La démographie du personnel infirmier est préoccupante. Si près de 5 millions d’infirmières doivent être formées pour compenser les départs à la retraite d’ici 2030, un peu moins de 6 millions sont nécessaires pour répondre aux besoins croissants d’une population vieillissante. Les besoins sont tels qu’un rapport préconise dix mesures pour maintenir en poste le plus longtemps possible les infirmières en passe de prendre leur retraite.
Une pénurie de 10 millions d’infirmières dans le monde en 2030
Le rapport intitulé Ageing Well? Policies to Support Older Nurses at Work se fonde sur l’étude de l’OMS concernant la situation du personnel infirmier dans le monde. Il prévoit qu’en 2030, plus de 10 millions d’infirmiers manqueront à al’appel pour répondre aux besoins d’une population vieillissante.
Pour le Centre international des migrations d’infirmières (CIMI, International Centre on Nurse Migration), le Conseil International des Infirmières (CII) et la CGFNS International qui ont publié ce rapport une des solutions passe par le maintien au travail le plus longtemps possible du personnel infirmier qui s’apprête à prendre sa retraite dans les 10 années qui viennent.
« Nous devons améliorer le taux de rétention du personnel infirmier âgé, faute de quoi nous risquons de perdre les membres les plus expérimentés de notre profession au moment même où la pandémie expose au grand jour le danger que posent les pénuries mondiales de personnel infirmier.
En 2030, les pays à revenu faible et moyen seront touchés par une pénurie très grave de personnels infirmiers. Mais les pays développés doivent, de leur côté, prendre conscience du fait que 17 % de leur propre personnel infirmier, soit 4,7 millions de personnes, envisagent de partir à la retraite au cours de la prochaine décennie.
Il faut donc prendre des mesures pour que chaque infirmière et chaque infirmier puisse ‘vieillir au travail’ dans de bonnes conditions, de même qu’adopter des politiques générales pour retenir les personnels âgés et les aider à rester des membres actifs de la profession. » explique le professeur James Buchan, auteur principal du rapport et professeur adjoint au Centre collaborateur OMS de la Sydney University of Technology, en Australie.
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