Par Nathalie Barrès 16 déc. 2020
Une enquête menée chez plus de 52.000 hommes et femmes hétérosexuels suggère que seulement 55% des hommes seraient satisfaits de la taille de leur sexe, alors que 85% des femmes rapportaient être satisfaites de la taille du sexe de leur partenaire. Ainsi, selon cette enquête, près d’un homme sur deux jugerait son pénis trop petit. L’inquiétude d’un homme sur le sujet relèvera le plus souvent d’un simple complexe psychologique gérable et plus rarement d’un trouble dysmorphique pénien, qui nécessitera quant à lui, une prise en charge psychologique ou psychiatrique spécialisée. Quelques études sur le sujet rapportent que ce trouble concernerait 1 à 3% des hommes.
Existe-t-il une taille moyenne de pénis ?
Veale et al. 2014 ont en effet estimé la taille moyenne d’un pénis à partir d’une population de plus de 15.000 hommes. La taille moyenne d’un pénis au repos serait de 9,16 cm, celle d’un pénis au repos mais étiré – représentatif de la taille du pénis en érection – serait de 13,23 cm. Un pénis est considéré anormalement petit s’il fait moins de 6 cm au repos et moins de 9,5 cm au repos étiré et on parle de micropénis en dessous de 5,2 cm au repos et au-dessous de 8,5 cm au repos étiré. Ces repères peuvent servir à rassurer certains patients. Les médias, internet et la pornographie ont tendance à favoriser l’émergence de complexe masculins sur le sujet.
Comment peut-on identifier un trouble dysmorphique du pénis ?
Plusieurs questionnaires existent pour identifier les troubles dysmorphiques du pénis (BAPS-Beliefs about Penis Size, SPA-Penis anxiety) et ceux-ci méritent d’être utilisés par des professionnels de santé avertis. Ces questionnaires jugent de la perception du sujet et de son niveau d’anxiété face à la problématique qu’il exprime. La détection précoce d’un trouble de la dysmorphie du pénis est essentielle car les conséquences d’une intervention chirurgicale dans ce contexte ne sont pas anodines (insatisfaction post-opératoire du patient, maintien de l’anxiété, voire dépression). La difficulté que rencontrent les chirurgiens plasticiens dans un contexte de demande d’augmentation de la taille du pénis est de s’assurer de l’identification correcte des sujets présentant ce trouble. Dans une enquête menée auprès de 265 chirurgiens plasticiens, 84% d’entre eux rapportaient avoir déjà réalisé une opération chez un homme présentant ce type de trouble alors qu’ils ne l’auraient pas fait s’ils étaient parvenus à identifier le trouble dysmorphique en amont.
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