Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 18 septembre 2015
Psychiatrie. Pierre de Lune inaugurée
Le Télégramme 18 septembre 2015
De gauche à droite : Patrick Leclerc (président du conseil de surveillance de l'hôpital de Landerneau), le Dr Muriel Fleuret (chef de service hôpital de jour), le Dr Jean-Michel de Chaisemartin (chef du servce pyschiatrie secteur 13) et Philippe El Saïr (directeur du CHRU) ont tous souligné la qualité du nouveau bâtiment
L'unité psychiatrique de jour Pierre de Lune a été officiellement inaugurée, hier, au Champ-de-Foire. Place à la population, aujourd'hui, lors de portes ouvertes. L'occasion de découvrir un service patients qui a toute sa place en centre-ville.
Il était une fois en psychiatrie
17 septembre 2015 | Cyrienne Clerc
Christophe, infirmier en psychiatrie, est l'auteur d'une série de nouvelles. Des histoires tristes et sombres, parfois plus légères. Nous publions une de ces nouvelles : "un pyjama vert".
Le risque de fugue était écarté car le service des hospitalisations sous contrainte était fermé à clef mais nous craignions grandement qu'il puisse se faire du mal.Le vieil homme nous avait suffisamment inquiété pour que nous décidions pour sa sécurité de le transférer ce soir là dans la chambre d'isolement.
Il nous y avait suivi sans difficulté, comprenait nos inquiétudes même s'il semblait révolté.
Nous lui expliquions ce qui allait se passer, et il s'apprêtait calmement à passer la soirée dans cette pièce sordide.
Curieusement, c'est quand nous lui avions demandé de retirer ses vêtements pour mettre le pyjama vert de l'hôpital qu'il s'était soudainement effondré en larmes, nous suppliant de ne pas lui infliger cette humiliation.
Les quatre murs sales de la petite pièce fermée lui étaient étonnamment plus acceptables que le pyjama que nous devions lui faire porter.
Dans le service, le protocole, à moins que ce ne soit l'habitude, nous imposait certaines règles dans la prise en charge des patients en chambre d'isolement. Par exemple, le patient devait être fouillé lorsqu'il intégrait ce lieu de soin pour éviter qu'il n'y introduise des objets dangereux. Les repas y étaient servis avec des couverts en carton ou en plastique, les soignants devaient intervenir toujours à deux, les briquets et autres objets dangereux étaient soustraits. Toutes ces règles de sécurité nous obligeaient à une discipline sans faille.
Et il fallait porter le pyjama vert.
On pourrait détecter le suicide collectif des civilisations extraterrestres
16 septembre 2015
Découvrir des civilisations extraterrestres n'est pas chose simple. Il faut en effet que les civilisations en question émettent des signaux que nous puissions capter, donc qui correspondent à l'idée que nous nous faisons d'une activité intelligente. Outre les ondes radio, la pollution pourrait être un signal d'une activité intelligente, comme l'avait suggéré une étude publiée l'an dernier.
Mais aujourd'hui, c'est une idée beaucoup plus radicale qui est soutenue dans une étude qui doit être publiée dans l'International Journal of Astrobiology : on pourrait détecter les civilisations disparues, et plus précisément celles qui se seraient "suicidées collectivement", en provoquant leur propre destruction. Pour cela, une équipe d'astrobiologistes américains et écossais a examiné les différents scénarios qui pourraient conduire notre propre civilisation à l'anéantissement, et les traces qui pourraient alors être observées de l'espace.
Bientôt une étude sur la causalité du suicide en Sarthe
Par David Malle, France Bleu Maine 17 septembre 2015
La Sarthe est le 3e département de France où le taux de suicide est le plus important. Médecins et chercheurs de l'Université du Maine veulent comprendre et lancent une étude dans les prochaines semaines.
Martigues : malaise à l'hôpital après un reportage télévisé
16/09/2015
Deux témoignages de "Cash Investigation" (France2) jettent le trouble sur certaines pratiques
La diffusion, même tardive, lundi soir sur France 2, du magazine d'information Cash Investigation intitulé "Santé : la loi du marché", présenté par Élise Lucet, a fait l'effet d'une bombe pour le personnel de l'hôpital de Martigues, et sans doute aussi, pour ses milliers de patients.
On y découvre deux témoignages martégaux édifiants sur les travers de "la course à la rentabilité."
Ainsi, une infirmière du service de réanimation, présentée comme "ne faisant partie d'aucun syndicat", visage dissimulé et voix déformée, révèle que, parfois, les choix financiers dictent certaines décisions. Ainsi, des actes de décès, au lieu d'être notés à l'heure dite, seraient repoussés de quelques dizaines de minutes pour permettre, le cas échéant, de facturer une journée supplémentaire.
La contention dans les services de psychiatrie
AGNÈS PIERNIKARCH 16 SEPTEMBRE 2015
Le colloque tenu au Sénat récemment par des
psychiatres du Collectif des 39, a souligné très justement la dégradation des
pratiques, dans les services de psychiatrie. La contention était quasiment
devenue obsolète pour les soignants, médecins, psychologues et infirmiers,
formés dans les années 70.
Cette pratique, déplorée, dont l'extension est
reconnue, provient de la conjonction de plusieurs facteurs. Le plus important
d'entre eux, est l'effet de la disparition des écoles d'infirmiers de secteur
psychiatrique.
Cette formation spécifique permettait l'acquisition
d'une réflexion sur la pratique, des stages en nombre suffisant dans les
services de psychiatrie, aux pratiques diverses, et l'acquisition d'un
savoir-faire auprès de leurs pairs expérimentés. La disparition de cette
formation de qualité a cédé la place à un ersatz, celui de la formation commune
avec les infirmiers Diplômés d'Etat, qui
forme pour l'essentiel les forts contingents des infirmiers des services de
médecine et de chirurgie. On peut s'interroger
sur l'idéologie qui sous-tend cette décision. L'objectif économique est comme
souvent l'adjuvant d'une pensée réductrice. Il justifie l'idée que
l'apprentissage du métier infirmier, dans les services de médecine, permettra
de facto de procurer des soins dans les services de psychiatrie, réputés moins
techniques. Il y a là,une dangereuse réduction de la qualité des soins, car
elle porte en elle le déni de la qualité du travail, de la réflexion, de la
dynamique de l'équipe, au profit d'actes qui peuvent être quantifiés ou
protocolisés.
Les Appels du Collectif des 39
NON A LA CONTENTION
La sangle qui attache tue le lien humain qui soigne
En France, chaque jour, on enferme, on immobilise, on attache, on sangle, des personnes malades.
Ces pratiques de contention physique d’un autre âge se déroulent quotidiennement dans ce pays. Ces pratiques dégradantes avaient quasiment disparu. Or les contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté, Jean marie Delarue puis Adeline Hazan, l’ont constaté, elles sont désormais en nette augmentation, qui plus est banalisées comme des actes ordinaires.
jeudi 17 septembre 2015
Le secteur privé non lucratif vise un taux de 6% d'emploi de travailleurs handicapés
La Croix-Rouge française, la Fehap, le Syneas, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO ont signé le 7 septembre un nouvel accord de branche concernant l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés, dit accord OETH. Il concerne la période 2016-2020. Le précédent, pris en 2010, arrive en effet à échéance le 31 décembre 2015. Dans un document de présentation, l'association OETH signale que les signataires "poursuivent l'objectif d'atteindre au minimum le taux de 6%" de travailleurs handicapés dans leurs établissements. Ils s'engagent aussi à conforter ce taux et à le rendre pérenne. Depuis 2006, le nombre de travailleurs handicapés n'a cessé d'augmenter au sein des structures relevant des trois fédérations d'employeurs signataires. Le taux des travailleurs handicapés est ainsi passé de 4,42% en 2006 à 5,34% en 2014. La cible des 6% est donc proche.
Les déficits des hôpitaux publics continuent de se creuser
La situation financière des hôpitaux publics est repassée dans le rouge depuis 2013. Et la tendance se poursuit en 2014. C'est ce qu'a publié ce mardi la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) dans son rapport sur "Les dépenses de santé en 2014".
En 2014, les hôpitaux publics étaient en déficit de 209 millions d'euros (M€), soit 0,3% de leurs recettes. Une légère hausse depuis 2013 (+0,1 point) mais qui contraste avec l'embellie de 2012 et un excédent de 90 millions d'euros. Ce niveau de déficit reste cependant bien inférieur à ceux enregistrés entre 2006 et 2011. "La dégradation en 2013 est totalement imputable à la dégradation du budget principal qui représente un déficit de 324 millions d'euros, contre 140 millions en 2012. (...) La dégradation en 2014 serait imputable pour moitié à la dégradation du budget principal qui présenterait un déficit 382 millions d'euros", détaille la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
Les psychiatres désertent
MONTREAL 16 septembre 2015
Plusieurs enfants souffrant de troubles mentaux se retrouvent sans suivi en Outaouais
Six des neuf pédopsychiatres de l’Hôpital Pierre-Janet, une référence en psychiatrie infantile en Outaouais, ont déserté en quelques semaines laissant sans suivi leurs petits patients.
Seul un des trois pédopsychiatres restants travaille à temps complet, les deux autres sont à temps partiel.
«Ça n’a aucun sens. On oublie tout ce que ça implique comme souffrance pour les enfants et les parents», dénonce Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).
«Sans l’intervention de cet hôpital, je ne sais pas où serait mon fils aujourd’hui», confie une jeune mère qui a bien voulu parler auJournal sous couvert de l’anonymat.
Voyage au sein de la pratique psychiatrique
16/09/2015
Vendredi 18 septembre, à 19 h 30, au centre équestre à Magrin, les Psy'Causent invitent à une rencontre avec Patrick Coupechoux, journaliste, auteur du livre «Un homme comme vous. Essai sur l'humanité de la folie». Est-il possible d'avoir une conception du soin qui considère celui en souffrance psychique comme un sujet à part entière et la folie comme une possibilité d'être de l'homme ? Faut-il se pencher sur les pratiques qui essayent d'aborder les pathologies psychiatriques non pas comme une anomalie chez l'homme mais comme étant son humanité ? Peut-on écarter d'un revers de main les acquis et convictions de la psychiatrie française depuis 50 ans, une psychiatrie qui s'est battue pour que les patients, les résidents, délirants ou autres, ne soient pas traités comme des malades mais comme des sujets à part entière et que le soin soit une relation ?
La moitié des migrants ont besoin de soins psychologiques urgents
BELGIQUE 16 septembre 2015
Traumatisés par la guerre et fragilisés par l'exil, la moitié des migrants ont besoin de soins psychologiques urgents, a alerté mercredi la Chambre allemande des psychothérapeutes (BPtK), déplorant une prise en charge quasi inexistante en Allemagne.
Quelque 70% des demandeurs d'asile ont déjà été témoins de violences graves, la dépression frappe une personne sur deux et 40 à 50% des réfugiés souffrent de syndrome de stress post-traumatique, a expliqué la BPtK à la presse. Selon ces chiffres, tirés d'études publiées par la Chambre des psychothérapeutes entre 2006 et 2010, avant l'afflux actuel de migrants, environ 40% des candidats à l'exil sont suicidaires ou ont déjà tenté de se suicider.
mercredi 16 septembre 2015
Aliments et cancer Le verdict de l’INCa
18.09.2015
L’INCa a publié en juin 2015 un rapport intitulé « Nutrition et prévention primaire des cancers », dont l’objectif est d’actualiser l’état des connaissances sur les liens entre différents facteurs nutritionnels et le risque de cancer primitif. Et aussi de contrer l’influence de certains « régimes anti-cancers » comme ceux prescrivant force tomates, curcumas et petits poissons. Il en découle que la consommation excessive d’alcool, de viandes rouges, de charcuterie, de sel et d’aliments salés, ainsi que de compléments alimentaires à base de bêta-carotène, augmente le risque de cancers de façon parfois importante.
On estime que 40% des cancers et 35% des décès par cancers résulteraient de l’exposition à divers facteurs de risque évitables, liés à nos modes de vie et à nos comportements (tabac, facteurs nutritionnels, soleil…). D’où de nombreuses parutions récentes sur des régimes anti-cancers plus ou moins fantaisistes.
Quand les femmes ne sont pas faites pour les sciences…
19/09/2015
Une enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 5 032 européens* par la fondation l’Oréal-Unesco, révèle que 89 % d’entre eux estiment que les femmes sont douées pour tout… sauf pour les sciences.
Un sondage qui a fait bondir la "grande presse" mais dont beaucoup d’éléments paradoxaux peuvent laisser circonspect et peuvent nous faire douter de la misogynie des peuples du vieux continent.
Les raisons d’une incapacité
Si une partie des sondés pensent que rien n’empêche une femme d’être scientifique, 25 % d’entre eux considèrent qu’il manque aux femmes de la confiance en soi, 21 % un réseau professionnel, 19 % l’esprit de compétition, 15 % de l’ambition, 12 % de l’interêt pour les sciences, 11 % de la persévérance, 9 % un esprit rationnel, 8 % un esprit pratique et enfin 7 % de la capacité scientifique (plusieurs réponses étaient possibles !).
A l’origine, l’ignorance ?
Ce sondage a le "mérite" de nous rappeler que la plupart des avancées que nous devons à des femmes scientifiques sont en fait attribuées à des hommes, ainsi de la découverte de la composition chimique des étoiles par Cecilia Payne ou bien de la co-découverte du virus du Sida par Françoise Barré-Sinoussi… Ceci explique peut-être cela !
Hospitalidee.fr : le Tripadvisor des patients
jeudi 10 septembre 2015
Internet est le règne de l’opinion : on y donne son avis sur tout en justifiant cette tendance par la volonté d’éclairer les autres. Hôtels, magasins, restaurants : les avis au vitriol ou au contraire dithyrambiques sont la hantise (ou au contraire le bonheur) des tenanciers de ces différentes structures. Il paraissait difficile que l’hôpital et la médecine échappent à ce mouvement. Il y a quelques années, déjà, certains avaient voulu permettre aux patients internautes d’exposer au grand jour leur amour (ou leur inimité) vis-à-vis de leur médecin. Mais quand outre-Atlantique, des portails tels que Rate.Mds.com connaissent encore un certain succès, les initiatives du même type en France, proposant de recueillir les avis des patients sur les professionnels de santé dûment désignés ont été sévèrement retoquées.
Les internautes n’ont pas attendu de site dédié pour dire ce qu’il pense des hôpitaux
Hospitalidee.fr ne connaîtra sans doute pas le même sort, d’une part parce que son principe diffère quelque peu et d’autre part sans doute parce que les mentalités ont évolué et que le désir de s’appuyer sur des avis avant d’utiliser un service s’est ancré de plus en plus solidement. L’idée de fonder ce site que beaucoup ont déjà rebaptisé le «Trip Advisor » des hôpitaux est née chez Loïc Raynal ancien salarié d’EDF au moment où sa femme enceinte s’interrogeait sur la meilleure maternité où donner naissance à leur enfant. Sur Google, il a constaté que de très nombreux forums recueillent les commentaires de mères (et plus rarement de pères) sur leur séjour à la maternité. La diversité des témoignages et des sites utilisés permet cependant difficilement de se forger une opinion, surtout qu’en fonction des mots clés, il est fréquent de lire les récits les plus horrifiés ! Ainsi, est née chez Loïc Raynal la volonté d’ouvrir un site permettant de réunir et d’encadrer les avis des internautes. : Hospitalidee.fr.
Ultime histoire belge
19/09/2015
Cet été, à la faveur du témoignage d’une jeune femme belge atteinte de troubles mentaux, ayant demandé à pouvoir être euthanasiée, le débat sur l’application de cette pratique aux patients atteints de maladies psychiatriques a été relancé. Comment peut-on accepter que l’euthanasie puisse répondre à des situations où le pronostic vital du patient n’est pas engagé à court terme ? Comment accepter par ailleurs de répondre ainsi à la souffrance d’un patient, dont le désir de mort est probablement un des symptômes de sa maladie ?
De telles interrogations ne pouvaient qu’aiguiser la réflexion toujours vive d’Alain Cohen, qui une nouvelle fois porte sur cette question une analyse inattendue, qui s’interroge notamment sur la question du suicide, sa signification et ses paradoxes. Vivifiant.
mardi 15 septembre 2015
APCOF 12ème Journée d’étude Ton corps est à toi “Les embrouilles du corps et l’inconsistance du langage”-
APCOF
Cher(e)s collègues, l’association APCOF organise sa 12e Journée autour du thème « Ton corps est à toi. Les embrouilles du corps et l’inconsistance du langage ».
Date : samedi 10 Octobre 2015, 9h00-18h00, Amphithéâtre Morel, CH Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75014 Paris, M° : Glacière.
Participation 10 euros ; étudiants 5euros sur présentation de justificatif ; envoyer le chèque à APCOF, 191 rue de Crimée, 75019 Paris, au plus tard le 08 octobre 2015
Renseignements : 06 61 72 46 48 ou 06 15 66 99 24
Vous trouverez ci-joint, l’affichette avec l’argumentaire et les noms des intervenants. Si le thème de l’après midi vous intéresse vous pouvez également nous faire parvenir vos opinions et/ou observations aux adresses mail suivantes : damofer@orange.fr, ou valentine.feugas@etu.parisdescartes.fr
Venez nombreux et n’hésitez pas à faire circuler dès à présent cette information
Carcinogénicité des psychotropes : des données animales préoccupantes
03/09/2015
L’agence de sécurité sanitaire des États-Unis (Food and Drug Administration) exige des études de carcinogénicité pour les médicaments, en particulier les psychotropes. Ces études, rappelle une équipe de plusieurs pays (Colombie, États-Unis, Italie), sont « conduites systématiquement et fournissent une base de données pour l’évaluation du risque biologique potentiel de carcinogénicité chez l’homme ». Dans un contexte où l’usage des psychotropes a « considérablement augmenté depuis une vingtaine d’années » (les auteurs évoquant ainsi le nombre de « 27 millions de sujets sous antidépresseurs aux États-Unis en 2005, contre 13,3 millions en 1996 », soit un doublement en moins de dix ans), le risque de carcinogénicité chez l’animal a notamment été évalué pour plusieurs classes de médicaments : les antidépresseurs, les neuroleptiques, les benzodiazépines, les hypnotiques, les amphétamines et les anticonvulsivants.
Parkinson : du danger des psychotropes
11/09/2015
A cours de la maladie de Parkinson, 60 % des patients développent une psychose et 80 % une démence. De ce fait, 50 % des patients Parkinson atteints d’une psychose reçoivent des antipsychotiques. Une étude rétrospective (1), cas témoins, a comparé la mortalité des patients chez qui un traitement antipsychotique avait été initié, à celle de patients appariés sans antispychotique, au cours des 6 mois suivants l’initiation du traitement. 7 877 paires de patients Parkinson ont été analysées. Les résultats sont sans appel, la mortalité des patients sous antipsychotiques est doublée par rapport à celle des patients n’en recevant pas (HR [hazard ratio] = 2,35 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 2,08 à 2,66, p < 0,001). Les antipsychotiques classiques augmentent davantage la mortalité que les antipsychotiques atypiques (HR = 1,55 ; IC95 de 1,24 à 1,92 ; p < 0,001). Pour les auteurs, ces résultats montrent clairement que les antipsychotiques doivent être utilisés avec une précaution particulière chez les patients Parkinson.
Quand les psychiatres doivent affronter l’échec et la mort
08/09/2015
« Pendant un instant, j’imaginais que ses parents l’ont tenue pour la première fois, voilà plus de 80 ans. Je sentais mon propre pouls, mais pas le sien. » Trente minutes auparavant, la journée à l’hôpital du Dr Markus Donix avait pourtant « commencé comme d’habitude », dans le département de psychiatrie de l’hôpital universitaire de Dresde (Allemagne). Mais un infarctus aigu du myocarde survient chez une malade admise la veille pour un état dépressif, et le confronte soudain à l’échec et à la mort. S’appliquant en vain à tenter un massage cardiaque, il songe alors à « la façon dont une vie commence et se termine. » Malgré tous ses efforts et ceux des urgentistes à ses côtés, la vieille dame meurt, et d’autres défis attendent alors le médecin : informer le fils de l’intéressée du décès de sa mère, et verbaliser autour de cet échec médical et de cette mort avec une étudiante en médecine, submergée par ses émotions au point d’éclater en sanglots, car elle n’avait encore « jamais vu quelqu’un mourir et ne savait pas quoi faire. »
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