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Covid 19 Psychiatrie
La Covid 19 en psychiatrie
Alors comment va la psychiatrie en ces temps de Covid 19 ? Lionel m’a écrit qu’à La Borde, les pensionnaires sont vraiment libres de leurs mouvements dans le parc, chose qui doit être bien compliquée ailleurs. J’aimerais lui répondre que les hôpitaux psychiatriques ayant souvent de grands parcs, en temps de Covid la même « liberté de circuler» y règne. Il suffirait de le vouloir et d’organiser un peu les choses pour que les patients hospitalisés puissent circuler et s’aérer, au moins dans les cours intérieures dont sont souvent dotées les unités de soin.
Mais, en temps « normal » circule-t-on vraiment librement dans les hôpitaux psychiatriques ? Portes fermées, chambres d’isolement voire contentions ne restreignent-elles pas les déambulations que le vieux modèle esquirolien encourageait. Dans la psychiatrie « moderne » on ne peut même plus tourner en rond le long d’une galerie. Combien de fois ai-je emboîté le pas d’un de ces marcheurs tourmenté par des idées qui tournent elles aussi en boucle ?
Le temps d’un rapprochement, d’un pas qui ralentit pour être rejoint, le temps d’un bout de relation, de quelques mots proférés, consentis, échangés. La circumnavigation reprend mais bientôt, demain peut-être ou tout à l’heure, une autre halte permettra quelques mots de plus, fera butée dans une pensée qui dépasse les 130 kilomètres heure. Autrefois, des soignants disponibles pouvaient faire un bout de chemin avec ces derviches marcheurs. Aujourd’hui, la sécurité/qualité/certification a tout envahi. Surtout pas de temps morts. Si l’on parle de temps plein hospitalier, c’est bien que le vide, le creux, l’interstice n’y ont plus de place.
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