Autisme, schizophrénie, spina bifida... Les très jeunes pères ont plus de risques d'avoir des enfants souffrant de problèmes de santé. Une étude publiée mercredi dans Proceedings of the Royal Society B confirme ce risque et le chiffre : 1,5% des bébés conçus par un adolescent présentent des anomalies. Pour tenter de comprendre pourquoi les très jeunes hommes étaient plus susceptibles d'engendrer des enfants atteints de ce type d’affections, des chercheurs britanniques ont étudié l'ADN de plus de 24.000 parents et leurs enfantsoriginaires d'Allemagne, d'Autriche, du Moyen-Orient et d'Afrique. La mère la plus jeune avait près de 11 ans et la plus âgée 52 ans alors que le père le plus jeune avait 12 ans et le plus âgé 70.
Les chercheurs dirigés par Peter Forster, de l'Université de Cambridge, ont découvert que les pères adolescents présentaient 30% de mutations génétiques supplémentaires dans leur sperme par rapport à celui des pères âgés de 20 ans. Aucune explication scientifique n'a pu être fournie par les auteurs de l'étude qui avancent plusieurs hypothèses. Selon M. Forster, une des raisons pourrait être que le mécanisme de copie de l'ADN est "plus sujet à l'erreur" au début de la puberté masculine.
D'autres études publiées ces dernières années avaient surtout insisté sur la mauvaise qualité du sperme chez les pères âgés de plus de 45 ans. Dans une étude parue en février 2014 dans la revue américaine Jama Psychiatry, des chercheurs avaient montré que les enfants de pères âgés de plus de 45 ans avaient 3,5 fois plus de risque de souffrir d'autisme et 25 fois plus d'être bipolaires que les enfants nés quand leur père avait entre 20 et 25 ans. Ils avaient également un risque 2,5 fois plus élevé d'avoir un comportement suicidaire et des problèmes de drogue. Il se confirme donc que la meilleure période pour être père "est entre 20 et 35 ans".
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