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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 20 février 2015

IVG : le délai de réflexion et la clause de conscience dans le viseur de la délégation aux droits des femmes

20/02/2015


Dans la perspective des discussions parlementaires sur le projet de loi santé (en commission des affaires sociales le 17 mars), la délégation aux droits des femmes (DDF) de l’Assemblée nationale émet, dans un rapport présenté par Catherine Coutelle (députée de la Vienne) et Catherine Quéré (Charente-Maritime), une vingtaine de recommandations sur la prise en compte des spécificités féminines et sur la santé sexuelle et reproductive.

Des IVG instrumentales dans les centres de santé et maisons pluridisciplinaires

La délégation se prononce en faveur de la suppression du délai de réflexion entre la première et deuxième consultation pour une interruption volontaire de grossesse (IVG), et de la suppression de la clause de conscience spécifique qui s’applique depuis 1975 à cet acte médical. L’IVG est déjà soumis à la clause de conscience générale, à laquelle tous les professionnels de santé peuvent recourir. « Cette double clause concourt à faire de l’IVG un acte médical à part, et contribue à limiter l’accès à un droit fondamental », explique la DDF.

Lille : après vingt hospitalisations en psychiatrie, un homme jugé pour agressions dans le métro

PAR CHANTAL DAVID  

Coup de poing, coup de pied... et cran d’arrêt. Le jeune de 18 ans était poursuivi pour des méfaits dans le métro. Il passera d’abord par la case « expertise médicale ».


PHOTO ARCHIVES CHRISTOPHE LEFEBVRE

VDNPQR

Un jeune de 18 ans sera jugé pour trois agressions dans le métro le 1er avril. Un vrai casse-tête pour les juges face à quelqu’un qui a grandi entre « maison de correction » et hôpital. Et que les policiers ont amené vingt fois aux urgences psychiatriques ces deux derniers mois.
Le 3 février, il a donné un coup de poing au visage d’un passant dans les couloirs de la gare Lille-Flandres. Le 10 février, c’était un coup de pied dans le métro à la station Rihour. Le 16 février, à nouveau à la gare, il s’est avancé vers une patrouille de police, un cran d’arrêt à la main. Il a indiqué aux fonctionnaires qu’il venait « de planter quelqu’un à Caulier ».
Aurélien V. n’a planté personne mais la police connaît bien ce jeune, tout juste majeur qui a un casier judiciaire long comme le bras. Ces deux derniers mois, ils l’ont embarqué une vingtaine de fois, direction les urgences psychiatriques. Au CHRU et surtout au CP2A à Saint Vincent qui le suit depuis de nombreuses années. Aurélien V. a eu également affaire, de nombreuses fois à des juges pour enfants : abus sexuels, vols et surtout violences en tous genres… Il a été incarcéré trois fois au centre pénitentiaire pour mineurs de Quievrechain.

À Paris, au musée Marmottan Monet L’intimité dévoilée

19/02/2015



Pierre Bonnard, « Nu dans la baignoire » - ADAGP
Sous le titre « La Toilette - La Naissance de l’Intime », une centaine de tableaux, sculptures, estampes, photos d’artistes majeurs composent une histoire de la toilette depuis leXVIe siècle. L’exposition dévoile l’évolution de la société et l’apparition de la notion d’intime pour la femme.

jeudi 19 février 2015

5e États généraux du LIEN : plaidoyer pour la publication d’indicateurs sur les accidents médicaux

05/02/2015


Portés par le slogan « On veut savoir », les 5e États généraux du LIEN, association de défense des patients contre les infections nosocomiales et accidents médicaux, sont placés sous le signe de la« transparence ».
« Nous lançons un appel à sonner le glas de l’omertà sur les chiffres de la mortalité liée aux accidents médicaux », a déclaré en introduction Béatrice Ceretti, présidente du LIEN et victime du drame de la clinique du sport dans les années 1990.
« Chaque année paraît un tableau de bord des infections nosocomiales. Nous devons obtenir sur l’ensemble des accidents médicaux ce que nous avons eu sur les infections nosocomiales : des indicateurs par service et une enquête nationale tous les 3 ans, recensant les causes, conséquences et la mortalité liée aux accidents médicaux », a-t-elle décliné. « La revue de morbi-mortalité ne doit pas être en option » dans chaque service de chaque hôpital et clinique, a-t-elle insisté.
Selon le LIEN, 30 000 à 40 000 patients meurent chaque année des suites d’accidents médicaux, mais les chiffres font défaut en France, qui doit se contenter d’extrapoler les résultats des études anglo-saxonnes. Et 9 000 à 10 000 décès par an seraient causés par les infections nosocomiales.

Un jeu de Tetris pour comprendre la nature de la conscience

Par  le 16/02/15

Une équipe de chercheurs a mis au point un système dans lequel des programmes ont appris à jouer à Tetris, nous explique le site KurzweilAI, la newsletter de “Mr Singularité” alias Ray Kurzweil (Wikipédia).
L’expérience rapportée par Plos consistait donc à mettre en scène des “agents intelligents” capables de capturer les blocs au fur et à mesure qu’ils tombaient sur l’écran et les placer le plus efficacement possible. Ces petites IA, ces “animats” comme on les appelle, ne disposaient en tout et pour tout que d’un réseau de 8 neurones pour effectuer leurs calculs : deux moteurs, deux capteurs, et quatre éléments internes effectuant la coordination et prenant les décisions. On le voit, des systèmes très simples, donc…
On a lancé la simulation, et, suivant la méthode propre aux algorithmes génétiques, on a sélectionné les animats qui se débrouillaient le mieux pour engendrer les générations suivantes. Au bout de 60 000 de ces itérations, les animats avaient développé des systèmes d’interconnexions très élaborés entre leurs 8 neurones. Ce qui laisse à penser que la complexité d’un environnement tend à favoriser l’évolution mentale, sans pour autant nécessiter un changement dans la quantité de neurones d’un cerveau.
La principale auteur de l’article est Larissa Albantakis, chercheuse à l’université de Wisconsin-Madison, mais on remarquera d’autres signatures intéressantes ; celle de Chris Adami, par exemple, créateur d’un système de vie artificielle bien connu, Avida. Mais surtout celles de Giulio Tononi et de Christof Koch directeur scientifique à l’institut Allen pour les sciences du cerveau, (créé par Paul Allen, de Microsoft).
Le but de l’expérience était en fait de tester une nouvelle théorie de la conscience, celle dite de l’intégration de l’information (Integrated Information Theory, ou IIT), élaborée par Tononi et largement soutenue par Koch, que ce soit dans son livre Consciousness, Confessions of a Romantic Reductionist ou dans divers articles et interviews, dans la Technology ReviewScientific American ou Nautilus.
journal.pcbi.1003966.g001

Le retour du “panpsychisme” ?

Qu’est-ce que la théorie de l’information intégrée ? Celle-ci part du principe que la conscience est déterminée par le degré d’intégration des éléments d’un système. Le nombre de ces éléments importe finalement assez peu, et agira essentiellement sur la richesse de états mentaux (mais pas sur la présence de la conscience elle-même). On peut donc soupçonner la conscience non seulement chez les humains, mais aussi chez les grands mammifères, et même chez de petites créatures comme les abeilles. L’IIT redonne un peu de lustre à la vieille notion de panpsychisme, très présente dans les philosophies orientales mais également défendue par Leibniz et Spinoza, et qui affirme que la conscience est universellement présente, chez les humains, les animaux, et même dans des rochers. Mais il existe cependant une nette différence entre l’hypothèse de Tononi et le panpsychisme classique. Pour ses adeptes, hors de question de dire que la conscience est partout, y compris dans un caillou. Au contraire, elle est limitée à certains types d’organisation, les plus “intégrées”, c’est-à-dire celles où les éléments sont le plus connectés entre eux. Cela expliquerait par exemple que la conscience soit générée par le cortex préfrontal et non par le cervelet, qui contient pourtant beaucoup plus de neurones. En effet les neurones du cervelet sont surtout connectés de manière locale à leurs voisins les plus proches, au contraire de leurs équivalents dans le cortex frontal, où un certain nombre de connexions “lointaines” assurent l’inter-connectivité de l’ensemble. De fait, les systèmes conscients appartiennent à la catégorie des “réseaux en petits mondes“ : autrement dit chaque élément peut être relié à n’importe quel autre en un nombre très limité d’étapes (c’est la fameuse théorie des “six degrés de séparation“)

Le taux de décès des usagers de drogues dix fois plus élevés qu’en population générale en Europe

18/02/2015

Le Centre de surveillance européen des drogues et desaddictions (EMCDDA) vient de publier le sinistre portrait de la mortalité au sein des usagers de drogue européen. Selon l’EMCDDA, plus de 6 000 usagers de drogues meurent d’une overdose chaque année dans l’Union européenne.
En se basant sur des études de cohortes de consommateurs de drogues, issus de neuf pays européens, et totalisant 31 000 participants, ils ont calculé que le taux de décès toutes causes étaient de 14,2 pour 1 000 personnes-années, soit 10 fois plus qu’en population générale. Il y avait cependant de disparités géographiques, puisque ce taux oscillait entre 3,5/1 000 personnes-années (Malte) et 22,7/1 000 personnes années (Pologne) selon les cohortes. La majorité des décès par overdose intervenaient chez les 1,3 million de consommateursd’opioïdes recensés en Europe en 2014. Les auteurs précisent d’ailleurs que la population européenne de consommateurs d’opioïdes était vieillissante et rencontrait de plus en plus de problèmes de santé.

Le Conseil de l’Europe dénonce les tests d’âge osseux sur mineurs isolés, les médecins aussi

18/02/2015

La France dispose d’un arsenal juridique non négligeable pour lutter contre les discriminations, mais sa force de frappe est parfois défectueuse et faillit sous la haine et l’intolérance croissantes, observe en substance le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, à la suite d’une visite en France, en septembre 2014, dans un rapport rédigé en décembre 2014 (avant les événements tragiques de janvier).

Toujours le bénéfice du doute

Après sa rencontre avec des mineurs isolés étrangers (MIE), le commissaire letton se dit préoccupé par leur prise en charge qui pâtit de tensions entre l’État et les conseils généraux, la privation de liberté dont ils peuvent être victimes, et la procédure de détermination de leur âge, par des tests osseux.

Fin de vie : la commission des Affaires sociales adopte la proposition de loi Claeys-Leonetti

 18/02/2015

Les députés membres de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale ont adopté dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 février (aux alentours d’1 h 30) la proposition de loid’Alain Claeys(PS) et de Jean Leonetti (UMP« créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie », sans y apporter de grandes modifications.
La commission a adopté 39 amendements, dont l’un (socialiste) qui vise à garantir la possibilité pour un patient qui souhaite bénéficier d’unesédation profonde de mourir à son domicile.
Un deuxième oblige le médecin, en cas de directives anticipées manifestement inappropriées, à solliciter un avis collégial pour se délier de l’obligation de les respecter.

“Fais un effort, ton cancer ira mieux”... absurde évidemment : mais avez-vous réfléchi à la façon dont nous traitons les gens souffrant de maladies mentales ?

 2 Février 2015


Un sondage Ipsos pour Fondation fondamental révélait en 2009 les lacunes des Français concernant les maladies mentales. Une connaissance fébrile qui participe à l'exclusion sociale des patients, et va jusqu'à parasiter la prise en charge de leurs maladies somatiques par les équipes soignantes non spécialisées.



  • 1ère case : "Je comprends que tu souffres d'une intoxication alimentaire, mais tu pourrais au moins faire un effort"
  • 2ème case : "Il suffit que tu changes ta manière de voir les choses et tu te sentiras mieux"
  • 3ème case : "Est-ce que tu as au moins essayé, tu sais... Juste de ne pas avoir la grippe ?"
  • 4ème case : "Je ne pense pas que ce soit bon pour la santé que tu prennes des médicaments juste pour te sentir normal. Ca ne te fait pas peur de ne pas être ce que tu es ?"
  • 5ème case : "On dirait que tu n'essayes même pas"
  • 6ème case : "Apparemment, rester allongé sur un lit ne t'aide pas.
  • Il faudrait peut-être envisager une autre solution".

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Les jeunes médecins sont plus nombreux que leurs aînés à s'installer en secteur 2

13/02/15


L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) s'intéresse aux revenus d'activité des médecins libéraux récemment installés, plus souvent chirurgiens que généralistes. Les installations récentes correspondent souvent à des contrats d’exercice libéral signés par les praticiens des établissements publics de santé.

Dans une étude (1) publiée ce 11 février consacrée aux revenus des indépendants, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) s'intéresse en particulier aux revenus des médecins libéraux récemment installés (télécharger l'étude ci-contre). Leur situation contraste à vrai dire avec celle de leurs aînés. Selon ces travaux qui se basent sur les déclarations de 2011 (2), 110 000 médecins ont perçu des honoraires provenant d'une activité libérale cette année-là sur un total de 210 000 médecins recensés en France métropolitaine. "À côté de leur activité libérale, une part importante d’entre eux exercent une activité salariée complémentaire", écrivent les auteurs de cette étude, Anne Pla et Fanny Mikol.

Un venin de serpent pour traiter l'épilepsie et la schizophrénie ?

Par Léa Galanopoulo, avec AFP 10 février 2015


Après plus de 12 ans de recherches, le venin du serpent corail a enfin livré ses secrets... Sa toxine, particulièrement puissante, est impliquée dans les mêmes mécanismes que ceux de l'épilepsie, la schizophrénie ou encore les douleurs chroniques.


Serpent Corail, Micrurus sp. (Source : U.S. Fish and Wildlife Service) 

Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à percer le mystère du puissant venin du serpent corail, dangereux reptile du Costa-Rica. Sa toxine, qui n'a aucun effet sur les cibles de la plupart des venins produits par les autres serpents venimeux, active en réalité des cellules nerveuses responsables de crises d'épilepsie mortelles chez les proies. "Ce que nous avons trouvé, c'est la première toxine animale connue (appelée MmTX), et de loin la plus puissante, qui cible les récepteurs GABA(A)", explique Frank Bosmans, un des co-auteurs de cette découverte parue dans les Comptes rendus de l'Académie américaines des sciences (PNAS) le 9 février. Cette découverte pourrait donc apporter des éclairages sur l'épilepsie, mais aussi sur la schizophrénie et les douleurs chroniques. Ces trois pathologies sont causées par un dysfonctionnement des récepteurs GABA(A).


Parfum de femmes

21/02/2015




Des courbes, des sourires las, des lignes alanguies parcourent tous les tableaux du monde, effleurent les phrases des poètes, vagabondent devant les caméras. Les femmes demeurent souvent l’unique objet de ressentiment des artistes du monde entier… quand elles ne sont pas elles mêmes les créatrices de cette représentation à l’infini du « mystère » féminin. On ne voit ainsi pratiquement que des corps de femmes dans la magnifique exposition « La Toilette. Naissance de l’intime » proposée depuis quelques jours au Musée Marmottan à Paris. Georges Vigarello, commissaire de l’exposition l’explique facilement dans les colonnes du Figaro Magazine. « Les peintures illustrant la toilette font principalement figurer des femmes. Il y a trois raisons à cela : au XVIe siècle, la femme représente le beau sexe, le summum de la magnificence humaine. Sa beauté orne l’environnement, l’intérieur des appartements. Ensuite, les nobles représentées dans ses scènes sont les maîtresses du roi ou d'hommes importants. On se plaît à représenter sa maîtresse et à l’exposer, avec un corps qui répond aux canons de beauté de l’époque, qu’il soit ressemblant ou non au sien dans la réalité. Et puis, il y a une certaine part de voyeurisme dans le choix de ne représenter que des femmes à la toilette. À l’époque, la très grande majorité des peintres sont des hommes… » souligne-t-il. Ainsi, dans le sillage de la « Femme à la puce » où l’on retrouve la parfaite maîtrise du clair-obscur de Georges de la Tour, l’exposition permet de découvrir les évolutions et circonvolutions de la toilette. De moment public, elle est devenue une sacralisation de l’intime. Depuis les rites consacrées presque exclusivement à la beauté (notamment des cheveux) où l’eau, redoutée pour les maladies qu’elle pouvait transmettre, était quasiment totalement absente, la toilette s’est installée dans une multitude de gestes techniques et presque scientifiques comme le laisse deviner la présentation des salles de bains modernes à la fin de l’exposition.

L'obstétrique est-elle trop paternaliste ?

14/02/2015


Paris, le samedi 14 février 2015 – A lire les commentaires, les réflexions, les prises de position, la question  n’était plus vraiment : existe-t-il en France des blocs opératoires (en chirurgie gynécologique) où des étudiants pratiquent des touchers vaginaux sur des femmes endormies sans qu’elles en aient été informées et qu’elles y aient consenti, mais bien plutôt, qu’est-ce qu’un consentement et dans quelle mesure peut-on le considérer comme supposé ? Ceux qui criaient au scandale faisaient en effet valoir que le simple fait de mentionner que des étudiants pouvaient assister à l’intervention ne pouvait être considéré comme une demande valable de consentement. Ceux qui appelaient à plus de pragmatisme, qui dénonçaient un excès de pudibonderie, notaient que l’entraînement des étudiants est une autre façon de respecter les patients, en évitant certaines douleurs et plus largement en permettant à tous demain de pouvoir bénéficier de professionnels mieux formés. A lire les commentaires, les réflexions, les prises de position, ceux qui criaient au scandale ne cessaient d’affirmer que l’affaire des touchers vaginaux n’étaient qu’une manifestation supplémentaire d’un « paternalisme » médical. Une attitude qui s’illustrerait dans de nombreux domaines et qui conduirait les praticiens à s’exonérer d’un certain nombre de règles (dont la recherche systématique d’un consentement, mais aussi l’explication détaillée de certains actes et de leurs motivations et conséquences) sous prétexte que leurs connaissances médicales et dans leur très grande majorité leur volonté de bien faire protégeraient les patients de l’arbitraire… et surtout de la mort !

L’obstétrique, l’opium des parturientes

La dénonciation du « paternalisme » du corps médical est l’un des objets centraux du blog de Marie-Hélène Lahaye. Cette juriste est une des rédactrices et des signataires de la tribune publiée il y a une dizaine de jours « suite à l’affaire des touchers vaginaux sur des patientes endormies ». Marie-Hélène Lahaye a ouvert en septembre 2013 un blog hébergé par Le Monde, intitulé « Marie accouche là » et dont le titre résume déjà son discours dénonciateur : les femmes seraient dans l’enfantement incitées à la plus extrême soumission, comme au temps où la religion catholique pesait dans les pays Européens sur toutes les sphères de la vie privée. Marie-Hélène Lahaye ne le cache pas, elle se veut la porteuse d’un « discours féministe » sur la naissance, un discours qui se fait fort de mettre en évidence ce qu’elle appelle sans nuance les « violences obstétricales ». Notons, que jamais ou presque, elle ne balance son propos en évoquant les pourtant très nombreuses merveilles obstétricales.

85% des étudiants infirmiers en stage jugent violente la relation avec les équipes encadrantes

18/02/15

La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) s'appuie sur les résultats d'une enquête, qui a recueilli plus de 3 000 réponses, pour exiger une réforme de la gouvernance des instituts de formation qui accorde plus de place à l'étudiant. Elle demande également davantage de moyens pour les tuteurs de stage.
C'est l'un des chevaux de bataille de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) : la réforme de la gouvernance des instituts de formation paramédicaux. La Fnesi appelle à "placer l'étudiant au centre de sa formation", l'objectif étant de "former des professionnels responsables, autonomes et réflexifs". Lors des manifestations de mars 2014, la Fnesi indiquait avoir reçu l'assurance du Gouvernement que les étudiants seraient à l'avenir davantage entendus dans les instituts (lire ci-contre). "En novembre dernier, alors qu’aucune avancée notable n’avait été effectuée, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, intervenant dans une allocution audiovisuelle lors du 14e congrès de la Fnesi, s’était une nouvelle fois engagée à une réforme de la gouvernance des instituts de formation paramédicaux “qui devrait s’inspirer du modèle de démocratie présent dans les universités”", rapporte-t-elle. Dans l'espoir d'accélérer cette réforme, la Fédération rend publics, ce 17 février, les résultats de son enquête intitulée "Je veux que ma voix compte". "Force est de constater que l’étudiant n’est pas encore écouté et entendu dans un bon nombre d’instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), déplore-t-elle. La place laissée à la représentation étudiante dans les Ifsi est au bon vouloir d’une direction calquée sur une gouvernance hospitalière, où le seul décisionnaire reste le directeur."

Hôpital au bord de la crise de nerfs

LE MONDE |  | Par 

Le nouveau centre hospitalier de Roanne, un établissement en déroute.

La situation de l’établissement de Roanne, proche de la faillite, illustre la dégradation des services publics de santé (mercredi 18 février à 23 h 10 sur France 3)

Lits et blocs opératoires fermés, pénurie de médecins, patients transbahutés… l’hôpital public présente un état de santé préoccupant. Pour en rendre compte, les équipes du magazine « Pièces à conviction » ont enquêté dans le département de la Loire, qui abrite l’un des établissements les plus endettés de France : le centre hospitalier de Roanne.

En apparence, l’idéal : bâtiment flambant neuf, équipements modernes, 950 chambres de grand standing. En réalité, une catastrophe : un hôpital au bord de la faillite, qui cumule une dette de 173 millions d’euros, des postes de médecins et de soignants supprimés, des patients refusés faute de place alors que de nombreuses chambres sont inoccupées…

D’erreurs en dysfonctionnements, l’hôpital de Roanne est aujour­d’hui dans un tel état financier qu’il a fallu le placer sous administration provisoire. Trois hauts fonctionnaires envoyés par le ministère de la santé ont pris le pouvoir afin de le remettre sur les rails grâce à un plan d’économies drastique.




Problèmes de santé plus fréquents chez les enfants de pères adolescents

18.02.2015

Autisme, schizophrénie, spina bifida... Les très jeunes pères ont plus de risques d'avoir des enfants souffrant de problèmes de santé. Une étude publiée mercredi dans Proceedings of the Royal Society B confirme ce risque et le chiffre : 1,5% des bébés conçus par un adolescent présentent des anomalies. Pour tenter de comprendre pourquoi les très jeunes hommes étaient plus susceptibles d'engendrer des enfants atteints de ce type d’affections, des chercheurs britanniques ont étudié l'ADN de plus de 24.000 parents et leurs enfantsoriginaires d'Allemagne, d'Autriche, du Moyen-Orient et d'Afrique. La mère la plus jeune avait près de 11 ans et la plus âgée 52 ans alors que le père le plus jeune avait 12 ans et le plus âgé 70.