Suivant "Danser Brut" à Bozar et au musée du Docteur Ghislain, à Gand, l’exposition et le catalogue des 10 ans d’Art et Marges confirment l’essor de l’Art brut.
Avant d’être à proprement parler un musée, Art et Marges s’est appelé Art en Marge, une galerie située dans les Marolles, à Bruxelles, regroupant les œuvres d’artistes autodidactes ou créant en atelier pour personnes handicapées ou sujettes à des maladies mentales. L’Art brut se distingue par des œuvres créées là où on ne les attend pas, en dehors des schémas culturels classiques. Comme nous le rappelle rapidement Thibault Leonardis, responsable des collections du musée, la figure du fou s’est construite comme l’envers de de la figure moderne du sujet rationnel.
Le fou était celui qu’on ne voulait pas voir. Accepter qu’il est capable de création et mettre ses œuvres à la lumière, c’était donc un geste fort et paradoxal. Aujourd’hui, le public semble de plus en plus s’y acclimater. Plus que cela même, certains redoutent que l’Art brut ne se perde dans les limbes commerciales du marché de l’art.
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