Par Bernadette Arnaud le 07.10.2020
L’analyse d’un fragment de cerveau vitrifié retrouvé parmi les restes d’un jeune homme décédé lors de l’éruption du Vésuve (1er siècle de notre ère) révèle la présence de cellules cérébrales.
Section de tissu cérébral vitrifié provenant du crâne d'un jeune homme décédé à Herculanum lors de l'éruption du Vésuve, en 79 de notre ère. CRÉDITS: ARCHAEOLOGICAL PARK OF HERCULANUM
Mort il y a 2.000 ans, mais pas réduit en poussière ! Les cellules cérébrales d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, décédé il y a 2.000 ans, ont été retrouvées intactes par une équipe de scientifiques sur le site d'Herculanum (Italie).
Une annonce exceptionnelle
L'infortuné a trouvé la mort durant l'éruption du Vésuve, la catastrophe à l'origine de la destruction des cités de Pompéi et Herculanum en 79 de notre ère. Divulguée dans la revue américaine Plos One, cette annonce exceptionnelle fait suite à un premier article publié en janvier 2020 dans le New England Journal of Medecine et qui révélait la découverte en 2018 d'un fragment de cerveau littéralement vitrifié dans la cavité crânienne de ce jeune homme dont le squelette avait été dégagé dans les années 1960 au niveau du Collegium Augustalium (Collège des Augustales), un des principaux bâtiments d'Herculanum.
Le Collegium Augustalium d'Herculanum. © Archaeological Park of Herculanum.
Ce sont les analyses de ces restes de cerveau qui ont permis de déceler les cellules cérébrales. Elles ont été menées par l’équipe de l’anthropologue légiste Pier Paolo Petrone, chef du laboratoire d’ostéobiologie humaine et d’anthropologie légale de l’Université de Naples Federico II (Italie), en collaboration avec le Centre de biotechnologie avancée de Naples (CEIGNE), de l’Université Roma Tre, l’Université d’Etat de Milan, et du CNR italien.
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