe et une grammaire irréprochables. «Elle me dit : “Pour vous expliquer mon geste, il faudrait que vous élargissiez votre entendement”. Je lui demande alors si c’est culturel. Je la sens gênée et je suspends l’interrogatoire quelques minutes.» A son retour, Fabienne Kabou parlera de «sorcellerie», terme qu’elle substitue à ceux de «contrainte» ou de «mécanique»employés jusqu’alors. «Pourquoi orientez-vous l’affaire vers la sorcellerie ? J’ai du mal à trouver la racine de votre questionnement culturel», interpelle Luc Frémiot, l’avocat général, soutenant que le magistrat a ainsi suggéré une stratégie de défense à l’accusée. Fabienne Kabou a-t-elle opportunément saisi cette perche ? Ou est-elle persuadée d’être sous la coupe d’esprits malfaisants ?

Avons-nous besoin de héros ?

20.04.2016
Le psychanalyste Boris Cyrulnik publie le 21 avril « Ivres paradis, bonheurs héroïques » chez Odile Jacob. Dans ce nouvel ouvrage, il théorise la nécessité d’avoir des héros et aussi le risque qu’il existe à les laisser être pervertis. Mais pourquoi avons-nous besoin de héros ?


Boris Cyrulnik à Paris le 4 mars 2016
Boris Cyrulnik à Paris le 4 mars 2016  Crédits : IBO/SIPA -Sipa

Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, vulgarisateur du concept de résilience, est l’invité de Guillaume Erner ce matin.
L'auteur insiste dans cette dernière parution sur le besoin d'avoir des héros pour se construire en tant qu'individu, pour vivre, pour se réparer, parfois. Revenant sur son histoire personnelle et sur la mémoire des grands traumatisés, il nous invite à transcender "la fadeur des jours et le malheur de vivre" grâce à des modèles positifs. Cependant, la figure du héros peut aussi se transformer en meneurs totalitaires, "planteurs de haine et pourvoyeurs du pire".

Revue santé mentale



Dossier :

L'intervention de crise

La crise fait tout éclater : les liens avec autrui et la manière d’être avec soi-même. Pourtant, elle est aussi un moment extrêmement fécond où un changement profond peut avoir lieu, à condition que les soignants acceptent de la travailler en la situant du côté de la psychothérapie plutôt que de recourir d’emblée à une médication ou une hospitalisation. L’intervention de crise est peut-être une invitation à réinventer la clinique psychiatrique.

Art de soigner

« C'est plus fort que moi », l'ado addict au risqueLa prise en charge d’un adolescent « accro » aux conduites à risque ne saurait se satisfaire de seuls recadrages éducatifs. Ces mises en danger sont souvent des tentatives pour fuir le traumatisme psychique d’un secret de famille.

Article à télécharger gratuitement

Parlons de la souffrance des soignants

Ergothérapeute en psychiatrie depuis de nombreuses années,cette soignante dénonce le délitement du travail d'équipe et un management aveugle, qui entraînent une grande souffrance des soignants.Témoignage.

Schizophrénie : agir contre les clichés et les idées fausses

En France, faute d’information, des clichés éculés et des idées fausses sur la schizophrénie restent véhiculés dans les médias et la société, ce qui entraîne une surstigmatisation des patients. L'association PromesseS a mené l'enquête.
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Empêcher l’overdose par téléphone

12/04/2016


La consommation d'opiacés et surtout le risque élevé d’overdose ne cessent de préoccuper les acteurs de santé publique dans de nombreux pays. Il n’existe à ce jour aucune intervention efficace permettant de les prévenir. Le recours à des « pairs » est un domaine de recherche prometteur dans la prévention. Pour la première fois, les auteurs de cette étude américaine ont cherché à évaluer l’efficacité d’une intervention téléphonique précoce, réalisée par d’autres consommateurs, pour prévenir la survenue d’overdose chez les consommateurs d’opiacés.

Le Canada veut interdire la discrimination génétique

05.05.2016
Le Canada devrait se doter bientôt d'une législation pour empêcher la discrimination génétique, comme par exemple à l'emploi ou pour les assurances santé, une décision déjà adoptée par d'autres pays occidentaux, selon un projet de loi déposé mardi.
Adopté à l'unanimité par le Sénat, le projet de loi visant à interdire et à prévenir la discrimination génétique a été déposé à la chambre des Communes par Robert Oliphant, un des députés de la majorité libérale.
Le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas ou les Etats-Unis ont déjà légiféré en ce sens depuis plusieurs années.

Comment convaincre aisément quelqu’un qu’il a commis un crime

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy

C'est une donnée qui fait mal. Selon l'organisme américain Innocence Project, dont l'objectif est de faire sortir de prison celles et ceux qui ont condamnés par erreur, environ 30 % des personnes innocentées sur la base de l'ADN ont au préalable avoué un crime qu'elles n'ont pas commis. En France, un des exemples les plus mémorables de ce phénomène est celui de Patrick Dils, condamné – par deux fois – à tort pour le meurtre de deux garçons à Montigny-lès-Metz en 1986, après avoir reconnu les faits face aux enquêteurs. Si l'on met de côté les pratiques policières qui consistent à extorquer des aveux, lesquels constituent une des plus puissantes preuves retenues par la machine judiciaire, l'aspect le plus troublant du sujet tient au fait que, bien souvent, les suspects finissent par croire à la vraisemblance de l'histoire inventée qu'ils racontent, grâce à la force des "faux souvenirs". C'est pour comprendre la manière dont fonctionne ce processus que deux psychologues, Julia Shaw (université du Bedfordshire, Royaume-Uni) et Stephen Porter (université de Colombie-Britannique, Canada), ont élaboré une expérience originale dont les résultats, qui viennent d'être publiés par la revue Psychological Scienceeux aussi dérangent, car ils montrent à quel point il est simple de convaincre une personne qu'elle a commis un crime (au sens anglo-saxon du terme)...
Le phénomène des faux souvenirs n'est pas une question nouvelle en science. Notamment exploré par la chercheuse américaine Elizabeth Loftus, spécialiste mondiale de la malléabilité des témoignages, il a fait l'objet de nombreuses études montrant que les sujets reprenaient facilement à leur compte un scénario qu'on leur avait exposé au préalable. Toutes sortes d'anecdotes ont ainsi pu être implantées avec succès dans le cerveau de ces personnes, depuis le souvenir de s'être perdu dans un centre commercial à celui d'avoir triché à un examen, en passant – chez des enfants – par celui d'avoir pris le thé avec... le prince Charles. Restait à savoir si l'on pouvait tout aussi aisément manipuler la mémoire d'un adulte pour lui faire croire qu'il s'est rendu coupable d'un crime dans sa jeunesse