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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 janvier 2016

Attentats du 13 novembre : les analyses toxicologiques sont négatives, confirme le parquet au « Quotidien »

Christian Delahaye
| 15.01.2016   
« Les examens pratiqués sur les corps de tous les terroristes impliqués dans les attentats du 13 novembre n’ont révélé aucune consommation de produits toxiques », déclare au « Quotidien » le vice-procureur de la République à la section antiterroriste du parquet de Paris, Agnès Thibault-Lecuivre.
Confirmant une information publiée par « le Parisien », la magistrate est formelle : « Ni amphétamines, ni aucun produit psychotrope, ni alcool n’ont été trouvés. Seuls des résidus de résidus de cocaïne et de cannabis ont été décelés, à des doses tellement faibles qu’elles correspondent à des prises antérieures aux jours des décès. »

Quand les psychiatres s’inspirent des sportifs

Les sujets qui souffrent d’un trouble bipolaire présentent souvent des symptômes persistants, y compris certaines comorbidités psychiatriques ou somatiques. Des auteurs exerçant dans plusieurs pays (États-Unis, Brésil et Canada) proposent d’appliquer à la gestion thérapeutique de la maladie bipolaire la méthode des « petits pas », ou plus précisément des « gains marginaux » ayant montré son efficacité dans le domaine sportif.
Consistant à fixer des objectifs de progrès modestes, mais réguliers, cette technique a suscité en particulier une progression rapide (en 3 ans) chez l’équipe cycliste de Grande-Bretagne (Team Sky)[1] permettant notamment au coureur Christopher Froome, leader de cette équipe, de remporter à deux reprises (2013 et 2015) le Tour de France.

Schizophrénie, épilepsie… La psychiatrie devient plus pragmatique.

Alain Dorra
| 15.01.2016
Année après année, les psychiatres français ordonnent leur discipline. Présentés à l'occasion de leur 7e Congrès lillois, deux rapports dressent un état de l’art sur le repérage de signes précoces de schizophrénie et les comorbidités psychiatriques de l'épilepsie.

Les troubles schizophréniques qui débutent chez l’adolescent et l’adulte jeune représentent à eux seuls la troisième cause de handicap dans cette tranche d’âge. Or le système de soin « standard » permet au mieux une prise en charge au premier épisode psychotique. Ce qui conduit, dans la schizophrénie, à une « durée de psychose non traitée » (DUP) de deux ans en moyenne.

Réduire cette « DUP » est donc l’un des enjeux majeurs d’un dépistage précoce qui peut se faire sur le repérage d’indicateurs prodromiques. Lors du 7e Congrès français de psychiatrie (Lille, 25-28 novembre 2015), un rapport de l’association du congrès de psychiatrie et de neurologie de langue française (CPNLF), présenté par le Pr Marie-Odile Krebs (hôpital Sainte-Anne, Paris) a synthétisé les connaissances actuelles sur les phases précoces des troubles schizophréniques et le moyen de pallier le retard de diagnostic par un meilleur dépistage de la maladie.

La Drees publie son étude annuelle sur la formation aux professions de santé

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié ce 14 janvier son étude annuelle sur La formation aux professions de la santé, portant sur les données 2014 (lire ci-contre). Chaque année, depuis 1980, une enquête est menée auprès des centres de formation de la santé délivrant des diplômes sous tutelle du ministère en charge de la Santé. Sont ainsi collectées les données concernant les formations pour devenir infirmier, masseur-kinésithérapeute, aide-soignant, ergothérapeute, ambulanciers, sages-femmes... L'objectif de cette enquête est "d'établir la liste, de dénombrer et d'identifier les centres de formation aux professions de santé en fonctionnement à la rentrée de l'année de l'enquête", explique la Drees en préambule. Ces données — sexe, âge, niveau de formation général, modes de prise en charge financière... — permettent la mise à jour du fichier national des établissements sanitaires et sociaux (Finess), répertoire national créé en 1979 et dont le but est de dresser l'inventaire des équipements du sanitaire et social.

Lazare Reyes conduit l'intérim à la direction de l'EPS Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne


Depuis le 4 janvier, Lazare Reyes assume le poste de directeur par intérim de l'établissement public de santé (EPS) Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis). Un poste vacant depuis le départ fin 2015 de l'ancienne directrice, Zaynab Riet, à la tête du GH du Havre (Seine-Maritime, lire ci-contre), comme l'a indiqué l'établissement psychiatrique francilien à Hospimedia.

Le ministère de la santé fait peau neuve (et plus sociale) sur internet

Coline Garré
 

Le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes lance son nouveau site Internet www.social-sante.gouv.fr, qui fait la part belle au social et à la santé publique. Cinq portes d'entrée figurent sur la page d'accueil : affaires sociales, prévention en santé, santé et environnement, soins et maladies, système de santé et médico-social. L'actualité se décline en quatre zones, du plus chaud au plus froid et couvre les périmètres de la ministre Marisol Touraine, et des secrétaires d’État, Laurence Rossignol, Ségolène Neuville et Pascale Boistard.

Attentats : le ministère réfléchit à identifier plus vite les victimes et à mieux structurer le suivi psychologique

Coline Garré
| 14.01.2016   
La ministre de la Santé Marisol Touraine a présenté, lors du congrès de la Société de réanimation de langue française, quatre pistes pour renforcer la prise en charge des victimes en cas d'attentats.

Cette réflexion est tirée d'un retour d'expérience qu'elle a demandé au directeur général de la santé sur l'intervention du système de santé lors des attentats du 13 novembre, dont les conclusions globales lui seront remises le 20 janvier. 

Une première analyse de l'efficacité de l'intervention médicale urgente, du lieu de l'attentat jusqu'à hôpital, devra permettre « d'identifier les adaptations nécessaires pour améliorer encore la prise en charge massive de victimes d'armes à feu ou d'explosions, en ou un point ou en plusieurs points du territoire », a indiqué la ministre.

Les victimes doivent ensuite être mieux identifiées. « L'enregistrement des victimes a été assez remarquable. Cela a été spontané. Mais rien n'avait été prévu ; il y a eu des manques », a reconnu Marisol Touraine, évoquant des familles allant d'hôpital en hôpital à la recherche de leur proche.

Hôpital Gourmelen. Cession de plus de 8 ha pour 5 M€

Le Télégramme  / Recueilli par Bruno Salaün /  16 janvier 2016

Une partie des professionnels de l'EPSM Gourmelen qui ont reçu, hier, des...
Une partie des professionnels de l'EPSM Gourmelen qui ont reçu, hier, des médailles du travail.

Cession de plus de 8 ha pour 5 M€, quasi-retour à l'équilibre budgétaire et volonté de conserver la spécificité psychiatrique. Ces deux informations et l'intention ont ponctué, hier, la cérémonie des voeux à l'Établissement public de santé mentale Étienne-Gourmelen.


jeudi 14 janvier 2016

Qui gérera les algorithmes ?

Par  le 12/01/16


“Le job de la plupart des managers consiste à faire des prédictions. Lorsque les responsables RH décident d’embaucher, ils prédisent – ou tentent de prédire, NDT – qui sera le plus efficace. Lorsque les responsables du marketing déterminent quels canaux de distribution privilégier, ils prédisent où un produit se vendra le mieux. Lorsque les financiers décident de financer une startup, ils prédisent si ce sera une réussite.”
Or, de plus en plus, ces prédictions sont le fait d’algorithmes, expliquent le spécialiste en administration des affaires Michael Luca, l’informaticien Jon Kleinberg et l’économiste Sendhil Mullainathan dans la Harvard Business Review. Et tout le problème est que les prédictions de ces systèmes ne sont pas sans failles. Dans le domaine de la publicité en ligne par exemple, de nombreux sites déploient des algorithmes pour décider quels annonces et liens montrer aux utilisateurs. Mais lorsqu’ils se concentrent trop étroitement sur la maximisation du clic, les sites deviennent infestés de publicités au risque de faire chuter la satisfaction globale de l’audience. Pour éviter ces faux pas, les gestionnaires doivent comprendre les qualités et les défauts des systèmes qu’ils mettent en oeuvre.
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Les limites des buts qu’on assigne aux algorithmes

Les algorithmes sont littéraux : à la manière d’Ultron, ce système d’intelligence artificielle chargé de protéger la terre dans Avengers, qui interprète si bien sa tâche qu’il en conclut que la meilleure façon de le faire est de détruire tous les êtres humains. Il est ainsi facile de tomber dans le piège de la publicité. Quand on assigne un but à un système auto-apprenant, le risque est toujours qu’il l’applique trop bien.
Les algorithmes sont également des boites noires, comme le soulignait très bien Frank Pasqualedans son livre Black Box Society. Dans Jules César de Shakespeare, un devin avertit César de se méfier des ides de Mars. Si la recommandation était parfaitement claire pour qui connaît la fin, elle était parfaitement incompréhensible pour l’intéressé, notamment parce que les informations étaient incomplètes et que le devin n’avait pas la moindre idée de l’information qui manquait. Un algorithme peut ainsi vous dire quel article pourra être très partagé sans vous expliquer pourquoi ou quels employés vont réussir sans identifier les attributs importants pour leur succès.

D’Einstein à Frankenstein : les mystères du cerveau






Révolutions médicales

Syndiquer le contenupar René FrydmanLe site de l'émission
le mardi de 16h à 16h56 Durée moyenne : 55 minutes
Ecoutez l'émission55 minutes

D’Einstein à Frankenstein : les mystères du cerveau

22.12.2015 - 14:00

Semaine Einstein / Les figures de héros



Yves Agid et René Frydman CATHERINE DONNÉ © RADIO FRANCE
 Le 18 avril 1955 Albert Einstein meurt à l’âge de soixante seize ans à l’hôpital de Princetown. Le docteur Thomas Harvey  fait son autopsie et révèle une rupture d’anévrisme aortique. De son propre chef, il décide de prélever l’encéphale de l’illustre savant. Aucune publication ne paraît alors, jusqu’à ce que, trente ans plus tard, un journaliste d’investigation Steven Lévy retrouve la trace de Thomas Harvey et sa caisse de cidre « Costa » dans laquelle il a stocké les précieuses coupes histologiques du cerveau d’Albert Einstein. Dès lors plusieurs publications scientifiques (six) voient le jour avec des interprétations contradictoires : le cerveau d’Einstein était-il différent de celui de tout un chacun ?
Le professeur Yves Agid, neurologue, spécialiste des neurosciences, membre de l’Académie des sciences, membre fondateur de l’ICM (Institut du cerveau et de la Moelle Epinière), auteur de L’homme subconscient (Robert Laffont, 2013) à eu connaissances de ces données. Il nous parlera du rôle du tissu glial et des astrocytes qu’il contient et dont le nombre semblent être plus élevé dans l’examen des coupes du  cerveau d’Einstein, tout comme dans le cerveau de Lénine.

Quoi de plus high tech qu’une visite à domicile !




Capture d’écran de l’application Pager
New York, le samedi 16 janvier 2016 – L’automédication est on le sait beaucoup plus développée outre-Atlantique qu’en France. La disponibilité des médicaments au sein de véritables supermarchés ouverts souvent 24h/24 explique en partie cette tendance. La cherté des soins oriente également un grande nombre d’Américains vers ces drugstores, face à des symptômes qu’ils estiment pouvoir soigner seuls. Il est cependant des cas où la consultation d’un médecin est souhaitée. Difficile pourtant toujours de s’y résoudre, en dehors des périodes d’ouverture des cabinets, quand une visite aux urgences est facturée 1 233 dollars en moyenne ! Les nouvelles technologies tentent de répondre depuis quelques années à cet écueil : les sites internet dispensant des conseils médicaux ne connaissent pas la crise outre-Atlantique. L’Association américaine de télémédecine (ATA) estime ainsi que des affections bénignes ont poussé 450 000 personnes à consulter un médecin sur le web l’année dernière !

La foi est-elle une maladie comme une autre ?

16 janvier 2016
C’est une question qui ne se pose pas dans les cabinets médicaux, mais qui pourrait pourtant éclairer de nombreux comportements face à la maladie. Pratiquez-vous régulièrement une religion  ou tout au moins croyez-vous en Dieu ? L’influence du fait religieux et de la spiritualité est en effet indéniable, comme le rappelle le docteur Luc Perrino sur son blog Pour raisons de santé hébergé par le Monde. « La foi intrinsèque ou mysticisme intrinsèque est la croyance profonde en une divinité toute puissante qui influence les cours des vies et des pathologies» observe le praticien.

Désistance* : Santé et justice croisent leurs compétences

16/01/2016

L’incarcération des petits délinquants n’apparaît pas toujours une réponse satisfaisante pour restreindre la récidive. Chez les personnes souffrant de toxicomanie, l’enfermement pourrait même retarder la possibilité d’un sevrage. Aussi, dans de nombreux pays occidentaux, s’est engagée une réflexion sur les alternatives à la prison face à certains profils particuliers de délinquant, notamment ceux qui présentent des addictions. Ainsi, au Canada sont nés dans les années 90 des « tribunaux de traitement de la toxicomanie », dont l’objectif est d’éviter l’incarcération aux délinquants non violents souffrant d’une addiction et de les intégrer dans des programmes de sevrage (sous la surveillance des instances judiciaires). Ce type de dispositif qui suppose une collaboration inédite entre les autorités médicales et judiciaires est aujourd’hui expérimenté en France, dans un climat où beaucoup réclament pourtant un durcissement des sanctions pénales. Premiers partenaires de cette initiative, les responsables de la Fédération Addiction nous en présentent les principes.

Au secours, j’ai besoin d’un psy!

SUISSE 

Texte de Patricia Meunier 14.01.2016


Zoom. Pour être admis dans le cabinet d’un psychiatre en Valais, il faut être en crise aiguë. Peu de thérapeutes répondent à un appel de détresse psychique. En cause, des agendas pleins, un point Tarmed faible et trop peu de praticiens pour la demande existante.
«Nous ne prenons pas de nouveaux patients, nous n’avons plus de place libre.» Ces mots, beaucoup de patients en détresse les ont entendus en Valais. Car, dans ce canton, pour consulter un psychiatre ou un psychologue psycho­thérapeute, mieux vaut prendre son mal en patience.

Par manque de place ou parce que la maladie n’est pas jugée suffisamment grave selon l’échelle des priorités définies par les urgences, il faut jouer des coudes pour décrocher un rendez-vous.
Un rapide tour des cabinets privés montre des agendas complets. «Il y a actuellement un manque certain de psychiatres dans le privé. Les régions de Sierre et de Martigny sont moins bien loties que celles de Sion et du Chablais et la densité est également plutôt faible dans le Haut-Valais. Pour un patient en demande, surtout dans l’urgence, c’est une sorte de parcours du combattant», confie le docteur Gustavo Basterrechea, président du Groupement des psychiatres-psychothérapeutes du Valais.

Le réseau social médical Hey Doctor signerait-il la fin de Doctissimo ?

La plateforme communautaire Hey Doctor met en lien les étudiants de la filière santé et les praticiens et permet au grand public de s’informer via un forum. Un Doctossimo plus pro.


Aujourd’hui, les rendez-vous avec son médecin se prennent sur Doctolib et dans les villages les plus reculés comme dans les villes pour les gens pressés, les consultations se font par écrans interposés. Le numérique n’a pas épargné la médecine et de nombreux sites permettent, bien souvent à tort, de s’auto-diagnostiquer tandis que pléthore d’objets connectés permettent de se monitorer, en permanence.
A l’ère numérique et des réseaux sociaux, est née Hey Doctor, la première plateforme communautaire où professionnels de la santé, étudiants en médecine et patients peuvent imaginer de nouveaux liens, de nouvelles opportunités de communication et d’échange. Le docteur Michael Thanacody, médecin généraliste à Strasbourg a ainsi créé avec l’agence DGS Création ce réseau social d’un nouveau genre qui propose au grand public des informations et un forum santé et qui offre la possibilité aux médecins et étudiants d’échanger et de s’informer.

Mal-être accru chez les adolescents

13.01.2016

On savait déjà que l’adolescence était un âge difficile, mais visiblement cela ne va pas en s’arrangeant. D’après une étude Ipsos pour le compte de la fondation Pfizer pour la santé de l'enfant et de l'adolescent, les adolescents d’aujourd’hui se disent davantage sous pression et mal dans leur peau que leurs aînés au même âge. Au total, 16% des ados déclarent aller mal, c'est-à-dire qu'ils évaluent à 0 leur bien-être sur une échelle de un à dix. Une proportion équivalente chez les filles et les garçons. À noter que la moitié des ados qui vont mal est au lycée.

mercredi 13 janvier 2016

Psyoutai, un clip pour sauver le service de psychiatrie à Thonon

Par Françoise GRUBER Publié le 13/01/2016


Résultat de recherche d'images pour "Psyoutai, un clip pour sauver le service de psychiatrie à Thonon"

Si l'heure est grave au sein des Hôpitaux du Léman, l'humour et l’inventivité demeurent. Très inspirés par Stromae, les soignants de l'unité psychiatrique de l'établissement ont réalisé un clip pour dénoncer les menaces de délocalisation qui pèsent sur leur service, entonnant le refrain :”la psy où t'es…” Une nouvelle initiative qui se conjugue avec celles du collectif “Psychiatrie sacrifiée dans le Chablais : Hôpital public en danger !”


Saint-Venant : l’EPSM doit réduire son déficit, 120 emplois supprimés en 2 ou 3 ans

PATRICIA MERCIER (CLP) 13/01/2016

Déjà avant l’arrivée d’un nouveau directeur, des mesures étaient à l’étude pour réduire le déficit de l’établissement public de santé mentale de Saint-Venant. 2,5 millions d’euros à résorber. Le plan passe par une suppression progressive d’emplois, sans nuire à la qualité des soins, promet la direction.

Personne ne dira le contraire, l’EPSM est un établissement en santé mentale de référence dans le Pas-de-Calais. N’empêche : il accuse un lourd déficit et l’heure est à trouver des pistes pour l’enrayer. Le nouveau directeur, Chritian Burgi, a dans son équipe 1 200 salariés se répartissant, pour l’activité principale, à l’EPSM, l’IFSI, l’ITEP et l’addictologie. L’EPSM comprend 530 lits dont l’occupation est de l’ordre de 80 % à l’année. 20 000 personnes sont suivies dont 15 000 adultes et 5 000 enfants.

mardi 12 janvier 2016

Les djihadistes, des adolescents sans sujet

Le Monde.fr

Dounia BOUZAR, Directrice du Centre de Prévention contre les dérives sectaires . Certains islamistes radicaux repentis sont revenus en France et livrent leur expérience au sein de ce régime qu'ils qualifient de nazi (BONNE PIOCHE).
Dounia BOUZAR, Directrice du Centre de Prévention contre les dérives sectaires . Certains islamistes radicaux repentis sont revenus en France et livrent leur expérience au sein de ce régime qu'ils qualifient de nazi (BONNE PIOCHE). BONNE PIOCHE Raymond Cahn
Le 24 novembre 2015 Olivier Roy a publié un article intitulé : « Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste », éclairant les différents aspects de son radicalisme absolu. Il se trouve que mes conclusions rejoignent les siennes dans un ouvrage à paraître (au chapitre intitulé « La dimension du négatif dans la subjectivation ») consacré essentiellement à l’étude psychanalytique de l’adolescence. J’y montre que la pathologie de bien des conduites chez le jeune d’aujourd’hui illustre caricaturalement les perturbations observées dans les premières relations mère-enfant, avec la dimension qu’elle comporte de l’attaque contre les autres mais plus encore contre soi-même révélant ainsi ses difficultés extrêmes, voire son incapacité à organiser ses tensions en conflits tolérables, à maintenir la cohésion du Moi.
Une pathologie jusqu’alors inconnue a surgi il y a quelques années concernant les seuls garçons et dont le côté inattendu et tragique a bouleversé le monde entier, d’autant qu’aucun éclairage, aucun repère habituel ne venait à notre secours pour l’expliquer. En dehors de l’explication par l’influence – effectivement assez considérable – des appareils électroniques et d’internet, il m’a semblé cependant qu’une hypothèse étiologique pouvait en être proposée à partir de la théorie psychanalytique qu’offre l’étude des premières relations.

Le suicide du Pr Jean-Louis Megnien à l'AP-HP appuie l'idée d'encadrer le mandat de chef de service

LE FAIT

Un chef de service peut-il rester à vie en poste ? Un peu extrême, la question reflète pourtant une certaine réalité dans nombre d'hôpitaux. Et le suicide du Pr Jean-Louis Megnien à l'AP-HP la relance. Car ces médecins occupent désormais une telle place managériale qu'ils se doivent d'être plus sérieusement évalués et de rendre des comptes.

L'ANALYSE

Parmi les mesures énoncées le 4 janvier après le suicide du Pr Jean-Louis Megnien par défenestration sur son lieu de travail à l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), le directoire de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a notamment émis son intention de "rétablir une durée limite au mandat de chef de service", avec une évaluation médicale et paramédicale avant tout renouvellement (lire ci-contre). Sollicité parHospimedia, le CHU francilien a toutefois précisé qu'aucune durée précise n'a encore été définie, laissant juste entendre que l'établissement souhaite suivre les orientations du projet de loi de modernisation de notre système de santé, qui table sur une durée limite de quatre ans. Présenté d'ailleurs en fin d'année aux intersyndicales de praticiens hospitaliers, le projet de décret — dont Hospimedia a obtenu copie (à télécharger ci-contre) — prévoit précisément que "les responsables de services, de départements, de structures internes ou d'unités fonctionnelles sont nommés pour une période de quatre ans renouvelable"*. Par ailleurs, "dans les deux mois suivant leur nomination, le directeur propose aux praticiens nommés dans les fonctions de responsable de services, de départements, de structures internes ou d'unités fonctionnelles une formation adaptée à l'exercice de leurs fonctions". Enfin, il est également inscrit que le règlement intérieur définit "les principes de la formation et de l'évaluation des fonctions des chefs de service et des responsables des départements, unités fonctionnelles et autres structures internes".

L'AP-HM et le CH Édouard-Toulouse ouvrent une unité de soins intensifs pour adolescents

Une unité d'accueil, d'évaluation et d'orientation des adolescents en situation de crise a ouvert ses portes le 5 janvier dans le cadre d'un partenariat entre le CH Édouard-Toulouse, établissement public de santé mentale à Marseille (Bouches-du-Rhône), et l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM), informe le CHU dans un communiqué. Cette unité doit être inaugurée le 13 janvier en présence notamment de représentants de la Fondation Hôpitaux de Paris-hôpitaux de France, qui a apporté une subvention de 500 000 euros (€) au projet, pour financer les travaux de l’unité et l'acquisition d'équipements hôteliers adaptés.