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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 25 décembre 2014

Debout, les damnés des écrans !

Le Monde Blogs


"Cela fait 12 mois que je ne travaille plus assis sur une chaise. Je suis programmeur. J'exerce en milieu rural, dans les Cévennes". C'est ainsi que se présente Benoit Pereira da Silva (@bpereiradasilva) sur la scène de Lift France, avec calme et douceur. Son titre s'affiche sur l'écran de sa présentation derrière lui : "marcheur-programmeur", version post-post moderne du "chasseur cueilleur".

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Image : Benoit Pereira da Silva arpentant de long en large la scène de Lift France.

La chaise tue beaucoup

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La bipédie est une caractéristique physique des homo sapiens et de quelques autres espèces. La nôtre est permanente, comme l'autruche, explique le développeur qui sait aussi se faire anthropologue. Nos corps et nos capacités cognitives fonctionnent de la même manière que nos ancêtres. "Notre corps biologique est celui du temps de l'évolution, plus que celui du temps de mutation des techniques ou du temps des transformations des modes de vie." Alors que nos capacités de traitement informatique n'ont cessé de progresser, nos capacités cognitives, elles n'évoluent pas. Et nos capacités physiques ? Benoit Pereira da Silva présente un amusant graphique où il rapproche l'évolution dans le temps de ses capacités cognitives (stables), des capacités de traitement des ordinateurs qu'il utilise et de son poids. Sur le graphique, sa prise de poids jusqu'en 2013, date où il s'est mis à travailler en marchant, est on ne peut plus régulière.

"Notre bipédie n'est plus permanente. Nous passons beaucoup de temps assis ou allongé alors que notre corps est un corps de marcheur, adapté au mode de vie actif des chasseurs cueilleurs", explique-t-il en arpentant la scène de droite à gauche sans jamais s'arrêter, comme si le fait de marcher était le meilleur moyen pour nous en convaincre. Pour lui, ce décalage, ce hiatus est le signe d'un problème de fond, de rythme entre nos modes de travail et de vie. "Les travailleurs du numérique sont tous assis devant des bureaux. Nos corps s'engraissent. Notre système lymphatique déraille. Les cancers et les maladies cardio-vasculaires augmentent. La chaise tue beaucoup."

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Look at Me : une application pour les enfants autistes

Le Journal du Geek  Par Greg, 23 décembre 2014

Samsung a dévoilé Look at Me, une application gratuite pour les enfants autistes.
Selon le constructeur coréen, celle-ci permet d’aider les enfants concernés à avoir un contact avec les yeux, lire les expressions faciales ou encore exprimer leurs émotions. Dans la vidéo ci-dessous, on voit Jong-Hyum Kim, un enfant autiste de 11 ans, qui grâce à l’application arrive à regarder sa mère dans les yeux après 8 semaines d’utilisation. Par ailleurs, via ce projet, Samsung va distribuer au Canada, 200 tablettes Galaxy Tab S équipées de l’application à des familles qui en ont besoin.
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mercredi 24 décembre 2014

Les mots pour dire la pauvreté aux enfants

ANNE-CLAI

RE GENTHIALON


Stop aux idées fausses sur la pauvreté - Astrapi - Livret à télécharger
CRITIQUE Pas facile de parler de la pauvreté aux enfants. De trouver les bons mots pour répondre à leurs questions quand ils croisent un ou une SDF. Pas évident non plus d’expliquer toutes les phrases qu’ils peuvent entendre : «les pauvres ne veulent pas travailler, ils profitent du système» ou «si on ne réussit pas à l’école, on finit dans la rue». Afin d’aider les enfants de 8 à 12 ans à décortiquer ces clichés, l’association ATD Quart Monde (1) a édité un petit livret pour dire «Stop aux idées fausses sur la pauvreté». «Les enfants côtoient au quotidien la précarité, explique Marie-Aleth Grard, vice-présidente d’ATD Quart Monde. Dans la rue ou le métro bien sûr, mais aussi à travers la situation de leurs camarades de classe ou dans leur propre vie.»

«Il y a du Narcisse blessé dans le pessimisme français»

NATHALIE RAULIN

Pour Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, les Français redécouvrent aujourd’hui la nécessité d’un récit collectif.
Critiques à l’extrême, pessimistes en diable, les Français donnent le sentiment de ne plus s’aimer. Une forme de dépression collective ?
La France déprime, c’est certain. Déprime-t-elle parce qu’elle ne s’aime pas ou parce qu’elle s’aime trop ? Je pense qu’il y a du Narcisse blessé dans ce pessimisme, donc plutôt la preuve d’une passion pour soi-même qui ne s’assume pas, et surtout qui n’a plus les moyens de s’assumer comme telle. Et puis l’autodénigrement chez les Français, c’est presqu’une affaire de style.

Vous ne tenez pas en équilibre sur une jambe ? Allez voir votre médecin

Vous n’arrivez pas à tenir minimum vingt secondes en équilibre sur une seule jambe ? Vous avez plus de chances d’être victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC), d’après des scientifiques de la Tokyo University Graduate School of Medicine.
En effet, ce manque d’équilibre révèle que des micro-saignements ont pu avoir lieu dans le cerveau. Ces petits accidents vasculaires sont trop faibles pour avoir des conséquences immédiates, mais ils peuvent laisser des séquelles plus graves avec le temps, selon l’étude publiée dans la revue scientifique Stroke«Les personnes qui montrent un mauvais équilibre sur une jambe devraient recevoir plus d’attention, car cela peut indiquer un risque accru de maladie du cerveau et un déclin cognitif», déclare le DrYasuharu Tabara, qui a dirigé les recherches.
L’AVC se produit lorsque le flux sanguin vers une partie du cerveau est interrompu en raison d’un caillot de sang ou d’une hémorragie. C’est l’une des causes les plus importantes d’invalidité et de mort, explique le Chicago Tribune.

mardi 23 décembre 2014

La 2ème Journée de Santé Mentale et Communautés - L’équipe Pourquoi et comment ? Le 27 mars 2015








Le 27 mars 2015

L’équipe Pourquoi et comment?

Les contributions de la psychothérapie institutionnelle et de la psychanalyse à l’évolution de la pensée psychiatrique continuent de nourrir la réflexion des professionnels engagés auprès des personnes présentant des troubles identitaires majeurs, tant à l’échelle de l’institution qu’à celle du dispositif groupal restreint qui en procède : l’équipe. Les structures psychiatriques et nombre de structures médicosociales ont en charge de telles personnes (dites psy-chologues ou états-limite graves), qu’il s’agisse de soin proprement dit, de réhabilitation ou d’accompagnement vers l’autonomie.

Une thérapie individuelle renseigne sur la groupalité du monde interne d’un patient. Une approche institutionnelle confronte d’abord une équipe aux projections des aspects morcelés du patient. Ses membres deviennent dépositaires (à leur insu) de fragments d’histoire ou de pensées non symbolisés.

La fonction primaire d’accueillir et contenir ces transferts est essentielle : elle prépare le repérage des éléments dispersés transmis à l’équipe plurielle.

Cette reconnaissance conditionne le travail de reliaison à accomplir pour réduire l’éparpillement psychique, lui suggérer un agencement et une intelligibilité. En se prêtant comme réceptacle puis transformateur de son désordre, l’équipe aide le parent à (re)construire un récit de lui- même.

Programme

8 H 15 Accueil des participants
Autour d’un petit déjeuner

8 H 45 Dr Marcel SASSOLAS, Président de SMC,
Introduction à la journée.
« Travailler en équipe, pourquoi, comment » Discutant : Georges GAILLARD (Université Lyon 2) 

9 H 00 Dr Jean PEUCH-LESTRADE
« L’inattendu du transfert dans le travail d’équipe »
Discutante : Dr Marion SICARD (CTB de Vénissieux)

10 H 00 L’équipe des soins à Domicile en Psychiatrie de SMC
« Le Domicile du patient en crise comme lieu de soin »
Discutant : Dr Fabrice BOYER (UPUL St Joseph St Luc).

11 H 00 Pause café,

11 H 30 Dr Xavier BONNEMAISON 
« L’équipe hors les murs. Symptôme et communauté, aux limites de la psychiatrie »
Discutant : Quentin RAFFARD (SMC)


12 h 30 Déjeuner libre * 

14 H 00 Dr Jean-Pierre VIDAL
 « Travailler en équipe, pourquoi, comment » 
Discutant : Georges GAILLARD (Université Lyon 2)


15 H 00 François RONZON
 « Quand le transfert joue aux poupées russes avec le soin institutionnel, groupal et indivi- duel »

Discutant : Dr François ROYER, (Psychiatre libéral)

16 H 00 Conclusion : Dr Patrice BRUNAUD
(Médecin Psychiatre) suivi d’échanges avec la salle.

José PEDRALVA DA SILVA : Psychologue à SMC, assurera le fil rouge de la journée.


L’équipe 

Intervenants :
Xavier BONNEMAISON, Psychiatre, Responsable d’équipe au centre Philippe Paumelle, Coordinateur de l’Equipe mobile Psychiatrie-Précarité, Association de Santé Mentale du XIIIe arrondissement.

Jean PEUCH-LESTRADE, Psychiatre, Psychanalyste membre du 4ème groupe, Responsable de l’Hôpital de Jour pour enfants du Garon à Givors.

François RONZON, Psychologue clinicien et Superviseur. (CMP CATTP Centre de jour Lafayette).

L’équipe de soins à Domicile en Psychiatrie, intervention de l’équipe de SMC.

Jean-Pierre VIDAL, Docteur en Psychologie, Psychanalyste, Analyste de Groupe et d’Institution, Secrétaire Scientifique du GAIRPS (Groupe d’Analyste en Institution et de Psychologie Sociale), Membre de la SFPPG (Société Française de Psychothérapie Psychanalyste de Groupe) et membre du CA, Membre de la SFTFP (Société Française de Thérapie Familiale Psychanalytique).

Discutants :

François ROYER, Médecin Psychiatre en libéral (41 rue
Mercière à Lyon 2ème).

Marion SICARD, Médecin Psychiatre au Centre de Théra* 

Quentin RAFFARD, Psychologue à SMC.

Georges GAILLARD, Maître de conférence à l’Université Lyon 2 et CRPPC (Centre de Recherche en Psychopathologie et en Recherche Clinique).

Fabrice BOYER, Médecin Psychiatre, UPUL St Joseph St Luc.

Accès au site de SMC ...



Le dimanche, pause nécessaire à la cellule familiale

LE MONDE |  | Par 
Quel serait l’impact d’une ouverture douze dimanches par an des commerces sur la vie privée et familiale des salariés concernés ? De façon étonnante, rien ou presque n’a été dit sur ce sujet depuis que le gouvernement a annoncé sa volonté d’étendre le travail dominical dans le cadre de la loi Macron, qui sera discutée à l’Assemblée nationale à partir du 26 janvier 2015. L’essentiel du débat a porté sur l’efficacité économique de la réforme, et sur la place supposée croissante de la consommation dans les loisirs. C’était l’un des principaux griefs formulés par la maire PS de Lille, Martine Aubry, dans sa tribune parue dans Le Monde du 11 décembre.

Quelques voix se sont même élevées pour saluer la mesure, comme celle du sociologue Jean Viard pour qui le travail « arythmique » a du bon pour les individus. Thierry Pech, du cercle de réflexion Terra Nova, et Gilles Finchelstein, de la Fondation Jean-Jaurès, se sont insurgés contre l’idée que la puissance publique « règle pour tous les horloges du travail et du repos ».

Ces partisans de la mesure citent un sondage BVA du 4 décembre qui affirme que 62 % des Français sont favorables à l’ouverture des magasins le dimanche… en oubliant, signe de la forte ambivalence de la population, que 60 % ne sont, dans le même temps, pas d’accord pour travailler eux-mêmes ce jour-là.

Le peuple en justice (dir J.P. Allinne, C. Gauvard et J.P. Jean)

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Parution du n° 24 Histoire de la Justice de l'AFHJ : Jean-Pierre Allinne, Claude Gauvard et Jean-Paul Jean (dir.), Le peuple en justice, Paris, La Documentation française, coll. "Histoire de la justice", 2014.


4e de couverture : La place du peuple en justice a profondément évolué tout au long des siècles de l’histoire. La fonction de juge s’est professionnalisée, même si des citoyens-juges élus exercent dans les tribunaux de commerce, les conseils de prud’hommes ou sont tirés au sort comme jurés de cours d’assises. D’autres encore, participent activement au procès en tant que témoins ou experts. Mais la part que doit prendre le citoyen dans le système judiciaire français, comme juge et même comme témoin, continue de faire débat, et derrière la question de l’élection des juges, toujours présente depuis la période révolutionnaire, c’est celle de leur légitimité qui est posée. 

LUTTE CONTRE L'EXCLUSION | Avant Noël, des « accidentés de la vie » bénévoles réparent des jouets cassés, pour des familles défavorisées

jouets-UNENicolas Vollmer / Wikimedia commons
par AFP 19/12/2014 Des centaines de jouets soigneusement emballés. Des petites mains qui s'affairent. De la bonne humeur et beaucoup de solidarité. Bienvenue à l'atelier de Noël où les jouets cassés se voient offrir une deuxième vie sous les doigts devenus experts de bénévoles "accidentés de la vie".
Initié par le Secours Populaire et une association spécialisée dans le recyclage, l’atelier « Renov’ Jouets » ne se trouve pas au milieu d’une forêt de beaux sapins verts en Laponie mais au bord d’une zone industrielle à Privas (Ardèche) dans un hangar à la façade grisâtre. Chaque vendredi depuis septembre, une petite équipe s’y retrouve. Quatre femmes et un homme encadrés par des associatifs. Des bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active), éloignés de l’emploi depuis trop longtemps et qui vivent parfois des situations que l’on dit pudiquement « compliquées ».
« Ce sont des personnes qui n’ont pas travaillé depuis longtemps. Venir à l’atelier permet d’échanger avec d’autres, de rompre un isolement », note Nathalie Malet-Torres, de la ressourcerie Trimaran qui s’est associée au Secours Populaire pour monter ce projet d’atelier dont l’ambition – en limitant les déchets – se veut aussi environnementale.

Psychiatrie, sciences et société : nouveautés, enjeux et débats

RS
au 2 AVRIL
PARIS 2015

LA SALPETRIERE
105, boulevard de l'hôpital
PARIS

La psychiatrie est une spécialité médicale bien singulière. Pour qui la pratique, nul doute, la discipline a du corps, de l'unité, ne souffre d'aucune ambiguïté quant à sa définition. Le sérieux, voire parfois la gravité des situations rencontrées et traitées, la précision de l'observation clinique, la responsabilité – et souvent une grande partie de la vie personnelle - investie par les psychiatres, suscitent chez ces derniers une évidence quant à la réalité de la nature de leur discipline. Pourtant, dès lors qu'il s'agit de la définir pour quelqu'un qui ne la pratique pas, l'entrelacement des champs conceptuels, des modèles référentiels ou des points de vue, l'évolution des attentes sociétales, les contours diagnostiques mouvants, rendent quasi impossible l'énonciation d'une définition simple.

Résumée pour certains aux entités hippocratiques complétées par celles décrites par les aliénistes, la psychiatrie est, pour d'autres, un territoire plus mouvant intégrant de nouvelles cliniques (addiction à Internet, boulimarexie, trouble de thésaurisation, états mentaux à risque....) en réponse à l'évolution sociale et aux changements environnementaux [1].


Au plan topographique, après avoir été longtemps concentrée dans les hôpitaux psychiatriques, la psychiatrie est aujourd'hui conçue de façon plus interstitielle, englobée dans le socius, raccrochée pour partie au concept de santé mentale.



XXIVè JOUNEES ANNUELLES DES SECTEURS DE PSYCHIATRIE EN MILIEU PENITENCAIRE

XXIVe Journées annuelles des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire

L’équipe du SMPR de Nantes est heureuse de vous présenter le préprogramme des XX IV (24èmes) Journées Annuelles des Secteurs de Psychiatrie en Milieu Pénitentiaire.
sous l’égide de
- l’Association Recherche et Aide Psychologique en Faveur des Détenus (ARAPFD)
- l’Association des Secteurs de Psychiatrie en Milieu Pénitentiaire (ASPMP)
La réforme pénale pose la question fondamentale de l’alternative et des sorties de l’incarcération. La pratique clinique des professionnels de la psychiatrie exerçant en milieu pénitentiaire se développe dans l’articulation entre ces deux espaces, le dedans et le dehors, incluant les interfaces entre la prison et l’hôpital, le soin et la justice, le droit commun et la spécialisation, l’adolescence et l’âge adulte, le CMP et la rue…Confrontés à des trajectoires de patients souvent floues voire absurdes, penser cette articulation dans sa complexité est une problématique récurrente pour l’ensemble des professionnels.

Freud en ligne

Freud en ligne

Par  publié le 

L'association des psychanalystes de Vienne va mettre en ligne l'intégralité de la correspondance connue de Sigmund Freud. Le pionnier de la psychanalyse a rédigé plus de 20000 lettres... 

Freud en ligne
Sigmund Freud en 1938.
AFP
L'homme est décrié, admiré, adulé... Mais qui connaît vraiment le Sigmund Freud intime, tel qu'il se livre à ses six enfants, à ses amis ? Le père de la psychanalyse écrivait tous les soirs, jusque tard dans la nuit, accompagné de bons cigares. Ses missives seront désormais accessibles en quelques clics. 
Plusieurs décennies durant, Freud a entretenu une correspondance passionnante : bien que muni du téléphone, il abhorrait la conversation et ne jurait que par l'écrit. Sur les 20000 lettres qu'il a rédigées, environ 9000 ont disparu: elles ont été perdues ou détruites, parfois par Freud en presonne. Avant son exil à Londres, le 4 juin 1938, il a ainsi brûlé une partie de son courrier afin que les nazis ne puissent s'en saisir.  
Néanmoins, il subsiste plus de 11000 lettres, souvent envoyées à des confrères ou des étudiants. Peu de spécialistes ont eu accès à l'ensemble de cette oeuvre à part entière. La moitié des missives sont conservées à la bibliothèque du Congrès, à Washington. Le reste est éparpillé dans d'autres bibliothèques et dans des collections privées. 

Pour Noël, l’Agence de biomédecine lance la chasse aux œufs

CATHERINE MALLAVAL
«Les plus beaux cadeaux ne sont pas forcément les plus gros», assure l’Agence de biomédecine. Pour encourager les dons de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes), insuffisants pour couvrir les besoins des couples infertiles, l’organisme public surfe sur l’esprit de Noël. Sa campagne «Donneurs de bonheur» (1), qui vient de commencer et qui va s’étendre sur quatre ans, soulève pourtant plus de questions qu’un simple présent de fin d’année.
Comment convaincre de donner, comment parvenir à toucher la part intime de soi qui peut se sentir concernée par l’infertilité ? Les donneurs sont à la fois monsieur et madame Tout-le-Monde et, en même temps, pas n’importe qui. Pour les atteindre, l’Agence de biomédecine a fait le choix d’un encart publicitaire dans deux journaux (le Monde et Direct Matin), puis de bannières sur des sites internet. Cette version numérique de la campagne n’est pas visible à chaque connexion mais seulement en fonction du profil des internautes. Sont repérés des gens jeunes et déjà parents, soit les prérequis pour pouvoir donner ses gamètes.

Didier Tabuteau : «Il faut faire revenir les patients à la médecine de ville»

ERIC FAVEREAU

Pour Didier Tabuteau, qui dirige la chaire de santé à Sciences-Po, la généralisation du tiers-payant doit permettre un rééquilibrage entre les soins assurés par les cabinets et l’hôpital.
Depuis des années, vous dites que l’extension du tiers-payant est une mesure de justice sociale. Alors pourquoi les médecins, y compris ceux de gauche, s’y opposent-ils ?
C’est une mesure qui est favorable à l’accès aux soins des personnes modestes, il n’y a aucun doute là-dessus. Cela lève des obstacles financiers : avancer 40 ou 50 euros peut engendrer des difficultés pour 30 à 40% de la population française. Certains évoquent un effet inflationniste. Dans un premier temps, le nombre de consultation augmente, l’accès aux soins est plus simple - c’est même le but de la mesure. Pour ces patients qui seront pris en charge plus précocement, la prévention deviendra alors possible, ils n’attendront plus que la maladie se soit aggravée pour voir le médecin. Dans un second temps, cela fera donc des économies.
Et puis, il faut noter que le tiers-payant a déjà été étendu aux bénéficiaires de la CMU ou aux victimes d’accidents de travail, ou dans les cliniques. Pour la CMU, on a constaté que cela avait seulement permis aux bénéficiaires de rattraper le niveau de dépenses des autres assurés sociaux. Et dans tous les autres pays avec des systèmes comparables au nôtre, cela marche.

Oncle Sam, comment soigner ta psychiatrie ?

22/12/2014




« Notre environnement thérapeutique est loin de ce qu’il devrait être pour les malades mentaux » résume The American Journal of Psychiatry, dans son commentaire d’un ouvrage récent[1] évoquant la « destruction » préoccupante du système de santé mentale aux États-Unis. Ce constat serait « douloureusement évident » pour les patients, leurs proches, et les cliniciens « ayant des difficultés pour fournir des soins et trouver des appuis » dans la société. Cet ouvrage polémique décrit la « dégradation » de la psychiatrie made in USA, devenue « un conglomérat de politiques vouées à l’échec », et les solutions envisageables pour remédier à cette situation.