L’originalité du métier d’assistante maternelle ne réside pas dans le fait qu’il se pratique au domicile de la professionnelle. En effet, d’autres professions, certes minoritaires, s’exercent chez soi (la couture, le télétravail, par exemple). Concernant les assistantes maternelles, dans la mesure où l’accueil de l’enfant se refuse à être une simple garde et vise des ambitions éducatives (Sellenet, 2006), c’est le domicile comme territoire familial qui acquiert le statut d’espace professionnel, pourrait-on dire. Domicile, vie privée, sphère intime et, par certains aspects, subjectivité deviennent instruments de travail.
On devine la complexité de ce métier et les paradoxes auxquels sont confrontées ces professionnelles qui, quand elles démarrent dans la profession, ne prennent pas la complète mesure des conséquences de l’accueil d’un enfant chez soi. À la recherche d’une source de revenus, affirmant aimer les enfants et souhaitant rester chez elles pour s’occuper de leur propre progéniture et de leur foyer, devenir assistante maternelle leur semble être une formule de compromis intéressante.
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