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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 26 mars 2015

L’équation complexe de la détermination du genre

LE MONDE ECONOMIE Par 


Bouteille à anse-étrier représentant une sodomie entre un homme et une femme-animal.  Museo Larco, Lima, Pérou.


« Pourquoi la plupart des choses que vous savez sur le sexe sont fausses. » Ce titre n’est pas paru en « une » d’un tabloïd britannique à sensation, mais dans la revue scientifique Nature du 19 février. L’auteure, Claire Ainsworth, ne parle pas, rassurez-vous, de la large gamme de nos comportements sexuels, mais des mécanismes de détermination génétique des organes sexuels, et donc plus généralement de l’identité sexuelle de l’individu.

Ces dernières années ont vu un bouleversement des idées reçues concernant ces mécanismes, qui s’avèrent plus complexes et aboutissent à des résultats plus « divers » qu’imaginé jusqu’ici. Cette nouvelle compréhension devrait faire réfléchir ceux qui pensent que la part de la biologie dans la détermination du genre est plus simple à décrire que celle de la culture. Ou encore ceux pour qui le fait d’être homme ou femme est une identité agréablement binaire dans un monde où les autres dichotomies se dissolvent souvent dans cinquante nuances de gris.

Pendant longtemps, les chercheurs ont pensé que le développement de l’anatomie femelle était l’option par défaut de l’embryon, et qu’il fallait le déclenchement d’un processus spécifique pour détourner ce développement en direction du mâle. En 1990 a même été découvert le gène SRY, qui semblait le chef d’orchestre de ce processus.


Mais depuis 2000, d’autres gènes ont été découverts qui interviennent activement dans la direction de la femelle – comme le gène WNT4, dont la présence de copies supplémentaires est capable de produire des ovaires rudimentaires même chez les individus aux chromosomes XY, en principe mâles.

Crash de l'Airbus A320 : les 5 étapes du suivi psychologique des pilotes d'Air France

Le Monde.fr Par 

Le crash volontaire de l'Airbus A320 de la Germanwings, qui a fait 150 victimes mardi 24 mars, pose des questions sur le suivi psychologique des pilotes.
Chez Air France, ce suivi se fait en plusieurs étapes. Tout d'abord, explique Eric Prévot, commandant de bord pour Air France sur Boeing 777, « il y a une sélection à l'embauche qui s'attache à évaluer les comportements en groupe des pilotes ». En pratique, les pilotes sont réunis par groupe de six pour tester « leurs facultés cognitives et psychologiques, leur esprit d'équipe », poursuit M. Prévot. Cette phase permet de « valider qu'il n'y a pas de contre-indications à l'exercice des responsabilités de la fonction de commandant de bord ». De fait, tout pilote recruté par Air France est un futur commandant de bord.

La pollution atmosphérique perturbe-t-elle l’esprit ?

Le Monde.fr  | Par 


La Tour Eiffel noyée dans la pollution aux particules fines, le 18 mars.


Vous sentez-vous anormalement angoissé, oppressé ou anxieux depuis l’épisode de pollution qui a touché une large part de la France métropolitaine, du 15 au 22 mars ? Incongrue au premier abord, la question n’est peut-être pas si absurde, à en croire une large étude épidémiologique publiée, mardi 24 mars, dans le British Medical Journal (BMJ). Conduits par Melinda Power (université Harvard, université Johns Hopkins), les auteurs de ces travaux suggèrent que la pollution atmosphérique aux particules les plus fines peut favoriser l’anxiété, par le biais de processus purement biochimiques.

Surprenante pour le béotien, la conclusion n’étonnera pas outre mesure les spécialistes. Si les effets négatifs des particules fines sur la fonction respiratoire et le système vasculaire sont connus de longue date, des travaux expérimentaux récents suggèrent que le passage des particules fines dans la circulation sanguine, par le système pulmonaire, est susceptible de provoquer un stress oxydatif et une inflammation des tissus cérébraux. Ces mécanismes sont suspectés de pouvoir générer ou accentuer des troubles mentaux, ou une légère érosion des capacités cognitives (attention, mémoire de travail, etc.).




Le singe connaît-il la dépression ?

Le Monde Blogs 
Dr. Fan Xu., Scientific Reports, CC-BY
Dr. Fan Xu., Scientific Reports, CC-BY

Ce singe à la tête basse, sur qui pointe une flèche bleue... est triste, à l'évidence. Mais est-ce une simple mélancolie qui le tient, ou un épisode de dépression comparable à ceux que peut connaître l'homme moderne ? Une équipe de chercheurs chinois et américains s'est posé cette question en analysant le comportement de 1 007 macaques crabiers adultes, en captivité à Suzhou, en Chine. Dans leurs conclusions, publiées par la revue Scientific Reports, ils identifient chez une cinquantaine d'individus, soit un à deux sujets par groupe social (entre 17 et 22 individus par groupe), les signes suivants de dépression : « Posture corporelle affalée ou effondrée, baisse d'intérêt pour la nourriture et le sexe, communication et interactions avec les autres diminuées. »


Traité sur la merde mondialisée

Le Monde.fr  | Par 

Elle est en nous, elle nous entoure, nous nourrit et parfois nous tue, ingrédient essentiel et tabou « sur lequel l’ordre naturel de la vie est fondé ». La merde, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est aussi un « impensé » de la mondialisation, nous apprend David Waltner-Toews, dans un essai roboratif.





L’épidémiologiste et fondateur de l’antenne canadienne de Vétérinaires sans frontières montre sur le sujet une érudition impressionnante. Naturaliste, d’abord, quand il nous entraîne en Tanzanie examiner la moindre crotte produite par les grands animaux de la savane auxquels il préfère l’humble mais herculéen bousier. Ce Sisyphe roulant sa boule de crottin est indispensable au recyclage des déjections. Les Australiens l’ont appris à leurs dépens : depuis cinquante ans, ils tentent d’acclimater des scarabées étrangers sur les pâturages pour éviter qu’ils ne soient stérilisés par les bouses de bovins que les coléoptères locaux, spécialisés dans les déjections de marsupiaux, ne peuvent décomposer.


S'assurer après un cancer : « Un parcours humiliant et absurde »

Le Monde.fr | 
Un protocole d'accord mettant en place un « droit à l'oubli » pour les anciens malades du cancer a été signé, mardi 24 mars, au siège de la Ligue contre le cancer, à Paris, en présence du président de la République François Hollande. Aujourd'hui confrontés à des refus ou à des tarifs moins favorables lorsqu'ils souhaitent contracter un prêt bancaire, les ex-malades pourront ne pas déclarer leur ancienne maladie une fois un délai de quinze ans écoulé.

Cette mesure passera par une « amélioration », selon l'Elysée, de la convention Aeras, qui encadre l’accès à l’assurance et au crédit pour les personnes présentant un « risque aggravé de santé ». L'accord prévoit que ce droit à l'oubli s'applique à partir de quinze ans après l'arrêt des soins liés au cancer. Une durée ramenée à cinq ans pour les enfants et adolescents chez qui le cancer serait survenu avant qu'ils aient atteint l'âge de 15 ans. Avant le terme du délai de quinze ans, une « grille de référence » permettra d'assurer au tarif normal des personnes atteintes de « certains cancers », selon l'Elysée.

Des internautes du Monde.fr témoignent de cette « double peine ».

  • « Etre exclue pendant et après la maladie, c'est la double peine », Marie-Christine, 46 ans, Digne-les-Bains
« Le conseiller de notre mutuelle posait un regard apitoyé sur mon cancer et s'adressait à moi comme s'il ne me donnait pas trop de temps à vivre. Aujourd'hui, nous avons renégocié notre prêt initial. J'ai 46 ans. Les assureurs sont impitoyables – conditions, exclusion, rejet du dossier. C'est la double peine, être exclue pendant et après la maladie, même si elle est loin. Le regard posé sur la maladie a changé, mais ceux qui détiennent les cordons d'une bourse vous jaugent comme un cheval, vieux, blessé, donc potentiellement faillible. Je suis vivante, mais nos projets sont freinés, et les assurances décès sont mon seul recours et ne couvrent pas la totalité de notre investissement. »

  • « Le pire aura été de me faire désespérer de mon état de santé », Aude, professeure
« J'ai été confrontée à un refus de prêt bancaire à un âge où ne peut pas vivre sans projet, avec des enfants jeunes. Les médecins étaient très positifs avec moi mais dubitatifs quant à l'utilisation des données qu'ils transmettaient à ma demande. Ils n'avaient pas confiance dans le respect du secret médical au-delà du médecin de la banque. Le refus de la banque a été absolument destructeur car j'étais en rémission, cela m'a presque fait croire que l'on me mentait sur mon état de santé. Je suis devenue une toute petite chose malgré mon salaire, j'ai commencé à m'autocensurer pour tout et je n'étais plus rien sans mon mari. Le pire aura été de me faire désespérer de mon état de santé. »




EHPAD : un constat inquiétant de l’équilibre nutritionnel des seniors

25.03.2015

L’UFC-Que Choisir relève de « grave carences en matière de prévention de la dénutrition » dans une enquête publiée le 24 mars et demande l’instauration d’une obligation réglementaire sur la qualité nutritionnelle et les rythmes des repas servis dans les EHPAD. L’enquête a été menée auprès de 88 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), répartis dans 48 départements.

Pas assez de viande rouge, de poisson et de fruits

Des menus mal équilibrés, un suivi nutritionnel par un diététicien insuffisant et un rythme alimentaire inadapté, le constat établit par l’analyse de l’enquête de l’UFC-Que Choisir est inquiétant. En premier lieu, la prévalence de la dénutrition est « évaluée à plus d’un tiers », selon le magazine, alors que des recommandations avaient été émises par la Haute Autorité de santé (HAS)Programme national nutrition santé (PNNS), Conseil national de l’alimentation (CNA) et leGroupe d’étude des marchés restauration collective et nutrition (GEMRCN).

Pourquoi on se suicide autant en prison

25.03.2015

Une étude de l’INED met une nouvelle fois en évidence la forte fréquence du suicide dans les prisons. Selon cette étude, qui porte sur 377 688 personnes sur une durée de 3 ans de janvier 2006 à juillet 2009, la moitié des décès des prisonniers sont dus à un suicide et la France détient en matière le record en europée de l’Ouest. Pendant la période, 378 détenus se sont suicidés soit un rapport d’un pour mille environ. Les chercheurs insistent sur les facteurs favorisants à l’intérieur de la prison. Ainsi, les prévenus se suicident trois fois plus que les personnes déjà condamnées ce qui peut-être relié à une certaine angoisse du jugement. L’isolement semble aussi être un facteur incitatif au passage à l’acte, l’étude montre qu’en cellule disciplinaire (ou "mitard") le taux de suicide est d’environ 176 pour 10 000 personnes incarcérées alors qu’il est "seulement" de 15 pour 10 000 en cellule ordinaire Ce facteur solitude concerne malheureusement aux personnes qui ne reçoivent aucune visite et qui sont donc plus enclins à se suicider.

mercredi 25 mars 2015

À l'hôpital du Havre, un détenu agresse une aide-soignante : la psychiatrie en crise

25/03/2015

Lundi 23 mars 2015, un agent en poste dans l'unité de prise en charge des détenus, à l'hôpital psychiatrique du Havre, a été agressé. Le personnel demande la fermeture de l'unité.

La création de lunité Féroé, inaugurée en avril 2013, avait été saluée : elle assurait de dignes conditions de prise en charge des détenus (©K.L.)
La création de l'unité Féroé, inaugurée en avril 2013, avait été saluée : elle assurait de dignes conditions de prise en charge des détenus (©K.L.)
Lundi 23 mars 2015, vers 13h, une aide-soignante en poste au sein de l’unitéFéroé, unité de prise en charge des détenus de l’hôpital psychiatrique Pierre Janet au Havre (Seine-Maritime) a été agressée par un patient qui voulait s’enfuir. « L’agent a été attrapé par le cou et le détenu l’a menacé avec une lame de rasoir », rapporte à Normandie-actu Lionel Lebourg, délégué SUD du comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). L’intersyndicale Sud-CGT a fait valoir le droit de retrait du personnel. Mercredi 25 mars 2015, les cadres de l’hôpital s’interrogent. « Comment le détenu a-t-il pu sortir de prison, muni d’une lame de rasoir ? », s’alarme Alain Fuseau, médecin-chef du pôle de psychiatrie. Des effectifs supplémentaires sont demandés à l’ARS (Agence régionale de santé) et le protocole de sécurité de l’unité va être modifié.

La lame de rasoir cachée dans le paquet de cigarettes

Le patient, âgé d’une vingtaine d’années, aurait agressé l’aide-soignante à la sortie d’une salle pour les fumeurs. Il lui aurait mis la lame de rasoir sous la gorge et demandé à récupérer ses vêtements pour pouvoir s’échapper. L’agent aurait alors poussé un cri pour alerter ses collègues. Le personnel travaille toujours par binôme dans cette unité qui peut accueillir quatre détenus, au maximum. Ce lundi 23 mars, le hasard a voulu que quatre agents soient présents.

La fin des guerres en psychiatrie ? avec Jacques Hochmann

PAR GUY BAILLON  |  

Cette nouvelle extraite de « La psychiatrie » Les Nuls (414p), le 19 février 2015 est de poids !
C’est ce que nous pensons à la lecture de ce livre écrit par un vétéran de la psychiatrie, professeur émérite de pédopsychiatrie à Lyon, psychanalyste, Jacques Hochmann.
Nous ne pouvons que prendre avec sérieux ce propos tellement nous sommes bouleversés de ces combats dont la psychiatrie ne cesse d’être le champ depuis plus de deux siècles. Des affrontements très violents se déploient sans arrêt autour d’elle et sur son terrain impliquant la société, les médias, les tribunaux, les experts, les religions, les scientifiques, les médecins, les psychiatres, les charlatans, les antipsychiatres, et maintenant les malades qui se regroupent en associations et se montrent capables de donner des avis raisonnables, comme les familles regroupées entre elles aussi. Mais le plus apparent et le plus insupportable ce sont les guerres qui se déclarent et se poursuivent entre psychiatres chevronnés entrainant tous leurs collaborateurs de professions diverses sur des aspects aussi importants les uns que les autres, avec des prises de positions qui paraissent inconciliables, et ceci aux yeux du grand public, en particulier devant les malades et leurs familles profondément blessés.
Que nous apprend ici Jacques Hochmann ?
D’abord il explique qu’il va dresser devant nous un tableau de toute la psychiatrie. Et il le fait tranquillement, sans passion, mais avec fermeté, il brosse l’histoire de la psychiatrie française et en présente les différents aspects. Nous constatons d’abord qu’elle implique de très nombreux domaines de la vie et incite à veiller à ce que nos connaissances aient une dimension encyclopédique : physique, chimie, biologie, math, diverses sciences, psychologie, sociologie, anatomie, relationnel de tout ordre, lois, justice, droit, philosophie, psychanalyse, sciences sociales, etc, sans limite en fait. Seulement voilà, il opère ce voyage avec nous au fil des différentes découvertes, des pratiques et des théories, certes en s’appuyant sur leur succession chronologique, mais en mettant constamment en évidence les ‘liens’ entre chaque fait, et ainsi les relativisant toujours dans le mouvement des idées sous-jacentes. Enfin contrairement à une encyclopédie se bornant à juxtaposer les faits, il ose aussi donner son propre commentaire sur ce qu’il fait défiler devant nos yeux, ainsi il s’engage, dans ce récit.
Au total il nous permet d’avoir sur l’ensemble de la psychiatrie et sur son évolution une vue générale, ‘à distance’, claire, compréhensible de tous, sur les souffrances, les pathologies, leurs conséquences sociales, leurs explications, les différentes réponses apportées par les psychiatres et la société.


mardi 24 mars 2015

C’est arrivé le… 24 mars 1897 Naissance de Wilhelm Reich

24.03.2015

Le psychiatre et psychanalyste autrichien, auteur notamment de « La Révolution sexuelle » et de « La Fonction de l’orgasme » est né en 1897 à Dobrzcynica, en Autriche-Hongrie (aujourd’hui en Ukraine). Reich est né dans une famille juive athée. Son père, riche fermier, lui fait donner une éducation à domicile jusqu’à l’âge de 13 ans.
C’est alors que survient le premier élément marquant de sa vie : le suicide de sa mère qu’il a provoqué involontairement en révélant à son père la liaison de celle-ci avec un de ses précepteurs. Son père meurt l’année suivante et alors qu’éclate la Première Guerre mondiale, il fuit, âgé de 17 ans, sa ville natale à l’arrivée de l’armée russe. « Je ne revis jamais ma terre natale, ni mes biens. De mon passé, il ne m’est rien resté », écrira-t-il plus tard dans « Passion of youth ».

Si « Le Généraliste » était paru en 1901 Le prix d’un homme entièrement artificiel

24.03.2015

« Un médecin allemand attaché à l’un des hôpitaux militaire de Munich possède dans son service un artilleur qui n’a plus ni bras ni jambes et dont la moitié de la figure a été emportée par un éclat d’obus en 1870. Grâce à un masque métallique habilement ajusté sur son visage, on a pu lui conserver la vue. Cet invalide ayant été muni, il y a quelques mois d’une nouvelle paire de membres perfectionnés, le médecin de Munich a eu l’idée de calculer combien coûterait un homme artificiel, c’est-à-dire équipé de tous les appareils inventés par la science moderne.

Surmortalité multipliée par trois chez les chômeurs

24.03.2015

Les liens entre problème de santé et chômage se vérifient. Après une récente étude de l’Invs évoquant 584 suicides pouvant être attribués à la hausse du chômage entre 2008 et 2010, Pierre Meneton (Inserm)estime que le chômage tuerait "entre 10 000 et 20 000 personnes par an". Pour arriver à cette évaluation, ce dernier a suivi 6000 volontaires âgés de 35 à 64 ans pour observer les effets du chômage sur la santé cardiovasculaire et la mortalité globale. Cette étude -dont les résultats ont été publiés en décembre dans la revue International Archives of Occupational and Environmental Health- met en lumière une "surmortalité très importante" pour les chômeurs, presque trois fois supérieure à celle des non-chômeurs. Le chômage a notamment "des effets majeurs sur la survenue d'accidents cardiovasculaires et de pathologies chroniques". Explication : les personnes sans emploi ont tendance à avoir des comportements plus risqués que la moyenne (consommation d’alcool, manque de fruits et légumes...). Mais ce chiffre n’est sans doute que la partie émergée de l’iceberg, lm’étude ayant été effectuée auprès de personnes favorisées.

PSYCHIATRIE : QUALITÉ DES SOINS, SANTÉ AU TRAVAIL ET EFFICIENCE

Auteur(s) : Baptiste Cougot, psychologue, master 2 recherche en psxychologie; Dominique Tripodi, médecin du travail et Ghozlane Fleury-Bahi, professeur de psychologie sociale
Nbre de pages : 6
Quelle est la nature de la relation entre organisation, fonctionnement des collectifs médico-soignants, santé au travail et qualité des soins en psychiatrie ? Une recherche en psychologie sociale tente d’éclairer cette question à travers l’analyse du discours des infirmiers.

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Urgences : le personnel manifeste

Indre-et-Loire 24/03/2015

Hier, des personnels des urgences de Trousseau ont manifesté à Bretonneau. - Hier, des personnels des urgences de Trousseau ont manifesté à Bretonneau. - (Photo NR)Hier, des personnels des urgences de Trousseau ont manifesté à Bretonneau. - (Photo NR)
Hier, des personnels des urgences de Trousseau ont manifesté à Bretonneau. - (Photo NR)
La grève aux urgences de Trousseau se poursuit. Une vingtaine de membres de son personnel de nuit, infirmières et aides-soignants, étaient là pour le rappeler hier après-midi, devant la direction générale, à l'hôpital Bretonneau.


Code de déontologie des infirmiers : le gouvernement devra le publier avant la fin 2015

 | 
Véritable serpent de mer depuis cinq ans, le Code de déontologie, bloqué dans les dossiers du ministère, devra être publié avant de la fin de l'année. Une décision du Conseil d’Etat fortement attendue à l'Ordre infirmier.
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Un arrêt du Conseil d’Etat du vendredi 20 mars fait en effet injonction au Premier ministre de publier le décret édictant le code de déontologie avant le 31 décembre 2015, sous peine d’astreinte de 500 euros par jour de retard.

Cette obligation résulte du code de la santé publique (article L. 4312-1) qui prévoit que le Conseil national de l’Ordre prépare "un code de déontologie qui énonce, notamment, les devoirs des infirmiers dans leurs rapports avec les patients, les autres membres de la profession et les autres professionnels de santé".
Les incertitudes sur l'avenir de l'Ordre infirmier - qui semblent s'éloigner - et les relations tendues avec le ministère - qui désormais se "réchauffent", selon Karim Mameri, secrétaire général de l'Ordre - expliquent en grande partie que ce texte ait été bloqué... pendant cinq ans !
Le gouvernement devra cette fois faire vite, le texte devant passer devant plusieurs instances comme le Conseil d'Etat ou l'Autorité de la Concurrence avant publication.

L’Ordre renouvelle son souhait de travailler main dans la main avec le ministère chargé de la santé pour une mise en application de ce Code dans les meilleurs délais.

lundi 23 mars 2015

Soignés à l'ecstasy et au LSD par leur psychiatre

 SUISSE   23 mars 2015 

Une enquête pénale a été ouverte à l'encontre du fondateur de la communauté des Fleurs de cerisier. Il aurait conçu des thérapies à base de drogues pour ses adeptes.


Samuel Widmer, 66 ans, est psychiatre et fondateur de la communauté des Fleurs de cerisier à Nennigkofen-Lüsslingen (SO). Le Ministère public soleurois vient d'ouvrir une enquête pénale contre lui pour violation de la loi sur les stupéfiants, rapporte lundi le «Tages-Anzeiger». Il est accusé d'utiliser des substances illégales, telles que du LSD ou de l'ecstasy, dans le cadre de ses thérapies... et cela depuis plus de trente ans.

Mauvaises manipulations et autres « bêtises »

Le Monde.fr 
« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. » A cette citation de Colette que j’affectionne particulièrement, je rajouterai qu’en sciences il faut tout de même bien choisir ses bêtises ! Les manipulations de résultats en recherche clinique régulièrement dénoncées ces dernières années dans la presse biomédicale internationale relèvent plus de la fraude que de la bêtise, même si l’enthousiasme y était sans doute bien présent.




Pourtant les mauvaises manipulations ordinaires existent. Prenons l’exemple de domaines qui me sont familiers : les neurosciences cognitives, la neuro-imagerie ou encore la neuro-ingénierie. Des études récentes pointent du doigt le manque de fiabilité, allant dans certains cas jusqu’à la défaillance de la méthodologie et des résultats publiés. Une étude de la revue Nature Reviews in Neuroscience (Button et al. 2013) révèle que la majorité des résultats publiés en neurosciences ne seraient pas fiables, car ils ne respectent pas un critère, pourtant fondamental en recherche scientifique, celui de la reproduction des résultats. L’origine du problème est souvent la taille de l’échantillon, autrement dit un nombre de participants trop faible pour générer des résultats fiables et reproductibles (problème de puissance statistique).



Le monde du travail peut être transformé : c’est un choix !

LE MONDE |  | Par 


"Le choix. Souffrir au travail n’est pas une fatalité", de Christophe Dejours (Editions Bayard, 300 pages, 19,90 euros).


« There is no alternative », déclarait Margaret Thatcher. Une affirmation devenue un slogan dans le monde entier, sous l’appellation « TINA » : il n’y a pas d’autre choix possible. Aujourd’hui, Christophe Dejours soutient le contraire. Non seulement parce que ce slogan a montré ses limites : dans l’entreprise néolibérale, il s’est concrétisé par le « retournement du travail contre l’être humain avec à la clé l’apparition de suicides jusque sur les lieux de travail ». Mais aussi parce qu’il est possible de gouverner et de travailler autrement.

C’est ce qu’affirme le psychiatre, psychanalyste et professeur au Conservatoire national des arts et métiers dans son nouveau livre, Le Choix. Souffrir au travail n’est pas une fatalité.

La comparution immédiate du paranoïaque

SOUS LA ROBE  

"Je jure, comme avocat, de tenir ce blog avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité… Sans oublier humour et impertinence (pourvu que ça dure)."

14/03/2015
Un avocat marche dans le Palais de justice de Paris, en mars 2015 (LOIC VENANCE/AFP)
La « PermCompa » (comme on dit chez nous), c’est le moment où l’avocat se retrouve catapulté, sans ménagement, dans la violence à l’état pur avec pour seule protection, le droit ; et pour seule arme de défense, son humanité.
Cette définition qui peut paraître pompeuse n’engage évidemment que moi, mais je sais qu’elle est partagée par certains confrères, souvent les meilleurs.
La journée de PermCompa, c’est une journée durant laquelle le commis d’office côtoie la violence de la misère humaine, celle qui ronge les vies par tous les côtés :
  • la violence de la délinquance elle-même qui ne fait évidemment pas dans la dentelle (âmes sensibles s’abstenir) ;
  • la violence des réquisitions des parquetiers qui représentent à ce moment- là les intérêts d’une société le plus souvent intransigeante ;
  • la violence de la justice qui ne donne que rarement au prévenu l’impression d’avoir été assez entendu avant le prononcé de la sentence ;
  • la violence de la procédure pénale d’urgence qui juge sans délai des prévenus encore hagards à l’issue d’une garde à vue à peine levée ;
  • la violence enfin de la permanence qui dure rarement moins de douze ou quatorze heures, et durant laquelle le corps et l’esprit du dévoué baveux sont en alerte permanente.
Cette violence, qui est surtout celle dans laquelle est plongé le justiciable, ferait aisément naître un sentiment de persécution chez n’importe quel prévenu sain d’esprit : l’impression que le sort s’acharne sur vous, que personne ne vous entend et que le monde entier est contre vous.

Le dossier de monsieur I.

Que dire alors du paranoïaque pathologique croisé au détour d’une comparution immédiate ?
9h30, ce jour-là, l’arrivée se fait sur les chapeaux de roue : deux jeunes recrues passent leur tutorat. Seule « senior » de perm (le pire, c’est justement que je ne le suis pas, juste un bébé avocat en robe de vieille), je récupère tout ce qui tombe. Sept dossiers déjà et peut-être d’autres en préparation dans le bureau du procureur.