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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 28 décembre 2014

D'un masque l'autre


L’Occident n’a rien compris aux masques…



 


Dans son bel ouvrage Les Masques, M. Georges Buraud a été le premier à dégager le sens profond du besoin qui, en tous temps et en tous lieux, a porté l'homme à dérober son visage derrière une figure modelée à l'apparence d’un animal, à l’image d’un ancêtre ou conçue comme représentative d’un dieu. Il montre comment cet homme, nanti du pouvoir d’observer les émotions que son apparition déchaîne chez autrui sans rien livrer des siennes propres, s’identifie bel et bien avec l’être pour lequel il cherche à se faire passer, comment il participe et fait participer tout son groupe aux forces occultes qui mènent le monde. 


L’art de ne rien faire

26 DÉCEMBRE 2014


Que fait-on quand on ne fait rien ? C’est une question qui m’occupe.
Il est rare, dans les romans, que les personnages ne fassent rien. Par exemple, quand le Ravel de Jean Echenoz ne fait rien, il s’agite pas mal : «De la cuisine au salon, via la bibliothèque et le piano, un dernier petit tour dans le jardin, Ravel peut avoir fort à faire même s’il n’en fait rien, jusqu’à ce qu’il faille bien finir par aller se coucher.»
Evidemment, il y a les oisifs professionnels, les rentiers, Marcel dans la Recherche : «C’est vendredi matin, et on rentre de promenade, ou bien c’est l’heure du thé au bord de la mer.» Quand Mme Bovary ne fait rien, c’est que la bonne s’occupe du ménage, et qu’elle, Emma, a le front collé au carreau, et rêve à un homme qui vient. La tache de buée s’agrandit sous son visage, le temps passe, et sa respiration.

Les sages-femmes font désormais partie du "personnel médical"

27.12.2014

C’est l’épilogue d’un des plus long conflit que Marisol Touraine ait eu à gérer jusque là. Un décret officialisant la création d'un "corps des sages-femmes des hôpitaux", annoncé en mars par la ministre de la Santé Marisol Touraine, a été publié vendredi au JO. Selon le texte, la gestion des sages-femmes dépend désormais du personnel médical et non plus du paramédical. Le texte dispose en effet que "les sages-femmes des hôpitaux relèvent de la direction chargée du personnel médical pour la gestion de leur affectation et de leur carrière".

Le courant à haute fréquence, vrai espoir pour la psychiatrie


SUISSE
CERVEAU

La stimulation cérébrale profonde, d’abord utilisée en neurologie, pénètre peu à peu le champ psychiatrique. Efficace contre les troubles compulsifs, elle est testée pour soigner d’autres pathologies.

Par Elisabeth Gordon. Mis à jour à 09h11 
Image: LMD

samedi 27 décembre 2014

Destin extraordinaire : Martha a passé 60 années de sa vie dans un tube en acier

Alexis Pommier
Martha a contracté la polio à l’âge de 11 ans et pour être sauvée, elle a dû vivre enfermée dans un tube en acier tout le reste de sa vie. DGS vous raconte le destin extraordinaire et tragique de cette femme courageuse qui a décidé de vivre pleinement sa vie. 

Pour une approche scientifique médicale du stress au travail

 La question du stress au travail est apparue en France de la manière la plus brutale qui soit, sous la forme du harcèlement moral au début des années 2000 d’une part (avec la loi de modernisation sociale de 2002, réprimant ces agissements et introduisant le concept de santé mentale au travail) et sous la forme des suicides au travail d’autre part (avec la forte médiatisation de ceux survenus dans l’industrie automobile puis à France Telecom). Étaient ainsi mis sur le devant de la scène les potentiels effets délétères pour la santé mentale des environnements de travail.

Absence d'approche économique du stress au travail

C’est bien plus tôt (dès les années 1980) que certains pays comme ceux d’Europe du Nord ont abordé ces questions mais davantage sous l’angle du coût pour les entreprises d’avoir des salariés stressés et en détresse psychologique et donc des bénéfices à développer le bien-être des individus.

A 60 ans, l'homme fout le camp


M le magazine du Monde | 
Par 


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Illustrations Pierre La Police | Pierre La Police

 Cet appartement du Quartier Latin, Fabien Arnaud, 58 ans, l'a fantasmé pendant de longues années. Il associe son repaire, dans lequel il a emménagé il y a moins de deux ans, à un retour aux sources, non loin de cette Sorbonne qu'il a fréquentée lors de ses études de droit et de philosophie. Ce rêve, ce désir, que d'autres appelleront caprice, s'est mû en "évidence", presque en nécessité. Un "point d'appui émotionnel", théorise-t-il, d'une vie à redémarrer. Seul. Tout au moins sans l'épouse qu'il a décidé de quitter en 2011. Après vingt-cinq années de mariage, ce directeur des ressources humaines dans le secteur de la communication n'a pourtant rien de particulier à reprocher à son ex-femme. Le jeune divorcé évoque l'érosion d'une complicité, la lassitude des contraintes du couple, les désaccords du quotidien qui prennent une ampleur démesurée. Comme lui, aux alentours de la soixantaine, de plus en plus d'hommes mariés se séparent de leur conjointe.
Selon les chiffres publiés par l'Insee, en France, 13 569 hommes de 60 ans et plus ont divorcé en 2011, contre 6 144 en l'an 2000. Au Royaume-Uni, une étude de l'Office national des statistiques, publiée en août, précise même que les hommes sexagénaires sont, plus souvent que les femmes, ceux qui enclenchent la procédure de divorce. Un phénomène notable quand on sait que, dans les tranches d'âges inférieures, les épouses sont majoritairement à l'initiative de cette décision.

Troubles du caractère chez l’enfant, l’adolescent… et un président de la république


Tout récemment, de très nombreux journalistes ont utilisé l'expression : "Il a claqué la porte..." pour relater un épisode politique mettant en scène un homme qui fut, pendant quelques années, l'incarnation du pouvoir et de l'autorité au plus haut sommet de l'État, face à la plus haute instance constitutionnelle de ce même État. La formulation en ces termes d'un tel acte personnel en dit long sur la perception publique du caractère de ce personnage politique. La traduction, en ces termes imagés, d'une information concernant une prise de position personnelle fait office d'interprétation d'une situation où la frustration, puis la colère et enfin la violence, sont prédominantes.
Tous les jours nous recevons, dans nos cabinets de consultation, emmenés par leurs parents, des enfants, quelquefois très jeunes, présentés comme excités, instables, toujours en opposition, impulsifs et...anxieux. Les enseignants se sentent impuissants face à ces enfants. Dans la famille, la tolérance à de tels états psychiques est souvent plus grande. Mais, à l'école, les adultes sont désarmés par cette incapacité de l'enfant à se concentrer, à contrôler ses émotions et à accepter la moindre frustration. L'enfant paraît être toujours dans la nécessité impérieuse de bouger, d'agir dans l'instant présent. Aucun interdit, aucune règle ne peut être intégrée durablement par lui. Quand nous essayons d'analyser et de comprendre l'histoire de ces enfants, très souvent nous sommes amenés à faire émerger chez eux un vécu d'angoisse, de solitude, de peurs, lié généralement à des situations réelles - ou redoutées - de séparation, de privation ou de rejet, dans le registre affectif, au sein de la famille, avec les parents ou la fratrie. Alors, à partir de ce vécu, plus ou moins conscient d'ailleurs chez lui,  l'enfant se construit une "carapace émotionnelle", avec des attitudes de toute-puissance, s'interdisant toute relation de confiance, de tranquillité, donc de sécurité, notamment avec les adultes.

Rapport sur l'évolution des urgences au Québec - Santé mentale : 1 lit sur 3 est occupé par un patient en attente d'hébergement

MONTRÉAL, le 19 sept. 2014 /CNW Telbec/ - L'Association des médecins psychiatres du Québec (AMPQ) souhaite ajouter sa voix aux conclusions du rapport du Commissaire à la santé et au bien-être, Robert Salois, quant à la situation des urgences au Québec et rappelle que 30 % des lits en psychiatrie sont occupés par des patients qui n'ont pas accès à un hébergement adapté à leurs besoins.
Si le portrait des urgences dressé dans le rapport du Commissaire est alarmant, la situation des patients qui souffrent de problèmes de santé mentale l'est tout autant.
« Il n'est pas normal qu'un patient sur trois en psychiatrie occupe un lit, alors qu'il n'a pas besoin de soins actifs, mais qu'il attend simplement une ressource d'hébergement. Pendant ce temps, d'autres patients qui ont véritablement besoin d'être hospitalisés croupissent sur des civières à l'urgence », a déclaré Dre Karine Igartua, présidente de l'AMPQ.
Prévenir une seconde vague de désinstitutionnalisation
En plus du rapport du Commissaire, c'était au tour du Protecteur du citoyen de déposer son rapport annuel, dans lequel il déplore que les résidences ne soient soumises à aucune certification. De son côté, l'AMPQ tient à ajouter qu'en plus de manquer d'encadrement, celles qui sont mises en place ne sont pas toujours adaptées aux besoins de la clientèle.

De fait, l'AMPQ recommande le développement de ressources intermédiaires plus structurées et de type familial, répondant aux besoins réels des clientèles avec des troubles plus sévères. Bien que les logements autonomes subventionnés avec équipes de suivi sont indéniablement nécessaires et ont démontré leur efficacité et leur efficience, ils ne répondent pas à tous les besoins. L'AMPQ est d'avis que de prioriser uniquement cette formule d'hébergement pourrait mener à une deuxième vague de désinstitutionnalisation.
« Plusieurs de nos patients présentent des déficits qui rendent leur vie autonome en logement excessivement stressante et génératrice de crises ou encore carrément impossible pour des raisons de sécurité. Si le gouvernement n'investit pas dans des solutions adaptées pour ces patients, ils continueront d'occuper des lits à l'hôpital, privant ainsi d'autres patients d'une hospitalisation nécessaire et urgente », a ajouté Dre Igartua.

L’incontournable psychopathologie

 26/12/2014

Pour les éditorialistes du British Journal of Psychiatry, la psychopathologie devrait constituer « le cœur de la psychiatrie. » Son enseignement devrait être un passage obligé de la formation des professionnels de santé mentale et un « élément-clef », partagé par les cliniciens et les chercheurs dans ce domaine. Ce primat de la psychopathologie s’impose, argumentent les auteurs, pour « au moins six raisons » :

Sexe ou non-sexe du cerveau ?

JEAN-FRANÇOIS BOUVET BIOLOGISTE ET ESSAYISTE


> Jean-François Bouvet sera au Forum «Le corps, quel engin !» organisé par Libération à Montpellier les 8 et 9 novembre. Plus d’informations ici
Jean-François Bouvet
D’un côté, des neuroscientifiques pur(e)s et dur(e)s n’hésitant pas à parler de sexe du cerveau et faisant la part belle au déterminisme biologique. De l’autre, celles et ceux qui, sans totalement nier l’existence de différences cérébrales entre hommes et femmes, les cantonnent strictement au domaine sexuel – toute autre dissemblance n’étant que réponse individuelle à la pression du milieu, à l’apprentissage, à l’éducation, au conditionnement... au bourrage de crâne.

Le credo des médecins cathos


Ils ne sont peut-être pas nombreux, mais actifs. Leur croyance et leur militantisme classent les médecins catholiques un peu à part. Parfois, jusque dans la façon de mener le colloque singulier… Les généralistes que nous avons rencontrés évoquent leurs attentes du nouveau pontificat et ils soulignent la place qu’a la réflexion éthique dans leur pratique. IVG, contraception, fin de vie… Témoignages de confrères catholiques et interview du Dr Bertrand Galichon, leur chef de file.

Fehap et AFDS analysent les ressemblances et dissemblances du sanitaire et du médico-social




L’Institut de formation supérieure des cadres dirigeants (IFSCD) de la Fehap, en collaboration avec l’Association française du droit de la santé (AFDS), ont organisé jeudi un colloque sur le thème "La distinction entre le sanitaire et le médico-social a-t-elle encore un sens ?" Une occasion de faire le point sur un sujet de plus en plus actuel.

Les secteurs sanitaire et médico-social ont-ils vocation à se rapprocher dans les années voire les décennies qui viennent ? Cette question n’est pas nouvelle et le sujet mille fois débattu. Pourtant, devant les évolutions des besoins, notamment des personnes âgées dépendantes et l’apparition des maladies chroniques, la prise en charge par le "cure" qui se limite à l’intervention d’un professionnel qui soigne une maladie et celle par le "care" qui implique l’accompagnement sur la durée d’une personne fragilisée par un handicap, son âge ou une situation d’exclusion, montrent aujourd’hui leurs limites. C’est ce que confirme Robert Lafore, professeur de droit public à l’Université de Bordeaux et qui intervenait lors du dernier colloque organisé par la Fehap sur ce thème. "De plus en plus de personnes se situent dans une situation intermédiaire qui réclame une intervention mixée entre le sanitaire et le médico-social, l’un ne pouvant fonctionner sans l’autre. Dès lors, une réflexion autour d’une plus grande cohérence entre les deux secteurs est plus que nécessaire."

Cybercultures

Le développement extensif des pratiques numériques induit des changements profonds dans nos modes de vie et nos relations sociales. L'émergence de la cyberculture modifie également les environnements de vie de nos enfants et entraîne des remaniements, parfois importants, de la parentalisation et de l'éducation. Les effets de cette mutation sociétale sont observables dans nos pratiques cliniques. Il devient nécessaire de mieux comprendre ses différentes dimensions, sans préjugés passéistes, ni engouements irréfléchis, mais avec discernement et raison. C'est l'objectif de ce numéro qui en offre une présentation critique à destination des cliniciens et des praticiens de l'enfance.


vendredi 26 décembre 2014

Bruno Decharme Art brut / Collection abcd

Bruno Decharme
Art brut / Collection abcd

Encore 25 jours : 18 octobre 2014 → 18 janvier 2015
Pour sa douzième exposition de collection privée, la maison rouge invite le Français Bruno Decharme à présenter son exceptionnelle collection d’art brut.
Devenu un phénomène de mode ces dernières années, en France et dans le monde, avec un marché qui s’emballe, des foires et des galeries spécialisées plus nombreuses, des expositions d’art contemporain qui intègrent des œuvres d’art brut comme notamment la dernière Biennale de Venise (commissaire Massimiliano Gioni), l’art brut questionne. La maison rouge présente régulièrement au public des œuvres de ce corpus de l’art; Antoine de Galbert, son président le collectionne. Depuis sa création en 2004, nous cherchons à établir des ponts entre les différents champs de la création, proposant des expositions, qui mêlent art brut et art contemporain : La collection d’art brut d’Arnulf Rainer, Les inspirés, Elmar Trenkwalder et Augustin Lesage ou, qui revisitent des œuvres majeures comme celles de Louis Soutter ou Henry Darger. Il nous a semblé que le moment était venu dans le cycle dédié aux collections privées de porter notre attention sur la plus importante collection privée d’art brut au monde.
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Lubos Plny, Sans titre, 2011
© Collection abcd/Bruno Decharme
Depuis plus de trente ans, Bruno Decharme assemble sa collection. Celle-ci compte aujourd’hui 3 500 pièces, recense 300 artistes du milieu du XIXème siècle à nos jours. Elle réunit des œuvres de nombreux pays, produites dans un cadre asilaire ou dans la solitude des villes et des campagnes, des productions dites médiumniques et des objets populaires qui échappent à la norme des traditions.