Par Sébastien Hervier
Le centre d’urgence psychiatrique Cap 24, à Mont-de-Marsan, a été très sollicité depuis le début de la crise sanitaire
"J’ai l’impression que mes patients vont plus mal, ils sont beaucoup plus anxieux et si ça ne nécessite pas toujours de consultation en urgence, je suis obligée de les voir plus souvent." Ce constat d’Agnès Dupart-Marque, chef du pôle psychiatrie adultes au centre hospitalier de Mont-de-Marsan, est partagé par nombre de ses collègues psychiatres. Un état des lieux qui s’explique par le manque de visibilité concernant l’avenir, mais aussi la longueur de la crise, qui a déjà entraîné de nombreuses décompensations chez les patients landais, notamment à la fin du premier confinement.
"On a constaté l’éclosion de bouffées délirantes ou de poussées psychotique aiguës chez des gens sans aucun antécédent, ajoute la psychiatre. J’ai vu beaucoup plus d’apparitions de troubles anxieux ou phobiques, et de décompensation de gens qui allaient bien depuis des années et qui n’étaient plus suivis."
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